• À propos de "Souffle" - Svara

    Le souffle de l'univers

     

    À propos de "Souffle"

    [1] Shakti : parèdre (= "assis à côté de") et force, puissance de manifestation et d'action du Divin, Pouvoir-Conscience conçu comme la Mère divine et représentée comme une déesse (@Prakriti)

     

     

    Dans Svara * tout existe, on peut même, dit-on, y exercer un art divinatoire, car le connaître c'est s'immiscer dans la réaction de la cause et de l'effet, c'est connaître le devenir.

    Du point de vue de l'absolu, toute manifestation observable est en quelque sorte déjà du passé : comme la lumière des étoiles nous donnent une image d'un état passé, les phénomènes objectivés par nos perceptions sont un état qui appartient déjà comme au passé.

    En effet les phénomènes prennent tous naissance dans le souffle subtil au niveau du corps cosmique et non du corps individuel, il est le pouvoir qui plane dans l'éther au delà du monde manifesté et qui se réalise pour finir dans le monde phénoménal tel que nous le connaissons.

    Svara est le devenir de l'être cosmique, son énergie intrinsèque, son aventure amoureuse, sa Shakti [1] manifestée dans les souffles des êtres et de l'univers.

    Dans l'être humain Svara se manifeste par les Nâdis et les souffles internes. Il existe dit-on 72 000 Nâdis qui parcourent le corps énergétique, ils forment comme une pelote de fils conducteurs de l'énergie prânique contenue dans le souffle.

    * Sauf indications contraires, on pratiquera les respirations en position assise : Tailleur, Posture-parfaite ou Lotus, les mains posées sur les genoux, paumes vers le bas (recueillement) ou face au ciel (ouverture, partage).

    Le Prâna –l’Énergie– inspiré par la narine G est polarisé (-), THA, lunaire, avec ses qualités spécifiques : qualifié d’inertie et de froid.
    Le second inspiré par la narine D est (+), HA, solaire, avec des qualités différentes : dynamisant et chaud.
    Dans le cas d’une respiration alternée, on commencera toujours par la narine G : c’est par ce côté que le Prâna nous arrive des sphères supérieures.

    C’est le sens de Svara, le Grand Souffle, que le tantrisme dénomme « Respiration de Brahma », Svara, dont toutes les choses créées sont faites et qui est tout à la fois matière primordiale, vie, énergie, pensée.

     

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    Remarque

    Sans entrer dans les détails, disons que les svara (ou swara) sont aussi les notes de la musique indienne

    À propos de "Souffle"

    Voir aussi Coup de cœur Chant

     

    À propos de "Souffle"

    Elles sont au nombre de 7 et couvrent une octave.
    Leurs noms sont shadjamam, richabham, gandharam, madhyamam, panchamam, dhaivatam et nichadam.
    Collectivement, ces notes sont connues comme le sargam, le solfège indien.
    Elles correspondent aux notes occidentales : do, , mi, fa, sol, la et si, ou C, D, E, F, G, A et B.

    À propos de "Souffle"

    Cette correspondance doit toutefois être considérée comme une approximation.
    Les intervalles n'ont en effet pas exactement la même valeur dans la musique indienne et dans la musique occidentale.

    Mais revenons à nos Nâdis...

    Parmi eux, 3 ont une importance primordiale

    À propos de "Souffle" - Svara

     

    À gauche

    Idà
       

    Au milieu

    Sushumnà
       

    À droite

    Pingalà

     

    Frais

    Lunaire

    Nocturne

    Argenté

    Intériorité

    Féminin

    Passé
     

     

    Fludifique

    Igné

    Luminescent

    Blanc & Noir

    Miroir réflecteur

    Extatique

    Présent

     

     

    Chaud

    Solaire

    Diurne

    Rouge

    Extériorité

    Masculin

    Futur
    Onze autres sont importants                

    Gandhari

    Hastajihva

    Kuhu

    Saraswati

    Pusha

     

    Sankini

    Payaswini

    Varuni

    Alambusha

    Vishovodhra

    Yasasvini

    Le Prâna est l'essence contenue dans l'énergie vitale

    Cette essence est subtile et ne doit pas être confondue avec l'air. L'échange pneumatique de la respiration n'est qu'un mécanisme permettant l'échange du Prâna d'avec le corps subtil.

    L'échange d'air est au niveau du corps grossier, l'échange du Prâna s'effectue au niveau du corps subtil et des Nadis.

    Ainsi, Prâna - énergie, vitalité, pouvoir, qui emplissent l’Univers - est le fondement et l’essence de toute vie, Prâna circule dans tout ce qui existe.

    Prâna est le lien qui relie le monde matériel, la conscience et l’esprit. C’est ce qui rend la vie possible au niveau matériel. Prâna régule toutes les fonctions physiques, par exemple la respiration, l’apport d’oxygène, la circulation sanguine, la digestion, l’élimination et bien plus. Les fonctions du corps humain sont tout à fait comparables à celles d’un transformateur, recevant de l’énergie du flot universel de Prâna, distribuant cette énergie, puis l’éliminant. Si une personne ou une pièce a une vibration saine et harmonieuse, nous disons : Il y a du bon Prâna ici !.
    En revanche, la maladie perturbe ou bloque le flot de Prâna. Lorsque nous développons la capacité de contrôler le Prâna, nous gagnons harmonie et santé, au niveau du corps comme de l’esprit.

    De plus, avec une pratique constante et régulière, nous expérimentons une expansion de la conscience.

    À propos de "Souffle" - Svara

     

    Le flot de Prâna est particulièrement intense dans 4 régions du corps humain : les 2 plantes de pieds et les 2 paumes de mains.

    Les pieds sont intimement reliés à l’élément terre et représentent la polarité négative.
    Ainsi, on ne devrait jamais se concentrer sur les pieds au cours d’une méditation.

    L’énergie des paumes de mains, au contraire, puise son origine dans le cœur.
    Elle est liée à l’élément air et représente une polarité positive.
     

    À propos de "Souffle" - Svara

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    Il existe 5 principales différenciations du Prâna dans le corps subtil [1]

    À l'intérieur du corps on les nomme Vayus (Air)

     

    [1] Textes qui suivent d’après Dominique Adda Lettre du Vif (n° de janvier 2003)

     

    - Prâna : le Souffle de l'inspiration
    Le terme générique est ici employé pour désigner le particulier : on emploiera un "p" minuscule et non un "P" majuscule.

    Cette activité de Prâna, prana donc, gouverne l'entrée de l'énergie vitale sous toutes ses formes dans le corps. Situé entre larynx et sommet du diaphragme, il correspond au centre du cœur.

    Souffle de l’absorption et de l’inspiration interne, il commande plus particulièrement la respiration, mais aussi le fonctionnement du cœur (et partant de là, la respiration), le cœur et les sentiments de la personnalité, la gestion des aliments (ce qui entre, ce que nous mangeons...)

    Prâna est à l’origine de l’aspiration à la beauté et de l’émotion esthétique, à la réalité mentale des pensées et des rêves, aussi nous donne t-il le désir insatiable et la volonté d’entreprendre, nous replongeant sans cesse dans le devenir pour nous constituer ce que l’on appelle une histoire ou une vue personnelle, particulière et limitée de l’univers.

    Dans notre pratique, nous en prenons conscience à l'inspiration
    La tendance naturelle de ce souffle est de monter.

    Est-ce pour cela que, sans contrôle,
    il nous arrive de monter les épaules et la cage thoracique lors d'une inspiration profonde ?

    Lors de nos respirations conscientes, nous chercherons à maintenir ce Prâna d'énergie absorbée en nous, en dirigeant l'inspiration vers le bas, et à en garder la conscience lors des arrêts poumons pleins.

    Certaines techniques activent particulièrement la force du Prâna (Prâna Shakti), il s’agit des Prânayamas Bhastrika, Nadi-shodhana et Ujjayi.

     

    - Apana : le Souffle de l'expiration
    Cette manifestation de Prâna vient en réponse à la fonction d'ingestion, prana.

    Situé entre le nombril et le périnée, il correspond au centre de la base.
    Apana correspond à l'expiration : son mouvement est descendant.

    Est-ce lui qui nous fait nous tasser lorsque nous poussons un gros soupir ?

    Il est le souffle de l’excrétion qui gouverne les énergies du bas : responsable des fonctions d'élimination, de ce qui sort du corps, il contrôle l’air, la vessie, les intestins, les organes excréteurs et  reproducteurs (qui assurent l'expulsion de l'urine, des selles, du sperme, du fœtus lors de la naissance).

    Apana est à l’origine de la consommation des plaisirs et des objets matériels, il nous rattache par là même aux nourritures terrestres, et donc également aux souffrances du corps et à la limitation mortelle.

    Apana doit nous débarrasser de ce qui a vocation à sortir du corps, de ce qui s'accumule (son aspect positif)

    Mais on parlera aussi d'apana pour désigner les résidus, les déchets, ce qui ne nous est plus nécessaire, qui est en trop (aspects négatifs). En ce sens, apana, bien que localisé dans la partie basse du corps, représente aussi ce qui s'accumule là où il ne doit pas. Celle de l'énergie bloquée qui ne circule plus : du Prâna qui est à l'extérieur du corps, qui ne peut plus nous nourrir. Toutes nos tensions, nos douleurs sont du Prâna bloqué qui prend alors le nom d'apana. Plus nous sommes perturbés, plus notre énergie va à l'extérieur de notre corps, au détriment de l'intérieur.

    Éviter cette dispersion du Prâna, le rassembler en nous même, peut-être une traduction du mot Prânayâma.

    Apana, ce Prâna qui nous quitte, nous le ramenons en nous à l'expiration que nous dirigeons du bas vers le haut.

    Un autre bénéfice de ce  sens de l'expiration est expliqué à partir des schémas ci-dessous. C'est dans une zone située au centre du corps que se fait la remise en circulation de Prâna, avec l'élimination des obstacles qui l'entravent.

    À propos de "Souffle" - Svara

    Les techniques de Agnisara-kriya, Nauli et Mula-bandha, que nous voyons ci-dessous, servent à renforcer et à purifier Apana Prâna.

    Une règle en Yoga stipule que chaque muscle doit être stimulé au moins une fois par jour

    Cela réactive notre flux d’énergie et élimine les blocages.
    L’énergie est comme l’eau. L’eau stagnante devient impure et putride. En revanche, l’eau qui coule reste toujours pure.
    C’est pour cette raison que nous devons également activer les muscles de notre abdomen et de nos intestins quotidiennement.
    Nauli est très efficace pour aider la digestion et le processus d’élimination.

    À propos de "Souffle" - Svara

    Dans le Yoga il n'est pas de partie du corps qui soit ignorée
    au contraire tout le corps est utilisé à des fins de stimulation de l'énergie

    Cela peut paraître trivial ou grossier mais la base est un centre très important car il correspond comme à un réservoir d'énergies puissantes dans lequel le yogi puise sans retenue.
    De plus ces gestes –Mûla-bandha et Ashvini-mudrâ ont la propriété d'inverser le cours d'Apana le souffle qui gouverne les énergies du bas (voir ci-après)

    Au lieu de se diriger naturellement vers le bas et la dispersion, il va au contraire se diriger vers le haut et fusionner avec Samana le souffle du ventre (voir plus bas)

    Muladhara est la racine de l'être humain tant sur le plan physique que sur le plan énergétique et spirituel : c'est la source de l'énergie vitale.

    Ce plexus est de première importance, il commande les fonctions d'excrétion grâce aux nerfs qui irradient le côlon, le rectum, l'anus, la vessie il commande toute la vie génitale grâce aux nerfs qui irradient les organes génitaux externes et internes.

    Ce centre se trouve particulièrement innervé et directement relié au système nerveux central de la moelle épinière, en contractant la base, le yogi stimule l'ensemble du système nerveux et le vivifie.

     

    À propos de "Souffle" - Svara
    Mûladhara-Amapola By www.etsy.com

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    De manière plus générale, feindre d'ignorer notre animalité en essayant de contenir les énergies qui y sont reliées provoque le plus souvent chez l'individu de brusques montées de colère complètement incontrôlées. En bas le volcan est toujours actif, et le magma bout, il ne demande qu'une occasion pour se réveiller.
    À l'occasion d'une discorde, d'une contrariété le volcan se réveille et il explose, alors la lave incandescente remonte à la surface, et les énergies animales se manifestent à l'encontre même de l'individu qui en devient le jouet intégral.
    Au contraire par certaines pratiques de puissances reliées aux énergies de la base et du sexe, le Yogi apprend à contrôler ces énergies du bas. S'il provoque leurs remontées c'est pour mieux les canaliser et les maîtriser.

    Mula-bandha concerne la zone du périnée relié à Muladhara chakra

    Il est le bandha -ou la contraction- qui affecte Mûladhara-chakra. Dans le "lotus" nous comparons l'individu à une fleur dont la colonne vertébrale serait la tige, et Mûladhara la racine !

    Mula-bandha porte sur la zone sacrée et stimule le système parasympathique pelvien.

    Ce geste est déclenché en contractant le muscle situé entre l'anus et le périnée. Il permet alors de constituer une assise solide du corps, et de soutenir fermement les organes internes.

    Le mûla-bandha bloque l'énergie à la base du corps et permettra ainsi au prana de se diriger vers le haut du corps grâce à l'utilisation des 2 autres bandha [1]

    Lorsque ce geste est correctement effectué
    l'énergie ainsi stimulée doit transparaître jusque dans les yeux

    [1] Voir les 3 contractions (Respirations fondamentales et Bijà et Mantra) et aussi Mûla-Kriya "Le Piston" (Ashvini-mudrâ)

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    Ce geste consiste à contracter en permanence les sphincters de l'anus vers le haut, il ressemble à Ashvini-mudrâ (le Geste de la Jument) sauf qu'ici, il convient de garder une contraction constante et vigilante...

    ... alors que dans Ashvini-mudrâ il est recherché des séquences de contraction puissantes des sphincters de l’anus alternées avec des relâchements, afin de stimuler le centre de la base.

    Le plus souvent il est accompli en rétentions à poumons pleins ou à poumons vides.

     

    - Vyana : le Souffle de la distribution
    Le souffle de la diffusion (vi) va gérer l'ensemble des souffles.

    Siégeant dans le cœur, correspondant au centre du pubis, il est diffusif (de fait circule partout dans le corps subtil) : il imprègne tout le corps en jouant le rôle de régulateur et en distribuant l'énergie provenant de la nourriture et de l'air.

    Il assure "le transport" de la vie à tous niveaux dans l'espace et dans le temps.

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    - Samana : le Souffle de l'assimilation
    Celui qu'il convient d'activer pour essayer de faire fusionner en lui Prâna et Apana.

    Entre la zone de prana et celle d'apana, sous le diaphragme et un peu au-dessus du nombril, c'est là que samana gère l'équilibre entre ce qui entre et ce qui sort : il est le souffle, responsable de cette zone.

    Harmonisant prana et apana, samana est responsable de la digestion et de l'assimilation des aliments et de toutes les fonctions d'assimilation de notre corps physique.

    Il correspond ainsi au ventre et au feu de la digestion, mais aussi aux yeux.

    Symboliquement samana est dans la zone du feu.

    Il est en effet possible de comparer l'homme à une chaudière, dont le foyer se situerait au centre du corps. Comme dans tout foyer les flammes se dirigent vers le haut, sauf lorsqu'un courant d'air vient en modifier la direction. Au-dessus des flammes, il y a l'air (la zone de prana), et au-dessous, il y a des résidus plus ou moins bien consumés (la zone d'apana).

    La respiration contrôlée, le Prânayâma, va nous permettre d'inverser ce processus.

    En inspirant du haut vers le bas, nous amenons un courant d'air qui va inverser le sens de la flamme. Celle-ci vient alors sur les déchets qui vont d'autant mieux se transformer en cendre.
    Les temps de poumons pleins maintiennent en quelque sorte ce contact des déchets avec la flamme : la combustion n'en est que meilleure !

    En expirant du bas vers le haut, les déchets sont rapprochés de la flamme qui les brûlera plus facilement (voir 'Kit-Respiration' : 2) EXPIR DU VENTRE AUX CLAVICULES)
    Les temps de poumons vides prolongent et renforcent ce rapprochement.

    Le Prânayâma, c'est aussi en quelque sorte, s'assurer du bon fonctionnement de la chaudière ! Grâce aux techniques, nous jouons sur les "différents réglages" : apport d'oxygène, élimination des cendres...

    Dès lors, nous pouvons comprendre l'importance de cette région de notre corps.

    Pour que le feu fonctionne bien il lui faut de la place, de la liberté afin que la rencontre puisse se faire entre  prana et apana. C'est dans cette perspective que nous devons orienter notre pratique. Le diaphragme, membrane souple, joue un rôle primordial dans la liberté de samana.

    Les postures inversées (Chandelle Sarvangâsana, sur la tête Shirshâsana, le crâne Kapâlâsana...), en mettant la zone d'apana au-dessus de celle de prana, nous offrent la possibilité de mettre les résidus directement sur la flamme.   À propos de "Souffle" - Svara

    La pratique des bandha permet de maintenir les résidus proches de la flamme tout en amenant celle-ci dans leur direction. 

    La technique la plus efficace pour éveiller Samana Prâna est le Kriya Yoga (à voir plus tard)
    Sa pratique réchauffe tout le corps. Ceci est dû à la montée de Samana Prâna.

    Une personne très consciente peut observer l’aura d’un pratiquant de Kriya devenir plus brillante et plus forte avec chaque cycle de pratique.

     

    - Udana : le Souffle de l'expression
    Le "souffle qui monte (ud)correspond à la gorge, aux oreilles, au sens de l'ouïe, à la parole.

    Situé dans la gorge (pharynx et larynx), il régule également l'absorption de l'air et de la nourriture.

    Il commande la parole et les cordes vocales. Responsable des organes sensoriels et des organes d'action, il nous permet la communication avec l'extérieur. C'est lui qui nous donne l'envie de nous élever, de remonter à la source.

    Il est le support énergétique du Souffle, il est le seul de tous les souffles à avoir un sens ascendant. C'est lui qu'il convient d'activer pour tirer vers le haut tous les autres souffles afin de connaître la légèreté et l'état sans pensée.

    À propos de "Souffle" - Svara

     

    Prâna est divisé en 10 fonctions principales... continuez par LÀ 

     

     

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