• Méditer assis avec la respiration

    Quelques idées de méditation « assis avec la respiration »

    Méditer assis avec la respiration  

    J'ai parcouru  quelques pages du livre de Philippe de Méric, Le yoga sans postures, acheté lors d'un vide-grenier. Je ne saurais que trop vous recommander de « faire » ces marchés d'occasions ou les bouquinistes : vous y trouvez souvent des perles, de vieux livres introuvables ailleurs, au contenu inestimable, tellement que les vendeurs n'ont aucune idée de leur valeur. Tant mieux pour les « initiés » !

    Alors, comme suite à mes récentes pages sur la respiration (toujours elle !) et comme je voulais compléter la fiche sur le Tailleur et ses conseils en matière de méditation...

    ... je me suis penchée sur la méditation assise ayant pour objet la respiration.

    Sauf indications contraires, les textes entre «» sont extraits de :
    Silence en posture assise, Philippe de Méric (Le yoga sans postures, 1992)

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    S'asseoir

    « Dans l'impossibilité d'utiliser des postures hindoues [Posture parfaite ou demi-Lotus (Siddhâsana) Lotus (Padmâsana) (1)] on se contentera d'un siège le plus bas possible, sans dossier ni accoudoirs, un petit banc [...] un ou plusieurs coussins durs, annuaires, livres... [qui permettent] de croiser les jambes devant nous dans l'attitude classiquement dénommée du "Tailleur" [...] de telle sorte que les genoux reposent plus bas que les hanches ou à leur niveau.

    Dans le cas contraire, le ventre ne peut suffisamment se libérer des tensions qui le creusent, au lieu de le renforcer. »

    « [...] même lorsqu'on est habitué à une posture de ce genre [Posture parfaite ou demi-Lotus (1), Lotus (Padmâsana)...] il est quand même conseillé de se surélever le tronc par un coussin ou une couverture pliée. »

    (1) Remarques

    L'auteur ne fait pas la différence entre Posture parfaite et demi-Lotus qu'il identifie en tant que Siddhâsana, tout comme le lien proposé ci-dessus ; chez d'autres auteurs le nom Siddhâsana est réservé à la Posture parfaite. Cependant, certains distinguent, différence ténue dans la position, mais aussi des noms différents... :

    Méditer assis avec la respiration

    Il existe en outre une posture appelée « secrète », qui consiste à amener les jambes pliées devant soi sans les croiser >>>

    En fait, ça n'a guère d'importance, du moment que vous savez où VOUS vous en êtes. Car ceci correspond à des différences d'écoles, de morphologie, de souplesse... voire d'envie.

      Méditer assis avec la respiration

    Quand l'attitude jambes croisées devient insupportable, vous devez changer le sens du croisement pour éviter les ankyloses et vous permettre de vous replonger dans votre exercice ou votre méditation sans être perturbé par une gêne douloureuse. Faites-le cependant discrètement, sans bruit, pour ne pas déranger vos éventuels voisins. Essayez de faire en sorte que les croisements de jambes durent le même temps.

     

    « Au lieu de s'asseoir jambes pliées [...] on peut aussi adopter la position à genoux. On est assis dans l'incurvation formée par les talons légèrement séparés, leurs faces externes reposant sur le sol, les orteils de l'un des pieds posés sur ceux de l'autre. »

    S'ensuit une explication qui ne fait pas de différence entre Virâsana (posture du Héros) et Vajrâsana (posture du diamant ou de la foudre), les donnant comme équivalentes.

      Méditer assis avec la respiration

    Croquis dans Le yoga sans postures :
    comme un compromis entre Vajrâsana et Virâsana...
     

    Or...

    Virâsana est une dérivée de Vajrâsana

    fp-Postures assises (brouillon)

    fp-Postures assises (brouillon)

    Mais, chose intéressante et concernant sans le moindre doute Vajrâsana, l'auteur ajoute : « ... certains, en Europe, l'appellent posture des Carmélites. »

    Méditer assis avec la respiration
    Une sœur Carmélite se recueille avant le dîner

     

    Puis de continuer :

    « Peu importe [...] elle peut remplacer le "tailleur" sous réserve de respecter la rectitude du dos qui, dans tous les cas, est impérative. »

    Il est possible de placer un coussin ou une couverture pliée soit sous les fesses (Virâsana) si elles ne touchent pas le sol, soit entre jambes et cuisses ou sous les chevilles (Vajrâsana), si les articulations de vos membres inférieurs sont raides et causent des douleurs lors de la prise de la posture.

    En Vajrâsana il est possible de soulager un inconfort ou une douleur en cours d'exercice, comme pour les postures assises jambes croisées devant soi, en soulevant les fesses discrètement de temps à autre.

     

    Vers la méditation

    « L'essentiel réside dans la rectitude de la nuque, du dos et du bassin se plaçant sur le même axe vertical, sans tensions dorsales risquant de devenir insupportables.

    Dès que votre attitude est jugée correcte, effleurez de la main votre épine dorsale pour vérifier si les vertèbres sont bien placées et ne saillent pas trop ou pas du tout selon votre morphologie.

    [...] recherchez votre centre de gravité par rapport à un point central situé au milieu des os du bassin [...] »

     

    « Les mains sont [...] l'une sur l'autre [...] souplement, les paumes dirigées vers le haut, les pouces se touchant par le sommet.

    Méditer assis avec la respiration
    Croquis dans Le yoga sans postures : Siddhâsana et mudrâ *

    Une hasta-mudrâ

    • Mettez les mains sur les cuisses, paumes vers le haut, l'une sur l'autre. Main gauche dessous, sa paume touche le dos des doigts de la mains droite.
    • Mettez doucement en contact le bout des pouces.
    • Ce geste des mains atténue la colère et le ressentiment. Il apporte force créatrice et plaisir dans la créativité.
      Méditer assis avec la respiration
      Méditer assis avec la respiration

     

    Les yeux restent à demi-ouverts fixés sur un point au sol [Madhya] à un mètre environ devant vous. »

    fp-Postures assises (brouillon)

     

    Vous pouvez commencer

    Est d'abord conseillée...

    « la recherche du Hara, c'est-à-dire : en n'essayant pas de vous libérer de toutes pensées, restez en état d'éveil, gardant une tension musculaire dans la région sous-ombilicale [...] Ensuite, selon votre goût, vous pouvez vous exercer aux prises de consciences respiratoires [...] »

    Puis poursuivez avec ces quelques exercices de respiration en tant que méditation, au choix.

     

    1. Prenez conscience du souffle au niveau du ventre, « levé, abaissé »

     

    2. Faites quelques « fausses inspirations », « sans négliger pour commencer, quelques expirations rapides et profondes du "soufflet" »

    La Gheranda-Samhitâ décrit la « Respiration en soufflet » :

    Comme les soufflets de forge se dilatent et se contractent sans discontinuer, de même inspirez doucement par les deux narines jusqu'à la dilatation de la région de l'estomac, puis expulsez rapidement l'air avec un bruit de soufflet. Après avoir inspiré et expiré vingt fois sur un rythme accéléré, pratiquez la rétention de souffle, poumons pleins (Kumbhaka)

     

    3. Méditez « selon la technique1 de la Vipassana

    • sur l'élévation et l'abaissement du ventre. »

    1 « ... pour nous, dont la myopie mentale n'est pas encore compensée par la presbytie de l'âge ou de la Sagesse, quels verres correcteurs nous permettraient de mieux voir et de ce fait nous libéreraient de nos angoisses, de nos anxiétés, de nos contractures de toute sorte ? Eh bien ! mais "faire attention à être présent là où on est et à ce qu'on fait" »

    Philippe de Méric

    • Il s'agit de contrôler la pensée en réduisant son activité à une occupation limitée, mais précise et continuelle.
    • Au cours de cette méditation, et seulement à ces moments dédiés, tout acte doit faire l'objet de cette « contemplation » sans qu'intervienne la notion de Je ou de Moi.
    • On prend note, on observe chaque action de voir [Chidakash], d'entendre [bruits éloignés, dans la pièce, près de nous, en nous], de sentir [l'air et les vêtement sur la peau, le poids du corps sur le sol] et même de penser, d'une façon impersonnelle, sans employer je : ne dites pas je vois, j'entends... mais seulement voir, entendre... ou vu, entendu... voyant, entendant... etc.
    • On libère ainsi l'acte ou la sensation des caractères subjectifs qui les parasitent habituellement.
    • Inutile de discourir pour se convaincre. Les rationalistes impénitents que nous, Occidentaux, sommes, s'attirent souvent un « vous parlez trop. Expérimentez, la compréhension découlera de la quiétude de la pensée, l'éveil naît du silence »...

    Les interprétations personnelles faussent la réalité que l'expérience seule nous permet d'appréhender.2

    D'après Soyez présent, Philippe de Méric (Le yoga sans postures)

    2 Voir les conseils en méditation de Guendune Rinpoché

     

    4. Règle extraite de l'ouvrage sur le Zen du R. P. Lassalle (1898-1990)

    fp-Postures assises (brouillon)

    Pendant toute la durée de cette méditation, vous garderez les yeux ouverts, le regard fixé à un mètre environ devant vous.

    Tout en respirant consciemment, avec souplesse, énumérez mentalement vos phases respiratoires en les comptant jusqu'à 10 et en recommençant cette énumération plusieurs fois suivant le temps imparti.

    • Ainsi comptez : 1 à la première inspiration, 2 à l'expiration, 3 à l'inspiration suivante et ainsi de suite.
    • Vous pouvez ne compter que les expirations, toujours 10, renouvelé autant de fois que désiré, pour lutter contre la tendance à la somnolence.
    • Ou ne compter que les inspirations pour lutter contre les distractions de pensées.
    • Vous pouvez remplacer, à votre gré, les comptages des 3 exercices précédents par le simple acte mental de porter votre attention sur le va-et-vient du souffle sans l'énumération.

    Tous ces procédés doivent toujours être accompagnés du maintien du centre de gravité.

     

    « Pendant le temps passé à [ces méditations assises] interdisez-vous tout geste même minime qui ne soit délibérément décidé. Sauf une rectification de la position du dos et de la nuque, celle-ci devant être légèrement étirée par la position du menton ramené contre la gorge. »

     

    « Un entraînement quotidien est souhaitable. D'abord pendant 5-10 minutes, le matin ou le soir, ou les deux. Puis on allonge progressivement les séances jusqu'à les faire durer 20-30 minutes. Il est préférable de s'exercer régulièrement peu de temps, plutôt qu'irrégulièrement longtemps. »

     

    Bonnes pratiques !

     

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