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f.info Chandelles et Grue
Page créée mi-avril 2022
La grue pour monter la chandelle
Rappelez-vous la "fiche constructive" avec chandelles et piliers. Continuons notre travail dans le but de "Construire Sarvangâsana" * [Chandelle] avec André van Lysebeth (AVL), qui évoque la Grue, pas l'oiseau mais l'engin de levage dans les ports...
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* En voici un extrait
Le demi Viparita karani
« Bien que le Viparitâ-karanî soit, en apparence, très simple à effectuer, en pratique, force est de constater que lorsqu’il est pris à partir de Sarvangâsana [la Chandelle] dans 9 cas sur 10 l’attitude est incorrecte. En effet, presque toujours les lombes ne sont pas (ou pas assez) creusées, ce qui ôte la plus grande partie de l’efficacité de Viparita karani.
Tandis qu’en partant du Pont ou du demi-viparita karani (photo), il suffit de laisser les lombes dans l’état où elles se trouvent pour arriver automatiquement à la posture correcte.
Voir Demi-Pont Ardha-setu-bandhâsana (Ooreka) PDF
Viparita karani
« Partant du demi viparita karani, en ramenant l’autre jambe à côté de sa sœur on se trouve dans la position correcte. Les jambes doivent d’ailleurs être perpendiculaires au sol. Pour être correct, il faut creuser les lombes au maximum, ce qui augmente la pression sur les paumes, mais ce sont plutôt les coudes qui - au début tout au moins – se plaignent, ce qui est bon signe ! Après quelque temps, ils s’habituent ou... se résignent !
Remarquez qu’il existe 2 variantes du Viparita karani, qui ne diffèrent que par un détail, en apparence assez peu important. Il s’agit de l’endroit où se placent les paumes [Soit ces dernières sont sous le bassin (photo) soit la fourche formée par le pouce et l’index est aux lombes (Cf. Ma séance de yoga de AVL)] ce qui déplace l’action du poids des jambes et du bassin. Dans ce dernier cas ce sont les reins et les surrénales qui sont visés.
[La première attitude décrite] sert d’abord à placer le dos et les jambes dans la position correcte puis, après quelque temps, je déplace les mains carrément dans le "mou", c'est-à-dire aux lombes, sans toucher ni les côtes ni le bassin (Ma séance de yoga). À vous de choisir, l’une ou l’autre formule ou la combinaison des deux.
La grue
« S’il est vrai que cette position de transition n’est guère utilisée dans la pratique traditionnelle indienne, dans le cadre de la construction de la Chandelle, elle permet de passer agréablement de Viparita karani au Sarvangâsana complet.
Mais la Grue présente un autre intérêt. Observons d’abord que les mains sont placées sur les cuisses, le pouce et l’index de chaque main supportant la rotule. Les bras sont dressés, ce qui n’est pas synonyme de tendus : c’est le squelette des bras qui supporte le poids des jambes, non les muscles. Dans cette attitude, où l’inclinaison des jambes rappelle une flèche de grue au port, je m’installe au point "zéro", celui où je suis en équilibre sur les épaules. Je m’aperçois qu’il est possible de relaxer un maximum de muscles, ce qui n’est pas tout à fait le cas de Sarvangâsana classique.
La Grue répond d’ailleurs à la définition même de Sarvangâsana, qui dérive du sanskrit Sarva (tous) Anga (membres) et qui veut dire, littéralement, "pose de tous les membres levés" et non la "pose pour tout le corps" comme elle est parfois nommée. Ici deux options s’offrent.
La première est de la considérer comme pose finale et la tenir le temps voulu, donc en remplacement du Sarvangâsana classique. Du point de vue des bénéfices corporels, la Grue procure pratiquement tous ceux de la Chandelle qui découlent de l’inversion du corps, caractéristique essentielle de la posture. En effet, dans la Grue, l’activation de la circulation veineuse de retour, sous l’effet de la gravité, est pratiquement la même que dans la Chandelle, de même que l’augmentation de l’irrigation du cerveau, toujours sous l’influence de l’attraction terrestre.
Voir Des variantes de Viparitâ-karanî (Viparitâ-karanî)
La seconde option c’est de passer à Sarvangâsana. Ce qui manque à la Grue, par rapport à Sarvangâsana, c’est l’étirement de la nuque, plus la compression du cou, donc de la thyroïde. Alors, Sarvangâsana ou la Grue ? Si la première vous est confortable, n’hésitez pas, faites-la, mais si elle vous procure le moindre inconfort, restez sagement dans la position de la Grue. Il vaut mieux rester confortablement installé dans la Grue pendant 5 ou 10 minutes, que d’être obligé d’interrompre Sarvangâsana après une minute, par exemple, parce que la compression du cou rend la respiration difficile.
Si vous optez pour Sarvangâsana, ne vous pressez cependant pas d’abandonner la Grue. Profitez-en pour bien vous détendre, puis, quand vous déciderez de passer à Sarvangâsana, pensez à vos talons et repoussez-les lentement vers le plafond pour arriver progressivement dans la posture maximum pour vous. »
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Voir
Chandelle Sarvangâsana (Ooreka) PDF
Demi-Pont Ardha-setu-bandhâsana (Ooreka) PDF
Respiration pelvienne (montée de bassin)