• HOKUSAI 1760-1849 (Manga !)

    Page mise à jour en mai 2020

    Hokusai : coq noir

     

    Katsushika Hokusai (葛飾 北斎), né le 31 octobre 1760 (date non assurée) et mort le 10 mai 1849, dans sa 89e année, aussi connu plus simplement sous le nom de Hokusai (北斎) ou de son surnom de « Vieux Fou de la peinture », est peintre, dessinateur spécialiste de l’ukiyo-e, graveur et auteur d'écrits populaires japonais.  

    Son œuvre influença de nombreux artistes européens, en particulier Gauguin, Vincent van Gogh, Claude Monet et Alfred Sisley, voire le mouvement artistique appelé japonisme.

     

    Wikipédia : Hokusai

     

    Voir Coq et Poules de Gigeoju (Un symbole de bravoure)

    et un extrait sur herodote.net : Le "vieillard fou de dessin" [archive]

    Hokusai est parfois vu comme le père du manga (漫画), mot qu'il a inventé et qui signifie à peu près "esquisse spontanée".

     

    Hokusai : une planche de manga

     

    Voir Aux racines du manga (Gallica) [archive]

     

    Bleu de Prusse

    1831 voit la parution d’une de ses œuvres majeures - la série d’estampes Fugaku Sanjūrokkei ou Trente-six vues du mont Fuji - qui lui vaut une reconnaissance mondiale.
    Il se sert alors du bleu de Prusse, introduit au Japon en 1829 et dont Keisai Eisen (1790-1848) avait déjà tiré profit. Il produit dans la même période plusieurs séries d’estampes qui rompent toutes avec la tradition de l’ukiyo-e.
    C’est ainsi au début des années 1830 que voient le jour les séries des Cascades, des Ponts, des Oiseaux et des Fantômes (cette dernière interrompue à la fin de la cinquième planche).

    Hokusai : le lac Suwa dans la province de Shinano

    Le bleu de Prusse, appelé également bleu de Berlin, était un pigment seulement importé de Hollande depuis 1820, que l'on retrouve dans les Trente-six vues du Mont Fuji notamment dans La Grande Vague, La plage de Shichirigahama dans la province de Sagami ou encore dans Le lac de Suwa dans la province de Shinano. Il transforma l'aspect des estampes : il fut utilisé pour la première fois par le peintre Ooka Shunboku (1680-1763) en 1829 et connut un succès immédiat.

    Les artistes appréciaient l'utilisation de cette couleur d'origine synthétique qui risquait moins de perdre son éclat avec le temps ; ils l'utilisèrent d'autant plus qu'ils étaient contraints par la censure à n'utiliser qu'un nombre restreint de couleurs et qu'ils avaient réalisé les immenses ressources qu'ils pouvaient tirer de ce seul bleu.

    Le bleu de Prusse était très vite devenu tellement prisé que l'éditeur d'Hokusai lança une édition, en aizuri-e (estampes bleues) des Trente-six vues du Mont Fuji avant d'éditer la série avec les couleurs complémentaires.
    Toutes les estampes de la série ne sont pas fondées sur ce pigment mais une certaine tonalité bleue se dégage de l'ensemble,

    « le bleu, peut-être, de l'espace et de l'éternité... » *

    (avec l'avantage matériel que ce bleu de Prusse gardait effectivement longtemps son intensité, alors que d'autres bleus pâlissaient vite) 

    * Kenneth White, poète philosophe anglais né le 28 avril 1936

     

    Le Bleu de Prusse médecin

    Il est utilisé pour prévenir ou traiter les contaminations ou intoxications au thallium et au césium radioactifs (il joue le rôle d'un chélateur plutôt que véritablement d'antidote), mais semble être le traitement le plus efficace connu. Il est alors délivré sous forme colloïdale.

    Le bleu de Prusse fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (WHO Model List of Essential Medicines, 18th list, pdf en anglais mis à jour en avril 2013)

     

     

     

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