LINNÉ Carl (von) 1707-1778 naturaliste suédois

Publié par Yantra

Page créée en janvier 2022

Carl von Linné

23 mai 1707 - 10 janvier 1778

Linné (1707-1778) par Hendrik Hollander 1853

Linné en costume de Lapon vers 1735

Carl Linnæus, puis Carl von Linné après son anoblissement, né le 23 mai 1707 à Råshult (Suède) et mort à 70 ans le 10 janvier 1778 à Uppsala (Suède), est un naturaliste suédois qui a posé les bases du système moderne de la nomenclature binominale. Il ne doit pas être confondu avec son fils, qui porte le même nom et que l'on désigne comme Carl von Linné le Jeune (1741-1778), lui aussi naturaliste, et que l'on distingue de son père en tant que Linnaeus filius (abrégé en botanique en L.f.)

Considérant, selon la formule d'Edward Coke "Nomina si nescis, perit cognitio rerum" ("la connaissance des choses périt par l'ignorance du nom"), que la connaissance scientifique nécessite de nommer les choses, il a répertorié, nommé et classé de manière systématique l'essentiel des espèces vivantes connues à son époque en s'appuyant sur ses propres observations comme sur celles de son réseau de correspondants.

La nomenclature qu'il établit alors, et la hiérarchisation des classifications en classe, genre, ordre, espèce et variété, s'impose au XIXe siècle comme la nomenclature standard. Père du concept de biodiversité par son identification de près de 6 000 espèces végétales et 4 400 animales, sa classification s'inscrit dans un contexte historique plurimillénaire où la notion d'évolution des espèces n'existe pas encore, depuis la classification du philosophe grec Aristote, d'une part, et la doctrine biblique créationniste, d'autre part. Elle est donc fixiste et constitue le modèle dominant du rapport de proximité anatomique entre les espèces jusqu'au XIXe siècle. La classification intègre le concept d'évolution à la suite de Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829), naturaliste français, fondateur du transformisme.

Histoire de son nom (dans Wikipédia)

Linné met au point son système de nomenclature binominale

Ce système permet de désigner avec précision toutes les espèces animales et végétales (et, plus tard, les minéraux) grâce à une combinaison de deux noms latins. Ce binom (c'est-à-dire nom double) ou binôme * (suivant un usage flottant) comprend : un nom de genre au nominatif singulier (ou traité comme tel), dont la première lettre est une majuscule ; une épithète spécifique, qui peut être un adjectif, un nom au génitif ou un attribut, s'accordant avec le genre grammatical (masculin, féminin ou neutre) du nom de genre. Il est écrit entièrement en minuscules. L'épithète évoque souvent un trait caractéristique de l'espèce ou peut être formé à partir d'un nom de personne, de lieu, etc. Il faudrait dire correctement "binom", comme le Code de Nomenclature zoologique (4e édition, 1999) le précise en français. Les deux sont étymologiquement corrects, mais "binom" est sémantiquement plus précis que "binôme", qui est un terme plus général. Le Code de Botanique admet explicitement l'expression de "nomenclature binomiale", qui est l'adjectif correspondant à binôme et non à binom.

Wikipédia

* Voir aussi Classification du vivant (Liste d'abréviations botaniques)

La suite dans Wikipédia

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L. est l’abréviation botanique standard de Carl von Linné.

Consulter Liste des abréviations d'auteur en taxinomie végétale (Wikipédia)

Linnaeus * est la désignation habituelle de Carl von Linné en zoologie.

Consulter Liste des abréviations d'auteur en zoologie (Wikipédia)

* Seuls les noms de Linné (ou Linnaeus) et Fabricius peuvent être abrégés, respectivement par les lettres L. et F., mais il est préférable de les écrire en entier. En effet, en zoologie, où il est d'usage de citer le nom patronymique complet de l'auteur du taxon.

Cf. Hypp : encyclopédie en protection des plantes

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Documentation

Voir

Classification du vivant

Herbiers

Johan Christian Fabricius (1745-1808) entomologiste et économiste danois

Le vasculum ou boîte d’herborisation

Lexique latin-botanique

Lexique "phyto-bota"

Livre

Parler latin pour classer la Nature /L’héritage de Linné
Philippe Cibois, sociologue (Éd. Petit génie 2015)

Le Latin pour classer la Nature, couverture livre
Le Latin pour classer la Nature, couverture livre

Extrait

« Pour beaucoup comme Pascal, le latin est une langue scientifique avec laquelle on a l’habitude de traiter certains types de questions. Par exemple dans sa Lettre à Fermat (1654), Pascal commence en français puis poursuit en latin (que je sous-titre) : Monsieur, L’impatience me prend aussi bien qu’à vous et, quoique je sois encore au lit, je ne puis m’empêcher de vous dire que je reçus hier au soir [...] votre lettre sur les partis [les paris], que j’admire si fort que ne puis vous le dire. [il commence son raisonnement en français puis le reprend en latin] Par exemple, et je vous le dirai en latin, car le français n’y vaut rien : Si quotlibet literrarum, verbi gratia octo : Si d’autant de lettres qu’on voudra, par exemple, huit A, B, C, D, E, F, G H, summmantur omnes combinationes quaternarii... on prend toutes les combinaisons par quatre...
Pascal exprime bien sa pensée en français (car auparavant il avait commencé son raisonnement sur les combinaisons de lettres en cette langue), mais il est plus à l’aise en latin pour les questions scientifiques un peu techniques. »

Lire la suite – Lire aussi le latin pour classer la nature

Voir le "En kiosque" de Tela botanica

Autour de Linné

Pour musarder autour d’un grand homme, Tela botanica propose trois articles de blog sur Botazoom.

De Linné et des Passiflores (25/05/2020)

Linné et la Flora lapponica (13/12/2021)

Carl von Linné et Christoph Jakob Trew (08/01/2022)

Perles de culture

Lors de son voyage en Laponie en 1732, Linné visite une pêcherie de perles au lac de Purkijaure (dans la municipalité de Jokkmokk, Suède). Il faut ouvrir des milliers de coquillages pour trouver les si rares perles : cela l'intrigue. De retour à Uppsala (ville de Suède, à 70 km de Stockholm), il tente une expérience, introduit une petite dose de plâtre fin dans des moules perlières et replace celles-ci dans la rivière de la ville, la Fyris (rivière du centre de la Suède). Six ans plus tard, il récolte plusieurs perles de la taille d'un pois. Il perfectionne la technique en utilisant un fil d'argent pour tenir le granule générateur éloigné de la paroi de la coquille. La nacre peut ainsi se déposer régulièrement pour former une perle sphérique. Il vend son brevet en 1762, mais l'acquéreur néglige d'en tirer profit. Ce n'est qu'en 1900 que l'invention de Linné est redécouverte lors de la lecture de ses manuscrits conservés à Londres. Au XXe siècle, les Japonais développent alors la culture perlière et en améliorent les techniques.

Lu dans Wikipédia

 

 

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