• À propos du dernier Samouraï

    Page remaniée et complétée le 15 mars 2023

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    Samouraï armure, au British Museum (Éternel Japon)

    Armure de samouraï (British Museum de Londres)

    Le mot "samurai" – samouraï – provient du verbe saburau qui signifie "servir" ou "rester à côté de", lorsqu'il s'agit d'une personne importante. Ces guerriers, apparus vers l'an 900, soumis à un daimyo, se sont constitués petit à petit en une caste militaire (buke) vouée au métier des armes. Le substantif du verbe saburau est saburai qui est devenu "samurai" vers le XVIe siècle (= "celui qui sert"). Ainsi, depuis cette époque, le terme "samurai" est utilisé pour nommer les différents types de guerriers appliquant le code bushidō. Mis de côté durant la période pacifique (1600-1867), les samouraïs concoururent à la restauration de l'empereur Mutsuhito (1868-1912).

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    Sources Historia – Du bushi au samouraï (Wikipédia)

    Le kanji de "samurai" est la combination de 2 kanjis de personne et de temple. (internaute David)

    Voir aussi Samouraï de Wikipédia

    Bushi, voir plus bas Glossaire

     

    « The Last Samurai » était Français !

    À propos du dernier Samouraï  

    De nos jours, le nom de Brunet est totalement oublié en France. Mais au Japon, on se souvient du guerrier français qui combattit aux côtés... des derniers Samouraïs...

    Lu dans un commentaire dans Causeur

     

    Jules Brunet, né le 02 janvier 1838 à Belfort (région actuelle Bourgogne-Franche-Comté) et mort le 12 août 1911 (à 73 ans) à Fontenay-sous-Bois, en Île de France (Val-de-marne), est un officier militaire français dont le point culminant de la carrière est son activité lors d’une mission d’instruction au Japon.

    En effet, à la suite des difficultés du Shogun qui conservait encore pour un temps le pouvoir politique, cet instructeur d’artillerie venu moderniser son armée de samouraïs, se joignit ensuite à ses troupes contre le nouveau pouvoir impérial japonais.

     

    Ci-contre : Jules Brunet à Ezo en 1868

     

    Samouraï

    Commençons par la fin

    La période des Tokugawa apporte un certain renfermement du Japon sur lui-même, peu ouvert à l'étranger. L'isolement prend fin avec l'intervention du commodore Matthew Perry, qui force le pays à s'ouvrir au commerce extérieur à partir de 1854.

    Des changements majeurs surviennent dès lors, avec notamment la reprise en main du pays par l'empereur.

    La restauration de Meiji en 1867 entraîne avec elle toute une série de mesures. Les samouraïs sont également frappés par les réformes. Privés de leurs droits, ils se révoltent avant d'être écrasés par l'armée impériale en 1874 et lors de la rébellion de Satsuma en 1877.

    Le passage à l'ère moderne fit qu'il fut décidé de conserver l'héritage culturel des différents arts utilisés par les samouraïs au sein de la Dai nippon butoku kai créée en 1895. (Wikipédia)

    Écoles martiales rattachées

     

    À propos du dernier Samouraï  

    Documentation

     

    Ci-contre lithographie (1888) d'Albert Racinet (1825-1893) montrant des guerriers samouraïs japonais avec différents types d'armures et d'armes, jusqu'au tout début du XIXe siècle (1802-1814) 

     

    Accessoires (Wikipédia)

    Autour du Samouraï divers documents (liste Gallica)

    Les Armes et Équipements de Samouraï (vidéo)

     

    Divers

    Histoire du Japon (Larousse)

    Mille déclinaisons de kimono (L'Internaute)

     

    Le dernier samouraï : de la réalité au rêve

    L'épopée - bien réelle - de Brunet a inspiré - très librement - le film Le Dernier Samouraï (The Last Samurai) de 2003.

    "Lamentable que ce soit Hollywood qui nous fasse découvrir ce genre de personnage fascinant, en le transformant en mercenaire yankee au passage..." (internaute Pierrot)

     

    De la réalité...

    À propos du dernier Samouraï

    Des kiheitai, sans doute du clan Choshu, dans les années 1860. Vêtus en partie d’habits européens, armés en partie à l’européenne, ces bushis n’ont rien de leurs homologues imaginaires du film Le Dernier Samouraï, continuant de se battre comme au XVIe siècle... (photo de him-mag.com) 

    ... au rêve

    À propos du dernier Samouraï

    Le Dernier samouraï. Silhouettes fantomatiques débouchant de la brume, dont la forme des casques évoque des hybrides mi-hommes, mi-animaux, voire des démons, les samouraïs n’appartiennent pas à la modernité ni même à la réalité. Ils viennent d’un pays imaginaire où le passé s’est figé, éloigné des bouleversements incessants du monde contemporain. (photo de him-mag.com) 

     

    L’épopée Jules Brunet

    L'épopée de Jules Brunet au Japon, qui a inspiré le scénario du film "Le Dernier Samouraï", avec Tom Cruise.
    Sources : "La présence française au Japon du XVIe siècle à nos jours" de Jean-Marie Thiébaud, Revue Historia n°764 (août 2010) - article de Michèle Battesti (page 49)
    Musiques : "Journey to the village", "A man's destiny" de Hans Zimmer
    La révolte de Satsuma : Quelques années après la Guerre du Boshin, les samouraïs du clan Satsuma se montraient de plus en plus critiques des initiatives du gouvernement. La modernisation du pays avait pour conséquence la disparition de la féodalité, annihilant ainsi la structure sociale traditionnelle. Pour les samouraïs, cela représentait la perte de leur statut social, de leurs privilèges et de leur position de pouvoir, mettant en danger de surcroit leur situation financière et les valeurs qu'ils défendaient.
    En 1877, une rébellion fut menée par Takamori Saigō, qui paradoxalement, s'était battu pour instaurer la restauration Meiji durant la guerre de Boshin et avait eu un rôle central dans le nouveau gouvernement. Cette rébellion de faible ampleur fut rapidement écrasée par les troupes de l'Empereur. Elle marque la fin définitive de la classe des samouraïs.

    [https://www.youtube.com/watch?v=GNsswwE3VZI] YouTube 08 octobre 2010

    L'histoire complète et documentée d'un soldat Français du XIXe siècle qui a mené une rébellion contre l’empereur japonais à la tête d’une armée de Samouraï, et qui a reçu par la suite l’une des plus haute distinction militaire de la part de ce même Empereur. Une histoire vraie qui a servi d’inspiration pour le film “The Last Samouraï”, lorsque la France était au service du Shogun.

    [https://www.youtube.com/watch?v=Jz_O7JFZ7S4] YouTube 05 avril 2023

     

    L'aventure japonaise de Jules

    Dès novembre 1866, Jules Brunet fait partie de la mission envoyée au Japon par Napoléon III, sous les ordres du capitaine Jules Chanoine, qui arrive à Yokohama début janvier afin d’instruire l’armée du shogun Yoshinobu Tokugawa.

    À propos du dernier Samouraï

    Les quinze membres de la première mission militaire (1867-1868) au Japon, dirigée par Jules Chanoine.
    (J. Brunet 2e en partant de la droite au 1er rang). Photographie de 1866.

    [...] la France toujours désireuse d’aider le Japon à s’industrialiser depuis le traité de paix, d’amitié et de commerce de 1858 et le succès de l’Exposition universelle de 1867, s’engage, pour contrecarrer les visées britanniques et sous l’impulsion de son ambassadeur Léon Roches, à soutenir le shogun qui vient de subir les représailles des autres Occidentaux après une vague d’attentats à l’encontre de leurs résidents et de leurs comptoirs.

    Le capitaine Brunet, personnalité affable, communicative et d’une vive intelligence, va saisir rapidement les subtilités de la culture japonaise et subjuguer ses élèves artilleurs. C’est un bel homme qui en impose par une élégante stature (1,85 m), il s’exprime bien (il a un talent d’écrivain reconnu) et il a des goûts artistiques très développés qui ne déplaisent pas aux samouraïs (il excelle dans le dessin). Une solide fraternité d’armes se crée entre eux [...]

    Mais débute la guerre dite guerre du Boshin qui voit, le 27 janvier 1868, les armées du shogun dispersées malgré leur large supériorité numérique par une force impériale déjà entièrement modernisée par les concurrents. Yoshinobu Tokugawa, après cette première défaite, se réfugie à Edo. Repoussant le plan de revanche de Léon Roches, il capitule le 27 avril à Edo qui est conquise et se retire à Mito.

    La France, dépitée, rappelle son ambassadeur, se voit contrainte de proclamer sa neutralité et la mission Chanoine qui est désormais indésirable et sommée de quitter le territoire, se replie sur Yokohama pour être rapatriée en novembre.

    Brunet, empreint d’une éthique toute militaire, refuse de revenir afin de continuer à « servir la cause française en ce pays » (Extrait d’une lettre à Napoléon III), car il estime de son honneur de ne pas abandonner le shogun et ses fidèles samouraïs, des frères d’armes qu’il avait instruits. « […] j’ai décidé que devant l’hospitalité généreuse du gouvernement shogunal, il fallait répondre dans le même esprit » (justification adressée à Chanoine. Citée par M. Battesti).

    À propos du dernier Samouraï

    Guerriers samouraï entre 1860 et 1880

    Mais Chanoine refuse sa démission et Brunet se retrouve dans une situation fausse. Le ministère de la guerre le placera finalement en congé d’un an sans solde le 6 février 1869, régularisant implicitement sa situation, mais en précisant qu’au Japon où il est toutefois autorisé à rester, il n’aura désormais que le statut d’un simple particulier. Brunet a, semble-t-il, bénéficié d’un esprit de solidarité de corps. D’ailleurs, Roches continue de plaider auprès de l’Empereur la cause du shogun et huit officiers camarades de Brunet partiront le rejoindre.

    Les forces impériales [japonaises], en surnombre, ont maintenant, grâce à leur artillerie lourde, la mainmise sur l’île de Honshu.

    Les troupes du shogun pour mieux résister se retranchent à Hakodate, sur l'île de Hokkaidō, et fondent le 25 décembre 1868, l’éphémère République d’Ezo dont Takeaki Enamoto est élu président.

    Brunet, conseiller militaire du ministère de la guerre, organise la défense et reprend l’instruction des soldats, jusqu’à la survenue de l’armée de l’empereur qui commence, le 30 juin, l’assaut de l’île par terre et par mer. Les quelque huit cents assiégés d’une infériorité irrémédiable doivent capituler. Brunet et les officiers français sont récupérés juste à temps par un aviso envoyé pour les soustraire aux représailles des vainqueurs (la torture est coutumière au Pays du soleil levant).

    Officiellement, la France félicite le Mikado d’avoir rétabli l’ordre dans le pays mais n’acceptera pas de rendre l’officier qui a aidé les rebelles, sous prétexte qu’il est aux mains d’une autorité militaire indépendante.

    Rentré à Paris, Brunet reçoit un blâme réglementaire pour ingérence dans les affaires politiques d’un pays étranger, et son ministère le retire des officiers d’active par « suspension d’emploi ». Napoléon III approuve cette sanction, le 15 octobre. La France laisse courir le bruit que Brunet, passé en conseil de guerre, a été révoqué. En réalité, Brunet n’a pas été formellement désapprouvé mais il est en quelque sorte condamné à la discrétion absolue.

    Ainsi, dès le 26 février 1870, soit cinq mois avant que le Japon s’estime officiellement satisfait de la punition, Brunet est le directeur adjoint de la manufacture d’armes de Châtellerault (département de la Vienne, région actuelle Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes) nomination qui n’a pas été insérée au Journal officiel. Dans le même temps il contracte un beau mariage qui lui apporte une dot de 100 000 francs et son ancien supérieur, le capitaine Chanoine, est son témoin. À aucun moment, son équipée japonaise ne lui sera reprochée.

     

    Pour en savoir plus >>>

    Lire aussi

    L’épopée japonaise du capitaine Brunet (Cairn.info) [archive] [PDF]

    L’épopée Jules Brunet (Collection de Kiaz partie 4)

     

    Compléments

    Samouraïs : la véritable histoire

    L'Histoire nous le dira #239

    Le samouraï (écrit parfois "samurai") est une figure emblématique de l’histoire du Japon. Mais comme pour la figure du chevalier en Europe le samouraï dans la culture populaire relève à la fois de l’histoire et du mythe. Il est donc souvent difficile de faire la part des choses. Qu’est-ce qui est mythique, qu’est ce qui est historique ?

    [https://www.youtube.com/watch?v=qWTq9Ls-NrU] YouTube 14 mars 2023

    Réactions d'internautes

    Je ne peux m’empêcher de grincer des dents lorsque j’entends des termes japonais être aussi "maganés" * Monogari => monogatari (M.)

    * Au Canada, "magané" se dit de ce qui est détérioré, usé. Et familièrement, se dit de quelqu'un qui est fatigué, épuisé ou malade.

    11:41 Miyamoto Musashi le fameux "samouraï" ! (des internautes). Mais on peut imaginer que sa notoriété et son prestige furent considérables. Dans ces conditions, il fut très certainement capable de préserver sa liberté tant en conservant le statut de "convive" plutôt qu'en endossant celui de "samouraï"... (Wikipédia)

    Et pour une lecture passionnante, je recommande la "romanisation" en 2 tomes de la vie de Miyamoto Musashi par Eiji Yoshikawa : "La Pierre et le Sabre" suivi de "La Parfaite Lumière". Attention, gardez à l'esprit qu'il s'agit d'une version fortement romancée, pas d'une biographie fidèle. (Thomas)

    Regrets

    Un rappel de Mishima Yoshio, chantre du Bushido et père de la pensée nationaliste japonaise eût été apprécié, lui qui disait qu'il avait trouvé son maître en la personne de l'empereur Napoléon 1er. Mishima se donne la mort, par seppuku (hara-kiri), dans l'École militaire (quartier général du commandement de l’armée japonaise) de Tokyo en 1970. Dommage qu'il n'ait pas été cité dans l'évocation des seppuku de révoltes - époque moderne. C'en est pourtant le plus grand symbole ! (des internautes)

    J'aurais aimé voir abordée la fin difficile de l'ordre des Samouraïs, et notamment cette révolte à Hokkaido. (François)

    Pour répondre (partiellement) à ce commentaire

    En 1877, une rébellion fut menée par Takamori Saigō, qui paradoxalement, s'était battu pour instaurer la restauration Meiji durant la guerre de Boshin et avait eu un rôle central dans le nouveau gouvernement. Cette rébellion de faible ampleur fut rapidement écrasée par les troupes de l'Empereur. Elle marque la fin définitive de la classe des samouraïs. (Lu dans la vidéo plus haut)

    Voir Le Dernier Samouraï [japonais] : Takamori Saigō de Fascinant Japon [archive sans vidéo] - Extrait :

    Takamori Saigō [né le 23 janvier 1828 et mort le 24 septembre 1877] a eu une destinée mouvementée. À l’origine samouraï de rang modeste, il a aidé à la restauration des pouvoirs à l’Empereur, a joué un rôle actif au sein de son gouvernement avant d’en devenir l’un des plus fervents adversaires. [...] La dernière rébellion des samouraï en 1877 contre le gouvernement (mais très vite mise en déroute) et sa mort en véritable samouraï feront de lui le parangon des valeurs de cette caste guerrière à présent disparue, lui valant même un pardon posthume du gouvernement Meiji le 22 février 1899.

    Hokkaidō ou Hokkaïdo (北海道, Hokkaidō /hokːaidoː/ littéralement "chemin de la Mer du Nord"), autrefois appelée Yeso ou Ezo (蝦夷), est la plus septentrionale des quatre îles principales de l'archipel du Japon. Le chef-lieu de cette préfecture est Sapporo. Parmi les Japonais qui vivent sur Hokkaidō se trouvent une minorité d'Aïnous, qui furent les premiers habitants de l'archipel – Histoire de l'île

    Voir aussi Hokkaidō, an zéro (journals.openedition.org) [archive] [PDF]

    Situer Hokkaidō sur une carte (GIF)

    Les femmes

    J'ai ouï-dire que les femmes pouvaient être "samouraïs" mais qu'elles n'avaient pas droit aux grands sabres... ??? (AANM)

    La réponse est trop longue et mérite une page, que voici :

    Samourai – Femmes (les onna-bugeishas) 

    Équipement

    Vers 2:50 quand il est question des Ashigaru, j'ai un petit problème avec l'illustration... L'écrasante majorité des Ashigaru était armée de lances (généralement une Yari), une lance étant beaucoup plus simple à produire et à manier qu'une arquebuse. (internaute Zogu)

    D’ailleurs, contrairement aux idées reçues, l'arme principale du samurai était la naginata (lance japonaise) ou la yari, et le sabre l'arme secondaire. La lance était surtout utilisée, pas le fauchard (faux de guerre) qu'on utilisait à côté de l'arc ou par des serviteurs aux débuts des samouraïs, mais au XVe siècle la lance est partout, que ce soit dans les mains des cavaliers ou des fantassins en formation. (des internautes) 

    Les sabres ont été popularisés à cause de certaines légendes autour des rônins qui n'avaient que leur sabre pour leur auto-défense car plus financés par des daïmyōs. Les samouraï/bushi/buke, usaient du tachi comme arme de corps à corps. C'est surtout sous la paix Tokugawa que se popularise le daishō comme symbole de statut.

    Dans la catégorie armure contre les flèches il y a la cape en soie des cavaliers qui sous l'effet du vent la course se transforme en champignon. Mais la flèche ne va-t-elle pas traverser la soie ? Ce n'est pas du Kevlar®. Et surtout si la cape fait parachute, elle doit bien ralentir. Imaginons les poursuivants à pieds et le fuyard à cheval, la cape qui vole, qui expliquerait des images de cavaliers traînant un "parachute" ou des images de capes avec des flèches accrochées... Aussi faisons le test suivant. Penons un drap pour faire un mur puis tirons à l'arc dessus à 50 pieds. Le drap plie mais ne perce pas. La soie est douce et légère. Oui, mais pas fragile. Réputée être un vêtement protecteur chez les guerriers (les lames glissent dessus sans la trancher) elle offre un dernier recours quand la protection, armure, cotte de maille ou gambison, est compromise. (des internautes)

    Voir Info Samourai – Femmes

    Homosexualité

    Certains aspects du Bushido concernant l'homosexualité m'empêche d'adhérer complètement à cet état d'esprit. Cependant j'estime que tout homme devrait le lire. Il est évident que cela a été un vrai plaisir pour moi qui suis un macho, badass, phallocrate, patriarcal et sexiste, mais pas misogyne, ben oui, il faut bien que je copule. (Maurice)

    18:36 Pour en revenir au "shudō" (qui d'ailleurs faisait aussi référence au sexe du samouraï), que les choses soient bien claires (au cas où elles ne le seraient pas déjà suffisamment), il ne s'agissait en rien de l'homosexualité romantique et consensuelle telle qu'on la conçoit à notre époque moderne, c'était avant tout une pratique opportuniste visant à satisfaire ses désirs sexuels inassouvis dans un contexte sans femmes disponibles (ou bien pour éviter d'avoir à payer des prostituées qui étaient fort chères), tu restais viril à partir du moment où tu le faisais avec une personne de rang inférieur. Le supérieur profitait (on pourrait même dire "abusait") de son jeune subordonné et le "pauvre" subordonné (réduit à l'état de simple objet sexuel) tâchait d'en retirer des bénéfices... sur le plan social/hiérarchique, s'entend (maître/servant ; achat/vente). La comparaison à la pédérastie est de fait assez juste, c'est foncièrement le même principe. Et les militaires n'étaient pas les seuls à recourir à cette pratique, les religieux comme les moines bouddhistes profitaient également de leurs subordonnés. Eh ouais, ça donne une autre image d'eux. Il va de soi qu'aujourd'hui, cette pratique est illégale et condamnée par la loi... malgré cela, va savoir ce qui se passe à l'abri des regards. (B.J.)

    Voir plus bas Hagakure

    Controverse

    "Un samouraï sans maitre c'est un Rônin"... mais Jérémy n'est pas d'accord...

    La réponse est trop longue et mérite une page, que voici :

    Samourai – Rōnin

    Curiosité

    Je pratique de manière compulsive le "Neko No Bushido". (Leb.)

    Quelques précisions :

    Neko (Néko en français) est un logiciel libre multi-plateforme consistant en un chat qui poursuit le curseur de la souris. Neko provient du Japonais ねこ que l'on traduit en français par "chat".

    Parmi les très nombreuses fonctions essentielles de la particule no, il y a la création des possessifs sous la forme <"Ce qui possède" NO "ce qui est possédé">. Ex. : Watashi no hon = Mon livre. Pieru no inu = Le chien de Pierre (Ici-Japon)

    Voir une démo du jeu vidéo "[Disgaea 7] Bushido, Neko" (durée 3:20:11)

     

    Voir aussi

     

    Thèmes approchants 

    Hagakure, ou comment supporter des temps misérables - Extraits :

    « Jōchō Yamamoto a "écrit" le traité Hagakure au début du siècle des Lumières, quand la crise européenne bat son plein. On passe en trente ans de Bossuet à Voltaire, comme a dit Paul Hazard, et cette descente cyclique est universelle, frappant France, Indes, catholicisme, Japon. [...] Le monde moderne va se mettre en place. Mais c’est ce Japonais qui alors a le mieux, à ma connaissance, décrit cette chute qui allait nous mener où nous en sommes. On pourra lire mes pages sur les 47 rônins * (que bafoue Yamamoto !) dans un de mes livres sur le cinéma.

    * Voir plus bas

    Le Japon, comme dit notre génial Kojève, vit en effet une première Fin de l’Histoire avec cette introduction du shogunat et ce déclin des samouraïs, qui n’incarnèrent pas toujours une époque marrante comme on sait non plus. Voyez les films de Kobayashi, Kurosawa, Mizoguchi et surtout de mon préféré et oublié Iroshi Inagaki. [...]

    On est déjà dans la dévirilisation moderne. Pensez aux courtisans poudrés et étriqués de nos rois-sommeil. Hagakure :

    "C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il est possible, de nos jours, d'exceller et d'accéder à une position importante avec un moindre effort. Les hommes deviennent lâches et faibles, la preuve en est que rares sont ceux qui ont, aujourd'hui, l'expérience d'avoir tranché la tête d'un criminel aux mains liées derrière le dos. Quand il leur est demandé d'être l'assistant de celui qui va se suicider rituellement, la plupart considèrent qu'il est plus habile de se défiler et invoquent des excuses plus ou moins valables. Il y a seulement quarante ou cinquante ans, on considérait la blessure dans un combat comme une marque de virilité. Une cuisse sans cicatrice était un signe tellement rédhibitoire de manque d'expérience que personne n'aurait osé la montrer telle quelle, préférant plutôt s'infliger une blessure volontaire." ° (1)

    [Le maître Jōchō Yamamoto, pessimiste] "J'ai l'impression que les jeunes Samouraïs d'aujourd'hui se sont fixés des objectifs pitoyablement bas. Ils ont le coup d'œil furtif des détrousseurs. La plupart ne cherchent que leur intérêt personnel ou à faire étalage de leur intelligence. Même ceux qui semblent avoir l'âme sereine ne montrent qu'une façade. Cette attitude ne saurait convenir. Un Samouraï ne l'est véritablement que dans la mesure où il n'a d'autre désir que de mourir rapidement - et de devenir un pur esprit - en offrant sa vie à son maître, dans la mesure où sa préoccupation constante est le bien-être de son daimyo, à qui il rend compte, sans cesse, de la façon dont il résout les problèmes pour consolider les structures du domaine. Ainsi daimyo et serviteurs doivent-ils être semblablement déterminés. Il est donc indispensable de posséder une résolution si inébranlable que personne, ni même les Dieux et les Bouddhas, ne puissent vous faire dévier du but fixé." ° (2) »

    Nicolas Bonnal – Le paganisme au cinéma

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    Notes : ° Jean-Claude Vidal – Hagakure (PDF) - (1) p.8 - (2) p.7

    Dans les ouvrages de clan comme le Hagakure, il y a aussi le ''buke shohatto''. (internaute MrM.)

    Voir aussi

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    Isoroku Yamamoto (1884-1943)

     

    Bibliothèque

    Supplément pour "aller plus loin" (Cf. L'Histoire nous le dira #239)

    Articles

    Livres

    • CALVET Robert
      • Une histoire des samouraïs, Paris, France, Larousse 2012 (spécifique sur l'histoire des samourais)
      • Les Japonais : histoire d’un peuple, Paris, France, Armand Colin 2003 (contexte historique du Japon)
    • KASAYA Kazuhiko, Le Bushido. Éthique et culture de la société des samouraïs, Fleurance, Le Drapeau blanc 2016 (contexte historique du Japon)
    • KURE Mitsuo, Samouraïs, Éd. Philippe Picquier 2004 (spécifique sur l'histoire des samourais)
    • SABOURET Jean-François, Japon, peuple et civilisation, Paris, France, La Découverte 2004 (contexte historique du Japon)
    • SOUYRI Pierre (contexte historique du Japon)
      • Nouvelle histoire du Japon, Paris, France, Perrin 2010, 627
      • Les Guerriers dans la rizière. La grande épopée des samouraïs, Flammarion 2017
      • Samouraï : 1 000 ans d'histoire du Japon, Rennes, Presses Universitaires de Rennes 2014
      • Samouraïs. Du dit des heiké à l'invention du bushidô, Paris, Arkhê 2017
    • VIÉ Michel, Histoire du Japon : des origines à Meiji, Paris, France, Presses universitaires de France 2009 (contexte historique du Japon)

    Conseil d'internaute

    • Connaissez-vous les livres de James Clavell ? Notamment
      • Shogun, dans lequel il décrit la vie au Japon des années 1500 (je crois qu'ils en ont fait un film aussi)
      • Noble House
      • King Rat
      • Tai-Pan

    ... etc. (Inge)

    Glossaire

    Akuto : "vauriens", samouraïs dévoyés au XIVe siècle. (1)
    Ashigaru : "pied léger". Unités d'infanterie de base du Japon médiéval, principalement constituées de paysans coiffés du jingasa. Leur nom provient du peu d'armure dont ils disposaient, leur offrant une certaine mobilité mais peu de protection. (2)
    Bushi : guerrier. Les bushi les plus riches sont nommés daimyos. Le bushi se distingue du samouraï par le fait que ce dernier a un lien de subordination plus marqué envers celui qu'il protège. (6)
    Bushidan : horde de guerriers armés. (1)
    Bushido : "la voie du guerrier", idéal de conduite traditionnel des Japonais, code d'honneur des samouraïs qui dicte aussi bien leur conduite au combat que leur vie spirituelle. (1)
    Daimyō : grand seigneur local. (1)
    Dojo : salle d’entraînement aux arts martiaux. (1)
    Hagakure : recueil des pensées et enseignements de Yamamoto Tsunetomo à l'adresse des samouraïs (début XVIIIe s.). (3)
    Han : territoire sous le contrôle d’un daimyo, fief.
    Hoko : service dû par le vassal à son suzerain, service militaire, tour de garde. (1)
    Jingasa (陣笠) : casque militaire japonais utilisé pour protéger la tête des ashigaru pendant les batailles et plus largement comme une coiffe quotidienne pour les samouraïs (4). Voir casques
    Ninja ou shinobi : combattants de l’ombre, auxiliaires du shogun chargés des basses œuvres. (1)
    Rônin : "celui qui flotte", ancien guerrier licencié par son maître, exclu de l’ordre des samouraïs. (1) Voir Rōnin
    Seppuku ou hara-kiri : suicide des guerriers par éventrement, au moyen d'un sabre court, rituel pratiqué entre 1600 et 1945. (1) *
    Shogun : général gouvernant le Japon à la place de l’empereur et chef militaire suprême. (1)
    Shogunat : autorité du shogun qui, de 1192 à 1867, exerce le véritable pouvoir au détriment de l'empereur, réduit au religieux. (3)
    Sōke (宗家) prononcé [soːke] : terme japonais signifiant "chef de famille (maison)". (7)
    Yari (槍) : la yari est une lance japonaise d'env. 2,5 m (4 m pour certaines) à hampe et lame droite (différents embouts pouvaient y être accrochés). Arme de prédilection des samouraïs, utilisée par les bataillons pour trancher les jarrets des chevaux et désarçonner leur cavalier. (5)

     

    Toppai jingasa porté par les Ashigaru

    Toppai jingasa de forme conique
    porté par les ashigaru

    Yari, quelques-unes

    Quelques yari

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    Notes, d'après :

    (1) Le Monde "histoire et civilisations"

    (2) Wikipédia

    (3) Historia

    (4) Wikipédia

    (5) Wikipédia

    (6) Voir Du bushi au samouraï de Wikipédia

    (7) Wikipédia

    * Seppuku et hara-kiri. On m'avait expliqué une fois la différence entre seppuku et hara-kiri. Le seppuku est le rituel pour que le samouraï puisse laver son honneur envers son seigneur, tandis que le hara-kiri est une forme de suicide sur un champ de bataille pour éviter la défaite, la torture, l'esclavagisme ou toute forme de dégradation du combattant, et ainsi garder son honneur. Mais je ne garantis pas l'authenticité... (internaute Zé) - Voir aussi jigai (Samourai – Femmes)

     

    Le bushido est appliqué par de nombreux pratiquants d’arts martiaux comme :

    Cf. Shogun Japon

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    Notes

    1. "... une méconnaissance des termes japonais Do et Jutsu. Le Do est la Voie, essentiellement spirituelle, le Jutsu est le moyen, la technique, le véhicule. Sans technique, pas moyen d'avancer sur la Voie ! Un Budo est un Art martial désincarné. L'Art Martial utilitaire était le Bugei. Le Bujutsu, déjà, est teinté d'une touche de dévoiement sportif, puisqu'il naquit de la nécessité d'entraîner les guerriers en période de Paix. Gardons toutefois sa valeur réaliste, qui a souvent disparu dans le Budo." – Lu dans Aïki(bu)do !

    Voir aussi La Voie Dō (Lao-Tseu Ve-IVe s. av JC)

    Jutsu, jitsu puis jujutsu, jujitsu, jiu-jitsu... ou quoi ? (Samourai – du Jutsu au Dō)

    Le Jū-jutsu (mot japonais = art de la souplesse) est un Art martial japonais fondé, entre autres, sur les coups frappés sur les points vitaux du corps. Codifié, il a donné naissance au Judo (= voie de la souplesse) – Lu dans Arts martiaux chinois Vieux documentaire

    À l’origine, le Ju-jitsu a été créé au Japon pour permettre aux Samouraïs de se défendre lorsqu’ils étaient désarmés et d’éviter l’attaque frontale devant un adversaire plus fort que soi. – Lu dans Robert Lasserre (1922-2013) - Judo

    2. Voir Miyamoto Musashi => Enseignant (Wikipédia)

     

     

     

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