• RESPIRATION 3 Apnée

    Page mise à jour en mars 2018

    L’apnée est un arrêt, volontaire ou non, de la respiration

    Nous allons d'abord dans la nature découvrir les pratiques de nos amis les dauphins puis passerons chez les yogis pour quelques exercices sur la rétention et pour la plongée. Enfin, moins réjouissant, nous aborderons les apnées du sommeil pour glaner quelques conseils.

     

    L'apnée du dauphin

    Source et pour en savoir + : Les dauphins et l'apnée (chambon.ac-versailles.fr)

    L'adaptation des dauphins à la plongée en apnée est fascinante. Elle semble défier toutes les lois de la médecine...

    Le dauphin tursiops reste 15 minutes sous l’eau sans respirer. Mais c'est l'alligator du Mississippi qui détient le record : 120 minutes d'immersion !

    La fonction respiratoire des cétacés a subi des modifications étonnantes au cours de l'évolution. Les odontocètes respirent au moyen de l'évent, la narine unique située au sommet de la tête dont ils contrôlent l'ouverture musculairement.

    En effet, la respiration est consciente et volontaire, elle n'est pas automatique comme chez l'être humain. Un dauphin retenu sous l'eau pour une raison quelconque n'aura donc jamais le réflexe de respirer et ne se noiera pas. En revanche, il peut mourir d'asphyxie (il meut ainsi si on l'anesthésie !)

    Les systèmes respiratoires et digestifs sont totalement séparés : l'intersection entre la trachée et l'œsophage s'est transformée de façon à ce que les cétacés ne puissent ni respirer par la bouche, ni avaler de travers. Cela leur permet de se nourrir sous la surface sans se noyer ! La position de l'évent au sommet du melon permet aux odontocètes de respirer sans s'arrêter de nager.

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    Le dauphin commun atteint facilement 500 mètres, il respire toutes les 3 minutes.

    Les dauphins tursiops atteignent 300 m et peuvent rester 15 minutes sans respirer. Ils ne respirent qu'une à quatre fois (3 en moyenne) par minute, contre 10 à 15 fois, chez l'homme.

    En dépit de leur grande taille, leurs poumons ne sont guère plus grands que les nôtres, avec un volume d’environ 7 litres (ce qui est à peine supérieur à l’homme). Mais lorsqu'ils prennent un bol d'air, ils renouvellent 80 à 90 % du volume pulmonaire en une inspiration.

    Pour parvenir à un tel recyclage, les humains doivent respirer au moins 6 à 8 fois : l’homme n’utilise que 10 à 15 % de sa capacité pulmonaire. Les dauphins contrôlent totalement leur respiration.

     

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    Il existe trois types d'apnée chez les humains

    1. La plongée en poids constant : l'apnéiste descend et remonte à la seule force de ses palmes. 

    2. La plongée en poids variable : l'apnéiste est entraîné vers les profondeurs par un poids d'une trentaine de kilos. Pour remonter, le plongeur rejoint la surface en palmant, après avoir largué la gueuse, ou il remonte tracté par un ballon rempli d'air placé à l'intérieur de sa combinaison. Cette plongée est celle qui aboutit aux records les plus spectaculaires, mais, étant donné les risques encourus par l'apnéiste et les plongeurs d'assistance, elle n'est pas homologuée. 

    3. La plongée en apnée statique = no limits : seul compte le temps...

     

    Animaux martiaux

     

    « L'apnée » du yogi

    [Le Yoga] possède la plus belle collection de respirations (et surtout la plus complète) [...] ses Prânayâmas (ou "contrôle du Souffle") ont inspiré nombre d’exercices respiratoires que nous utilisons en dehors même du Yoga (les respirations pendant l’accouchement, les techniques de Sophrologie, les méthodes de gestion du stress et j’en passe)

    Kit-Respiration

    Quelques rappels sur la respiration

    Source À Propos du Souffle (tantra.fr)

    Les 4 temps de la respiration

    • L'inspiration (Puraka)
    • L'expiration (Rechaka)
    • La tenue à plein (Kumbaka)
    • La tenue à vide (Sunyaka)

    Les différents types de respirations dans le Yoga

    • Bruyante - Silencieuse - Sonore
    • Alternée, en ne faisant circuler l'air que dans une narine et ce de manière alternée.
      La respiration solaire occupe la narine droite (Surya-bedhana)
      La respiration lunaire occupe la narine gauche (Chandra-bedhana)
    • Les rétentions (Kumbaka, la « jarre ») [1]
      Antar Kumbaka (à plein)
      Bahir Kumbaka (à vide)
    • La suspension (Kévali Kumbaka) [2]
      Il s'agit d'un arrêt du souffle sans intervention vraiment volontaire.

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    Voir...

    Respirer

    [1] La respiration carrée, par exemple

    [2] La pause expiratoire (la-voie-du-yoga.webnode.fr)

    [...] Quelle qu'en soit la cause, un mauvais équilibre du milieu intérieur est manifeste d'un ou de plusieurs symptômes : spasmophilie, hypoglycémie, état de stress... Là encore, toute la panoplie des exercices habituels du Yoga :

    ... les respirations conscientes, réflexes, les détentes ± poussées, les gestes conscients, qui permettent au pratiquant de découvrir ses propres possibilités.

    • Les équilibres, respirations alternées, respirations avec apnée, sont anti-stress.
    • Les postures inversées, ou tout au moins en déclivité, produisent un effet anti-fatigue et anti-stress, actif sur l'ensemble du corps et, par conséquent, sur la fonction de corrélation.[...]

    Corps et Hatha-yoga - Jean-Picrre Laffez in : L’Énergie : du Physique au Spirituel

    Dernière remarque

    Il faut tenir compte du sens donné à tel exercice pour inspirer à fond, et ne pas tomber dans l'erreur courante qui veut que l'on inspire dans tel exercice alors que c'est l'expiration qui doit être faite (même si des exercices permettent ces inversions, ce qui, alors, leur donne d'autres effets)

    Dans le cas des respirations alternées, il faut être attentif aux inspir / expir : par la bonne narine !

    En un mot, comme pour les dauphins, la respiration doit être consciente et volontaire...

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    Voir Les rythmes

     

    Le Prânayâma

    Les paradoxes de la respiration (André Van Lysebeth)

    Le Prânayâma* constitue un cas particulier. Il s'agit là de capter les énergies subtiles (prânâ) pour en nourrir les centres de transformation énergétique (chakra) qui, via les conducteurs subtils (nâdi) éveillent les potentialités latentes de nos cellules, en fait de tout notre corps. Or, seul un tel corps est capable d'éveiller la spiritualité sans danger. Les bénéfices se situent donc sur les plans corporels et psychiques. Même les rétentions du souffle, qui semblent être la négation même de la respiration, contribuent à la revitalisation du corps.

    [...] Voyez ce petit torrent de montagne, bien gentil. Il représente un certain potentiel hydro-électrique inexploité. Bâtissons un barrage (rétention de l'eau), et laissons monter le niveau de l'eau. Quand le réservoir sera plein, en bas on pourra lâcher l'eau pour actionner la turbine. Avec un débit inchangé, l'énergie produite sera bien plus conséquente que par captage direct du torrent. D'ailleurs, sans barrage ni conduite forcée, le torrent coule en "pure perte" (du point de vue des hommes s'entend).

    Idem avec les rétentions du souffle* (kumbhaka), qui captent et stockent l'énergie vitale subtile. [Toutefois] les rétentions du souffle obéissent à des règles précises qu'il faut respecter [1] 

    Les Yogis disent que, sauf en cas d'oubli grossier des règles, notamment la progressivité des exercices, tout adepte en retirera d'énormes bienfaits. Des règles, mon dieu, il y en a en tout.

    Si vous ignorez le code de la route, un jour ou l'autre vous serez accidenté [...] Pareil : faut-il bannir la natation, sous prétexte que chaque été il y a des noyés ? Savoir nager a sûrement sauvé infiniment plus de vies que causé de noyades. De plus, ne se noie guère que celui qui commet une grosse imprudence. Et on peut en dire autant de la respiration et du Prânâyâma.

    * Voir Rétentions et suspension

    [1] Cf. Prânayâma, la Dynamique du Souffle, A. Van Lysebeth – Paris Flammarion 1971 

    Voir aussi Du nombre de respirations attribué à la naissance

     

    Travail sur les pauses respiratoires

    Différentes techniques de yoga permettent de travailler sur les rétentions de l'air dans les poumons, mais aussi sur la tenue poumons vides.

     

    La respiration superficielle : une contribution du yoga pour l’entraînement à l’apnée [1]

    • Comme son nom le suggère, elle est de très faible amplitude.
    • Elle caractérise les états pré-extatiques ou encore les états de méditation.
    • Elle intéresse donc l’apnéiste dans sa période pré-compétitive lorsqu’il souhaite réduire son stress et se concentrer.
    • Installé confortablement, assis de préférence, allongez progressivement la respiration jusqu'à équilibrer l'inspiration et l'expiration dans la durée. Les apnées (arrêts du souffle) se réduisent de l'ordre d'1 seconde.
    • Cherchez à atteindre votre amplitude respiratoire au maximum de votre confort, c.-à d. en réduisant la marge au minimum. Continuez ainsi quelques minutes.
    • Puis, en sens inverse, réduisez progressivement le rythme respiratoire jusqu'à ce que l'inspiration et l'expiration ne durent à peine qu'1 seconde.
    • À l'inverse de la respiration yogique profonde à trois niveaux (abdominal, thoracique, claviculaire), situez la respiration au niveau thoracique uniquement.
    • Portez alors votre attention sur la périphérie de la cage thoracique.
    • Prenez conscience d'une respiration fine et légère, de très faible amplitude.

    Ce type de respiration vous permet de vous isoler du monde extérieur, dans le calme. Le rôle des poumons diminue, alors que celui du psychisme domine.

    • Terminez comme vous avez commencé, en allongeant progressivement la respiration. 

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    Voir La rétention poumons pleins s'allonge 

    [1] Voir Entraînement à l'apnée

    Respiration thoracique, celle des angoissés vs celle du Pilates

    La respiration thoracique est souvent une réponse de l'organisme à des situations de stress ou lors d'exercices physiques intenses. Elle permet en effet au corps d'accroître rapidement l'afflux d'oxygène. Mais elle peut très vite conduire à une hyperventilation [voir plus bas] quand on en perd le contrôle, qui prend place au niveau de la cage thoracique.

    Il peut donc paraître surprenant de recommander ce type de respiration, celle des angoissés, haute et superficielle, en cas de stress. La respiration thoracique est pourtant ce que la méthode Pilates préconise : mais, à la différence des respirations des angoissés, il faut respirer profondément dans le thorax, sans gonfler l'abdomen.

    Source et en savoir + >>> Techniques de respiration anti stress (Ooreka)

    Voir aussi Angoisse

     

    Rétention poumons pleins – Régénérer le système nerveux

    TAO : la rétention respiratoire

    Cliquez sur les caractères chinois pour accéder au texte

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    Rétention poumons vides – Postures – Corps statique

    Approfondissez la respiration

    Cliquez sur les images pour accéder aux exercices

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    Les hyperventilations

    À l'inverse des rétentions et autres apnées qui ralentissent l'acte de respirer, il est des respirations « extrêmes » comme l'hyperventilation (accélération et amplification) respiratoire. C'est une ventilation non-physiologique, c'est-à-dire avec modification des pressions partielles normales des gaz sanguins. Elle peut être produite volontairement pour obtenir un état de transe [1], permettre une prise de conscience émotionnelle, par exemple dans la technique du rebirth mais aussi en cas de plongée en apnée [2]

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    Voir Les respirations du Forgeron

    [1] Voir Hyperventilations et méditation dynamique

    [2] Voir Entraînement à l'apnée

     

    Dans le cadre d'un accouchement ou pour les comédiens et chanteurs, des techniques similaires sont employées [1]. Ces derniers peuvent compléter leur entraînement avec des plantes, pour prévenir et soigner les maux de bronches, mais aussi tout simplement pour entretenir leur voix [2]

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    [1] Voir Respiration du petit chien - Ma parole, vive le son !

    [2] Voir plus bas encadré Éclaircir la voix à Notes et références

    Quand l'hyperventilation devient problématique

    L'hyperventilation correspond à une augmentation de la vitesse de respiration associée à une amplification des mouvements respiratoires. Elle conduit à une absorption trop importante d'oxygène (O2), et à un rejet massif de dioxyde de carbone (CO2). (Voir Asphyxie)

    Différentes approches peuvent être utilisées pour soulager les patients souffrant d'hyperventilation :

    • chez les personnes anxieuses, la pratique d'une activité de relaxation (sophrologie, yoga...) peut donner de bons résultats ;
    • au cours d'une crise d'hyperventilation, le fait de respirer dans un sac peut aider car il permet de ré-inspirer du dioxyde de carbone ;
    • un suivi par un physiothérapeute * est indiqué pour réapprendre à bien respirer en mobilisant son diaphragme et à gérer la fréquence de sa respiration.

    * La physiothérapie est une discipline de la santé de première ligne intervenant au niveau de la prévention et de la promotion de la santé, de l’évaluation, du diagnostic, du traitement et de la réadaptation des déficiences et incapacités touchant les systèmes neurologique, musculosquelettique et cardiorespiratoire de la personne. À l'international, le terme de physiothérapie est le plus employé ; cependant, en France et dans quelques pays limitrophes (Belgique, Luxembourg), les pays d'Afrique du Nord et quelques pays d'Afrique subsaharienne, on emploie le terme de kinésithérapie (Wikipédia)

    Source et en savoir + >>> Hyperventilation (Ooreka)

    Différentes disciplines

    Voir aussi Faire le vide dans sa tête - Relaxations Jacobson - Relaxations Schultz

    La technique FM Alexander

    Liens externes : La kinésithérapie - physiothérapie

     

    Plongée – Souplesse du diaphragme : Exercices de ventilation

    Ces exercices s'éloignent des respirations du yoga mais en utilisent les principes. Ce n'est pas étonnant, quand on sait que l'art de respirer nous vient de là...

    Cliquez sur les petits bonshommes pour accéder au pdf

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    Voir aussi Manœuvres d'équilibrage 

     

    Exercice de respiration abdominale

    entrainement-sportif.fr

    Afin de solliciter prioritairement le muscle transverse et d'affiner les sensations musculaires associées à la respiration il est important d'exécuter d'abord l'exercice du ventre plat. Cet exercice respiratoire statique consiste à amener le menton vers la cage thoracique sans décoller la tête du sol pour étirer la nuque.

    • Il s'exécute en 3 étapes en position allongée, jambes mi-fléchies, épaules relâchées, paumes de main vers le ciel ou posées sur le ventre.

    Inspirez en gonflant le ventre.

    Expirez le plus lentement possible en plaquant intensément dos et lombaires au sol.

    Terminez l'expiration par une courte apnée en rentrant le ventre au niveau du nombril, 30 secondes au plus.

    • Inspirez à nouveau profondément, et ainsi de suite.
    • Après avoir reproduit 5 fois ce cycle inspiration maximale expiration maximale apnée, récupérez avec quelques respirations d'amplitude normale.
    • Recommencez 6 fois la série.

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    Voir aussi Faire des abdos avec la respiration

     

    L'apnée du sommeil

    Le syndrome des apnées du sommeil

    Source principale et pour en savoir + : L'apnée du sommeil (Passeport-santé)

    Voir aussi Apnée du sommeil : quand le corps s'arrête de respirer la nuit (Le Figaro-santé)

    Narcolepsie, apnée, somnolence excessive (handicap.fr) [archive]

    Étudié en 1976 par Guilleminault, Tilkian et Dément. l'expression "syndrome des apnées du sommeil" désigne les différentes affections qui provoquent des troubles de la ventilation - respiration - au cours du sommeil.

    L’apnée du sommeil se manifeste par des arrêts involontaires de la respiration, se produisant durant le sommeil. Il s'agit essentiellement de modifications anormales de la respiration apparaissant sous forme d'épisodes s'accompagnant quelquefois même d'arrêt respiratoire pouvant être mortel.

    Les pauses respiratoires durent par définition plus de 10 secondes (et peuvent atteindre plus de 30 secondes). Elles se produisent plusieurs fois par nuit, à une fréquence variable. Les médecins considèrent qu’elles sont problématiques lorsqu’il y en a plus de 5 par heure. Dans les cas graves, elles surviennent jusqu’à plus de 30 fois par heure.

    Les causes

    L’apnée du sommeil survient en général chez les personnes en surpoids, âgées ou qui ronflent de façon importante. Certaines affections de nature neurologique ou métabolique - mauvais fonctionnement général de l'organisme - peuvent aboutir à l'apparition d'apnée du sommeil.

    Dans la majorité des cas, les apnées du sommeil sont le résultat d'une perturbation du fonctionnement du système nerveux central. Ceci s'explique par une difficulté, voire une impossibilité du passage de l'air dans les voies respiratoires survenant à la suite d'un relâchement de la langue et des muscles de la gorge qui viennent bloquer le passage de l’air au niveau du larynx. La personne tente de respirer, mais l’air ne circule pas à cause de l’obstruction des voies respiratoires. C’est pourquoi les médecins parlent de syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS). Ce relâchement excessif concerne surtout les personnes âgées, dont les muscles sont moins toniques. Les personnes obèses sont également plus sujettes à l’apnée du sommeil, car l’excès de graisse au cou diminue le calibre des voies respiratoires.

    Plus rarement, les apnées sont dues à un mauvais fonctionnement du cerveau, qui cesse d’envoyer « l’ordre » de respirer aux muscles respiratoires. Dans ce cas, contrairement aux apnées obstructives, la personne ne fait pas d’effort respiratoire. On parle alors d’apnée du sommeil centrale. Ce type d’apnée survient surtout chez les personnes atteintes d’une affection grave, comme une maladie neurologique (par exemple, méningite, maladie de Parkinson…)... Elles peuvent également apparaître après un accident vasculaire cérébral. L’usage de somnifères, de narcotiques ou d’alcool est également un facteur de risque.

    Le syndrome d'apnée du sommeil constitue un des éléments essentiels du syndrome de Pickwick pouvant faire suite à une complication de diverses maladies telles qu'une obésité simple à très importante, des affections de la gorge, après une perturbation de la régulation de la circulation sanguine et d'un mauvais fonctionnement cardiaque (maladie ou insuffisance cardiaque)...

    De nombreuses personnes présentent une apnée du sommeil « mixte », avec une alternance d’apnées obstructives et centrales.

    Pour certains spécialistes il existerait une corrélation étroite entre le syndrome des apnées du sommeil et celui, entre autres, de la mort subite du nourrisson.

    Le syndrome d'apnée du sommeil nécessite un enregistrement électro-encéphalographique (visualiser l'activité électrique cérébrale) afin de déceler des perturbations de l'encéphalogramme pouvant orienter vers des troubles du sommeil, à prendre en charge en thérapeutique médicale. Cet examen entre dans le cadre de celui de la polysomnographie [1].

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    [1] … ou polygraphie du sommeil : examen médical consistant à enregistrer, au cours du sommeil, plusieurs variables physiologiques - rythme respiratoire, cardiaque, électroencéphalogramme, électromyogramme des muscles des bras ou des jambes... - afin de déterminer certains troubles liés au sommeil, dont les apnées.

    Les symptômes

    Les apnées du sommeil perturbent le sommeil et se traduisent principalement par une fatigue au réveil, des maux de tête ou une somnolence pendant la journée.

    En général, les personnes souffrant d’apnée du sommeil ne s’aperçoivent pas qu’elles font des pauses respiratoires pendant la nuit. Cependant, les apnées provoquent des « micro-réveils » qui altèrent la qualité du sommeil. Les symptômes les plus fréquents sont donc ceux qui résultent d’un sommeil fragmenté et de mauvaise qualité.

    • Une fatigue importante dès le réveil et pendant la journée ;
    • Des maux de tête au réveil ;
    • Une somnolence et des endormissements fréquents et incontrôlés (devant la télévision, au travail, au volant…) dans la journée ;
    • Des ronflements importants ;
    • Une irritabilité, un sentiment dépressif ;
    • Des troubles de la mémoire ;
    • Une baisse des résultats scolaires chez les enfants concernés ;
    • Une sensation d’étouffer ou de suffoquer la nuit.

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    Voir la série de fiches de Ooreka :

    Des mesures pour prévenir l’aggravation

    L’obésité étant le principal facteur de risque d’apnée du sommeil, le fait de conserver un poids santé en adoptant une alimentation équilibrée et en pratiquant une activité physique régulière est une mesure de prévention efficace.

    La lutte contre le diabète permet également de limiter le risque de survenue d’apnées obstructives du sommeil.

    Si vous souffrez d’hypertension, il est important de prendre régulièrement vos médicaments, pour réduire le risque global de maladie cardiovasculaire.

    En cas d’apnée du sommeil, vous pouvez améliorer la qualité de votre sommeil et réduire vos symptômes en adoptant des mesures d’hygiène de vie simples. Ces mesures permettent parfois de faire disparaître les apnées dans les cas légers :

    • Perdre du poids. Si vous êtes en surpoids, la perte de quelques kilos suffit souvent à améliorer la qualité de votre sommeil. Ainsi, une perte de 10 % du poids réduit de 26 % la gravité (fréquence et durée) des apnées [1] ;
    • Dormir sur le côté. Pour des raisons anatomiques, le rétrécissement des voies respiratoires est maximal lorsque vous dormez sur le dos. Le fait de dormir sur le côté permet souvent de réduire les apnées du sommeil. Il existe des pyjamas spéciaux (avec une balle cousue dans le dos) qui empêchent le dormeur de se remettre sur le dos pendant la nuit ;
    • Surélever le lit. Vous pouvez surélever la tête du lit de quelques centimètres, pour avoir le cou et le torse légèrement inclinés pendant la nuit (par exemple, en mettant des cales sous les pattes du lit). Cela facilite l’ouverture des voies respiratoires et peut être efficace en cas d’apnées légères ;
    • Éviter les somnifères et l’alcool. Lorsqu’on dort mal, il est tentant d’avoir recours aux somnifères. Or, ceux-ci augmentent le relâchement des muscles de la gorge et de la langue et ont pour conséquence d’aggraver les apnées. De même, l’alcool est à consommer avec modération ;
    • Cesser de fumer. Le tabac aggrave les apnées en créant une inflammation des voies respiratoires et un relâchement des muscles qui maintiennent ces voies ouvertes. En outre, le tabac augmente le risque de problèmes cardiovasculaires. Il est donc indispensable d’arrêter de fumer. N’hésitez pas à demander de l’aide à votre médecin ;
    • Soigner vos allergies. La congestion nasale gêne la respiration et aggrave les ronflements et l'apnée du sommeil. Si vous souffrez d’allergies récurrentes, essayez de trouver avec votre médecin un traitement adapté. Attention toutefois aux médicaments antihistaminiques, qui ont un effet sédatif et peuvent aggraver les apnées [2]

     

    [1] Prog Cardiovasc Dis. 2009 Jan-Feb;51(4):285-93. Epidemiology, risk factors, and consequences of obstructive sleep apnea and short sleep duration. Al Lawati NM, Patel SR, Ayas NT.

    [2] Consultez la fiche Rhinite allergique de Passeport-santé pour en savoir plus.

     

    Lutter contre le ronflement

    Si la majorité des personnes souffrant d’apnée du sommeil ronflent bruyamment, il ne faut pas confondre ronflement et apnées. Le ronflement en lui-même n’est pas considéré comme un problème de santé et ne s’accompagne que rarement de pauses respiratoires - sauf cas des gros ronfleurs. Les chercheurs estiment que de 30 % à 45 % des adultes sont des ronfleurs réguliers.

    En couple, ou dans un dortoir (camps...), votre ronflement éventuel peut s'avérer être une vraie torture... pour les autres mais aussi un danger pour vous-même (risque, tout de même,  d'apnée du sommeil). Ce qui se traduit par un sommeil de mauvaise qualité pour tous, ronfleurs ou non.

    Voir aussi

    Chien de fusil

    Êtes-vous ronchopathe ?

    Lutter contre le ronflement

    Respirations antidotes

    Lien externe (pub) Clip magnétique pour diminuer le ronflement (auquotidien.info)

     

     

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    Notes et références

    Voir plus haut, partie « L'apnée » du yogi - Les hyperventilations

    Éclaircir la voix

    2 plantes bonnes pour les bronches en hiver peuvent être utilisées, en tisane ou en sirop, par les chanteurs et comédiens pour éclaircir leur voix.

    La bourrache est utilisée (plante entière mais surtout les sommités fleuries) toutes les fois où il est utile de provoquer la sueur (sudorifique) et de stimuler les fonctions des reins (diurétique), en cas de rhumatismes, refroidissement, rhume, bronchitebéchique (guérit la toux). 
    Son originalité réside dans le fait que ses propriétés évoluent avec le temps. Ainsi, la jeune plantule riche en mucilages [1] est émolliente (relâche et détend les tissus en cas d'inflammation) et cicatrisante. Avec la maturation des fruits, la plante se concentre en sels de potassium et peut jouer son rôle dépuratif.
    Attention : les tiges feuillées de la bourrache renferment une petite quantité d’alcaloïdes pyrrolizidiniques toxiques dont l’utilisation prolongée est déconseillée (par contre l’huile de bourrache ne contient pas de pyrrolizidines)

    Toilette bronchique : une infusion qui dégage les bronches

    • 20-40 g fleurs mondées / litre d'eau. Ne laissez pas infuser trop longtemps.

    Une décoction en usage interne

    • 40-60 g feuilles et jeunes tiges / litre d'eau.

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    La bonne fame n'aime pas les gros maux

    La capillaire de Montpellier (Adiantum capillus-veneris), ou « cheveux de Vénus », citée dans la liste des plantes utilisées en phytothérapie pour les problèmes de voies respiratoires, entre dans la composition du « sirop de capillaire », autrefois utilisé pour ses vertus pectorales (pour la poitrine) mais aussi pour réaliser des boissons (« bavaroises ») à base d'infusion de thé ou de café ou de chocolat, additionnée de lait et de sirop de capillaire.
    Vous prendrez ce dernier en cas de toux, bronchite, catarrhe des voies respiratoires… dès lors que vous avez une affection de poitrine, chronique ou récente... à raison de plusieurs cuillerées à café par jour.
    Le capillaire de Montpellier peut être cultivé, notamment sous serre, ou acheté en herboristerie ou en pharmacie (50 g de capillaire de Montpellier).
    À savoir : le capillaire du Canada (Adiantum pedatum) a exactement les mêmes effets.

    Le sirop de capillaire

    • 2 grosses poignées de capillaire
    • 7 dl eau
    • 400 g sucre
    • Rincez les feuilles de capillaire et les mettez-les dans une casserole large.
    • Ajoutez l'eau, qui doit juste recouvrir les feuilles et portez à ébullition.
    • Laissez cuire 15 minutes, puis coupez le feu et laissez infuser environ une heure.
    • Retirez les feuilles, passez et ajoutez le sucre.
    • Faites cuire 15 minutes pour réduire à 5 décilitres.
    • Laissez refroidir un peu, mettez dans une bouteille en verre.
    • Conservez au réfrigérateur et consommez en quelques semaines.

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    Sirop de capillaire (www.tf79.ch)

    Voir une autre recette sur Rustica

    Voir aussi Nettoyer les poumons

     

    [1] Le mucilage (latin mūcĭlāgo, mucosité, de mūcus ou muccus, morve, mucus nasal) est une substance végétale (la gomme) constituée de polysaccharides (ou polyosides, des sucres complexes), dont glucides (famille de molécules familièrement appelées "sucres"), sécrétée par certaines plantes. Cette substance gonfle et s'épaissit en présence d'eau et donne une matière de consistance visqueuse semblable à la gélatine (gel) parfois collante. Employé en pharmacologie, "mucilage" désigne aussi le produit final obtenu par ajout d'eau.

    Les sécrétions végétales sont des substances dont on connaît encore mal le rôle et dont on n'est d'ailleurs pas certain qu'il s'agisse de véritables produits de déchet. Elles comprennent des huiles essentielles, des gommes, des mucilages, des gommes résines, le latex (émulsion aqueuse naturelle d'origine végétale avec aspect du lait), des tanins, des alcaloïdes, l'oxalate de calcium, le nectar, etc.
    Le mucilage sert à stocker l'eau, chez les plantes succulentes notamment (cactus et plantes grasses), mais aussi de colle à insectes (plantes carnivores).

    Le mucilage dit "neutre" est constitué le plus souvent de galactomannanes, des polysaccharides (caroubier, guar...), parfois de glucomannanes, d'autres polysaccharides (konjac). Certains de ces mucilages sont improprement appelés gommes (par exemple gomme guar, extraite des graines d'une légumineuse). Leur utilisation s'étend dans différents secteurs industriels (agro-alimentaire, pharmaceutique, cosmétique...) et comme adjuvant des traitements amaigrissants et en diététique infantile, par voie orale.

    Le mucilage dit "acide" est présent en particulier dans les graines de lin, de Plantaginaceae (ispaghul, psyllium). Il est utilisé par voie orale dans le traitement symptomatique de la constipation (les Plantaginaceae). En effet, on sait que le mucilage, en présence d'eau, a tendance à donner une gelée visqueuse et épaisse due à l'augmentation importante de volume, d'où son utilisation comme émollient (ramollit les tissus) et laxatif (purge en favorisant l'émission des selles). Utilisé comme laxatif doux, ce mucilage est le plus souvent extrait des algues.

    Les substances présentant des caractéristiques proches sont dites également "mucilages" et sont retrouvées dans différentes sources végétales, par exemple des plantes de l'ordre des Malvales (guimauve, mauve1, tilleul2) ; ces plantes, ainsi que chiendent3, sureau4, bouillon blanc5... sont employées traditionnellement pour leurs propriétés émollientes, adoucissantes (effet anti-inflammatoire, décongestion des muqueuses) et antiprurigineuses (voies orale et locale)

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    Notes

    1. Vues dans : La bonne fame n'aime pas les gros maux
    2. Tilleul vu dans La bonne fame n'aime pas les gros maux
    3. Chiendent vu dans : Cellulite : exercices, massages, tisanesAvis à vous, les maigres
    4. Sureau vu dans : Grippe... rhumes, virus et Cie - évoqué aussi dans Glaires Mucus Sécrétions
    5. Bouillon blanc vu dans : La Bardane - La bonne fame n'aime pas les gros maux

     

     

    Mes sources principales

    L'apnée du dauphin

    « L'apnée » du yogi

    L'apnée du sommeil

     

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