• Info Totum et 'quenching'

    Page mise à jour début mai 2019

    Totum et 'quenching'

    Des notions en phytothérapie et aromathérapie

    2-Lexique Botanique-Phyto-Condiments

     

    Totum

    Le TOUT est plus grand que la somme des parties

    Cette expression attribuée à Aristote, mais aussi à Confucius, contemporain de Lao-Tseu (voir Annexe philosophique), Avicenne voire Pascal... décrit bien le concept moderne de la synergie.

    Elle résume un principe évident pour quiconque, par exemple, a déjà pratiqué un sport d’équipe : ensemble, on peut aller plus loin.

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    Vu dans Le TOUT est plus grand...

    Voir aussi

    PELT Jean-Marie 1933-2015 (Botanique)

    Phytothérapie & Herboristerie

     

    Quenching

    Avez-vous des exemples concrets de quenching ? demande L'internaute Cilou

    En phyto, on a les rhizomes de Coptis sinensis, plante utilisée comme régulatrice de la glycémie. Elle contient de la berbérine, un alcaloïde potentiellement hépatotoxique. Mais la présence d’autres alcaloïdes diminuent voire annulent les effets toxiques. C’est surtout en aroma que le quenching intervient le plus. Par exemple, le citronnelal est irritant pour la peau, mais la présence d’alpha-pinène (essence de citron par exemple) diminue l’effet irritant du citronnelal (Naturatopia)

    [Il y a aussi] la déterpénation "hypoallergisante" (Aurélien)

     

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    Documentation

    Le TOUT de Xavier

    Clic-Info Totum et 'quenching'

     

    Totum (plante entière) contre constituant actif : qui l’emporte ?

    Par Christophe d'AltheaProvence

    « Il existe dans le végétal plusieurs constituants synergiques qui font que l’action résultant de son emploi se montre moins brutale, plus prolongée, plus complète que celle du principe chimique, et qui explique que le médicament naturel soit, dans l’ensemble, mieux toléré par l’organisme que les substances étrangères créées artificiellement, dont on connaît mal la toxicité à longue échéance et les effets accessoires. »

    Dr Jean Valnet

    [https://www.youtube.com/watch?v=xwThV7Xjwqc] YouTube 02 octobre 2020 

    "La composition chimique de la plante reflète l'équilibre qu'elle a trouvé pour s'adapter à son environnement. En quelque sorte elle est l'image de son environnement. Et cet équilibre quelle trouve dans sa composition chimique doit lui être bénéfique, tous les composants vont donc agir pour cet équilibre bénéfique. Alors bien sûr on sait notamment avec l'absinthe que l'équilibre qu'elle trouve nous est parfois défavorable ou plutôt qu'on ne peut pas forcement toujours l'utiliser de la même façon, mais c'est en ça que réside notre travail, la plante s'adapte à l’environnement et nous nous adaptons à la plante.

    Concernant les études, nous sommes limités dans notre capacité à appréhender les problèmes complexes, nous passons notre temps à diviser un problème complexe en plusieurs problèmes plus simples. C'est la raison pour laquelle on s'acharne à vouloir comprendre les principes actifs un à un alors que souvent la réponse est dans la synergie. Les plantes sont encore loin d'avoir livré tout leurs secrets et c'est ce qui est passionnant ! Merci pour cette analyse intéressante !" (internaute PhytoGenfi)

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    Lire l'article [archive sans media]

    Lettre de Christophe du vendredi 02 octobre 2020

    Mettez en scène l'un de nos grands cuisiniers. Si possible quelqu'un avec du caractère.
    Allez, prenons Philippe Etchebest, si le gars ne vous effraie pas trop.
    (moi, je vous l'avoue, il me fait un peu peur).
     

    Imaginez que ce cher Philippe décide de ne plus utiliser de carottes dans sa cuisine.
    Non, vous dira-t-il. La carotte entière, mais pourquoi ? Y a des trucs qui ne servent à rien.
    Les fibres insolubles, on les retrouve dans les selles.
    Et puis y a pas mal de flotte. Autant boire un verre d'eau.
    Oui, les caroténoïdes sont intéressants, c'est sûr.
    Il va donc, dorénavant, remplacer les carottes par une poudre à base de caroténoïdes.

    Il aime bien préparer les carottes avec du poisson, un beau filet de maquereau.
    Mais voila, le maquereau, vous comprenez, y a des arêtes.
    Puis là encore, y a pas mal d'eau. Et puis le sel, l'en faut mais pas trop.
    Les acides gras polyinsaturés EPA et DHA (les fameux oméga 3), ah oui, là c'est pas pareil.
    On sait qu'ils sont bons pour la santé n'est-ce pas ?
    Etchebest décide donc de remplacer le maquereau par une huile standardisée en EPA et DHA.

    Il pensait bien ajouter un peu de brocoli.
    Mais à par le sulforaphane, entre nous, le brocoli, ça sert à quoi ?
    Ça donne des gaz, ça perturbe la thyroïde.
    Et puis le sulforaphane, c'est pratique, on le trouve sous forme d'extrait sec.

    Au moment où vous dépliez votre serviette sur vos genoux et que le serveur arrive, vous découvrez, sous la cloche en argent, une sorte de bouillie bien grasse.
    Au menu : poudre de caroténoïdes et de sulforaphane dans son huile d'EPA et de DHA.
    Se déguste tiède, afin de ne pas trop abîmer les acides gras.
    Se mange à la cuillère.

    Mais bon sang, qui aurait l'idée de faire de la cuisine d'une telle manière ?
    À part les géants de la Silicon Valley (et Xavier Niel) qui sont en train de nous pondre la nourriture du futur à partir de... quoi exactement ?
    Bref, cette idée ne nous viendrait à l'esprit, nous qui aimons et respectons la tradition.

    Un aliment se déguste dans son intégralité, chaque élément a son importance.
    C'est une symphonie des goûts, un concert de macro et micro-nutriments.
    La nature a bien fait les choses non ? Pourquoi essayer de tout disséquer ?

    Et pourtant, c'est ce qu'on fait aujourd'hui avec les plantes.
    Ça vous choque ? Vous intrigue peut-être ?
    Tant mieux, c'était mon but.

     

     

     

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