• 2-Cueillir les plantes sauvages

    Page complétée en juillet 2021

    Cueillir dans le respect du vivant

    Lettre de Christophe d'AltheaProvence, vendredi 04 décembre 2020

    Il y a des gens qui travaillent dur pour que nous puissions mettre de belles plantes médicinales dans nos tasses, ces gens, ce sont les cueilleurs. On n’en parle pas beaucoup, ils sont discrets et pourtant, ils sont d’utilité publique. Aujourd’hui, parlons du métier de cueilleur, de l’Association, des bonnes pratiques de la cueillette et de comment on peut préserver cette ressource naturelle qui nous est précieuse.

    Cueilleur de plantes sauvages

    Les peuples premiers ont beaucoup à nous apprendre.
    Ils ne se considèrent pas, eux, comme des êtres supérieurs.
    Ils se voient comme partie intégrante du grand tout.
    Qui abîme le grand tout abîme aussi l'être à 2 pattes, c'est logique.
    Et pourtant, à quel moment est-ce que ce message va finalement rentrer dans nos têtes ?
    On les a appelé "primitifs". Mais qui est primitif ici, eux ou nous ?

    Dans leur tradition, lorsqu'on cueille les plantes médicinales, on n'oublie pas deux rituels très importants :
    - On demande permission avant de cueillir. Oui, à la plante. Certains diront que c'est symbolique. D'autres qu'il y a une véritable communication qui se crée. Peu importe, cela nous met, nous, cueilleuses et cueilleurs, dans un état d'esprit de respect et d'égalité avec le vivant.
    - On remercie la plante après l'avoir cueillie. Là encore, différentes visions du pourquoi. Au minimum, ceci nous place dans un état d'esprit de gratitude. On remercie pour ce sacrifice.

    Ceci doit se faire avec conviction.
    Sinon autant ne pas le faire.
    Il ne sert à rien de balancer quelques mots histoire d'être un "bon petit élève".

    Qui suis-je pour donner ce genre de leçons ? M. Parfait ?
    Hélas non, vous avez au clavier celui qu'on pourrait appeler M. Imperfections.
    De nombreuses fois, lorsque j'ai cueilli, il n'y a eu ni remerciement, ni gratitude.
    Car j'avais emporté dans mon sac à dos mes angoisses et inquiétudes, j'avais la tête ailleurs.

    Mais s'il y a quelque chose que je n'abandonnerai jamais, c'est mon envie de devenir meilleur.
    Ces rituels, je les pratique aujourd'hui lorsque je cueille.
    Je m'améliore, mais j'ai encore beaucoup à apprendre.

    C'est pour cela que j'ai décidé d'inviter Thomas Echantillac pour ce nouveau podcast.
    Thomas est président de l'Association Française des professionnels de la Cueillette de plantes sauvages (AFC).
    Il est cueilleur de métier et représente ce groupe qui met tout en œuvre pour que l'on se retrouve avec de belles plantes dans notre tasse.
    Il a besoin de votre soutien.

    On va, au passage, parler du métier de cueilleur et des bonnes pratiques à respecter.
    J'espère que cette discussion vous plaira.

    Interview de Thomas Echantillac : cueillir les plantes sauvages - YouTube

    [https://www.youtube.com/watch?v=Ij84vHk2Cl4] 04 décembre 2020

    altheaprovence.com [archive sans media]

    Association française des professionnels de la cueillette de plantes sauvages : http://www.cueillettes-pro.org/

    Voir aussi

    Champignons : apprendre à reconnaître, cueillir, cuisiner (Rustica)

    Phytothérapie & Herboristerie

    Règles et précautions pour la cueillette de plantes sauvages (Le Chemin de la Nature)

     

    Quelques conseils concrets pour la cueillette sauvage

    Listez les plantes que vous connaissez déjà et tenez-vous-en là.

    => N'utilisez que ce que sous connaissez

    Ayez le sens du détail !

    Qui dit identification des plantes, dit observation des petits détails.

    Les feuilles sont-elles entières ou découpées ?
    Leur texture est-elle ferme, velue, lisse ou plutôt poisseuse ?
    Combien de pétales composent les fleurs ?
    La tige est-elle ronde ou carrée ?
    ...

    Analyser les plantes de plus près vous permettra de reconnaître les plantes qui vous entourent plus facilement et d’être ainsi sûr de ce que vous cueillez.

    Dans le doute, laissez la plante ou prenez-en un échantillon pour le montrer éventuellement à un connaisseur. Dans ce cas, mettez le végétal à part de vos récoltes.

    Puis cuisinez ces plantes que vous connaissez déjà. Mais ceci est une autre aventure...

    => Cuisiner les mauvaises herbes

     

    Erreurs les plus courantes avec les plantes sauvages comestibles

    Lettre de Antoine (20/11/2020) de Apprendre Préparer Survivre - Vidéos YouTube

    Pour pouvoir bénéficier de tous les bienfaits de la Nature, il y a des erreurs à ne surtout pas faire. Certaines de ces erreurs peuvent abîmer la nature. D’autres peuvent vous tuer.

    Erreur 1 : Croire que tout est comestible

    Quelqu’un goûtant une plante au hasard sans l'avoir identifiée : “ben quoi c’est naturel, je ne risque rien !”.

    Mais...  La nature c’est… la nature. Elle n’est pas inoffensive. Les plantes sont remplies de principes actifs, à ne pas prendre à la légère ! (surtout dans une situation de survie où l'organisme risque d’être affaibli)

    Certaines plantes sont médicinales et peuvent sauver la vie. 

    D’autres sont toxiques et peuvent tuer.

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    Voir Poisons !

    Voir aussi Survivalisme

    Erreur 2 : Tout manger d’un coup 

    La première fois que vous mangez une plante comestible, il est conseillé de n’en consommer qu’une petite partie. Même si vous êtes sûr de l’avoir bien identifiée. 

    Nous avons tous des organismes et des allergies différents. Mieux vaut être sûr que votre organisme supporte bien la plante avant d’en faire un repas complet. 

    Erreur 3 : Goûter un peu de tout 

    La première fois qu'Antoine est parti à la cueillette de plantes comestibles, il en a identifié 5 ou 6 et a goûté un peu de chacune. Sur le moment tout s’est bien passé, mais le soir il s'est retrouvé avec des sueurs, des palpitations cardiaques et un gros mal de ventre… 

    Pendant quelques heures il a hésité à se rendre aux urgences (il ne voulait pas les embêter pour une connerie de sa part :-) et cela a finalement passé). Le problème est qu'il avait mangé un peu de tout et était par conséquent incapable d’identifier la plante qui avait causé cet inconfort.

    C’est avec ce genre d’expérience qu’on apprend.

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    Voir Centre anti-poison (URGENCES)

    Voir aussi PREMIERS SECOURS

    Erreur 4 : Tout récolter 

    Quand on cherche des plantes sauvages comestibles, on tombe souvent sur des endroits où poussent des plantes de même espèce en grande quantité. 

    Il est tentant de tout récolter d’un coup. Mais c’est le meilleur moyen d'abîmer la nature. 

    Pour que les plantes puissent se régénérer sans trop de difficultés, il ne faut en récolter qu’entre 25% et 50% C’est une cueillette responsable, et l’année prochaine, vous pourrez revenir pour les cueillir à nouveau. 

    Attention également à ne pas récolter un individu isolé : laissez-lui sa chance, l’année prochaine il y en aura peut-être une dizaine. Là, vous pourrez ! 

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    Voir premier paragraphe "Cueillir dans le respect du vivant"

    Erreur 5 : Confondre deux plantes

    Cueillette Confondre plantes

    C’est la principale cause de mort due aux plantes sauvages comestibles. 

    Si tu as un doute, il n’y a pas de doute. Ne récoltez et ne consommez une plante que si vous êtes ABSOLUMENT certain qu’elle est comestible. 

    Pour limiter les risques du débutant, il est recommandé de commencer par les plantes comestibles qui n’ont pas de cousine toxique.  

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    Voir Mise en garde (À la rencontre de l'Áyurvéda)

    Voir aussi Ciguës (pdf)

    Erreur 6 : Cueillir par brassées 

    Face à une grande quantité de plantes de même espèce, il est tentant de tout cueillir par brassée ou par poignée pour aller plus vite. 

    Mais c’est le meilleur moyen de cueillir une plante toxique en même temps. Mieux vaut prendre le temps de cueillir les plantes une par une. 

    Erreur 7 : Récolter n’importe où 

    Ne jamais récolter de de plantes en ville, même dans un parc. C’est dégueulasse ! il y a des voitures qui passent juste à côté et des chiens qui font leur promenade. 

    Les plantes sauvages comestibles doivent être récoltées dans un endroit le plus éloigné possible des activités humaines. 

    Il faut également faire attention à l’historique du terrain sur lequel vous vous trouvez. Vous pouvez vous trouver en forêt, mais sur une ancienne décharge ou un terrain industriel.

    Erreur 8 : Ne rechercher qu’une plante 

    L’erreur que font souvent les débutants, est qu'ils ne partent à la recherche que d’une seule plante et finissent par rentrer chez eux bredouilles, sans l'avoir trouvée.  Pourtant, ils sont passés à côté d’une dizaine d’autres plantes sauvages comestibles. 

    Le débutant commencera tout de suite par apprendre environ 5 plantes. 

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    Voir 5 Plantes sauvages comestibles (Apprendre-Préparer-Survivre) pdf

    Erreur 9 : Vouloir connaître toutes les plantes 

    Dans une optique de survie, il ne sert à rien de vouloir connaître toutes les plantes comestibles. 

    Il y en a tellement que c’est le meilleur moyen de les confondre entre elles et de se tromper le jour venu. 

    Mieux vaut se concentrer sur 5 à 15 plantes de sa région, mais les connaître par cœur. 

    Erreur 10 : Ne pas tenir compte du cycle de vie des plantes 

    La plupart des plantes sauvages comestibles sont des plantes annuelles, c'est-à-dire dire qu’elles ont un cycle de vie de quelques mois, avant de disparaître et de réapparaître l’année suivante. 

    Certaines plantes sont comestibles en début de cycle, d’autres en fin de cycle. 

    Pour profiter de tous leurs bienfaits, renseignez-vous sur le cycle de chacune des plantes et identifiez le meilleur moment pour les cueillir.

     

    La cueillette, ce n’est pas que « cueillir »

    pdf de Mathilde Combes de Nature & Autonomie

    ... c’est aussi conserver toutes ces feuilles, ces fleurs et ces racines qui remplissent nos paniers à chaque promenade.

    [...] Le moment idéal [pour la cueillette] se situe aux alentours de 11h, avant les grosses chaleurs de l’après-midi et une fois que la rosée s’est déjà évaporée.

    [...] La durée de séchage varie en fonction de l’espèce. [Quand la plante] s’effrite entre vos doigts et craque avec un petit bruit sec : elle est prête à être stockée.

    [Conservez au sec. Mettez les plantes] dans des bocaux en verre pour les petites quantités et dans des sacs en kraft pour les grosses récoltes. Le tout est de ne pas laisser entrer l’humidité.

    Pour en savoir plus, lisez => 6 techniques pour bien sécher vos plantes

     

     

     

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    Documentation

    Voir

    5 Plantes sauvages comestibles indispensables en survie (PDF) APS

    Baies cueillette (PDF) livret

    Baies cueillette (PDF) tableau récapitulatif

    Cuisiner sauvage sans ratés

    Herbiers

    Plantes médicinales à cueillir en été (PDF) Rustica

    Racines et tubercules comestibles (liste)

    Survivalisme

    Chaîne YouTube

    Le Chemin de la Nature dont Les risques de la cueillette sauvage

    Redevenir cueilleur, une bonne idée ?

    [https://www.youtube.com/watch?v=CUBamtzDgCk] YouTube 05 juin 2021

    Site

    Cueilleurs Sauvages

     

    Enquête chez les chasseurs cueilleurs de la Préhistoire ancienne

    Que sait-on des derniers chasseurs-collecteurs européens ? Comment s’est déroulée la transition avant l’apparition de l’agriculture et de l’élevage ? Les recherches sur cette période de l’évolution humaine sont vives et nombreuses. Le Mésolithique est l’objet de toutes les attentions. En marge d’un grand congrès international sur le sujet, cette conférence fait le point sur les plus récentes découvertes en France...

    [https://www.youtube.com/watch?v=wqHIi7PvRm8] 08 septembre 2020 – Museum de Toulouse

    À partir de 5:29

    Alimentation végétale 50:54

     

     

     

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