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Info Ninja & Shinobi
Page créée le 08 mai 2021
Ninja et Shinobi
Ninja (忍者) est un terme japonais moderne (XXe siècle) servant à désigner une certaine catégorie d'espions ou de mercenaires, actifs jusqu'à la période d'Edo (XVIIe siècle), traditionnellement appelés Shinobi (忍び, littéralement "se faufiler")
Dessin du ninja archétypal, à partir d'une série de croquis (Hokusai manga) par Hokusai (1817)
Le ninja désigne les pratiquants confirmés du ninjutsu (忍術), une discipline d'arts martiaux rigoureuse, élaborée selon la légende au cours des conflits du Japon médiéval, afin d'entraîner les mercenaires destinés aux missions spéciales.
Les fonctions du ninja comprenaient l'espionnage, le sabotage, l'infiltration, l'assassinat et la guérilla. Leurs méthodes cachées de guerre non conventionnelles ont été jugées déshonorantes pour la caste de Samouraï qui observait des règles strictes concernant l'honneur et le combat mais, pour autant, qui ne rechignait pas à acheter leur service contre leurs rivaux.
Le shinobi proprement dit, un groupe spécialement formé d'espions et de mercenaires, est apparu au XVe s. pendant la période de Sengoku, mais des antécédents peuvent exister au XIVe siècle et peut-être au XIIe siècle (Heian ou début de l'ère Kamakura)...
Source et suite : Wikipédia
Documentation
Connaissez-vous la différence entre un NINJA et un SHINOBI ? (vidéo de Nota Bene)
Saiko Fujita (1898-1966 à 67 ans) artiste martial japonais, est considéré par certains comme le dernier vrai ninja.
Cf. Sylvain Guintard, Le dernier ninja, Fujita Saiko, 2015, Éditions Budo Eds, (ISBN 2846173591)
Personnage haut en couleur, Saiko Fujita fut l'un des premiers protagonistes de la très célèbre, mais très méconnue, première école japonaise d'espionnage gouvernementale (Nakano Rikugun). Homme de l'ombre durant la Guerre du Pacifique, on sait très peu de choses sur ses activités d'agent de terrain, hormis ce qu'il dit dans ses écrits et qui ne fut jamais démenti. Sa vie est enveloppée de grands mystères que ce livre met en lumière. Parmi les pionniers de la création de la première Fédération japonaise de karaté, collectionneur hors pair, il fit beaucoup pour que des documents exceptionnels ne soient pas détruits. La plupart des connaissances d'aujourd'hui sur les ninjas proviennent de ses recherches.
Cette biographie se base sur les propres paroles et écrits de Saiko Fujita dont l'auteur, Sylvain Guintard, a eu soin de vérifier la véracité, tout en l'agrémentant de photos anciennes exceptionnelles qui sont toutes des documents rarissimes et uniques, ainsi que de peintures et calligraphies originales réalisées spécialement pour l'occasion. Saiko Fujita (1898-1966), soke (chef) de la Koga-ryu de ninjutsu fut formé par son grand-père Fujita Shintazaemon, lui-même soke de l'école. Auteur de plusieurs ouvrages et recherches sur les connaissances ancestrales, il est mondialement connu pour celles reprises par Henry Plée dans le célèbre Art sublime et ultime des points vitaux.
Sylvain Guintard, pionnier du ninjutsu (l'art des ninjas) en France, a passé dix ans comme résident permanent au Japon. Après avoir appris de nombreux maîtres en France, il étudie au Japon avec maître Yumio Nawa les armes traditionnelles de samouraïs et avec maître Masaaki Hatsumi celui des ninjas. Il développe en France le ninjutsu du Bujinkan et enseigne cet art à tous les professeurs français actuellement en activité. Aujourd'hui, après avoir passé dix ans comme prêtre bouddhiste du Shugendo au Japon, il transmet ses connaissances à travers des séminaires : shodo (calligraphie), butsuga (peinture religieuse de mandala), takishugyo (méditation sous les cascades), shugendo (bouddhisme ésotérique) et bien sûr les arts martiaux traditionnels.
Saiko Fujita a publié le livre Zukai Torinawajutsu détaillant des centaines de nœuds de hojōjutsu (Technique de ligotage) de différentes écoles, et plusieurs autres textes sur le ninjutsu et les arts martiaux.
Produit typique de la culture japonaise, l’hojōjutsu est enseigné dans des écoles d'arts martiaux (budō) comme un complément perfectionné du ju-jitsu. Quelle que soit leur origine, les techniques et méthodes de l’hojōjutsu sont rarement divulguées hors du Japon.
L’histoire du Kinbaku
Le terme shibari (縛り) signifie "attaché, lié". Il est utilisé au Japon pour décrire l’art de ficeler les colis. Il est plus juste de parler de kinbaku (緊縛) qui signifie "lié de manière serrée" pour parler d’attache de personnes (ou de bondage, pratique érotique ou sexuelle, seulement évoquée ici, n'étant pas le sujet de notre article).
L'histoire de la tradition consistant à poser des liens et à ficeler est mal connue. Il semblerait que cet art soit originaire de Chine et aurait eu, à ses débuts, une connotation religieuse, la corde étant considérée comme sacrée. Dans la culture japonaise, c'est complexe.
Les cordes font partie de la culture japonaise depuis des millénaires aussi bien à travers la représentation du dieu Fudō Myōō avec une corde à la main ou les shimenawa qui sont des cordes tressées sacrées disposées à l’entrée des temples shintoïstes, que dans les divers objets et usages de la vie quotidienne comme les poteries à la cordée, l'emballage et le transport des denrées alimentaires, l'habillement, attaché au corps au lieu d'être maintenu par des boutons, épingles et autres moyens rapides connus dans le monde occidental.
Tous ces facteurs expliquent les origines historiques de l’hojōjutsu.
À l'époque Sengoku (1580-1600) le shibari devient guerrier avec les samouraïs qui s’en servaient pour capturer des ennemis. Alors qu'en Occident, dès le Moyen Âge (européen), on utilise le pilori pour humilier et exposer les criminels à la vindicte populaire, au Japon se développe l'art martial destiné à neutraliser les hors-la-loi à l'aide exclusive de cordes, qui, perfectionné et codifié, deviendra l’Hojōjutsu (捕縄術).
L’attache, faite avec une corde courte et plutôt fine doit être rapide, efficace quitte à blesser l’adversaire (à éviter toutefois). Dans un second temps, le prisonnier était ensuite conduit vers le cachot ou les supplices. Il faisait l’objet d’une nouvelle attache qui permettait de lire quelle était sa classe sociale et le crime qu’il avait commis. Le sexe, l’âge et la profession de la victime étaient, de même, déterminants pour les techniques de ligotage utilisées.
Les quatre règles cardinales du Hojōjutsu : empêcher le prisonnier de s’échapper, ne pas le blesser (en principe), ne pas dévoiler ses techniques et surtout faire de beaux nœuds.
Sources L'encyclopédieя - Lyon Shibari
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Voir
Arts martiaux et Sport de combat
Boot Camp (Le Point)