3-Info Cirque (jeux)
Page créée le 23 novembre 2023
Cirque
Le terme "cirque" vient du latin circus, en référence à une enceinte circulaire.
Circus... le cercle, symbole de l’infini et de l’union, de la communauté, espace symbolique de communication rituelle avec l’au-delà.
Les prémices
L’histoire du cirque remonte aux amuseurs publics. En Chine et en Égypte s’est manifesté, il y a de nombreux millénaires, un type de spectacle qui devait ressembler à ceci : "Un spectacle d’exaltation de la force, de l’adresse, de l’énergie humaine, où les acteurs sont entourés de toutes parts par les spectateurs."
Citation de Henry Thétard (1884-1968), fondateur en 1949 du Club du cirque
Entre 5000 et 3000 ans avant J.-C. La Chine est le berceau de l’acrobatie et de la jonglerie. Des dessins vieux de 4500 ans montrent des acrobates et des dresseurs d’animaux et des équilibristes. En Égypte s’organisait il y a 3000 ans des défilés de bêtes sauvages venus de toute l'Afrique : lions, chameaux, éléphants.
Dès le IIe siècle avant J.-C. de petites ménageries ambulantes sillonnent les routes de l’Italie, offrant à la curiosité des populations des lions, des ours, des singes et des serpents. En Grèce, les artistes travaillent beaucoup dans la rue, sur les places et sur l’agora, c’est là qu'apparaissent les premiers théâtres en plein air.
Mais c'est sous les Romains que le mot "cirque" apparaît.
Source Petite histoire des arts du cirque
Antiquité romaine
Les jeux rythment l’existence des Romains et alimentent les passions. Un peuple entier se presse chaque jour pour assister au spectacle, gratuit, son seul luxe. Les jeux du cirque fournissent à l’empereur l’occasion d’établir avec les Romains le contact indispensable au bon fonctionnement d’un régime à la fois autoritaire et démagogique. On disait d’ailleurs que pour faire plaisir au peuple, il lui fallait "panem et circenses" : du pain et des jeux du cirque. Petite histoire des arts du cirque
Chez les Romains, le cirque est une vaste enceinte à ciel ouvert ou sous un vélarium * tendu, au sol couvert de sable, entourée de gradins, où se déroulaient les jeux publics (courses de chars, combats de fauves, etc.)
Cirque Flaminius (Rome) par Bartoli, 1699 : vision raccourcie, mais explicite
Synonymes approchants : amphithéâtre - arène - carrière
* Vélarium (ou velarium). (des vélariums) Grande toile, formant tente amovible, que les Romains tendaient au-dessus de la partie découverte d'un cirque ou d'un amphithéâtre afin de préserver les spectateurs du soleil ou de la pluie. Voir CNRTL – Une vidéo
À noter. Borne du cirque : chacune des 2 extrémités du mur central (spina, pluriel spinae) de l'arène était protégée par une borne très solide (meta, pluriel metae), soit 2 bornes autour desquelles tournaient les équipages des auriges (conducteurs de chars) et chevaux montés.
Le plus important de tous les cirques du monde antique, le Circus Maximus, atteindra au fil de ses aménagements et de ses empereurs la capacité maximale de 385 000 places.
Aujourd'hui, il ne reste pratiquement rien du vieux stade qui n’est pas très spectaculaire à visiter, mais il s’agit tout de même d’un lieu historique... Durant la Rome antique, le Circus Maximus ou Circo Massimo était le plus grand stade pour les courses de chars. D’une longueur de 600 mètres, il était situé entre le Mont Palatin et l’Aventin, et pouvait accueillir au moins 150 000 spectateurs. Sa première construction remonte au VIe siècle avant notre ère. Par la suite divers empereurs le firent reconstruire et agrandir après d'importants incendies. Le Circus Maximus fut utilisé jusqu’en 549 de notre ère après la chute de l'empire romain, les tribunes furent détruites et les pierres utilisées pour de nouveaux palais et églises.
Au Circus Maximus, comme dans les autres cirques, ont lieu diverses activités.
Les jeux s’ouvrent par une parade précédée d’une fanfare, des comédiens chargés de faire rire la foule au moyen de culbutes et d’équilibres ratés, des acrobates jongleurs, des écuyers défilant debout sur deux chevaux au galop, des présentations équestres de dresseurs...
Les courses de chars sont les plus célèbres. Des chevaux sont montés par des esclaves qui peuvent acquérir leur liberté en gagnant la course. Parmi d’autres activités on a la simulation de batailles connues jouées par de jeunes aristocrates romains, les compétitions d’athlétisme sur lesquels on fait des paris...
D'après Petite histoire des arts du cirque – Rome Site
Les combats de gladiateurs, qui n’appartiennent pas au programme des jeux du cirque, se déroulent soit sur les forums, soit dans des amphithéâtres comme le Colisée.
Vu dans Les Romains et les jeux du cirque (Gladiateurs)
Voir
À quoi ressemblaient les JO des Grecs ?
Champ de foire (Lexique "sportif")
Lien externe Cirque romain (Wikipédia)
Un chapiteau
À partir du XVIIIe s., le cirque devient une piste, une enceinte le plus souvent circulaire, entourée de gradins et abritée dans un bâtiment en maçonnerie ou sous une toile de tente en forme de chapiteau, où se donnent des spectacles variés, équestres, acrobatiques, etc.
En architecture un chapiteau est, dans un sens premier, la partie du haut d'une colonne sur laquelle est posée la frise et qui repose sur le fût. C'est également la grande tente destinée à accueillir les spectacles, principalement ceux du cirque. Ce chapiteau se compose en général de mâts, poteaux de tour, d’une grande toile confectionnée spécialement, avec éventuellement des mâts intermédiaires appelés corniches. Une architecture maintenue par des pinces (de grands pieux en acier) plantées autour et amarrées par des sangles.
chapiteau type cirque, 2 mats, 4 corniches droites, 17 × 22 m
Un baltringue est, dans le monde du cirque, la personne en charge du montage et démontage du chapiteau. Voir Briques, Terre & Constructions
L’"hippodrome" romain est, dans sa forme aussi bien que dans sa mise en scène, l’origine clairement identifiable du cirque moderne, puisqu’il servit à populariser, à regrouper et à présenter sur une scène les numéros d’amuseurs publics qui furent les éléments de base du cirque moderne. Certains de ces jeux, comme les présentations équestres de dresseurs et les numéros des acrobates et des jongleurs, continuèrent d’exister même après la chute de Rome et c’est autour d’eux qu’un autre circus (signifiant ce coup-ci un chapiteau et non plus une arène) devait se bâtir quelque 18 siècles plus tard. Petite histoire des arts du cirque
Les chapiteaux voient le jour aux alentours de 1830 pour atteindre leur apogée avec le cirque Barnum and Bailey aux États-Unis et avec le cirque de "Lord" George Sanger en Grande-Bretagne. Le premier des deux, à l'époque où Phineas Taylor Barnum (1810-1891) acheta l'éléphant Jumbo (1882), pouvait accueillir jusqu'à 20 000 spectateurs. Il comprenait, comme c'est la tradition aux États-Unis, trois pistes sur lesquelles on exécutait simultanément trois spectacles différents. Petite histoire des arts du cirque
Bien qu’au XIXe les cirques étaient le plus souvent des bâtiments "en dur", les spectateurs s'attachent à la force du chapiteau de toile, symbole du nomadisme forain.
Les "gens du cirque"
La conception occidentale du cirque s'inspire d'une façon ou d'une autre des jeux antiques romains et des bateleurs * et troubadours du Moyen Âge.
* Bateleur. (désuet) Homme qui fait des "tours de passe-passe". (vieilli) Personne qui fait des tours d'acrobatie, d'escamotage, sur les places publiques, dans les foires. Synonyme : saltimbanque. Voir CNRTL – Wiktionnaire
Un "cirque" c'est donc une troupe d'artistes, traditionnellement itinérante, qui comporte le plus souvent des acrobates, propose des numéros de dressage et de domptage d'animaux et donne des spectacles de clowns, de jonglerie et des tours de magie. Plus généralement au XXIe s., le cirque est un "spectacle vivant" populaire organisé autour d'une scène circulaire.
Voir Agrès (Lexique "sportif")
À noter. Par métonymie un "cirque" est une entreprise qui organise l'ensemble des spectacles et des activités qui s'y rapportent, par exemple le Cirque Pinder. Et plus spécialement "Cirque espagnol", les arènes où se déroulent les corridas.
Une histoire du cirque
Le type du cirque antique, fondé sur la force et l'adresse, ne disparaît pas complètement d'Europe après la chute de l'Empire romain. Sa survie est assurée par les générations de jongleurs, d'athlètes, de mimes et de funambules, rassemblés en troupes errantes, qui parcourent l'Europe du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Ces familles de saltimbanques (de l'italien saltimbanco "saute-en-banc") ou banquistes (de banque "estrade"), se produisent dans les foires, les petits théâtres ou sur les parvis des cathédrales, et étaient généralement de souche italienne. Associés aux cavaliers anglais et espagnols, ils formèrent, vers 1750, les premières troupes de cirque ambulant.
L’expansion rapide des foires, à partir du Xe siècle, va cristalliser le phénomène de l’errance et codifier même le principe du voyage. Rassemblement populaire qui attire une foule chaque fois plus nombreuse, la foire devient un lieu privilégié d’exhibition pour tous les artistes ambulants. Toutes les grandes villes d’Europe ont une foire, un calendrier se met en place. Funambules, jongleurs, et montreurs d’ours s’y retrouvent régulièrement. L’imagerie populaire du cirque au Moyen-Age est repris en littérature dans des œuvres telles que : "Rémi sans famille" d’Hector Malot, "L’homme qui rit" ou "Notre Dame de Paris" de Victor Hugo. Petite histoire des arts du cirque (PDF)
Voir Champ de foire (Lexique "sportif")
Voir aussi Sur les routes, avec sa troupe (Molière 1622-1673)
Cirque moderne. Cependant, le cirque en tant que genre particulier ne fit son apparition qu’à la fin du XVIIIe siècle lorsque toutes ces attractions, exécutées sur une piste, près de Londres, furent réunies dans un même spectacle. La première représentation d'un cirque "moderne" dans cette ville date du 07 avril 1768 et est l'œuvre de Philip Astley, jeune soldat de 26 ans, excellent cavalier, qui trace une piste rudimentaire dans la terre et a l'idée de rendre spectaculaires des exercices classiques de manège en les enjolivant de prouesses fantaisistes.
Il se fixe à Londres (1770), sur un terrain qu'il cerne de gradins et de barrières pour en faire le Royal Amphitheatre of Arts, établissement singulier ou l’on présente à heures fixes des exercices d’agilité à cheval. Il diversifie ses présentations en insérant entre les numéros équestres des exploits acrobatiques, funambulesques, jonglés et bien sûr comiques. L’histoire du cirque peut commencer. En 1783, il vient à Paris et ouvre le premier cirque en dur, rue Faubourg du Temple, repris quelques années plus tard par l’italien Antonio Franconi. Ces structures en dur n’accueillent jusque-là que des spectacles équestres.
Cirque Franconi : exercices d'écuyère, époque du Consulat (9 novembre 1799 -18 mai 1804)
Ainsi dans les premiers cirques le programme comprenait surtout des numéros équestres. C'est pourquoi on utilisait une scène circulaire, la piste, où le cheval pouvait galoper à vitesse constante. Le rayon de la piste (13 mètres de diamètre) correspond à la distance nécessaire entre l’écuyer, la chambrière (long fouet utilisé par les dresseurs de chevaux) et le cheval.
Il faut attendre 1852 et Louis Dejean pour que ces spectacles s’enrichissent des numéros des forains. Des prouesses équestres, le cirque s'ouvre à la pantomime et voit apparaître de nouvelles attractions : équilibre sur perche et sur échelle *, exercices aux anneaux et aux trapèzes fixes, trapèze volant, présentation de femmes à barbe ou de frères siamois, la figure du clown vers le personnage d'auguste, la ménagerie, qui va devenir un élément majeur du cirque moderne...
* Documentation, voir Gymkhana sur échasses (Gymkhana)
Cela se passe au cirque Napoléon, aujourd’hui appelé Cirque d’Hiver : excepté en Amérique, où le cirque fut presque exclusivement itinérant, le cirque ambulant, qui fonctionne pendant six mois, est le complément du cirque stable, ouvert pendant les mois d'hiver...
Cirque à l'ancienne. Le régime libéral de la Troisième République (de septembre 1870 à juillet 1940) en France favorisa la démocratisation des loisirs. Si le théâtre restait le type de spectacle le plus légitime, le cirque fit alors l'objet d'un fort engouement car il touchait deux types de publics : les aristocrates qui se reconnaissaient dans les écuyers incarnant l'aristocratie du cirque et l'art équestre, élément central dans l'identité collective de la noblesse depuis le Moyen Âge, et le peuple attiré par le spectacle des troupes ambulantes qui sillonnaient la France (Pierre Paret "Le cirque en France : erreurs passées : perspectives d'avenir" Éditions de la Gardine, 1993, p.47)...
Cirque traditionnel un "cirque-ménagerie". Il succéda au cirque équestre du XIXe siècle. Fondé en 1854 par une famille anglaise, les Pinder, le Cirque Britania traversa la Manche en 1868 et pris le nom de cirque-hippodrome des frères Pinder. Les convois étaient tirés par des chevaux. La fusion cirque-ménagerie fut popularisée par le cirque anglais de Lord George Sanger entre 1856 et 1870, à l'époque où sa collection d'animaux exotiques était la plus importante parmi les ménageries ambulantes de Grande-Bretagne...
Un spectacle doit obligatoirement comporter ce que l'on appelle des "fondamentaux": une entrée clownesque, un numéro équestre, un numéro de dressage de fauves (félins, ours...) et si possible un numéro d'éléphant, un numéro d'art aérien (trapèze, ballant, volant ou Washington, corde aérienne ou volante, tissus, etc.) un numéro de jonglerie, et de l'acrobatie et/ou de l'équilibre (sur fil, sur objet mobile, au sol...) [...] La logique de leur enchaînement, non narrative, est celle du collage d'éléments variés - les "disciplines" ou "techniques" que l'on désigne génériquement sous l'expression "arts du cirque"...
Cirque nouveau. Dans les années 1970, le mouvement du nouveau cirque fait son apparition en France. Il est porté par la démocratisation du cirque avec l'ouverture d'écoles de cirque agréées par la Fédération française des écoles de cirque. Le cirque s'ouvre et se remet en question et pratique l'humour. Ainsi le personnage du clown a-t-il évolué vers de nouvelles formes. Ce genre de spectacle qui s'est davantage théâtralisé a remis en question les conventions du cirque, dit désormais cirque traditionnel, qui demeure cependant bien vivant, assimilant certaines des innovations du nouveau cirque...
Les innovations que le nouveau cirque apporte permettent de saisir en quoi ce que l’on a appelé ainsi constitue une rupture avec le cirque dit traditionnel :
- Disparition des numéros de dressage d’animaux sauvages. C'est la rupture la plus évidente. L’absence d’animaux est revendiquée comme fondatrice d’un nouveau cirque. Cependant les numéros équestres ont été épargnés par la contestation. Surtout, des compagnies nouvelles, comme Zingaro, ont remis le cheval à l’honneur.
- Le spectacle n’a plus forcément lieu sous un chapiteau ni autour d’une piste circulaire mais il peut également se dérouler sur des scènes de théâtre ou dans la rue.
- La mise en œuvre d’une nouvelle dramaturgie non plus une succession de numéros sans lien entre eux.
- La multiplication des esthétiques : le cirque s’ouvre vers d’autres disciplines qui sont intégrées dans les spectacles : théâtre, danse, arts de la rue, vidéo, marionnettes...
Cirque contemporain. La nouvelle génération d'artistes des années 1990 revendique désormais davantage que le nouveau cirque et s'appelle plus volontiers cirque contemporain ou cirque de création (dans les années 2000).
Scène de Dralion, présenté à Vienne par le Cirque du Soleil
Les frontières deviennent de plus en plus floues, et les spectacles s'inspirent de plus en plus du mouvement de la performance ou encore de la danse contemporaine tout en s'éloignant du côté spectaculaire ou sensationnel caractéristique du cirque traditionnel ou même du nouveau cirque.
La grande parade
La "grande parade du cirque", cette expression repose sur le terme de parade (cirque étant employé au sens propre) à entendre dans son sens littéraire et poétique.
Au sens propre, une parade concerne le secteur militaire et désigne un rassemblement d'unités destinées à être passées en revue. Au sens figuré "parade" désigne une manifestation voyante, spectaculaire et joyeuse, exercée en public.
L'expression "grande parade du cirque" fait ainsi référence au spectacle du cirque et désigne le défilé final des artistes au milieu des applaudissements des spectateurs.
Fernand Léger - La grande parade (Le Cirque), 1949
Débats actuels
Les caractéristiques du cirque ont beaucoup évolué dans le temps. Au XXIe siècle, le cirque existe sans sa scène circulaire, en salle ou dans des lieux particuliers, aux côtés de pièces de théâtre, de danse, etc. La dénomination cirque s'est "réduite" à la seule pratique d'une discipline de cirque (acrobatique, aérienne, équilibres, manipulation/jonglage, etc.).
Avec l'apparition des écoles de cirque à la fin du XXe siècle, les artistes de cirque se sont émancipés de la famille traditionnelle et très peu d'entre eux sont des "enfants de la balle". La dénomination est d'ailleurs un sujet de discorde depuis les années 1970 entre les puristes du cirque traditionnel et ceux qui utilisent le même mot pour exercer un art, finalement, très différent.
Voir
_______________
Documentation
Circus Parade (site)
Cirque Jean Richard. Jean Richard, né le 18 avril 1921 à Bessines (79-Deux-Sèvres) et mort le 12 décembre 2001 à Senlis (60-Oise), est un acteur et directeur de cirques français
Club du cirque (site)
Le cirque Barnum va disparaître, après 146 ans [archive] parismatch.com 16 janvier 2017. Aux États-Unis, fin XIXe et début du XXe siècle, Barnum et ses successeurs avaient donné un nouvel essor au cirque. [...] Au mois de mai 2017, le cirque Barnum ferma ses portes, après 146 ans d'activité. Cette décision est due à la baisse des recettes liée au fait que ce cirque ne montre plus de spectacle utilisant des animaux sauvages. Mais elle fut à juste titre saluée par les défenseurs des animaux.
Les ancêtres GRÜSS [archive] (L'extraordinaire histoire du Cirque Grüss-Jeannet)
– Dans les coulisses du cirque Alexis Grüss (Documentaire Animalier) vidéo
Petite histoire des arts du cirque (PDF) Archaos (cirque contemporain)
Petite récap de la Petite histoire des arts du cirque
• Le cirque puise ses origines dans plusieurs civilisations : la Chine, l’Égypte, la Grèce. • C'est sous les Romains que le nom de CIRQUE apparaît, et que se présentent dans l’arène les jeux de cirque, très populaires. • Au Moyen-Age on voit se développer les troupes de saltimbanques, nomades qui exposent des spectacles au moment des foires et des marchés. Se développe alors la notion d’itinérance. • C’est au XVIIIe siècle qu’apparaît le cirque dit traditionnel. Tout commence avec les écuyers. La paternité du cirque est habituellement attribuée à Philip Astley en 1768, cavalier anglais qui se produira en spectacle composé de dressage et de numéros de voltige équestres. En 1783, Astley vient à Paris et ouvre le premier cirque en dur, rue Faubourg du Temple. En parallèle se produisent également des cirques itinérants. • Certains éléments se retrouvent de façon systématique dans les spectacles et définissent l’esthétique du cirque traditionnel - Le spectacle a lieu autour d’une piste circulaire, sous chapiteau ou cirque en dur - Monsieur Loyal présente chaque numéro - Le spectacle n’a pas d’unité mais présente une succession de numéros indépendants - On trouve plusieurs disciplines : acrobatie, mime, jonglage, trapèze, clowns…. - Les artistes sont spécialistes d’une technique. Ils ne jouent pas un personnage. - Il y a des numéros avec des animaux - Le spectacle est mis en musique par un orchestre ou une fanfare - L’émotion naît de l’exploit - Les artistes appartiennent en majorité à une famille de cirque, la transmission se fait de père en fils. • Tableau comparatif "Cirque traditionnel - Cirque contemporain" Voir Petite histoire des arts du cirque PDF p.15 |
D'autres "cirques"
En géographie
Un cirque désigne une plaine de forme plus ou moins circulaire creusée dans les flancs d'un massif montagneux : glacier de cirque, cirque d'érosion, de collines, de rochers... C'est aussi un cratère à la surface d'une planète.
Le cirque de Gavarnie : dépression de forme semi-circulaire à bords raides, entaillée par les glaciers.
Cirque de Gavarnie ©PierreMeyer
Le cirque de Cilaos : à la Réunion, caldeira (en géologie, grande dépression formée par l'effondrement de la partie supérieure du cône d'un volcan à la suite d'éruptions intenses et rapides)
Cirque de Cilaos ''montagne Cilaos'' Serge-Gelabert
Au figuré, familier ou populaire
Comédie outrée ; scène : Il a fait un de ces cirques ! Synonyme : cinéma.
Lieu où règne une agitation désordonnée : Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? Syn. : bazar.
Situation obligeant à des manœuvres complexes : Quel cirque pour se garer !
Curiosité
En ornithologie "Circus" est le nom scientifique des oiseaux du genre busard. Circus eylesi est une espèce éteinte d'oiseau de la famille des Accipitridés.
_______________
Sources
L'Internaute (notamment pour La grande parade)
Petite histoire des arts du cirque (PDF)