3-À quoi ressemblaient les JO des Grecs ?

Publié par Yantra

Larges extraits de l'article dans Conflits du 14 mai 2023 [archive] [PDF] Page complétée le 23 avril 2024

Cette prédominance du sport grec dans la pensée générale est en grande partie liée au fait que ceux-ci ont été restaurés à l’époque moderne, en 1896, à l’instigation du baron Pierre de Coubertin *. Mais, si nous avons bien conservé la périodicité des Jeux olympiques qui revenaient tous les quatre ans, les différences entre la manifestation antique et la compétition moderne, déjà sensibles à la fin du XIXe siècle, n’ont fait que s’accentuer depuis cette période.

Coupe attique, peinture attribuée à Euergides. (Photo Josse. Leemage)

Coupe attique, peinture attribuée à Euergides. Photo Josse. Leemage

* Voir Gymnastique militaire française

Voir aussi

Jeux olympiques antiques (Arts martiaux et Sport de combat)

Jeux olympiques d'Athènes en 1896 (Wikipédia)

Les Jeux olympiques sont la manifestation sportive la plus connue de l’Antiquité * : c’est si vrai qu’on considère parfois que le sport même est né à Olympie, dans ce grand sanctuaire situé au nord-ouest du Péloponnèse, en 776 avant notre ère, date traditionnelle de la fondation des jeux. Et l’on oublie ainsi que nous avons déjà des images sportives remontant au IIIe millénaire, dans la civilisation égyptienne et dans la civilisation sumérienne : les sports de combat, et surtout la lutte, étaient dès cette époque particulièrement en vogue.

* Cf. Le sport dans l'Antiquité. Égypte, Grèce (1er avril 2004) de Wolfgang Decker et Jean-Paul Thuillier

À Olympie (J.Gallé-TheConversation CC BY-NC-ND)

À Olympie. J. Gallé-TheConversation CC BY-NC-ND

Des origines philosophiques des JO

Homère (fin VIIIe siècle av. J.-C.), Platon et Aristote (Ve-IVe siècle av. J.-C.) recommandaient chaudement la pratique de la gymnastique pour ses qualités fortifiantes. En effet, pour les Grecs anciens, seule la pratique conjointe de l’activité physique et intellectuelle rendait l'expression de la parfaite harmonie entre le corps et l’esprit1.

« On purifie le corps par les courses et un peu de repos alternés, en s’exerçant à la palestre en faisant beaucoup de promenades, en marchant vite. » Hippocrate. La palestre était, dans la Grèce antique, le lieu où l'on pratiquait la lutte et les autres exercices physiques2.

1. Lu dans "Gymnastique artistique : histoire" (olympic.org, site officiel du Mouvement olympique - CIO)

2. Lu dans Football – Voir aussi dans Respirations au printemps

Malgré le fait que cette discipline sportive n'est pas ignorée des Anciens, la natation n'apparaît pas dans les Jeux antiques qui incluaient des épreuves telles que la course à pied, le saut en longueur, le lancer du poids et du javelot, la lutte, la boxe, le pancrace, l'équitation et les courses de chars...

Voir Histoire de la Natation

 

Dans les stades

Les épreuves athlétiques comprenaient des courses à pied, des sports de combat et le pentathlon *, première compétition à épreuves multiples de l’histoire du sport. Il y avait trois courses, deux de sprint, celle dite du stade sur 180 mètres en moyenne – ce qui correspondait à la longueur de la piste – celle du double stade (le diaulos) qui fait donc un peu moins de 400 mètres, et une course de fond (appelée le dolichos) sur 20 stades, autrement dit un petit 4 000 mètres.

* Voir aussi Pentathlon antique (Lexique "sportif")

Mais il faut leur adjoindre la course armée lors de laquelle les athlètes portaient un casque et un bouclier : c’était la dernière épreuve des jeux, et elle symbolisait la fin de la trêve olympique sacrée (laquelle n’avait jamais entraîné la suspension de toutes les guerres, mais seulement la possibilité pour les athlètes et les spectateurs de se rendre à Olympie sans risquer d’être tués au cours du voyage par l’ennemi de leur cité).

À lire également Quand Athènes régnait sur les flots

 

Lutte, pugilat, pancrace

Si l’origine grecque du mot renvoie à l’esprit du corps à corps, cette catégorie sportive est sans aucun doute la plus violente des Jeux Olympiques Antiques. Elle comprenait tout d’abord l’orthépale (lutte debout), le pugilat (boxe avec des cestes - lanières en cuir), le pancrace (peut-être l’équivalent du jujitsu brésilien aujourd’hui)

Les trois sports de combat – lutte, pugilat et pancrace – ne comportaient pas de catégories de poids, et seuls les athlètes lourds avaient des chances de l’emporter.

La lutte antique (grec πάλη- palè, qui a donné le mot palestre) n’avait rien à voir avec notre épreuve dite pourtant "gréco-romaine" : les prises étaient autorisées au-dessous de la ceinture et le vainqueur était celui qui avait projeté trois fois son adversaire au sol. La lutte est par définition un sport de préhension, c’est à dire un sport où il est permis d’attraper son adversaire mais pas (sauf quelques exceptions durant les périodes médiévale et moderne) de le frapper. Pour les Grecs comme pour nous elle se divise en deux catégories :

1. lutte debout (grec ὀρθή πάλη- orthè palè) ou orthépale, dont le but est de faire tomber l’adversaire ou de le mettre dans une certaine position (Brice Lopez, Les jeux Olympiques antiques, p.32)

2. lutte au sol (grec κύλισις- kúlisis) dont le but est de forcer l’adversaire à l’abandon par la pratique d’étranglements ou de clés articulaires, et qui continue même si un combattant ou les deux tombent (Norman Gardiner, The Journal of Hellenic Studies, vol.25 (1905) p.19.). À titre informatif, du fait du manque de source sur la lutte au sol et de l’absence de cette dernière dans les compétitions panhelléniques.

Du fait de la représentation de l’orthépale dans les quatre grands concours panhelléniques (jeux olympiques, pythiques, isthmiques et néméens) ainsi que dans plusieurs compétitions locales (grandes panathénées d’Athènes), elle demeure l’un des sports de combat les plus documentés de l’histoire grecque 1. Les règles de l’orthépale

Le lutteur Milon de Crotone 2, six fois vainqueur à Olympie, est sans doute l’athlète le plus célèbre de l’Antiquité grecque.

1. Voir L'Orthépale, ou Lutte debout (Somatophylaques) [archive]

2. [archive]

Base de Kouros (statue de jeune homme) avec joueurs de balle et lutteurs. Grèce 650 - 500 av.J.C. (Athletengrab)

Combat de lutteurs en Grèce antique vers 510 av. J.-C. Fingalo/wikipédia CC BY-SA

En revanche, au pugilat, c’est-à-dire à la boxe, et au pancrace, le combat se poursuivait sans qu’il y ait de rounds jusqu’à ce qu’un des deux adversaires soit K.O. ou abandonne.

Le pugilat était le sport le plus violent, le plus sanglant : les mains étaient renforcées par des lanières de cuir qui ne protégeaient pas vraiment mais qui deviendront de plus en plus épaisses, et il semble que les coups n’aient été portés qu’à la tête. C’est pourquoi un auteur grec a pu prétendre que le ventre rebondi était un atout pour un boxeur : il était ainsi plus difficile pour son adversaire de le toucher à la tête, sauf à avoir une allonge remarquable… Le choc était assez violent et il n’y avait pas vraiment de manches.

Le pancrace était un mélange de boxe et de lutte, mais il était finalement moins dangereux que le pugilat, dans la mesure où les athlètes ne portaient pas de "gants" pour pouvoir assurer leurs prises, et là le combat se poursuivait au sol. Dans ce sport, pas vraiment de règles non plus, si ce n’est l’interdiction de mordre l’adversaire, de lui tirer l’oreille ou la bourse, de lui mettre son doigt dans la bouche ou de lui enfoncer les doigts dans les yeux : la "fourchette" n’était donc pas le seul fait des rugbymen modernes…

Pancrace. (Marie-Lan Nguyen Wikimédia CC BY)

Pancrace. Marie-Lan Nguyen Wikimédia CC BY

Sur le papier, pas le droit de tuer ; mais face à la légèreté de l’arbitrage, certains athlètes pouvaient perdre la vie au cours de ces épreuves.

Voir Lutte, catch, pancrace, pugilat

Voir aussi Entre sport et violence

Lien externe Le programme sportif d’Olympie (Carnet d'Histoire)

 

Facteur 5

Le pentathlon comportait donc cinq épreuves, dont la course du stade et la lutte qui étaient aussi au programme en tant qu’épreuves individuelles. Ce qui n’était pas le cas des deux lancers du disque et du javelot, ni du saut en longueur disputés dans le seul cadre du pentathlon.

Quand lors des JO d’Athènes en 2004 on a voulu organiser une épreuve à Olympie même pour être encore plus proche des origines antiques, c’est le lancer du poids qui a été choisi : une bien mauvaise décision, puisque ce lancer n’a jamais figuré officiellement dans le programme antique !

Le saut en longueur devait être en réalité un quintuple saut sans élan – on sait que des sauts sans élan ont aussi figuré au programme des premiers JO modernes *. La désignation du vainqueur au pentathlon devait répondre à des critères un peu compliqués, sauf en cas de domination écrasante d’un concurrent.

* Les sauts en hauteur et en longueur sans élan sont des disciplines de l'athlétisme tombées en désuétude mais qui furent pratiquées aux Jeux olympiques de 1900 à 1912. Le triple saut sans élan, troisième variante sans élan des épreuves de saut, fut pratiqué quant à lui aux Jeux olympiques de 1900 et 1904.

 

Sport-business

Les jeux antiques, qui excluaient les femmes, les non-Grecs, les non-libres, montrent une plus grande ouverture que les JO actuels sur un seul point : les compétitions étaient organisées pour deux catégories d’âge, les andres (seniors) et les paides (juniors).

C’est lors du mois précédant les épreuves que les athlètes étaient répartis entre ces deux classes d’âge. En revanche, on ne se laissera pas trop abuser par l’"amateurisme" des athlètes grecs, car, si la récompense aux JO était bien une simple couronne d’olivier, les vainqueurs pouvaient obtenir de leur cité des avantages matériels importants, et il existait aussi, à côté des Jeux panhelléniques sacrés, toute une série de concours sportifs qui étaient dotés de récompenses en argent.

Une couronne d’olivier pour récompenser le vainqueur. Jastrow-Wikimédia

Une couronne d’olivier pour récompenser le vainqueur. Jastrow-Wikimédia

Mais il est vrai que les sommes étaient sans commune mesure avec ce que nous connaissons aujourd’hui. Pour trouver un exemple antique de sport-business, c’est du côté de Rome * qu’il faut se tourner.

* Cf. Le sport dans la Rome antique (26 janvier 1996) de Jean-paul Thuillier

Documentation

Collaborations 'startups' / fédé. sportives (LinkedIn 14/02/2019)

Gouvernance du sport... (Banque des Territoires 12/11/2019) [archive]

Tour de France : la longue route pour devenir ville-étape (La Croix 15/09/2020) [archive]

 

Courses de chars

Bas-relief d'un aurige grec

Les épreuves hippiques, qui se déroulaient dans l’hippodrome, comprenaient des courses attelées et des courses montées.

C'est Érichthonios qui, vers 1550 av. J.-C., aurait organisé la première course de chars. L'hippodrome était un rectangle avec une borne à contourner à l'extrémité de celle-ci. Le départ se faisait depuis un bâtiment surélevé, l'áphesis ("action de se laisser aller", "relâche", "délivrance"). La course la plus prestigieuse était le quadrige. (Vu dans Histoire du sport PDF p.5 – Voir aussi plus bas)

C’était cette course de quadriges (les conducteurs des quadriges étaient appelés des auriges), ces chars attelés à quatre chevaux, qui apportait la principale gloire sportive, mais il faut tenir compte du fait que c’étaient les propriétaires du char et des chevaux qui recevaient la couronne de feuillage, prix de la victoire, et non pas le cavalier ou le cocher. Cette épreuve était réservée à l’aristocratie qui avait seule les moyens d’élever des chevaux… et de les transporter jusqu’à Olympie.

Dans ces conditions, une femme pouvait être victorieuse en tant que propriétaire : chose exceptionnelle à Olympie et dans les autres grands concours de l’Antiquité puisque seuls les hommes pouvaient concourir sur la piste du stade ! Et c’est évidemment une autre différence essentielle avec les JO actuels – mais on sait que Coubertin ne voyait pas d’un œil favorable la création de compétitions féminines…

L'Aurige de Delphes (conducteur de char)

En tout cas en voyant cette magnifique statue de bronze qu’est l’Aurige de Delphes il faut se souvenir qu'il ne fut pas le vainqueur, mais le simple cocher du vainqueur, en l’occurrence Polyzalos, un tyran de Gela en Sicile, qui "remporta" la compétition au début du Ve siècle avant notre ère. [archive]

Les courses de chars du Circus Maximus de Rome, entre Palatin et Aventin, n’avaient rien à envier à notre football : même passion planétaire dans tout l’Empire romain, un édifice sportif accueillant 150 000 spectateurs, une organisation en quatre factions, quatre clubs que distinguait leur couleur (les Blancs, les Verts, les Rouges et les Bleus) et qui étaient dotés d’un personnel nombreux et de moyens financiers considérables. Enfin, des vedettes superstars, les cochers de quadriges qui gagnaient des sommes stupéfiantes, souvent jugées scandaleuses, et étaient souvent transférés d’un club à un autre…

Voir

Cirque (jeux)

Les Romains et les jeux du cirque (Gladiateurs)

 

La professionnalisation entraîna la disparition des Jeux de l'Antiquité

Les Jeux perdirent leur signification. Au départ, il fallait être amateur. Progressivement on rechercha uniquement la victoire. On sélectionnait les meilleurs athlètes, qui étaient pris en charge et rémunérés pour pouvoir s'entraîner. La professionnalisation des athlètes vit le jour. Les riches aristocrates qui, au départ, étaient les seuls à participer aux Jeux, arrêtèrent la préparation athlétique pour se mettre à la pratique intellectuelle...

Vu dans Histoire du sport PDF p.5

Voir aussi Jeux olympiques des antiques origines

 

Documentation

Auteur de l'article

Jean-Paul Thuillier, Directeur du département des sciences de l’Antiquité
École normale supérieure (ENS) – PSL

Article original [archive] paru dans The Conversation

Autour des Jeux olympiques

Disciplines disparues des JO

Jeux olympiques : de la gloire à l'oubli

Jeux olympiques des antiques origines, et leur héritage

La grande épopée des Jeux Olympiques (Carnet d'Histoire) [archive]

Un musée à l’heure des Jeux olympiques (2024)

Une histoire des Jeux olympiques (Conflits 23/04/2024) Bruno Modica [PDF]

 

Revue des JO des Grecs

Ce qui suit vient de Histoire du sport (2001-02) PDF pp 2-5 (sauf mention contraire)

Il faut différencier les termes agon et païda. Ce sont tous deux des jeux. Agon est le jeu d'affrontement. Agonia signifie combat, angoisse. Païda est le jeu éducatif, le plaisir. Dans les jeux agon, on combattait en l'honneur des dieux. Les Jeux pythiques, en l'honneur d'Apollon, se déroulaient à Delphes. Les Jeux isthmiques, en l'honneur de Poséidon, dieu de la mer et des chevaux, se déroulaient à Athènes.

D'après la légende, les Jeux Olympiques furent instaurés par Héraclès en l'honneur de Zeus et étaient célébrés tous les quatre ans à Olympie, de 776 av. J.-C. à 393 après J.-C. Olympie n'était pas une cité, mais un sanctuaire constitué de temples et de trois stades. L'altis, pôle religieux, était le centre du sanctuaire, l'autel de Zeus. L'agora, pôle païen, était la place publique où se trouvaient des vendeurs, des poètes et des artistes. Lors des trêves olympiques, les guerres étaient stoppées. Le sanctuaire fut retrouvé en 1829 par l'expédition française de Morée et fut dégagé en 1961 par la fondation allemande Carl Diem.

La veille des Jeux, une cérémonie sacrée présentait des sacrifices d'animaux et des serments.

Voir Flamme olympique

Préparation

La palestre (palaistra), futur gymnase, était le lieu d'entraînement physique et d'instruction dans l'Antiquité gréco-romaine. Les athlètes (mot athla signifiant "efforts"), nom réservé aux concurrents des Jeux, étant nus, ils prirent le nom de gumnos ("mus")

Trois phases. La première était une mise en condition physique utilitaire et naturelle (vie en plein air, marche, chasse, pêche, bains). La deuxième était une préparation diversifiée et généralisée (course, obstacles, nage en rivière, lute, sauts, renforcement musculaire). La troisième était une préparation spécifique, un stage terminal dans le gymnase. L'athlète poursuivait son entraînement et recevait les conseils des anciens.

Les épreuves

Le programme des premières Olympiades était le stade, le disque, le javelot, la lutte, le pugilat et la course de chars.

Deux catégories : Les concours gymniques au stade et les épreuves hippiques à l'hippodrome (chars et courses de chevaux)

I - Les concours gymniques au stade

Les courses

Le stade ou stadion (environ 192 m) la plus prestigieuse épreuve des Jeux panhelléniques

La diaule ou diaulos (course de 2 stades)

La dolique ou dolichos (24 stades, course de fond)

Les coureurs s'affrontaient par séries de quatre (quadrilles)

La course en armes ou hoplitodromie se déroulait sur la distance du diaulos soit deux fois celle du stade et si, à l'origine on portait pour courir : casque, cnémides (jambières des soldats grecs) et bouclier, on abandonna assez vite les cnémides et par la suite le casque. Elle est censée clôturer les jeux et symboliser la fin de la trêve olympique, mais son origine reste incertaine : épreuve des jeux funèbres anciens pour les uns, course propédeutique à la guerre pour les autres.

Acta Archeo [archive]

Les sauts

Saut en hauteur, saut en longueur (avec masses) et saut à la perche en profondeur.

À propos de saut en longueur avec masses, le terme "haltère" (voir plus bas La girya) vient du grec ancien ἁλτῆρες / haltéres, de ἅλλομαι / hállomai "sauter", qui désigne des poids pour le saut en longueur. En métal ou en pierre, ces poids avaient une forme très proche des haltères modernes ; tenus en main par l'athlète, ils permettaient d'accroître la longueur du saut et de garantir une bonne réception.

Lu dans activités physiques, qui fait quoi ?

La technique du saut à la perche remonterait à la Grèce antique. À l'époque, la perche est un moyen efficace pour franchir des obstacles naturels, comme traverser des ruisseaux et les crevasses. Elle se transforme en sport lors des jeux irlandais des Tailteann Games vers 550 av. J.-C, mais sous la forme d'un saut en longueur à l'aide d'une perche. Les gondoliers de Venise l'auraient aussi utilisée pour monter sur leurs bateaux éloignés des berges.

Le Figaro [archive]

Le disque

"Disque" vient du mot dikeïne ("lancer"). Au départ, on utilisait des pierres. Plus tard, des masses métalliques. Enfin, des disques de bronze. On passait le disque dans le sable, puis on le lançait sans rotation, de face.

Anecdote hors sujet mais tellement savoureuse, jeu ou défense dans une situation de précarité, jeter une pierre est avant tout l’expérience ou la création d’une distance. "Nous allons parler de terrains et de la façon de les acheter. Si j’ai bien compris, vous avez une anecdote historique à nous raconter". François André cherchait un second endroit où développer ses affaires. Il choisit la Baule, où une aventure étonnante l'attend. Apprenant que des terrains appartiennent à la mairie, il va voir le maire. Surprise, on lui dit que le prix sera au "jet de pierre"... Dans un premier temps vous négociez le prix du jet de pierre, puis vous jetez plusieurs fois la pierre pour délimiter la surface de terrain que vous souhaitez acquérir... Le jet de pierre comme unité de longueur, c’est formidable ! Lancer une pierre, puis marcher jusqu’à l’endroit où elle est tombée, puis recommencer c’est vraiment du travail !

D'après pierre papier [archive]

La girya, autrement nommée kettlebell (masculin ou féminin, l’usage hésite) par le monde anglo-saxon, est l’objet utilisé dans ce sport, une sorte de croisement entre haltérophilie et arts martiaux. La girya a été utilisée dans la Grèce antique pour le développement des muscles et des démonstrations de force olympique. Une telle utilisation a perduré tout au long du Moyen Âge... (Voir aussi plus haut À propos de saut en longueur)

Lu dans Muscu & Yoga avec les moyens du bord

Le javelot

Le javelot était une arme offensive, constitué d'une baguette de bois mince munie d'une pointe métallique au bout. Pendant les Jeux, les athlètes utilisaient ce même javelot.

La lutte

Dans la lutte perpendiculaire, les lutteurs étaient recouverts d'huile puis imprégnés de sable. La lutte horizontale se pratiquait au sol. L'acrocheirismos était un combat où l'on encerclait les bras autour du corps de l'adversaire. Deux grands lutteurs, Milon de Crotone et Polydamas, participèrent aux Jeux.

Le pentathle

Le pentathlon antique, pratiqué dans l'Antiquité, regroupait cinq épreuves, dont la liste chronologique est la suivante :

1. saut en longueur

2. javelot

3. course - course d'un stade (environ 192 m)

4. disque

5. lutte

Autres activités

Pugilat, pancrace

Le pugilat était pratiqué dans les gymnases et pendant les Jeux panhelléniques, rassemblant tous les Grecs de toutes les cités. L'objectif était de frapper au niveau de la tête. Au départ très violent, sans protection, le pugilat s'adoucit progressivement par l'apparition d'une tenue: main protégée par une mitaine (himantes en grec ou cestes en latin) et tête par la calotte d’airain (amphotide) *.

* L'amphotide est une sorte de bonnet ou de grande calotte en airain doublée intérieurement d'un drap. C'était aussi un simple bonnet de laine dont se coiffaient les athlètes, afin de garantir leurs tempes et leurs oreilles contre des coups de ceste, quand ils s'exerçaient au pugilat. Lu dans 1001antiquites. Voir aussi :

Sur le port du gant dans l’Antiquité gréco-romaine (Giuseppe Vincenzo Di Stazio) PDF

Le pancrace aboutissait malheureusement souvent à la mort d'un des combattants. Apparu en 588 av. J.-C., c'était une combinaison de lutte et pugilat. Un combat d'origine grecque mais surtout pratiqué dans les cirques romains.

Voir

Cirque (jeux)

Les Romains et les jeux du cirque (Gladiateurs)

Tir à la corde

Dans la Grèce antique, l'épreuve de tir à la corde faisait partie des Jeux olympiques. Les Jeux olympiques modernes le comptèrent comme épreuve officielle, sous le nom de lutte à la corde, dès leur deuxième olympiade à Paris en 1900 jusqu'aux Jeux à Anvers en 1920.

II - Les épreuves hippiques à l'hippodrome : courses de chars et de chevaux

La course de chars la plus prestigieuse était le quadrige.

Quadrige.jpg

Un quadrige est un char antique monté sur deux roues, attelé de quatre chevaux disposés de front, utilisé comme véhicule d'apparat, puis pour les courses. (V. Les Portes du Temps)

Il y avait les courses de chevaux adultes, les courses de poulains et le kalpé (trot). Dans ce dernier, la première partie se faisait à cheval puis, à la borne, le cavalier descendait du cheval pour l'amener jusqu'à l'arrivée.

 

_______________

Voir aussi

Bibliothèque d'Alexandrie

Les Grecs ont inventé la médecine sportive... (Gladiateurs)

Les Thermes

Tir à la corde

Liens externes

Abdos parfaits : d’où vient cette obsession des hommes ? (The Conversation 26/02/2021) [archive]

Jeux antiques Lutte, pugilat et pancrace (Hérodote.net 27/07/2021) archive

Le football remonte-t-il à l'Antiquité gréco-romaine ? (Conflits) PDF

Non, les athlètes grecs n’avaient pas tous des abdos parfaits (The Conversation 15/03/2021) [archive]

Amphore panathénaïque (vers 48O av. J.C.), deux pugilistes (Musée de Tarente).jpg
Amphore panathénaïque (vers 48O av. J.C.), deux pugilistes (Musée de Tarente)

Panathénaïque (adj.), relatif aux Panathénées, fêtes solennelles de l'Antiquité qu’on célébrait à Athènes en l’honneur de Pallas Athéné. Les amphores panathénaïques sont des vases à figures noires particuliers qui, par conservatisme religieux, n’ont pas évolué jusqu’au IVe siècle av. J.-C. D’une forme spécifique, à base étroite, ces grands vases, remplis de l’huile issue des oliviers sacrés d’Athéna, sont remis en récompense aux vainqueurs des concours des Grandes Panathénées. Le Stade panathénaïque (grec moderne Παναθηναϊκό Στάδιο/Panathinaïkó stádio "stade de tous les Athéniens") est un stade antique d’Athènes, rénové pour les premiers Jeux olympiques de l’ère moderne, en 1896. Son nom usuel en grec Καλλιμάρμαρο/Kallimármaro ("d’un beau marbre") fait référence au marbre dont il est revêtu.

 

 

haut de page

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :