Les Oiseaux par monts et par vaux
Le mot "intelligence" est à relativiser
Dans notre société "binarisée", le "matheux" est l'"intelligence" même... Or, il ne faudrait peut-être pas perdre de vue que les "Math" sont nées de la "Philo", que les grands hommes de l'Antiquité grecque étaient à la fois des philosophes et des mathématiciens. Le "raisonnement logique", que l'on accole aux mathématiques et dont on nous rebat les oreilles comme étant LA référence en matière d'"intelligence", est celui qui a animé, et anime toujours et encore, les penseurs et les philosophes (faire des "Math" en première année de médecine me paraît ridicule, alors que ces étudiants gagneraient plutôt à suivre une année de "Philo"... mais ce point de vue n'engage que moi-même...).
Pour aller plus loin, des "surdoués" comme le musicien Mozart ou l'artiste visionnaire Michel-Ange, ou bien d'autres encore dans leur "catégorie", étaient des êtres "intelligents" ; mais ils ne sont pas reconnus comme tels avec nos valeurs actuelles où le rêve, l'imagination, la poésie, sont considérés relever d'infantilisme, de faiblesse voire de maladie mentale... Actuellement, c'est le "muscle" qui est tout-puissant, la "grâce" est réduite à une simple fantaisie sans grand intérêt.
QI ne signifie pas "quotient d’intelligence" mais "Quotient Intellectuel", ce qui n’est pas tout-à-fait la même chose.
Le mot "intelligence" a des acceptions diverses. Il désigne, bien sûr, "l’ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle" [1] et s’applique à une personne considérée dans ses aptitudes intellectuelles, en tant qu'être pensant : Test d’intelligence. C'est une intelligence supérieure -antonymes : bête, sot ; bêtise, sottise.
[1] Larousse et pour "intelligence", en grande partie, ci-dessous.
Mais il y a des nuances...
À commencer par être le synonyme de "entente" : ne dit-on pas : Vivre en bonne intelligence ?
Comme "intellect, esprit, pensée, réflexion, entendement dans le sens de compréhension...", c’est la capacité de saisir une chose par la pensée : Pour l'intelligence de ce qui va suivre, rappelons la démonstration antérieure.
C'est la qualité de quelqu'un qui manifeste dans un domaine donné un souci de comprendre, de réfléchir, de connaître et qui adapte facilement son comportement à ces finalités : Avoir l'intelligence des affaires.
Comme "jugement dans le sens de discernement, perspicacité..." ; c’est l’aptitude d'un être humain à s'adapter à une situation, à choisir des moyens d'action en fonction des circonstances : Ce travail réclame un minimum d'intelligence...
CIA (agence d’espionnage, contre-espionnage) signifie Central Intelligence Agency, que l’on traduit par Agence Centrale du Renseignement.
|
On parle aussi de l'"intelligence du cœur" Ce terme est emprunté aux anciens Égyptiens pour désigner cet autre aspect dans l'homme qui nous permet de pénétrer au-delà de notre limitation animale et en vérité fait la caractéristique de l'homme humain pour aller vers l'Homme Divin ; c'est-à-dire l'éveil de ce principe originel qui sommeille en tout être humain animé (rusty james) « Dans la vie moderne, nous faisons référence au cœur dans plusieurs contextes bien différents : nous avons du "cœur", nous donnons du "cœur" à l’ouvrage, quelque chose nous tient à "cœur", nous écoutons notre "cœur", nous sommes de tout "cœur" avec quelqu’un, ou nous parlons à "cœur" ouvert. Que veut vraiment dire le mot "cœur" dans ces expressions courantes ? Néo Trouvetout |
« Anxiété, honte, dépression, violence et solitude… Et si tous ces maux avaient une cause commune ? À l’école, on enseigne l’histoire, la géographie, les mathématiques et qu’apprend-on sur l’affectivité ? Ne serait-il pas aussi utile d’avoir quelques notions sur les étapes du deuil, la colère et la résolution non-violente des conflits que de savoir par "cœur" 1515 Marignan ? Il est temps de mieux comprendre nos émotions pour les gérer efficacement. L’urgence est affective. (…) L’intelligence du cœur, intelligence relationnelle et émotionnelle, est l’intelligence de demain »
Isabelle Fillioza, L’intelligence du cœur – rudiments de grammaire émotionnelle, JC Lattès.
|
Quant à l'"intelligence artificielle", celle des machines, elle a fait et fait encore frémir tant de cerveaux bien humains. Peur du robot qui serait susceptible de prendre le dessus sur la race humaine... |
Le mot "intellectuel" relève de l'intelligence, des fonctions cognitives [1]
Les facultés intellectuelles... Il fait appel exclusivement à l’activité de l’esprit, contrairement à "intelligence" qui renferme également une notion de "comportement".
Ce terme signifie "qui exige de la part du lecteur, du spectateur... un effort de réflexion", "qui fait appel à la réflexion, aux manipulations abstraites, par opposition aux activités manuelles, physiques" : Un film intellectuel. Il a fourni un gros effort intellectuel.
[1] Le mot cognitif est un adjectif qualificatif se rapportant à la connaissance. La cognition est l'ensemble des fonctions de la main liées à la connaissance (perception, langage, mémoire, raisonnement, décision, mouvement…). On parle ainsi des fonctions cognitives supérieures pour désigner les facultés que l'on retrouve chez l'Humain comme le raisonnement logique, le jugement moral ou esthétique (éthologie). Les sciences cognitives étudient la cognition de divers points de vue (psychologique, neurologique, linguistique...)
Un intellectuel est une personne dont l'activité repose sur l'exercice de l'esprit, qui s'engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses, de ses points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des valeurs, qui n'assume généralement pas de responsabilité directe dans les affaires pratiques, et qui dispose d'une forme d'autorité.
L'intellectuel est une figure contemporaine distincte de celle plus ancienne du philosophe qui mène sa réflexion dans un cadre conceptuel.
Selon les historiens Pascal Ory et Jean-François Sirinelli [1], un intellectuel est « un homme du culturel, créateur ou médiateur, mis en situation d’homme du politique, producteur ou consommateur d’idéologie » [2].
[1] Les Intellectuels en France. De l’affaire Dreyfus à nos jours, Paris, Armand Colin, 2002.
[2] D’après Larousse et Wikipédia pour "intellectuel"
Un intellectuel, l'Oiseau ?
porcelaine de Anya et Slava
Non, bien sûr pas, même si on a longtemps utilisé sa plume pour écrire !
Mais pas plus un Mammifère, d’ailleurs : comme nous venons de le voir, ce qualificatif s’applique uniquement aux êtres humains et à certains grands Primates.
Mais, et c’est là où ça devient intéressant, les animaux, ici en l’occurrence les Oiseaux, sont des supports aux activités dites "intellectuelles" des Humains : les Arts, Chant-Musique, Morale-Philo, mais aussi dans les postures jusque dans la méditation !
plume vue à travers l'œil du microscope |
|
Couverts de plumes, de symbolismes aussi, les Oiseaux ont donné nombre de... "noms d’oiseaux" (Corbeau, rapace, bête comme une Oie, grosse Dinde, vieil Hibou...), peut-être parce qu’ils n’ont pas de poils comme une peluche à dorloter et qu’ils peuvent nous échapper d’un coup d’aile, sans que nous puissions en avoir réellement le contrôle. Car ils volent ! L’être humain envie cette faculté, lui qui a recherché des siècles durant le moyen de fendre les airs ! |
Oiseau anatomie Diana Beltran-Herrera |
Des observateurs, au-delà de la simple description des Oiseaux et de leur utilisation à des fins décoratives, utilitaires ou encore... culinaires, ont "vu" en eux des similitudes avec les humains et fait des rapprochements entre la vitalité des Oiseaux et leur façon de se tenir... Petit à petit, l’Oiseau a non seulement fait son nid, mais aussi apporté à l’Homme, par stimulation intellectuelle de ce dernier, de précieux enseignements sur des façons de vivre plus sainement. |
La Mouette
Le terme 'Mouette', assez flou, désigne aussi bien, pour la plupart des gens, les Goélands (par confusion, bien qu'ils soient plus gros) que la Mouette rieuse, personnage emblématique des ports, espèce largement répandue, chapardeuse, opportuniste et bruyante à souhaits ! Vol à la fois rapide et actif, elle peut aussi planer et glisser en suivant fréquemment les bateaux de pêche, à la recherche de nourriture (débris, détritus, mais aussi vers de terre ou marins, un peu de poisson, quelques graines et baies...).
Mouettes, Canards, Oies sauvages et quelques autres peuvent voler, nager (et plonger) et marcher sur la terre ferme. Les veinards !
Il s'agit avant tout d'une posture de tonification, de remodelage du dos et de l'épine dorsale
Il faut savoir qu'il existe au niveau des vertèbres un mécanisme de compensation.
La courbure cervicale correspond à la courbure lombaire ; elles sont toutes les deux solidaires.
Pour faire disparaître la cyphose dorsale, il importe d'avoir une bonne tenue de la nuque. C'est par un léger recul de la nuque –le menton s'abaissant légèrement– que l'on arrive à redresser les dorsales.
- Faites le double menton en repoussant la tête vers l'arrière sur un plan horizontal et, en même temps, étirez-vous vers le ciel. Voilà la position idéale pour votre colonne cervicale.
Vous pouvez trouver cette position d'une autre façon.
- Placez une main contre la nuque, à la base du crâne là où il y a une légère cavité. Baissez un peu la tête et sentez les muscles qui se contractent. Maintenant, conservez cette contraction tout en redressant la tête ; ne la laissez pas disparaître. Bien entendu, elle va s'atténuer sinon vous créeriez des tensions.
Un mouvement de recul très bon pour le haut du dos –cyphose–
et par réaction pour le bas du dos –lordose–
Debout, pieds écartés (largeur d'un avant-bras), redressez le dos, bras le long du corps.
Ralentissez le souffle. Expirez...
Inspirez lentement en soulevant les bras latéralement jusqu'à l'horizontale, paumes vers le bas. Restez poumons pleins (2-5 sec.) En expirant, penchez le buste en avant, dos plat [1], les fesses partant vers l'arrière pour faire contrepoids. L'expiration se termine lorsque le buste et les bras arrivent à l'horizontale (en fait un peu plus haut pour éviter une fatigue lombaire). Les bras sont en croix, les mains légèrement surélevées par rapport aux épaules ; le menton reste rentré pour le recul de la nuque (voir plus haut). Les genoux sont tendus. Conservez la position durant 3-6 respirations lentes et rythmées, le visage relaxé.[1] famille des flexions (à venir) Cigogne (plus bas) |
|
|
Retour à la verticale sur une inspir en ramenant le bassin vers l'avant sans accentuer la cambrure des reins.
Marquez une pause poumons pleins, puis expirez en laissant redescendre doucement les bras le long du corps. Relâchez-les.
Respirez... (Initiation au Yoga, Thierry Loussouarn pour les 2 exercices et les dessins de la posture)
|
|
Concentration sur les courbures vertébrales Chakra : Anahata - Centre du Cœur Conseils Ne pas arrondir la colonne vertébrale, ni creuser exagérément la nuque ou les reins. Ne pas aller plus bas que l’horizontale. Perfectionnement Bienfaits - Sa principale qualité est de mobiliser le haut du dos et de corriger ainsi la bosse au niveau des omoplates. [1] Voir des bâtons, des planches, des tables, à venir |
La Cigogne
|
Posture des Mains aux Pieds Pada-hastâsana Cette posture fait partie de la famille des flexions. D'une manière générale, comme toute posture en flexion avant, Pada-hastâsana combat efficacement la constipation. |
De grande taille, peu craintive envers l'Homme, se nourrissant de "nuisibles" (serpents...), l'estimée Cigogne blanche est entrée tout naturellement dans beaucoup de mythes et légendes. Chez les Hébreux comme chez les Grecs, ce grand échassier était réputé attentionné envers les autres membres de son espèce. Pour Virgile, l'arrivée de l'"oiseau blanc" marquait le moment de planter les vignes.
La Cigogne est bien entendu au cœur de légendes, encore vivaces dans certaines régions du monde, selon lesquelles elle apporte les nouveau-nés. En Orient, un simple regard de l'oiseau suffit à rendre une femme enceinte ! Mais les enfants ne sont pas toujours les bienvenus chez les humains, aussi le côté "sage-femme" de la Cigogne est-il à l'occasion entaché d'un aspect plus "sombre", comme celui d'être responsable d'enfants morts-nés ou handicapés, de problèmes de santé de la parturiente... Associée à l'adultère dans l'Angleterre médiévale, elle punissait à coups de bec... la femme uniquement !
Placez-vous en Tadâsana (Montagne), les mains sur les hanches, pieds joints, jambes tendues. - Fléchissez le corps vers l’avant, avec une profonde expiration, et placez les doigts sur le sol à côté des pieds, derrière les talons (coiffez les chevilles à l’aide des mains) Conseils importants Ne pliez pas les genoux. Maintenez la tête haute et étirez la colonne vertébrale. La flexion part du bassin et non des dorsales : le dos reste droit et ne s’arrondit sous aucun prétexte [1].[1] Voir plus loin Uttanâsana contre un mur. |
|
|
Restez dans cette position pendant 2 cycles respiratoires.
|
|
- Expirez, approchez le buste des jambes et portez le front en contact avec les genoux, toujours sans que ces derniers fléchissent. Laissez le poids du buste faire le travail de lestage ! - Dirigez l’attention à l'endroit du plexus solaire. - Respirez à l'aise [et librement pendant la flexion quand la posture vous sera devenue familière]
Uttanâsana peut être utilisée comme une position de repos entre les postures debout. Restez dans la pose de 30 secondes à 1 minute. |
Inspirez, ôtez les mains du sol et revenez en Tadâsana.
|
Favorise la circulation de l’énergie dans le Chakra de la Gorge Bienfaits - Renforce puissamment les muscles abdominaux. - Étire harmonieusement les muscles dorsaux. - Amincit les hanches et assouplit la colonne vertébrale dans le sens de la flexion.
Physique : cuisses
Thérapie
Contre-indications et précautions : les blessures au dos. |
Une variante
Posture du Gros-Orteil (Padangusthâsana) [1] (photo du milieu)
[1] Emmanuelle Royer, professeur certifié de Hatha-Yoga (Yoga Mag)
|
|
Tenez-vous debout avec les pieds parallèles. Expirez penchez-vous en avant et prenez les gros orteils entre les pouces et les index, les paumes se faisant face. Option : si vous ne pouvez pas atteindre vos orteils sans trop arrondir le dos, passez une sangle sous la plante de chaque pied et laissez-les en place. |
- Avec une inspiration, soulevez le torse, comme si vous alliez vous relever, les coudes droits. Allongez-le.
Selon votre flexibilité, votre bas du dos se creuse à un degré plus ou moins grand.
- Expirez, amenez la tête entre les genoux tendus en tirant sur les orteils sans les lever du sol.
Maintenez la position finale pendant une minute.
Relâchez ensuite vos orteils, posez les mains sur les hanches, allongez le torse.
Avec une inspiration, relevez-vous.
Bienfaits
- Apaise le cerveau et aide à soulager le stress, l'anxiété.
- Aide à soulager les maux de tête et l'insomnie.
- Stimule le foie et les reins.
- Améliore la digestion.
- Aide à soulager les symptômes de la ménopause.
- Renforce les cuisses.
Thérapie : ostéoporose.
Une autre variante, que j'aime beaucoup, est de placer les doigts sous les orteils, comme sur la photo de droite. Cette position très décontractante est facilement abordable pour les 'pas très souples' ou les 'peu en forme' ; il faut juste veiller à garder un bon équilibre pour ne pas vaciller d'un côté, de l'autre !
Variante 'respiration'
Voir 'Guerrières !' (Série "Yogactif") : La Fente debout
Variante ‘décontraction’
La Poupée de chiffon [1]
[1] Nous retrouverons ce genre de posture dans ‘debout-saluts’ (Pince debout en détente), à venir
Elle fait partie des postures bonnes pour le dos
|
1. Amenez les mains près des pieds et gardez la tête vers le bas. 2. Pliez les genoux et déroulez lentement le dos pour aller en position debout La tête est la dernière à se relever et à se mettre dans l'alignement de la colonne vertébrale. |
|
|
La Pince (Pashimottânâsana)
(Pashima = ouest - uttana = étirement intense : Étirement intense de l'Ouest ;
aussi : Posture terrible Ugrâsana, Étirement dorsal...)
est l’une des postures les plus importantes du yoga.
La même posture peut être effectuée au départ de la station debout, pieds joints –la Cigogne (ou ‘Pince debout’) : le procédé d'exécution est le même.
Nous la retrouverons dans les flexions vers l’avant et la mudrâ ‘le grand Geste’ (demi-Pince)
L'Alouette ou posture du sage Bharadvāja
Bharadvâjâsana
L'Alouette des champs Photo Alain Balthazard |
Bharadvāja est le nom de l’Alouette, mais c’est aussi le nom de l’auteur d’un Sūtra et d’une Smriti * et de ses descendants. C'est une torsion qui se décline en deux séries (I et II), que vous découvrirez en vidéo en cliquant sur l'image... |
* du sanskrit « mémoire », « se souvenir », ou smṛti (devanāgarī : स्मृति), nom donné à un ensemble de textes appartenant à la tradition la plus ancienne de l'hindouisme mais dont l'autorité est considérablement moindre que celle des śruti, ou textes révélés (Wikipédia)
Arrêts sur images du 'film' de la version 1, soit les 2 jambes repliées du même côté, série I : main sur le genou, série II : avec la main sous le genou.
Si je parle de 'version 1', c'est qu'il en existe une seconde : assis une jambe en demi-Lotus et l'autre en 'héros' (repliée vers l'extérieur), on attrape le pied de la jambe en demi-Lotus avec la main du même côté, bras passant dans le dos. L'autre main est soit sur le genou (série I) ou dessous (série II).
Voici réunies, pour plus de clarté, les 2 versions, chacune subdivisée en II séries.
Mimétisme Postural
[Yoga du Monde]
Le Vautour
Bhasâsana
|
|
Cette posture positionne le bassin en rétroversion tout en limitant la capacité d'antéversion. Étirement de la nuque, de la région lombaire et des articulations des hanches. |
Le Pigeon
Kapotâsana
![]() |
La 1e phase de cette posture est ventrale. La posture du Pigeon royal (Raja-kapothâsana) |
|
Je me suis souvent demandé pourquoi on appelait cette posture le « Pigeon » ; ce terme me faisait immanquablement penser à ces affreux volatiles de Barcelone (ils sont vraiment hideux avec leurs plumes noirâtres et luisantes qu’on dirait graissées à l’huile de vidange) ou à ceux qui, non seulement me cassent les oreilles avec leurs roucoulements incessants (nuisance sonore et réveille-matin trop... matinal assurés !) mais aussi dégradent les bâtiments avec leurs déjections, peuvent s’installer dans des gouttières ou canalisations, les boucher, être à l’origine d’odeurs nauséabondes... De plus, le Pigeon se reproduit vite (3 à 6 pontes par an) et vit entre 5 et 10 ans. Ceci dit, rendons tout de même justice aux Pigeons. Ils ont un côté si passionnant. |
||
|
Bref, les Pigeons vivent à l'origine dans les milieux terrestres ; ils se sont répandus, pour certaines espèces, en plaine et, bien sûr, dans les villes, se nourrissant principalement de graines, mais avec un régime très élargi autour des lieux où les déchets alimentaires leur sont disponibles, ce qui les fait parfois qualifier d'éboueurs urbains : le Pigeon domestique est un oiseau commensal [1] des centres villes. Ce qui est tout à son honneur, mais on y est obligé de limiter sa reproduction (au vu de ce qui est décrit plus haut) |
[1] Commensal : qui se nourrit des déchets produits par une autre espèce, sans causer préjudice à cette dernière ; il pratique le "commensalisme", comme par exemple le pluvian avec le crocodile, le pique-bœuf avec les bovins, le poisson pilote avec les requins, etc.
Le pigeon forme généralement des couples stables. Le mâle et la femelle partagent toutes les tâches, y compris celle de nourrir les pigeonneaux avec le lait de jabot qu'ils produisent à l'aide d'une glande de leur jabot. Buffon, célèbre naturaliste du XVIIIe siècle, décrit ainsi ces animaux :
« Les pigeons ne sont réellement ni domestiques comme les chiens et les chevaux, ni prisonniers comme les poules. Ce sont plutôt des captifs volontaires, des hôtes fugitifs qui ne se tiennent dans le logement qu'on leur offre qu'autant qu'ils s'y plaisent... Tous les pigeons ont de certaines qualités qui leur sont communes : l'amour de la société, l'attachement à leurs semblables, la douceur de leurs mœurs, la fidélité réciproque, la propreté, le soin de soi-même qui suppose l'envie de plaire, l'art de se donner des grâces, les caresses tendres, les mouvements doux. Nulle humeur, nul dégoût, nulle querelle, tout le temps de la vie employé au soin de ses petits, toutes les fonctions pénibles également réparties. Le mâle, aimant assez pour les partager et même se charger des soins maternels, couve régulièrement à son tour et les œufs et les petits, pour en épargner la peine à sa compagne, pour mettre entre elle et lui cette égalité dont dépend le bonheur de toute union durable : quel modèle pour l'homme s'il savait les imiter ! »
Voilà qui a fini par me faire oublier ces pigeons dégénérés et souvent malformés...
De plus, il convient de saluer l’aide précieuse et vitale des Pigeons voyageurs, nous les retrouverons plus loin, à l’Annexe.
La posture du Pigeon
« Beaucoup d’entre nous sont en lutte contre des hanches "raides" et leurs muscles fléchisseurs. Il y a beaucoup de muscles puissants et profonds, aux noms très longs et pratiquement imprononçables, situés autour des hanches, qui assurent le confort –ou l’inconfort– d’une posture ou d’une prestation sportive.
Si vous faites une "tête de Citron" pendant la posture du Pigeon ou la trouvez totalement inefficace, pas de panique ! Il y a de l’espoir que vos hanches trouveront un grand confort dans cette pose [...]
Dans la limite du raisonnable, quoiqu’une posture de Yoga vous déplaise le plus, elle est celle dont vous avez le plus besoin. Je ne dis pas qu’il faut que vous pratiquiez une posture sur les épaules alors que vous avez une atteinte à la nuque, mais que si vous restez avec vos muscles raides de bébé, votre corps restera déséquilibré.
Comme toujours, profitez bien de votre pratique ! »
[wholehearter: pigeon pose breakdown posted by Rosslyn Kemerer (Site en anglais)]
I - Méthode 1
Texte : Suzanne Beaudoin -suzannebeaudoin.blogspot.fr
Prendre la posture de la table à quatre pattes. Engagez les muscles de l’abdomen pour maintenir tous les alignements au niveau des hanches. Les épaules restent neutres.
Apportez le genou D entre les mains avec le tibia directement placé sous la taille (photo 3.).
Glissez le genou G vers l’arrière et étirez la jambe G jusqu’à ce que vous puissiez créer un étirement entre la hanche D et la hanche G (photo 4.)
Méthode 2
Texte -traduction- et photos : Rosslyn Kemerer -wholehearter.blogspot.fr
1. Commencer dans le Chien Tête en bas.
Il est recommandé de s’échauffer au préalable avec quelques autres postures de base ou d’ouverture des hanches [en anglais], peut-être avec cette vidéo [en anglais] pour assurer un bon échauffement et un assouplissement des muscles.
2. Du Chien Tête en bas, lever la jambe D dans une inspiration, tendue jusqu’au talon, dans la position du Chien à 3 pattes : peu importe la hauteur de cette jambe D, du moment que les orteils restent tournés vers le tibia.
* Il est TRÈS important de garder le pied dans cette position pendant toute la durée de la posture ; ceci aide à préserver l’articulation du genou *
3. Glisser le genou vers les mains, sous le corps. Le talon D sera dirigé vers la main G tandis que le genou D le sera vers la main D.
Noter la position de la hanche à ce moment : ne pas l’ouvrir trop largement tandis que le genou se dirige vers l’avant du tapis, peut-être sensiblement vers la D.
4. De là, ajuster la cheville dans un angle confortable.
La plupart pourra créer un angle droit et garder le tibia parallèle à l’avant du tapis.
Pour les autres, ils rapprocheront le talon de la cuisse autant que nécessaire, voire tout contre. |
|
|
Remarquez que la position de la cuisse reste inchangée : parallèle au bord du tapis. |
II - le Pigeon : et l’on va un peu plus loin
5. Corriger toute inclinaison de la hanche. C’est l’une des actions les plus délicates à saisir, mais qui peut faire une énorme différence. Si la hanche tourne vraiment trop vers la D, il est fort probable que l’on essaie de descendre au sol plus que le corps ne le supporte.
La solution ? Poser le poing, une couverture ou un bloc sous cette hanche D. Il vaut mieux garder les hanches rectilignes au même niveau que de s’autoriser à s’affaisser d’un côté ou de l’autre.
6. Lors de l’inclinaison vers l’avant, ne pas s’affaler comme un poisson mort ! Imaginer que la pointe de la hanche G roule vers le talon D. Puis, guidé par le torse, s’incliner doucement à partir des hanches.
J’aime ce moment ! J’aime cet étirement qui fait réellement plaisir à mon corps !
Je sens mes muscles qui s’allongent et ressens un véritable bien-être.
III - le Pigeon : et l’on va encore plus loin
Texte et esquisse : Suzanne Beaudoin: Description des postures de YOGA -suzannebeaudoin.blogspot.fr
Prenez la posture comme indiqué au I (l’une des 2 méthodes) puis au II. Restez un moment allongé ainsi pendant quelques calmes respirations. Puis posez les mains de part et d'autre des épaules et redressez la cage thoracique comme dans le Cobra (les hanches restent au sol) Étirez jusqu’au dessus de la tête tout en relaxant épaules et omoplates. Créez de l’espace entre les omoplates et ouvrez au niveau du cœur.
|
|
|
Quand on commence à lever la jambe placée à l’arrière et à attraper le pied d’une main, on entre petit à petit dans la pratique du Pigeon royal. Nous verrons cette posture plus tard, quand nous aborderons celles que l’on peut prendre avec des accessoires...
Pour l'heure, on "prendra son pied" comme sur la photo ci-dessus ou accrochera les doigts au bord interne du pied au niveau du gros orteil, pour essayer d'avancer la jambe vers le tronc ou au contraire de l'éloigner le plus possible, toujours dans l'alignement de la cuisse !
On observera les actions et les sensations que ces mouvements produisent.
|
Une variante consiste à prendre la jambe placée à l'arrière avec les 2 mains. Vous trouverez sa description en suivant ce lien : www.tantra.fr/posture/03/Rajakapo.htm Appelée "posture de la Colombe" (Rajakapotâsana), voici la présentation qui en est faite : « La posture de la Colombe est un archétype sublime, intense et radieux. |
Quelques applications, estivale ou bucolique... |
|
|
Bienfaits
Le Pigeon (Kapotâsana)
- Étire cuisses, abdomen, poitrine, épaules, cou.
- Stimule organes abdominaux, cœur, rotateurs externes de la hanche.
- Peut soulager sciatique et douleurs lombaires.
Le Pigeon royal (Raja-kapotâsana)
- Étire les épaules et la colonne vertébrale.
- Régularise les sécrétions hormonales et celles de la thyroïde.
Kapotâsana, c’est aussi
... une cambrure
Remarque. Dans la mesure du possible, je ne communique que les marches à suivre de postures que je connais et privilégie ce que j'ai reçu comme conseils, astuces ou variantes. Mais dans ce cas, je ne connais pas la posture, je ne l'ai jamais tentée ni vue en cours de Yoga. Aussi, je m'appuie sur la description ci-dessous, que je ne trouve pas très claire, ne comprenant pas par ailleurs la pertinence de la première photo, qui était en illustration... Si vous avez quelque éclairage sur la question, merci de le faire savoir !
Debout sur les genoux, légèrement plus "étroits" que la largeur des hanches. Avec les mains, appuyez sur le bassin. [Texte : Emmanuelle Royer, professeur certifié de Hatha Yoga (Yoga Mag)]
Sur une inspiration, rentrez le menton vers le sternum et penchez tête et épaules en arrière aussi loin que vous pouvez sans pousser vos hanches vers l'avant.
|
|
|
Tenir la pose pendant 30 secondes ou plus ; nouvelle extension de la poitrine à chaque inspiration. Ensuite, relâchez votre prise en mains, déplacez celles-ci loin des pieds, et poussez le torse pour un retour à la verticale avec une inspiration. Reposez-vous en position de l'enfant pendant quelques respirations. |
||
Variante : le Pigeon à partir de la posture du Diamant Vajrâsana : Vajra-kapotâsana |
||
Anatomie : utérus,thyroïde. Bienfaits - Étire toute la face avant du corps, les chevilles, les cuisses, abdomen, poitrine et gorge. - Étire les fléchisseurs de la hanche. - Renforce les muscles du dos. - Stimule les organes de l'abdomen et le cou. |
|
|
Contre-indications et précautions - Tension artérielle élevée ou faible. - Migraine. - Insomnie. - Blessure au bas du dos ou de graves lésions à la nuque. |
Voir Posture de la Roue
Les équilibres 'sur une patte'
Héron cendré
Quels maîtres plus habiles que les échassiers pour nous enseigner l’art du parfait équilibre ?
La Grue
|
|
Baka = Grue La Grue, échassier, oiseau migrateur qui vole en bandes, est un symbole populaire chinois de longévité. La posture peu commune de cet oiseau se tenant sur un pied, l'autre patte repliée sous le ventre, était pour les Anciens une source de vitalité de son système digestif, respiratoire et circulatoire.
Apparue au XVIIe siècle, l'expression "faire le pied de grue" (= attendre debout) a remplacé "faire (de) la grue" (XVIe siècle) ou "faire la jambe de grue". Un peu comme nos "grues des trottoirs", surnom qu'on donne depuis 1415 à ces dames faisant commerce de leurs charmes et qui attendent le client, adossées à un mur, un pied au sol et l'autre appuyé au mur, les faisant ainsi ressembler à nos Gruidés des marais. Il s'agit également d'une référence à la grue souvent citée pour désigner une personne idiote (être grue = être sot). Bien entendu, toutes ces formes ont pour origine notre Échassier capable de rester longtemps debout à attendre on ne sait quoi ou à dormir... Mais pour nous, ce sera une bonne leçon de patience et... d'équilibre ! |
Faites le 'Pied de Grue' pour améliorer votre équilibre ! [1]
[1] 10 Minutes pour Soi, Françoise Réveillet (août 2006) – Dessins de Claire Dupoizat
Voir l'article ‘Équilibre, équilibres’ (postures de Krishna, de l’Arbre...)
Position de départ
Debout, les pieds joints, les orteils et les talons se touchent. Prenez conscience de votre centre de gravité en oscillant sur votre pied D et sur votre pied G, tout en respirant tranquillement afin de trouver progressivement votre équilibre statique. Puis choisissez le mouvement le plus adapté à vos possibilités.
|
|
Mouvement facile (dessin à G) Placez la plante d'un pied sur le mollet de l'autre jambe. Faites glisser lentement votre cou-de-pied jusqu'à l'arrière du genou. Inspirez par le nez en levant les 2 mains au-dessus de la tête et joignez-les en gardant la position quelques secondes puis expirez par le nez ou par la bouche profondément. Changez de pied d'appui et reprenez la même posture pendant le même temps.
Mouvement plus difficile (dessin à D) Lorsque votre équilibre sera plus aisé, faites glisser lentement votre pied jusqu'à la partie antérieure de la cuisse. Inspirez par le nez en levant les 2 mains au-dessus de la tête et joignez-les en gardant la position quelques secondes puis expirez par le nez ou par la bouche profondément. Changez de pied d'appui et reprenez la même posture pendant le même temps. |
|
|
Conseils
- Concentrez-vous sur votre respiration et sur l'équilibre à maintenir quelques secondes.
- Essayez de tenir le plus longtemps possible.
Quelqu'un de très entraîné peut rester dans cette position 4 à 5 minutes, mais cela peut rester un objectif lointain... Contentez-vous de quelques secondes dans un premier temps.
Rappelez-vous que vous ne cherchez pas la performance
Bienfaits. Ceux de la posture de Krishna, à savoir :
- augmente le pouvoir de concentration, le calme de l’esprit, apprend à travailler l’équilibre ;
- agit comme un activateur de notre force vitale ;
- excellent pour stimuler les organes digestifs ;
- fortifie la musculature des pieds.
« Je suis allée au Reading Museum Park pendant ma pause de midi, pour me relaxer et trouver un peu la paix. J’eus assez de chance pour apercevoir le majestueux Héron bleu (du moins je pense que c’en était un).
Les animaux peuvent être des guides qui nous aident dans nos défis de tous les jours.
Les Hérons d’un bestiaire médiéval |
|
Les Hérons sont des animaux solitaires qui nous enseignent comment nous comporter avec nous-mêmes. Ils nous montrent avec sagesse la patience d’attendre : ce dont nous avons besoin nous reviendra toujours. Second Star To The Right Yoga (Site en anglais) : |
Le "Héron"... Voilà un bel exemple qui illustre bien les deux raisons de donner des noms d'animaux aux postures.
|
|
|
[1] par Clara Truchot (Santé-Yoga n° 52 – juin 2005)
[2] Voir l’article ‘Équilibre, équilibres’ pour d’autres postures sur une jambe.
Debout pieds joints.
|
- Pliez le genou G à angle droit (cuisse à l'horizontale). - Avec la main D, agrippez la face extérieure de cette cuisse. - Faites bien tourner l’épaule G pour placer le bras G dans le dos, main sur la hanche. Fixez un point devant vous que vous ne quitterez plus des yeux. - Expirez. Rétractez bien l'abdomen et faites pivoter le genou G vers la D. Épaules et tête demeurent fixes. |
|
Maintenez au mieux en respiration thoracique, Relâchez doucement. Inversez la position.
Bienfaits Action importante sur les sacro-lombaires, sacro-iliaques,
en jaune, le trajet du nerf sciatique |
|
|
Essayez cette torsion qui consiste, une fois la jambe levée à angle droit et la main opposée placée sur son genou (photos ci-dessus), à tourner le buste du côté de cette jambe pliée (opposé à la jambe d'appui), le bras libre à l'horizontale pointant vers l'arrière, ainsi que le regard (faire une rotation de la tête pour fixer le bout du majeur, son ongle). Pas si facile, cet équilibre !
La Posture du Héron Krounchâsana est aussi une variante de la posture assise du ‘Héros’
Vajrâsana-Virâsana [*] ; cette dernière se pratique comme suit :
« assoyez-vous en déposant les fessiers sur les talons.Placez les mains sur les genoux. Le dos est droit. La nuque est longue, les épaules sont détendues. Respirez normalement en fermant les yeux et gardez cette position un court instant » (Suzanne Beaudoin, texte et esquisses)
[*] Note. Héro en français signifie : 1. interjection, variante de haro. 2. Abréviation familière de héroïne (drogue). Nous voyons trop souvent écrit héro ou hero (qui est anglais) dans le nom des postures en français, à la place de "héros" : c'est une imposture !
Après quelques cycles respiratoires dans cette position, avancez en expirant, la tête et le buste et en même temps essayez de rapprocher la jambe gauche afin de poser le menton sur le genou.
Maintenez la posture pendant 20 à 30 secondes en respirant profondément. Le genou de la jambe pliée ne doit pas quitter le sol pendant que le menton est posé sur le genou.
Baissez la jambe G, lâchez les mains et allongez la jambe D en avant.
Faites la posture de l'autre côté. (Emmanuelle Royer, professeur certifiée de Hatha Yoga - Yoga Mag)
Krounchâsana version 'difficile' |
|
Bienfaits - Étire les muscles longs de la partie postérieure des cuisses. - Assouplit les hanches, les genoux et les chevilles. - Stimulante et calmante. |
Équilibres versions « Qi Gong »
Le Qi Gong nous aide à retrouver l’équilibre corporel.
La lenteur des mouvements permet de ressentir, de relier les parties du corps, et d’aider à équilibrer les différents systèmes physiologiques.
Les exercices nous aident à nous structurer autour de notre axe vertical, bien enraciné dans le sol, fluide et relâché en haut du corps.
Ils développent également l’équilibre entre droite et gauche, haut et bas, avant et arrière en rendant plus souple et mieux coordonnés les mouvements des différentes parties du corps.
Ce sont aussi nos différents systèmes physiologiques que nous aidons à rééquilibrer : digestif, neurovégétatif et hormonal...
Le système énergétique mis en mouvement par les exercices de Qi Gong nourrit et régularise les parties du corps, mais également les organes et leur fonction.
La Grue se pose sur le rocher
Debout, les pieds sont parallèles écartés de la largeur des épaules, les bras le long du corps. À l’inspiration. Le sommet de la tête comme suspendu par le haut, relâchez les épaules et le bassin vers le bas : les genoux fléchissent légèrement et les bras descendent de chaque côté. Déplacez le poids du corps sur le pied droit. Soulevez le talon du pied gauche. La région lombaire se relâche et le corps s’arrondit vers l’avant, le poids du corps en arrière, sur le pied droit. À l’expiration : redressez progressivement le corps en déliant la région lombaire. Soulevez la jambe gauche en levant le genou. Les bras suivent le mouvement ascendant. Les mains se tournent vers le haut ; elles arrivent au niveau du visage, la main droite en retrait de la gauche. Portez votre regard au delà de celle-ci. Revenez à la position initiale et changez de jambe. La série : répétez 3 fois de chaque côté. |
|
Qi Gong mouvement |
Bienfaits
- Ce mouvement renforce les reins et développe un meilleur équilibre.
- Permet de bien capter l’énergie de la terre, pour la rayonner vers le ciel : pour une ouverture de conscience et une plus grande confiance en soi !
Le Coq d’or est debout sur une seule patte [1]
[1] FEQGAE – Fédération des Enseignants de Qi Gong, Art Énergétique, juin 2012 (Tél 04 42 93 34 31 – feqgae@free.fr) –
Crédit photo : François Lollichon
Méthode Nei Yang Gong
|
|
Debout, corps relaxé et droit, esprit calme. En inspirant : les bras se lèvent latéralement jusqu’au niveau des épaules, paumes vers la terre, la cuisse droite s’élève jusqu’à l’horizontale, pieds pointés vers le sol. Bloquer la respiration pendant quelques instants. En expirant : la jambe revient à la position de départ et les bras se croisent devant l’abdomen, mains relâchées. On recommence avec l’autre jambe. |
Bienfaits . Cet exercice travaille particulièrement l’équilibre selon plusieurs axes : l’équilibre du corps sur une jambe, l’équilibre entre la partie haute et la partie inférieure du corps, l’équilibre entre la droite et la gauche.
Pour bien les réussir, tous ces équilibres se relient à l’axe vertical du corps
L'Aigle
La posture de Garuda (Garuḍāsana) est un grand classique du Yoga.
Dans la mythologie hindouiste Garuda est le roi des Oiseaux. Il est le vâhana ou véhicule de Vishnu et aide avec enthousiasme l'humanité à combattre les démons. On le représente comme ayant le corps doré d'un homme fort, un visage blanc, des ailes rouges, un bec d'aigle et une couronne sur la tête. Il est si massif qu'il est susceptible de cacher le soleil. |
|
l'Aigle |
Posture de l'Aigle (Garuḍāsana) En appui sur la jambe D, bien enracinée, ancrée dans le sol, enroulez la jambe G par devant et autour du genou de la jambe D (cuisse G sur cuisse D), de telle sorte que le pied G vient crocheter la jambe D derrière le mollet, et les orteils reviennent vers l'avant. Conseils : la jambe D qui est dans cet exemple la jambe d'appui -d'équilibre- doit toujours garder le genou en légère flexion. Gardez le dos bien droit : ne vous penchez pas vers l'avant ! |
|
|
|
Il faut ensuite tendre les bras, les coudes légèrement fléchis et les doigts tendus vers le haut. Les yeux ouverts fixent un point dans l'espace du début jusqu'à la fin de la posture.
Restez immobile quelques minutes (15-30 secondes à 2-3 minutes, plus si possible...) et travaillez la stabilité. Le ventre ne doit pas bouger. |
Quand vous avez stabilisé la posture sur la jambe, pliez les avant-bras à hauteur d'épaules et passez le bras G par-dessus le D, au niveau de l'intérieur du coude, enroulez-le de telle sorte que les paumes des mains puissent s'opposer et s'appuyer l'une contre l'autre (autant que vous le pouvez), pouces vers vous : cherchez à bien mettre l'intérieur de la main G contre l'intérieur de la main D. Le pouce G peut accrocher le pouce D. Les mains dépassent légèrement le sommet de la tête. Mettez légèrement de côté les bras, pour garder le regard libre devant avec la fixation du point extérieur, qui se continue de la même manière que précédemment. |
Vous êtes l'Aigle qui fixe le Soleil, le regard perçant
Pour vous souvenir quelle jambe et quel bras placer... La jambe au-dessus et le bras au-dessus sont ceux du même côté, soit les 2 sont ceux du côté G, soit les 2 sont ceux du côté D. Autrement dit, si c'est la jambe G qui s'est enroulée à la jambe D, c'est également le bras G qui s'enroule au bras D, le bras G passant au-dessus du coude D. Cependant ce n’est pas une règle stricte : on peut essayer comme sur la photo * ci-contre, et voir si elle est plus confortable... * photo Marty Sconduto. Remarquez la position de la jambe G et du bras D, "au-dessus" : une variante à essayer. |
|
Gardez la posture aussi longtemps que confortable (6 à 8 fois ou 15-30 secondes à 2-3 minutes, poussez plus loin si possible...), en veillant à ne contracter que ce qui est nécessaire. Détendez le reste du corps.
Défaites la posture sur une expiration, laissez aller les souffles, décontractez la jambe d'appui pendant quelques instants.
Recommencez en changeant de côté, en préparant l'enracinement de la jambe G.
|
|
Garuda étant le véhicule de Vishnu, cette posture est reliée au Centre du Cœur Anahata ainsi qu'à l'aspect préservateur de la divinité. Chakra-Racine Mulâdhara Bienfaits
kwoon.org • Consulter le sujet - Garuḍāsana
|
- Tonifie mollets, cuisses, hanches et renforce le latissimus dorsi, trapèzes et deltoïdes.
- Assouplit et détend les épaules, développe les chevilles.
Outre l'amélioration de la souplesse des hanches, genoux, chevilles, épaules, coudes, poignets, etc., Garuḍāsana fournit du sang frais au système reproductif et organes sexuels, ainsi que les reins ce qui augmente la vitalité sexuelle et contribue à la prévention des troubles sexuels.
C'est une posture de compression.
- Accélère le drainage lymphatique et élimine rondeurs et capitons logés sur les hanches, les cuisses et les genoux : jambes de déesse et démarche de rêve garanties !
- Renforce l’équilibre, améliore la stabilité au niveau des jambes et des pieds.
- Ancrage, recentrage (sur soi)
- Calme et harmonise le mental, comme toutes les postures d'équilibre.
- Augmente la concentration.
- Très bonne posture pour prévenir les crampes des mollets, selon B.K.S. Iyengar.
Serait favorable en cas de troubles de la prostate.
Contre-indications
- Genoux fragiles ou blessés.
- Chevilles et épaules fragiles.
Équilibres en accroupi
Garuḍāsana, la posture de l’Aigle, est un grand classique des techniques qui agissent sur le Chakra du Cœur. Comme toutes les grandes postures, elle se décline en de nombreuses nuances dont...
Vira-Garuḍāsana
= "Vira-garuda-âsana" (Vīrā : "héros", "mâle")
Un accroupi en équilibre bon pour le cœur
Alors que la pose « mère » se fait debout, celle-ci se fait assis sur les talons et en appui sur les orteils. Elle demande équilibre et détente et sollicite plus intensément Anahata-chakra (Chakra du Cœur) car on peut la réaliser assez facilement les yeux fermés.
Comme la pose mère les mouvements des bras en sont l’élément important.
Elle se déroule en cinq phases dont voici la chronologie. [1]
[1] Textes et photos : Christian Tikhomiroff
www.natha-yoga.com/Vira Garuda âsana technique du mois de avril 2005.htm
Accroupi, se mettre sur les orteils en joignant les talons. Redresser lentement le tronc à la verticale, trouver l’équilibre en détendant les pieds et les jambes. Ouvrir largement les hanches, écarter les genoux au maximum.
Porter les mains sur les genoux avec Jnana-mudra tournées vers le haut, bras tendus.
Options, selon vos envies ou votre niveau : faire Mula-bandha, mettre la langue intérieurement en « tuyau » (Kaki-mudra), fermer les yeux en fixant un point médian en face de soi, visualiser le Chakra du Cœur ainsi que la Sushumna (colonne vertébrale) en y faisant circuler la respiration qui monte à l’inspiration durant 4 ou 5 secondes et descend à l’expiration durant le double.
Première phase Porter les mains jointes devant la poitrine en expirant. Les mains ne touchent pas la poitrine, une légère pression assure le contacte complet des paumes de mains, les avant bras sont à l’horizontale. Porter la concentration et le souffle dans le cœur, visualiser le chakra, ou simplement un espace dans cet endroit, installer une souffle sur le rythme : 1 temps d’inspiration (3, 4 ou 5 secondes), 4 temps de rétention les poumons pleins, 2 temps d’expiration, une légère pose les poumons vides. Pendant l’inspiration visualiser la roue du cœur se dilater, pendant la rétention du souffle visualiser l’irradiation, la circulation de l’énergie du cœur (légère, vibrante, apaisante) avec le son « OM », pendant l’expiration visualiser l’énergie qui revient se concentrer au centre du cœur. Ainsi de suite. Deuxième phase Sur une expiration, tendre les bras à l’horizontale en pliant les poignets de façon à avoir le dos des mains dirigé vers le visage, tendre les doigts pour étirer les paumes de main, continuer le même souffle et la même visualisation. Troisième phase En expirant ramener les bras vers la poitrine, porter un coude dans l’autre, entrelacer les avant bras et joindre les mains paumes contre paumes. Souffle et concentration peuvent rester identique mais il est également possible, et plus puissant dans la troisième phase, d’inverser les rétentions en faisant une rétention à poumons vides au lieu d’une rétention à poumons pleins, l’inspiration et l’expiration restant inchangés. La concentration consistera alors à se centrer sur l’immobilité au centre du cœur durant la tenue à vide, toujours avec le son « OM ». |
|
Quatrième phase. Elle correspond exactement à la 2e phase. On la prend sur une inspiration.
Cinquième phase. Elle correspond à la 1e phase, on la prend sur une expiration.
On revient dans l’attitude initiale, bras tendus et mains en Jnana-mudra appuyées sur les genoux.
Chaque phase peut durer selon le goût ou la possibilité de chacun.
Retenons que la 2e et surtout la 3e phase sont les deux plus importantes, ce sera donc sur elles qu’on passera le plus de temps.
On peut envisager, par exemple, 1 minute sur la 1e phase, 2 sur la 2e et 3 ou plus sur la 3e.
La 4e et la 5e peuvent ne durer que le temps d’un souffle raccourci.
Qu’attendre de Vira-Garuḍāsana ?
On peut espérer un apaisement dans les vents émotionnels qui agitent le cœur, une clarification du souffle, une ouverture sur l’état de recul et de non jugement, une amélioration de la stabilité mentale et de la concentration, un déblocage du Nœud du Cœur (Vishnou-granthi) et par là un accès aux qualités intuitives.
- Physiologiquement cette position est bonne pour le cœur, pour l’équilibre (qui est gage de jeunesse) et la colonne vertébrale.
- Énergétiquement elle aide à accéder aux souffles subtils, ceux là même qui apparaissent après quelques heures de méditation.
C’est en conclusion une posture complète, assez facile dans laquelle chacun trouvera quelques saveurs et quelques avantages.
Dans une séance, on place Vira-Garuḍāsana au moment où l’on fait des techniques liées au Chakra du Cœur ou à la fin des postures avant de faire Prânayâma (la respiration)
Voir la fiche GARUDA (Aigle)
D'autres accroupis en équilibre
Voir aussi la Mante religieuse à Bestioles
L’Autruche
Shutarmurgâsana
|
|
... qui n'est pas sans rappeler la 'Chaise' Utkatâsana (voir aussi : Guerrières !)
sur les orteils, genoux écartés ou joints.
.
L'Oiseau
Kutkutâsana
... et ses variantes [voir 'Accroupis !']
Un accroupi en équilibre qui accroît la cambrure du pied qui supporte le poids du corps
Excellente détente corporelle en équilibre.
« Les oiseaux Sont de la poussière d'âme. Le nid que l'oiseau bâtit Si petit Est une chose profonde ; L'œuf ôté de la forêt Manquerait À l'équilibre du monde » |
|
|
Les "marches"
Le Canard
L'exercice qui suit n'est pas vraiment du Yoga, mais il nous arrive de faire le tour de la salle "en Canard" dans le but d'échauffer les articulations des jambes. |
|
|
"zut, j'ai raté la marche !"
Au pas de l'Oie
Marcher « au Pas cadencé » désigne le pas adopté - en général par une troupe militaire - lors d'une marche ou d'un défilé. Plusieurs variantes de ce pas existent, tel que le pas de l'oie.
|
Voilà quelque chose qui n'a pas grand' chose de "yogique". « Son usage, dont le but est celui de montrer la discipline la plus rigide, a été critiqué et ridiculisé par George Orwell. Son essai Le Lion et la Licorne en propose une interprétation métaphorique : Et pourtant, en dehors de cette connotation "négative", qui ne l'est que parce que les hommes l'ont voulue ainsi, cet exercice et ses variantes, présents en sport, musculation et athlétisme, s'avèrent être des moyens efficaces, parmi d'autres, de se maintenir en bonne forme. |
Parmi les différentes sortes de pas cadencés, on peut noter [1]
- le pas d'école,
- le petit pas,
- le pas ordinaire,
- le pas accéléré,
- le pas de charge...
[1] Auteur du mémorial de l'officier d'infanterie 1813
- Le pas de l'oie (en allemand : Stechschritt) est le pas cadencé adopté par certains corps d'armées lorsqu'ils défilent. Le soldat marche alors, le buste droit, les jambes tendues qu'il lève jusqu'à presque 90° du corps et fait claquer ses bottes en les laissant retomber au sol.
Appliqué par la première fois par les Prussiens au XIXe siècle, il est alors appelé « pas de parade » ou « pas prussien ». L'armée allemande en hérite notamment durant le Troisième Reich, puis l’armée de l'Italie fasciste (sous le nom de Passo Romano : le « pas romain »).
Dans la Russie impériale, l’armée du Tsar alors modernisée et entraînée avec l'aide d'officiers prussiens (puis allemands), l'adopte également (il est néanmoins légèrement plus lent que le pas prussien « d'origine »). Après la Révolution d'Octobre, l'Armée rouge en hérite à son tour et l'exporte dans la plupart des régimes communistes (généralement par l'intermédiaire d'officiers instructeurs soviétiques). Il est toujours en vigueur en Russie et dans la plupart des pays anciennement membres ou satellites de l'ex-URSS, ainsi que dans de nombreux États du monde d'obédience ou d'inspiration marxiste (République populaire de Chine, Corée du Nord, Cuba, etc.)
Sport : au rugby à XV, il s'agit d'un jeu de jambe particulier inventé par l'Australien David Campese qui permet de ralentir sa course puis de faire un départ rapide, déstabilisant pour la défense adverse et qui permet en plus de prendre dès le départ une petite longueur d'avance. Pour cela, on procède en donnant une impulsion à sa jambe d'appui grâce à l'autre jambe que l'on fait aller de haut en bas devant soi.
En athlétisme, il y a deux grandes variantes de ce pas consistant à courir en rebondissant sur une jambe et en montant le pied devant jambe tendue vers les fesses.
- le petit pas de l'oie : debout, en avançant sur la pointe des pieds, lever alternativement chaque jambe jusque 45° au-dessus du sol;
- le grand pas de l'oie : même exercice, mais en se propulsant au maximum vers l'avant entre chaque foulée.
Le petit pas de l'oie est idéal à placer en échauffement pour les sprinters, le grand pas de l'oie est idéal avant le triple saut.
Course jambes tendues par Bruno Chauzi [un Site que j’apprécie beaucoup ;-)]
La course jambes tendues, ou pas de l'Oie, est un exercice qui sollicite les mollets, les ischio-jambiers (schéma ci-contre) et les fesses.
Les ischio-jambiers. Sans étirement, ils ont tendance à se rétracter et à limiter la flexion de la hanche. La course jambes tendues est un exercice au poids de corps qui les sollicite particulièrement.
Pour tonifier les fessiers |
|
|
Le talon ne doit pas toucher le sol pendant l'exercice. Les pieds sont fléchis quand ils sont en l'air, et en extension quand ils sont en contact avec le sol, le tronc doit rester vertical. Bras et épaules sont souples et détendus.
Les thrust up (des sauts verticaux sans plier les genoux) sollicitent également les fessiers et la détente des mollets.
À 4 pattes
La posture de l'Oie L'Oiseau-Soleil (Akasha-pakshiâsana) Voir Les postures de la Table, posture de l'Oie dans Le Chat dans tous ses états. Ākāśa (akasha, devanāgarī आकाश) signifie éther ou espace dans la théorie des 5 éléments de l'Āyurveda. |
|
|
Prenez la pose du Chat dos droit. Observez votre alignement afin de bien stabiliser hanches et épaules. Commencez en transférant le poids sur la jambe G qui vous supportera, et en mettant la jambe D active en l’étirant vers l’arrière. En même temps, soulevez le bras contraire à la jambe en mouvement en l’étirant vers l’avant. Lorsque vous inspirez, étirez la jambe D afin qu’elle soit en ligne avec votre dos, créant ainsi une longue ligne d’énergie du talon jusqu’au dessus de la tête. À l’expiration, tirez le genou vers le front, puis, inspirez et ramenez la jambe D vers l’arrière. Refaites cet exercice à quelques reprises. Il est important de garder les hanches en direction du sol pendant les mouvements et d’engager les muscles de l’abdomen. Texte et esquisses : |
Essayez de lever jambe et bras du même côté : c'est plus "intense" !
Équilibres sur les mains
Le Corbeau
Kakâsana
Posture de la Grue
Posture du Héron (Bakâsana)
Un équilibre sur les mains de stabilité Légère comme une plume’, cette position est plus simple à réaliser qu’il n’y paraît... Une restriction cependant : ... mais, essayez de rester dans cette position aussi longtemps que possible (de 20 sec à 2 min maxi) ! |
|
le Corbeau bleu |
![]() |
|
||
|
Commencez en position debout –Tadâsana [*] - Puis écartez les pieds (de la largeur des épaules). - Penchez-vous en avant en pliant les jambes et venez placer vos mains à plat sur le sol, de sorte à former un carré avec les mains et les pieds. - Pliez les coudes, afin de pouvoir prendre appui sur le haut des bras. - Hissez-vous sur les orteils et calez les genoux sur le haut des bras, voire au niveau des aisselles. - Déplacez progressivement le poids du corps sur les poignets. Conseil important :pour vous aider à maintenir l’équilibre, regardez vers l’avant, et non vers le bas. Concentrez-vous sur un point loin devant vous, au sol (voir Conseils. « Points à contrôler » plus bas) - Inspirez profondément, puis, en retenant le souffle, penchez-vous vers ce point, en amenant progressivement votre poids sur les mains. - Sentez peu à peu s’étirer l’avant-bras. - Puis, portez totalement le poids du corps sur les mains et levez les pieds au-dessus du sol. Option : si c’est difficile, vous pouvez soulever un pied, puis l’autre. |
Respirez profondément en tenant la posture –ne pas bloquer la respiration !
Conseil : si vous ne parvenez pas à soulever les pieds, pratiquez régulièrement l’étape précédente et portez progressivement le poids sur les mains, tout en travaillant votre équilibre.
Les mains et les poignets en seront fortifiés.
Variante en départ accroupi [*]
- Posez les mains à plat au sol, doigts légèrement fléchis, dirigés vers l’avant, à hauteur des épaules.
- Placez les genoux, ou la face interne des jambes, entre les coudes, sur les triceps.
- Penchez la tête et épaules vers l’avant, soulevez les pieds en joignant les pointes. Les bras restent pliés.
- Placez les rotules des genoux sur le haut des bras le plus près possible des aisselles.
- Tout le poids du corps repose sur la base du poignet et sur les doigts, la paume est légèrement soulevée et les doigts légèrement pliés. Les orteils sont en contact dans la phase statique et on cherche à rapprocher les pieds le plus près possible des fesses.
- Gardez l’équilibre en relaxant l’ensemble du corps, et passez, petit à petit, à la respiration
3 – 2 – 5 – 2 ou respirez normalement dans chacune des phases de l’âsana.
Revenez à la position de départ en sens inverse.
Conseils - Points à contrôler
- Portez le regard vers l’avant. Car si vous le dirigez vers le sol, il y a des risques pour que vous tombiez en avant : le poids du corps suit le regard ! (voir 'Conseil important' plus haut)
- Ne pas sauter pour prendre la posture ! Il faut progressivement translater le poids du corps vers l’avant et les poignets.
- La répartition du poids du corps sur les mains se fait progressivement. La répartition de la balance entre l’avant et l’arrière se trouve avec la pratique.
[*] Sources
- Corbeau départ debout : texte et photos Michèle de Yogamrita (Bibliographie : Le yoga du corps et de l’esprit, Centre Sivananda de Yoga Vedanta, Éd. Solar Espace ; notes personnelles)
- Corbeau départ accroupi : Guide Marabout du Yoga, Julien Tondriau-Joseph Devondel (1968) et Notes de cours Niveau II, préparé par Christian Beaulieu, membre certifié de la Fédération Francophone de Yoga (novembre 2005)
Pour revenir, expirez lentement et posez les pieds sur le sol.
Options et conseils
- Si pendant l’apprentissage vous avez tendance à perdre l’équilibre en avant, placez un coussin devant vous. Les mains sont écartées de la largeur des épaules. Les doigts eux aussi sont largement écartés, afin d’augmenter la surface de contact avec le sol. Tourner légèrement les doigts vers l’intérieur.
- Certains ont du mal à lever les pieds du sol en cette posture. Il est souvent utile de s’y préparer accroupi sur un bloc, de sorte que les pieds sont à quelques cm du sol.
- Plus le bassin est haut, plus le centre de gravité est élevé. Lorsque le centre de gravité est bas, l’équilibre est plus facile à maintenir. On peut baisser le centre de gravité de Kakâsana : en regardant loin devant soi, tout en basculant le poids du bassin plus bas (la posture s’aplatit) et/ou en fléchissant les coudes.
- Plus les bras sont tendus, plus il y a de poids et donc de contrainte sur les poignets.
Si ceux-ci sont fragiles, mieux vaut plier les coudes, afin de les décharger (voir aussi plus bas)
- Si vos poignets sont sensibles, vous pouvez utiliser 2 briques de yoga (accessoires), posées devant vous à plat, dans l’écartement des mains. Placez les paumes des mains sur les briques, vers le devant (plan horizontal), puis plier les doigts sur l’avant des briques (face verticale).
Ainsi, les mains ne sont pas autant en extension et les poignets sont moins sollicités.
Anatomie : poignets.
Bienfaits
Effets physiques
- Fortifie et assouplit les poignets, les bras et les épaules.
- Contribue à la lubrification des articulations, tendons et ligaments des membres supérieurs.
- Revitalise les nerfs et muscles des mains, des poignets et des avant-bras.
- Tonifie les organes abdominaux.
- Renforce la sangle abdominale lorsqu’on ramène les pieds près des fesses.
- Étire le haut du dos et augmente la capacité respiratoire en développant la poitrine.
- Irrigation du cerveau due à l’afflux sanguin vers la tête.
Effets psychiques
- En tant que posture d’équilibre, le Corbeau exige de la concentration et développe cette faculté.
- Contribue à l’équilibre du mental et augmente la vigilance.
- Procure une intense sensation d’équilibre intérieur.
- Améliore la concentration, prépare à la méditation.
Effets subtils - Combat la léthargie –Kapha [*] - Fait circuler l’énergie dans les épaules et dans les bras. [*] L'Āyurveda, médecine indienne, distingue 3 "humeurs" (ou constitutions) : Kapha, Pitta et Vata. À Kapha correspond : terre et eau, lourd, froid, oléagineux, immobile, lent, stable, doux, opaque, lisse et rugueux, mucus...
Contre-indications et précautions - Syndrome du canal carpien. - Grossesse. |
|
|
Alors que la posture du Pigeon m'est très agréable, y compris dans mes débuts maladroits dans le Pigeon royal, celle du Corbeau m'est difficile en raison de mes poignets qui s'y sont révélés sensibles. Je n'arrive pas à trouver la stabilité idéale, les mains bien étalées, les doigts légèrement fléchis et leurs bouts appuyant sur le sol, comme il se devrait. Au lieu de cela, opiniâtres, les "talons" de mes mains prennent tout le poids et mes doigts se retrouvent avec leurs bouts soulevés, inefficacement sans appui. Évidemment, ça me fait "mal aux poignets" !
L'article ci-dessous, du site Yogamrita, est bien éclairant. Vous pouvez voir aussi les conseils (le 2e) donnés à "Chien Tête en bas", même si dans ce cas, les poignets sont moins sollicités. Mais ceci constitue une somme d'informations qui ne sauraient être pleinement bénéfiques sans entraînement. Il faut quelques tâtonnements avant de prendre le coup !
Pour parfaire ce qui vient d'être dit, voici un peu d'anatomie de la main : cliquez !
... et quelques exercices pour fortifier les membres supérieurs
Le Coq
Kokudâsana
Guérisseur, prophète, porte-bonheur... cet animal familier qui sait se faire entendre, a trouvé une place importante dans de nombreuses religions et traditions, de la Grèce à l’Inde, du livre de Job à l’Islam, dans les légendes nordiques...
un symbole universel |
Les vertus qu'on prête au Coq, qualifié de solaire, sont innombrables. Le nom du Coq provient de la racine celtique kog, qui signifie rouge. Le rouge est la couleur de l’aurore et de la planète Vénus, il symbolise le passage entre les ténèbres et la lumière . Le Coq par son chant associé au lever du soleil, symbolise l’énergie solaire, la lumière naissante. Animal à forte personnalité, on lui attribue des qualités en rapport avec ses caractéristiques physiques ou son comportement. |
[*] Dans la bible, le Coq est « le plus intelligent des animaux » (Job, 38)
D'aucuns, pourtant, se moquent des Poules et des Coqs en les qualifiant de "tordus" (selon l'un de mes grands-oncles du Nord) ou de "stupides" (voir Annexe), parce que, entre autres, ils ne volent pas mais sautent en tous sens en agitant bruyamment leurs ailes avec des cris stridents, comme des "vierges effarouchées"... Il ne viendrait pas à l'esprit que ces animaux expriment, avec les moyens dont ils disposent, leur peur de l'Homme... Et c'est oublier les races de Poules naines qui volent suffisamment haut pour se percher comme les Pintades dans les branches des arbres pour dormir ; bonnes pondeuses, quoique les œufs sont petits, et bonnes mères, il n'était pas rare, dans les campagnes du Sud-Ouest, de voir ces mères Poules avec des poussins aussi gros qu'elles ! J'ai eu moi-même une de ces Poules de la taille d'un Pigeon bien dodu, toute noire, des pattes à la crête ; "Poet'-Poet'", c'est le nom que je lui avais donné, passait ses nuits perchée tout en haut de la charpente en bois du hangar, soit à près de 5 m du sol !
- Accroupissez-vous, en portant légèrement les bras fléchis entre les jambes, mains au tapis entre les pieds, doigts dirigés vers l’arrière. - Essayez d’engager les épaules sous le niveau des genoux (coudes au-dessous des creux poplités). - Tendez les bras et laissez se soulever les jambes vers l’avant : vous vous trouvez assis sur la console des coudes. |
|
Conseil et précaution
- Exige une grande recherche d’équilibre : la défaillance vous guette, la précision s’impose.
- Attitude assez décevante du fait que tout le poids du corps se trouve réparti vers l’arrière : fréquentes chutes, heureusement sans gravité (étant donné la hauteur réduite d’où elles ont lieu...) [Guide Marabout du Yoga, Julien Tondriau-Joseph Devondel (1968)]
Le Paon
Bienfaits - Les organes digestifs et abdominaux reçoivent un apport de sang grâce à la pression des coudes. - Fortifie la sangle abdominale ainsi que les poignets. |
À l'origine les Paons mâles avaient un plumage brun et terne. Seule la longueur de leurs plumes les distinguait des femelles. Un jour un paon aperçut Indra qui courait comme si un démon était à ses trousses et il lui en demanda la raison. Indra répondit dans un souffle qu'effectivement il était pourchassé par le terrible Râvana et malgré ses armes il préférait ne pas s'exposer inutilement. Comme Râvana arrivait en courant, l'oiseau déploya rapidement sa large queue et Indra put ainsi se dissimuler derrière. Râvana passa sans rien remarquer. Une fois le danger passé, Indra remercia le paon et lui offrit des plumes aux merveilleuses couleurs. |
|
Le Cygne
Les oiseaux ont un sens particulier dans la mythologie hindoue. Leur capacité de voler et d’entrer dans le royaume des Cieux, les rend d’idéals messagers des Dieux. Les Dieux hindous, contrairement aux Anges chrétiens, sont généralement dépourvus d’ailes, ils montent souvent sur les Oiseaux. Il n’est pas étonnant, alors, de retrouver les noms de ces créatures dans les postures de Yoga. En dehors du Pigeon il y a l’Aigle, le Paon, le Cygne, la Grue, le Héron, le Coq...
La Perdrix, quant à elle, est le nom que porte le maître védique, Tittiri en sanskrit, à qui la Taittyria Upanishad est attribuée (vers -700). Nous la retrouvons à l'Annexe ...
|
Respirer, selon la tradition indienne, c’est répéter un Mantra. Le Cygne est le véhicule du dieu créateur Brahma. Son nom, Hamsa, (plus exactement traduit par « Oie sauvage »), recèle un enseignement profond dans le mantra So-ham.
Emmanuelle Royer, |
|
|
|
En Inde, le "Cygne" Hamsa est l'Oiseau fabuleux capable de séparer le lait de l’eau d’un breuvage composé des 2, le lait représentant symboliquement l’esprit et l’eau la matière. Il est le symbole de la réalisation spirituelle. |
- gros plan : Naturalistic par Audy-Kun, sur Flickr ('Zoziologie') - plan élargi : Cygnes par Edwin Van Nuil |
|
|
|
|
Posture du Cygne Nous voilà arrivés au terme de cette longue série de postures-Oiseaux, après flexions, torsions, équilibres sur un pied ou sur les mains, accroupis, marches, en passant par des cambrures et des étirements... Nous le retrouvons dans cette posture, qui détend le dos, le mental et est bénéfique pour la respiration. Nous l'avons décrite dans l'article 'Relaxations' au § Faire l'Enfant (Série "Yogactif") |
Pour donner une conclusion à ce qui précède, nous pouvons dire que les Oiseaux nous ont emmenés loin, "par monts et par vaux", et évoqué des thèmes (Āyurvéda, mantras...) que nous découvrirons au fil de nos visites en "pays Yogi"... À bientôt pour de nouvelles aventures !
Annexe
Quelques compléments sur les oiseaux
- Alouette (des champs ; symbolique) - Cigogne (blanche) - Coq (symboliques) : - Grue (cendrée ; couronnée ; royale) |
|
- Oie (blanche au Festival de Montmagny, Québec) - Perdrix (grise ; Upanishads) - Pigeon (Pigeon-voyageur) : |
Cliquez LÀ ! |