Ordres religieux
Grands ordres religieux chrétiens d'avant le XXe siècle
À la suite du Carmel et des ordres religieux, continuons de feuilleter les pages spirituelles, à la découverte de grands ordres dont les origines datent d'avant la fin du XIXe siècle. Faisons plus ample connaissance avec de grandes figures et des événements qui ont marqué leur histoire et l'Histoire ! Pas toujours jolies, jolies, ces histoires, mais elles existent et peuvent (et doivent...) nous aider à réfléchir.
Par souci de vous y retrouver, la liste des noms est par ordre alphabétique, non par chronologie >>> |
Ordre | Quelques noms | Liens | |||
Fondateur : Emmanuel d'Alzon Engagement prioritaire : |
Augustin d'Hippone (354-430) Emmanuel d'Alzon (1810-1880) Sainte Marie-Eugénie (1817-1898) |
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« Que ton règne vienne ! » La famille de l'Assomption "Que ton règne vienne !"
Les Augustins de l'Assomption (A.A.) sont 850 dans le monde, répartis en 120 communautés et 30 pays. Longtemps en provenance du monde rural, de la partie nord-occidentale du globe, ils sont en France aujourd'hui essentiellement originaires des classes moyennes. Les novices proviennent pour la plupart de Madagascar, du Congo, du Vietnam, du Brésil ou du Chili. Une forme de vie communautaire, une vie de foi dans la lignée augustinienne (Règle de saint Augustin), une tradition intellectuelle, une proximité avec les milieux pauvres ou une volonté d'unité au sein de l’Église, que ces arguments soient alternativement ou cumulativement réunis. 4 congrégations féminines aux côtés des Augustins de l'Assomption. Des traits de famille, de caractère et d'esprit communs :
Augustin d'Hippone (saint Augustin) – Sandro Botticelli Depuis le début des années 2000 une association de laïcs complète la famille :
(Croire) Que retient-on du charisme d’Emmanuel d’Alzon ? Qu’y a-t-il d’original à prendre comme carte de visite la citation du Notre Père : « Que ton règne vienne » (Adveniat regnum tuum, ART) en nous et autour de nous ? Le P. d’Alzon invite à se centrer sur l’essentiel : l’amour de Jésus Christ, de la Vierge et de l’Église. Le triple amour, en tous temps, et qui se décline au présent sans difficulté : ses héritiers parlent d’accents sociaux, doctrinaux et œcuméniques, s’inspirant de saint Augustin, autour de la charité, de la vérité et de l’unité. 200 ans plus tard, ces traits de famille se sont inscrits dans de nouveaux territoires et cultures. Au total, 13 branches religieuses sont nées de l’inspiration d’Emmanuel d’Alzon, déclaré vénérable par Jean-Paul II en décembre 1991, et de ses successeurs. Du Midi des origines aux 5 continents, l’esprit a pris corps. |
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Fondateur : Benoît de Nursie Engagement prioritaire : |
Benoît de Nursie (480-v.547) Boniface de Mayence (v.680-754) Lioba (déb.VIIIe-782) Hildegarde de Bingen (1098-1173) Françoise Romaine (1384-1440) |
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« Ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu » La famille des Bénédictins L’ordre de Saint-Benoît est une fédération de monastères ayant, au cours de leur histoire, adopté la règle de saint Benoît. Saint Benoît de Nursie en est alors considéré comme le fondateur. Lorsque Benoît meurt, sa Règle n'est guère connue. À partir du VIIe siècle, elle deviendra la charte du monachisme occidental : un réseau de monastères bénédictins va peu à peu couvrir toute l'Europe. (Croire) Oblat Oblature vient du mot oblat qui signifie « offrande ». L’offrande du pain et du vin à l’offertoire de la Messe est désignée par ce mot d’oblats qui prend ici toute sa signification : avec le pain et le vin, celle qui aime le Christ et désire le suivre, se rend entièrement disponible à Dieu en union avec le Christ. Devenir oblat est une grâce, un appel de Dieu que le chrétien, marié, ou célibataire ou en couple vit dans le monde. Lors d’une visite à une abbaye, lors d’une retraite, nous pouvons être touché par l’esprit qui règne dans une communauté, par sa prière et un désir peut naître d’avoir un lien de communion avec cette communauté pour mieux pouvoir vivre sa vocation de chrétien dans le monde… L’Oblature bénédictine a ceci de spécifique qu’une oblate ne devient pas oblate bénédictine de l’Ordre, mais d’une abbaye ; elle est liée à une communauté librement choisie. Le moine bénédictin Dom Guéranger écrit en parlant des oblats : « Il doit y avoir une attirance sensible pour un endroit précis ». De tout temps les communautés monastiques ont été entourées de personnes qui désiraient avoir part à leur vie spirituelle profonde, qui aimaient entretenir une communion avec ce monastère en rendant parfois différents services. Les oblats, hommes et femmes de toutes origines, de toutes conditions, offrent à Dieu leur existence par l’intermédiaire d’une communauté monastique choisie. [...] Par l’Oblature, l’oblate s’engage à vivre en profondeur sa vie chrétienne et en témoigner par sa vie concrète dans l’Église et dans le monde. L’oblate est fidèle à prier l’Office qu’elle a choisi quotidiennement. [...] elle désire réentendre jour après jour cette parole de Jésus « apprends de moi que je suis doux et humble de cœur » et ainsi fonder sa vie sur cette parole de Saint Benoît : « ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu » (RB 4,74). [...] Voir Joris-Karl Huysmans 1848-1907 Quelques grandes qualités préconisées par saint Benoît
La Règle de saint Benoît a un chapitre dédié entièrement à l'accueil des hôtes : |
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Fondateurs : Albert de Jérusalem Jean Soreth Thérèse d'Avila Jean de la Croix Engagement prioritaire : |
Albert de Jérusalem (v.1150-1214) Jean Soreth (1394-1471) Thérèse d'Avila (1515-1582) Jean de la Croix (1542-1591) Thérèse de Lisieux (1873-1897) Élisabeth de la Trinité (1880-1906) Thérèse-Bénédicte de la Croix (1891-1942) Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus (1894-1967) Père Jacques de Jésus (1900-1945) |
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« Vivre dans la dépendance de Jésus Christ et le servir fidèlement d’un cœur pur et d'une bonne conscience » La famille Carmélitaine Aux XVIe siècle en Espagne, Thérèse de Jésus (d’Avila) et Jean de la Croix initient une réforme qui aboutit à la séparation entre les réformés ou déchaussés (O.C.D.) et ceux qui poursuivent « l'antique observance » (O.Carm.) – les Grands carmes.
Le Tiers-ordre est partagé en 2 branches :
(Wikipédia) On y vit dans la présence de Dieu, pratique l’oraison mais la marque du Carmel transparaît surtout à travers la vie de ses saints et saintes. Points de repères Origine et développement (XII-XVe siècles). Dès le XIIe siècle, des hommes vivent en ermites à la recherche de Dieu dans les grottes du Mont Carmel. Ils s’inspirent du prophète Élie qui, 800 ans avant le Christ, s’écrie : « Le Seigneur est vivant devant qui je me tiens ». Albert, patriarche de Jérusalem, leur donne une règle de vie vers 1209. Cette règle, constituée de quelques thèmes majeurs empruntés à la Bible, est centrée sur la prière comme moyen privilégié pour « vivre dans la dépendance de Jésus Christ et le servir fidèlement d’un cœur pur et d'une bonne conscience » (Règle du Carmel) Statue de saint Albert de Jérusalem – Chapelle des Carmélites de Santa Maria del Carmine L’Ordre des Carmélites n’apparaît qu’au milieu du XVe siècle, donc deux siècles et demi après celui des Carmes. Le Bienheureux Jean Soreth qui était alors Prieur Général de l’Ordre désirait ardemment qu’il y eût une branche féminine du Carmel, puisque celui-ci avait été fondé pour la gloire et la louange de la Vierge Marie. C’est ainsi qu’un Carmel féminin avait été fondé en Avila vers la fin du XVe siècle. |
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Fondateur : Saint Bruno Engagement prioritaire : |
Saint Bruno (v.1030-1101) Hugues de Balma (???? - 1304-1305 ?) |
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« La Croix demeure tandis que le monde tourne » La famille Cartusienne Actuellement, l'Ordre se compose de :
sur 3 continents, toutes dédiées exclusivement à la vie contemplative.
L'ordre cartusien s'emploie désormais à être présent hors du monde occidental. L'autorité suprême de l'ordre cartusien appartient au chapitre général, qui se réunit tous les 2 ans à la maison mère, la Grande Chartreuse. Pendant ce chapitre, le définitoire, 8 moines élus par les prieurs (ou supérieurs) des maisons, forme une sorte d'organe exécutif et l'assemblée plénière, l'organe législatif. Entre deux chapitres, l'ordre est gouverné par le prieur de la Grande Chartreuse qu'on nomme le révérend père, assisté d'un conseil. Un dernier élément très important du gouvernement cartusien est l'institution des visiteurs : tous les 2 ans, chaque maison est visitée par deux pères, habituellement prieurs d'autres chartreuses. L'abréviation O.Cart. pour Ordo cartusiensis est utilisée par les personnes étrangères à l'Ordre pour désigner l'ordre cartusien ou ses membres. Cet usage, venu d'Amérique au cours du XXe siècle (la diplomatique ecclésiastique du Saint-Siège l'ignorait encore en 1965), est contraire à la tradition diplomatique de l'Ordre des Chartreux qui signent simplement fr. N. Chartreux en toutes lettres. La devise informelle de l'ordre des Chartreux, apparue tardivement, est « Stat Crux dum volvitur orbis » (« La Croix demeure tandis que le monde tourne »). Elle n'a aucun caractère officiel. Les Chartreux vivent un mode unique de vie érémitique* et solitaire * propre à un ermite Quelques moments communautaires coupent ce grand silence dans lequel ils accueillent la présence de Dieu. La prière est continue. [...] Les chartreux ont un apostolat caché qui fait rayonner sur le monde le don de Dieu dans la force vive de leur contemplation. Le patrimoine cartusien est considérable tant par la vérité qu'il transmet dans des écrits longuement médités, fondant cette science écrite dans le cœur qu'évoquait l'un d'entre eux au XIIIe siècle, Hugues de Balma, que par la pauvreté, l'humilité et la simplicité dont ils ont empli leur vie :
Bruno Fils d'un riche marchand des bords du Rhin, Bruno a tout pour faire une belle carrière d'universitaire ecclésiastique. Originaire de Cologne, il étudie dans sa ville natale puis la quitte, âgé d'une quinzaine d'année, pour aller se perfectionner à Reims. Excellent professeur, sa réputation flatteuse le conduit à la chancellerie de l'archevêque de Reims, Gervais. Ainsi, pendant vingt ans, Bruno est un paisible professeur d'humanités et de théologie, et dirige l'école dans laquelle il enseigne. L'archevêque de Reims meurt en 1067 et est remplacé par un homme sans scrupules, Manassès de Gournay, davantage préoccupé d'accroître sa fortune que de veiller au peuple qui lui est confié. Il se rend tellement impopulaire qu'il est déposé par un concile réuni à Lyon en 1080. Il faut dire que le mal est alors très profond. Le commerce des biens d'Église est largement répandu, le célibat n'est pas respecté. Un évêché ou une abbaye est une charge féodale qui peut être créée par le roi, achetée, transmise à ses héritiers... Face à ce dévoiement, l'Église réagit. D'un côté la réforme a lieu à la base, dans les monastères, de l'autre, elle se fait à la tête, le pape réaffirmant son pouvoir et se séparant - déjà ! - du temporel. Bruno, confronté à cette ambiance, vend tout ce qu'il possède dès 1083, pour n'être qu'à Dieu seul. Il décide de rejoindre, en Bourgogne, avec 2 compagnons Pierre et Lambert, Robert de Molesme, futur fondateur des Cisterciens. Il lui demande l'habit monastique et l'autorisation de vivre une expérience semi-érémitique dans l'ermitage de Sèche-Fontaine, une dépendance de l'abbaye de Molesme. C'est là qu'il se sent attiré par une vraie vie d'ermite propice à la recherche de Dieu alors que ses compagnons se tournent vers la vie cénobitique, construisant un petit établissement qui deviendra prieuré de Molesme. Sur le conseil de Robert de Molesme, Bruno se rend au milieu de l'été 1084 avec 6 compagnons (Landuin, théologien toscan réputé, Étienne de Bourg et Étienne de Die, chanoines de Saint-Ruf en Dauphiné, le prêtre Hugues, André et Guérin, 2 laïcs ou convers) auprès de saint Hugues de Châteauneuf, l'évêque de Grenoble. La légende raconte que Hugues reçut Bruno - qui avait peut-être été autrefois son propre maître ! - avec ses 6 compagnons, après les avoir vus en rêve « sous une bannière de sept étoiles ». C'est pourquoi le blason de l'Ordre, attesté dès le XIIIe siècle, comporte un globe surmonté d’une croix entourée de sept étoiles qui symbolisent Bruno et ses 6 compagnons. Hugues les installa tous les 7 dans un endroit enneigé et rocailleux des Alpes appelé la Chartreuse. Bruno prend goût à cette vie retirée, cachée avec le Christ et, peu de temps après, d'autres compagnons le rejoignant, il y fonde un monastère d'un style particulier : les moines vivent isolés dans des demeures individuelles, y menant une existence austère et laborieuse, consacrée à la prière et à l'étude, dans un silence absolu, ne se réunissant que pour l'office. Les Chartreux sont nés ! Ils reçoivent souvent la visite de Hugues, dont on dit qu'il adopta une grande partie de leur mode de vie. Hugues contribua ainsi à la fondation de l'Ordre des Chartreux. Le pape Urbain II l'appelle comme conseiller, mais Bruno souffre de quitter sa solitude et obtiendra de fonder une nouvelle chartreuse à La Torre en Calabre. Grâce à l'obéissance rigide de la règle et à une grande sévérité dans le recrutement des novices, l'ordre de la Chartreuse se répand en Europe et dans le monde et reste encore vivant aujourd'hui. À la mort de saint Bruno, on écrivit : « Il méprisa tout et, pauvre, il adhéra au Christ. Car il aima mieux vivre pauvre pour le Christ que riche pour le monde ». (Croire.la-croix.com - Wikipédia) |
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Fondateur : Robert de Molesme Stricte Observance (Trappistes) : Engagement prioritaire : |
Robert de Molesme (1029-1111) Bernard de Clairvaux (1090-1153) Le Bouthillier de Rancé (1626-1700) Augustin de Lestrange (1754-1827) Frère Benoît Thuân (1880-1933) Christian de Chergé (1937-1996) |
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« Prier et travailler » S’il n’a pas fondé Cîteaux, saint Bernard est à l’origine de son expansion. L’ordre cistercien atteindra de son vivant 343 monastères dont 65 dans la filiation de Clairvaux. (Croire.la-croix.com) La famille cistercienne
Le 21 mars 1098, Robert de Molesme fonde un monastère à Cîteaux, près de Dijon. Son ambition est de renouer avec l'idéal monastique de saint Benoît de Nursie, fondé sur la prière, le dépouillement et le travail. Il veut mettre un frein aux dérives laxistes des abbayes clunisiennes, sevrées de dons et enclines à rechercher le confort. Cîteaux veut appliquer à la lettre la règle bénédictine (orare et laborare, prier et travailler). Les moines doivent donc se suffire à eux-mêmes. Aussi valorisent-ils le travail manuel, tant la copie de manuscrits au scriptorium que les travaux des champs. Ils établissent une spécialisation des tâches très poussée qui pourrait encore aujourd'hui servir sans doute de modèle aux écoles de management. La participation aux offices et à la liturgie ainsi qu'à l'administration de l'abbaye (le chapitre) est réservée aux moines de chœur. Ceux-ci travaillent également au scriptorium. [...] À la différence [...] de Cluny, qui réservait le statut envié de moine de chœur aux enfants de la haute aristocratie offerts (oblatus en latin, d'où le nom d'oblats donnés à ces enfants) par leur famille à l'abbaye, Cîteaux refuse les enfants et n'accepte que des hommes, souvent issus de la petite ou moyenne noblesse, comme saint Bernard, aptes à se mettre au travail immédiatement. Les moines convers (du latin conversus, converti), généralement d'origine paysanne, se vouent quant à eux au travail dans les fermes ou « granges » plus ou moins spécialisées, qui dans l'élevage (activité dominante de l'abbaye), qui dans la viticulture, qui dans la céréaliculture... Ces convers ont pour seule obligation d'assister à l'office dominical et, pour cela, les granges doivent normalement ne pas se situer à plus d'une journée de marche de l'église abbatiale. Quand ils n'arrivent pas à exploiter seuls leur terre, ils peuvent faire appel à des travailleurs extérieurs auxquels ils octroient un salaire régulier. Le travail salarié et le statut afférent constituent de la sorte une innovation cistercienne appelée à un singulier développement ! Par humilité, tous les moines cisterciens adoptent un habit de laine non teinte, ce qui leur vaut l'appellation de « moines blancs », qui les distingue des « moines noirs » de Cluny. Les moines convers portent la tonsure comme les autres mais se distinguent des moines de chœur par le port de la barbe. [...] En 1112, l'abbaye accueille un jeune noble bourguignon qui, deux ans plus tard, va fonder une « abbaye-fille » à Clairvaux, en Champagne. Connu sous le nom de saint Bernard de Clairvaux, il va étendre l'ordre cistercien à toute l'Europe, de sorte que l'on pourra dire du XIIe siècle chrétien qu'il est celui de Cîteaux comme le XIe siècle fut celui de Cluny. Bières trappistes L'ordre cistercien de la Stricte Observance, les « Trappistes », est connu pour les fromages et autres... et... les bières trappistes (seulement 10 abbayes trappistes en fabriquent selon des règles strictes). Ces bières sont généralement de fermentation haute et doivent être brassées dans le respect des critères définis par l'Association Internationale Trappiste si elles veulent pouvoir arborer le logo Authentic trappist product (ATP) délivré par cette association privée... Les 11 bières trappistes labellisées Authentic Trappist Product en 2015 Classement historique de 10 bières trappistes ; la 11e, bière blonde italienne Tre Fontane, a obtenu le label officiel ATP en 2015. L'apparition de la Stricte Observance Au XVIIe siècle, d'interminables querelles internes aboutirent en 1666 à la création de deux observances, l'une mitigée, l'autre plus rigoureuse dite « stricte observance ». Parmi les partisans d'un retour aux observances primitives, l'abbé Armand Jean Le Bouthillier de Rancé (1626-1700) occupe une place particulière dans l'histoire cistercienne. Farouche partisan d'un retour aux sources et de l'application d'une vie ascétique stricte, Rancé avait un idéal plus proche de celui des pères du Désert que de celui de Cîteaux. Abbé commendataire de l'abbaye de la Trappe à Soligny (Orne, France), depuis 1663, celui ci se heurta à de nombreuses résistances des autres abbayes cisterciennes dans son souhait de retour aux sources. Face à cette résistance, il développa au sein de son monastère une règle de vie très austère, interprétant la règle de Saint Benoît à partir de la tradition monastique primitive. La communauté de La Trappe resta solidaire et fervente : les premiers « Trappistes » étaient nés. Quand parut, en 1790, le décret de la Constituante supprimant les vœux de religion, Dom Augustin de Lestrange (1754-1827) fit en sorte que la communauté puisse s'exiler, afin d'être sauvegardée. Abritée à la Val-Sainte (Suisse), et devant l'affluence de postulants, cette communauté essaima, notamment à Westmalle (province d'Anvers en région flamande, Belgique). Dom Augustin, reconnu par le Saint-Siège en 1794 comme abbé de la Val-Sainte « de l'Ordre de Cîteaux et de la Congrégation de la Trappe », dit le texte pontifical, considéra que son autorité s'étendait sur toutes ses fondations, puis sur les moniales... La Congrégation de La Trappe était pratiquement née. Puis, l'exil se poursuivit en d'autres pays, jusqu'à ce que la situation se régularise et que la communauté puisse, vers 1815 seulement, réintégrer l'abbaye de La Trappe. Dom de Lestrange fut parfois accusé d'autoritarisme, ce dont il dut d'ailleurs s'expliquer à Rome. Certains lui ont reproché d'avoir ajouté à l'observance déjà austère et d'avoir enfreint l'esprit de la Charte de Charité. Il n'en demeure pas moins le sauveur de son Ordre et son restaurateur en France. En 1847, trois congrégations de trappistes existaient autour notamment de Darfeld (diocèse de Münster, Westphalie, Allemagne) et de La Trappe, qui respectaient des observances différentes (autour des règlements de Rancé pour Darfeld, et autour des anciens us de Citeaux pour La Trappe). À la fin du XIXe siècle, sous l'impulsion du Pape Léon XIII lui-même, les diverses congrégations voulurent se rapprocher et s'unir, mais ce fut pour se séparer du reste de l'Ordre. L'Ordre des Cisterciens de la Stricte Observance - les « Trappistes » - était alors créé le 08 décembre 1892. Ce nouvel Ordre, bien qu'appartenant à la famille cistercienne, se différenciait dès lors de l'Ordre des cisterciens de la commune observance, que l'on nommera désormais « cisterciens ». À partir du XXe siècle Frère Benoît Thuân Fondateur de la Congrégation cistercienne de la Sainte-Famille (1918-20) Né à Boulogne-sur-Mer (62), le souhait de Henri François Joseph Denis (1880-1933) était d’entrer au séminaire des Missions Étrangères de Paris, qu’il intégra en 1901. Ordonné prêtre en 1903, il fut affecté en Cochinchine dans la mission de Hué où le Vicaire apostolique de la Cochinchine lui attribuera un nom vietnamien : Thuân, qui signifie obéir, consentir. En 1908, Thuân réalise son rêve de devenir missionnaire et il est envoyé aux chrétiens de Nuoc-Man tout en songeant à la vie monastique. Le mode de vie des Cisterciens réformés répond à son attente et, malgré les difficultés, un nouveau monastère qui n’est qu’une cabane verra le jour en 1918. Le Père Thuân commence son noviciat le 02 février 1920, prend l’habit religieux et porte désormais le nom de Benoît Thuân. L'érection du nouveau monastère est officiellement décrétée par l'évêque le 23 février 1920. La congrégation de Benoît Thuân portera le nom de « Sainte Famille » mettant en lumière l’importance de la famille, chère aux Vietnamiens. (Croire) Christian de Chergé Christian de Chergé (1937-1996) est un moine français de l'ordre cistercien de la Stricte Observance. Habité par une « lancinante curiosité » pour l'islam, il promeut la rencontre et le dialogue. Prieur de la communauté cistercienne de Tibhirine (Algérie), il fait partie des sept moines pris en otage et assassinés en 1996. En juillet 1959, Christian Chergé, séminariste du diocèse de Paris, est envoyé en Algérie comme officier de l'armée française. Indigné par la façon dont est traitée la population, il noue des liens d'amitié avec les habitants, notamment avec Mohammed... (La suite sur Croire) |
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Fondateur : Saint Dominique Engagement prioritaire : |
Saint Dominique (1170-1221) Catherine de Sienne (1347-1380) Alain de la Roche (v.1428 -1475) Bartolomé de Las Casas (1472-1566) Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) Frère Dominique Pire (1910-1969) |
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« Louer, bénir et prêcher » La famille dominicaine L’Ordre des Prêcheurs (O.P.) appartient à une une famille diversifiée dont les membres partagent le charisme commun de la prédication, même s’ils le vivent chacun de manière propre. La famille dominicaine est un grand arbre, avec des vieilles branches, dont certaines datent de l’origine, des petites pousses et beaucoup de fruits !
Dominicains : des moines ? Pas vraiment Leur vie ressemble à celle des moines : vivre en frères, une vie communautaire, partageant la table, mettant en commun leurs biens. Louant ensemble, ou seuls, le Seigneur et lui confiant le monde qui vit et parfois souffre. Mais leur vie se passe aussi à l’extérieur, hors du couvent (qui n’est donc pas un monastère). Ce sont des prêcheurs, et l’annonce de la parole de Dieu à leurs contemporains est la grande affaire de leur vie. À l’origine, il y a le cœur débordant de saint Dominique, inquiet de voir tant d’hommes et de femmes à l’écart de la Bonne Nouvelle. S’entourant de frères, il ne tarde pas à les disperser aux quatre coins de la terre pour prêcher à ceux qu’ils croiseront sur leur chemin. Un cœur qui déborde, telle est l’origine de l’Ordre des prêcheurs. Depuis 8 siècles, frères, sœurs et laïcs dominicains s’attachent à rester fidèles à cette mission si belle : Louer, bénir et prêcher. Points de repères Traversant ce qu'on appelle aujourd'hui l'Occitanie *, Dominique y rencontre l'hérésie des bons hommes ou bons chrétiens ou Cathares. Certains des éléments qui serviront de prétexte à la Réforme protestante (voir encadré bleu sous Franciscains) sont déjà présents à cette époque. La richesse de l'Église, en particulier, fait scandale parmi des chrétiens qui finissent par se laisser séduire par les idées des Vaudois et des « bons hommes » **
Dominique s'arrête en Languedoc, apparemment résolu à combattre l'hérésie à la demande du pape Innocent III qui lui aurait donné l'ordre d'assister les cisterciens qui tentaient en vain de rechristianiser les Albigeois. Pour concurrencer une institution cathare comparable, Dominique établit à Prouilhe dès 1206 le premier monastère de femmes - noyau des futures dominicaines - en utilisant l'ancienne église et quelques dépendances, dont la majeure partie est donnée par Guillaume et Raymonde Claret. Pèlerinage dominicain : Montréal - Fanjeaux En 1207 Dominique fait partie du colloque de Pamiers, le dernier débat contradictoire entre les cathares et l'Église. Le légat Arnaud Amaury lui fixe une « diète » (en chancellerie romaine, la diète désigne le chemin qu'on peut faire en 1 jour, évalué à 10 lieues), territoire à évangéliser autour de Prouilhe, avec notamment les places fortes cathares de Fanjeaux et Montréal. Saint Dominique reçoit une apparition de la Vierge en 1208 à Prouilhe (Fanjeaux) qui se montre à lui sous le vocable de Notre-Dame du Rosaire. Les Dominicains sont dès le début d'ardents propagateurs du rosaire, méthode de méditation sur la vie du Christ. La dévotion au Rosaire fut répandue par le bienheureux Alain de la Roche. Saint Dominique recevant le rosaire des mains de Notre-Dame – atelier de Nicola Porta L'assassinat du légat du pape, le Cistercien Pierre de Castelnau, imputé à Raymond VI de Toulouse, déclenche en 1209 la croisade * contre les Albigeois. Dominique suit les croisés dans les places conquises cherchant à obtenir des conversions.
Le 25 avril 1215 Dominique s'établit à Toulouse, avec quelques proches, dans des bâtiments donnés par Pierre Seila - ou Seilhan - (Maison Seilhan), visibles aujourd'hui au 7, place du Parlement. L'installation dans une ville a pour premier but d'étudier, Dominique bénéficiant des leçons d'un maître, son ordre accompagnant la création de l'Université de Toulouse. Foulques, évêque de Toulouse, collaborateur de Dominique depuis 1206, les autorise à prêcher dans tout le territoire de Toulouse. En novembre, Dominique et Foulques sont à Rome, au IVe concile du Latran : là, avec le pape Innocent III, ils projettent l'établissement d'un ordre des Prêcheurs, moines qui s'engagent à la pauvreté et la prédication mais après une solide formation doctrinale pour mieux réfuter les hérésies. À la même époque, Simon de Montfort, à la tête d'une armée de croisés, extermine les Albigeois par le fer et par le feu (1205-1215). Dominique opère un grand nombre de conversions par la seule persuasion ; il ne prend aucune part à la guerre, ne voulant d'autres armes que la prédication, la prière et les bons exemples. Les Dominicains étaient en rivalité avec les Franciscains, notamment au sujet des chaires de l'université de Paris. Dans le domaine de l'enseignement de la philosophie et de la théologie, les Dominicains avaient pour guide principal saint Thomas d'Aquin, ce qui pendant longtemps divisa l'école en thomistes et scotistes (de Duns Scot chez les Franciscains) Franciscains et Dominicains, ces ordres mendiants fondés au XIIIe siècle, furent également en opposition pour obtenir la mainmise sur l'Inquisition, notamment en Provence et à Florence en Toscane. La tradition donna à Dominique le « titre » de Marteau des hérétiques, ou Marteau des hérésies, qu'il partage avec le Franciscain Antoine de Padoue. Certains regardent Dominique comme le premier inquisiteur, et disent qu'il fut chargé d'exercer ces fonctions dans le Languedoc. Dans son Histoire de France, Jules Michelet, historien romantique, veut voir en lui le « terrible fondateur de l'Inquisition ». Les Dominicains eux-mêmes, au Moyen Âge, ont accrédité cette légende : Bernard Gui, l'un des plus célèbres inquisiteurs (actif à Toulouse de 1308 à 1322), qualifie Dominique de « premier inquisiteur » dans sa biographie du fondateur. En réalité, Dominique est mort en 1221, date à laquelle l'Inquisition n'existait pas encore, et ne combattit jamais que par le prêche. La première personne à porter ce nom « d'inquisiteur » fut Conrad de Marbourg, en 1231. La légende noire qui provient de cette erreur historique est, selon Michel Roquebert, d'autant plus dommageable à Dominique qu'elle a été forgée par les Dominicains eux-mêmes à une époque où ils s’enorgueillissaient de combattre l'hérésie. Bartolomé de Las CasasLas Casas (1472-1566) promeut une colonisation pacifique des terres américaines par des paysans et des missionnaires. Charles Quint, qui a succédé à Ferdinand d'Aragon, lui concède le territoire de Cumaná, sur l'actuel Venezuela, pour mettre en pratique ses théories. Il s'y rend en 1520. Mais cette expérience est vouée à l'échec. En son absence, les Indiens massacrent un bon nombre de colons. Ce désastre le pousse à entrer chez les Dominicains, marquant le début d'une retraite qui va durer 16 ans. Il continue de lutter contre l'esclavage des Indiens et pour une évangélisation pacifique. Mais l’échec de Cumaná l’a discrédité. Après un voyage au Pérou et au Guatemala, où la christianisation est obtenue de manière pacifique, et l'encomienda remplacée par un tribut payé par les Indiens, il revient en Espagne en 1540. Il y restera quatre ans. En 1542, il présente ses théories au Conseil des Indes. Son discours fait grande impression sur Charles Quint. Le 20 novembre 1542 sont publiées les Leyes Nuevas (Nouvelles Lois) qui, visant à la préservation des indigènes des abus des colons, abolissent les encomiendas et l’esclavage des Indiens. Au cours de cette période il écrit la Très brève relation de la destruction des Indes (publiée en 1552) qui dénonce les crimes et les abus des colons. On y trouve cette belle affirmation :
Ce texte fait scandale, mais il connaîtra un grand succès au cours du XVIIe siècle auprès des ennemis de l'Espagne, contribuant à forger la « légende noire » de la colonisation espagnole. En 1543, Las Casas accepte l'évêché du Chiapas au Mexique, où le roi d’Espagne lui demande de mettre en pratique ses théories. Mais il est fort mal accueilli, considéré par les colons comme responsable de la parution des Leyes Nuevas, et les mesures qu'il prend provoquent de nombreux troubles. Il est contraint de regagner l'Espagne en 1547. Il se retire au couvent de San Gregorio à Valladolid, où il participe d'août 1550 à avril 1551 à une controverse cherchant à déterminer si les Indiens doivent être convertis ou non par la contrainte. L'empereur, ému par sa plaidoirie, décide de sévir contre les abus en Amérique. Mais les colons, protégés par l'éloignement, contournent ses injonctions. Ils n'auront retenu de Las Casas qu'une ancienne suggestion : recourir à des travailleurs africains plutôt qu'indiens. C'est le début de la traite des Noirs *. Las Casas s'en repentira plus tard, dans son Histoire des Indes publiée en 1560. (Croire) Document complémentaire * Victor Schoelcher (1804-1893), le libérateur des esclaves
À partir du XXe siècleFrère Dominique Pire Georges Pire (1910-1969) est né à Dinant, en Belgique. Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, la famille fuit les troupes allemandes. Georges Pire se souviendra toute sa vie de la détresse de l’exode et de l’accueil chaleureux des Bretons. Il entre en 1928 chez les Dominicains à Huy (ville francophone de Belgique en Région wallonne). Il est ordonné prêtre à Rome en 1934. En 1936-1937, il complète sa formation par une licence en sciences politiques et sociales à Louvain (ville néerlandophone de Belgique en Région flamande). Il commence son engagement social avec les familles défavorisées de la région de Huy. Le Service d’entraide familiale créé par Dominique Pire accueille encore aujourd’hui les personnes en décrochage social... (La suite sur Croire) |
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Fondateur : François d'Assise Engagement prioritaire : |
François d'Assise (1181-82 - 1226) Claire d'Assise (1193-94 - 1253) Antoine de Padoue (1195-1231) Colette de Corbie (1381-1447) Abbé Pierre (1912-2007) |
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« Observer le saint Évangile » La famille franciscaine les frères mineurs du Premier ordre (frères mineurs franciscains) :
les Clarisses ou Sœurs du Second ordre :
le Tiers ordre :
Branche séculière de la famille franciscaine, les Ordres Franciscains Séculiers, également appelés en France Fraternités Franciscaines Séculières (F.F.S.), exercent leur influence dans tous les milieux de la société. Insistant sur l'aspect de fraternité dans leur vie, les Franciscains ont choisi de s'appeler frères, bien qu'aujourd'hui la majorité d'entre eux sont en fait des prêtres. Pour réussir dans sa quête, saint François ne prescrivait rien d'autre que la minorité. Il désignait par ce terme un souci de ne pas dominer l'autre, de toujours reconnaître en lui un être supérieur. Pour plus de détails, voir : Communautés Une spiritualité basée sur l'humilité et la fraternité toujours d'actualité Le développement des villes marchandes, au XIIIe siècle, suscite la création d'ordres mendiants, voués à la prédication (et non plus à la prière en communauté) tels les Franciscains (nés en 1210 en Italie sous l'impulsion de saint François d'Assise) et les Dominicains. Comment vivre aujourd'hui cette spiritualité franciscaine, héritée d'un homme du XIIIe siècle ? C'est précisément en s'interrogeant sur les rapports de celle-ci au monde actuel que sept congrégations de Franciscaines ont récemment fondé (2004) l'Institut des sœurs de Saint François d'Assise (S.S.F.A.). Du premier chapitre général que l'Institut a tenu, en avril 2005, est né le « Projet de la nouvelle congrégation franciscaine », un document qui témoigne d'une spiritualité résolument moderne. Et universelle. À l'imitation du Christ, les Franciscains tentent de vivre une vie de grande pauvreté et de simplicité évangélique. « Notre cloître, c'est le monde ». Les termes sont de saint François lui-même. Quoi de plus universel, comme cadre d'action, quoi de plus parlant, à l'heure de la mondialisation ? « Nous nous sommes donné pour mission d'habiter notre temps, de rester chercheurs de Dieu avec ceux qui cherchent », c'est-à-dire « de nous mettre à la portée de chacun, pour chercher Dieu », précise Sœur Marie, supérieure générale de l'Institut des sœurs de Saint François. Pour oser la proximité avec l'autre, même lorsque celui-ci paraît défiguré (physiquement, socialement), saint François livre une expérience fondamentale : celle de sa rencontre avec un lépreux qu'il embrasse malgré sa répulsion. Par là même, il montre à tout homme « qu'il est aimé de Dieu et sauvé », ainsi que le rappelle le Franciscain Éloi Leclerc. Pour parvenir à cette attitude générale de fraternité, saint François préconise également d'avoir, face au monde, un regard de bienveillance : le regarder comme il est, sans en avoir peur. En vérité. Il s'agissait pour lui d'attacher une place importante à la rencontre avec chacun. « Lui-même, plus que de grandes tribunes, affectionnait le dialogue personnel », rappelle Sœur Marie. Fraternité, disponibilité aux autres, la spiritualité franciscaine s'adresse à chacun d'entre nous, religieux ou laïc, croyant ou non. Signe de cet esprit de fraternité à répandre, la spiritualité franciscaine accorde une importance particulière au repas partagé. « Un des meilleurs endroits pour rassembler des gens différents, affirme Sœur Marie. Qui insiste : Parce que Saint François n'appartient ni aux Franciscains, ni même à l’Église ! Il appartient à tous... » Points de repères L'histoire des ordres franciscains débute concrètement avec la rédaction de la première règle des frères mineurs en 1221 par saint François d'Assise. Elle comprend l'histoire des 3 Ordres : les Frères Mineurs (observants-1221, conventuels-1260 et Capucins-1525), les Clarisses (1212) et les ordres franciscains réguliers, ex tiers ordre (1221). Ces ordres connurent une rapide extension dès leur création au début du XIIIe siècle. Les trois ordres sont toujours présents et comptent (hier comme aujourd'hui) des personnalités remarquables. Mais dès 1263 le pape Urbain IV accorde aux couvents de la branche féminine (les clarisses) l'autorisation de posséder des biens en commun ce qui était une sérieuse entorse à la règle primitive de pauvreté... En France, aux XIVe et XVe siècles, la situation politique était extrêmement troublée par la guerre de Cent Ans, la folie du roi Charles VI et la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. La peste noire apparue en 1348 sévissait dans une grande partie de l'Europe. Au XVe siècle, le Grand Schisme d'Occident divise profondément l’Église. Ceux qui reconnaissent le pape de Rome s'opposent à ceux qui reconnaissaient celui d'Avignon. À cette époque, l'ordre franciscain connut, en son sein, des dissensions entre partisans de l'observance stricte de la règle de Saint François d'Assise et partisans d'une règle moins rigoureuse : la multiplication des idées mène le premier ordre à des divergences de vue qui pose de graves problèmes. Le Pape Léon X réunit en 1517 les frères mineurs en un ordre unique. L'Ordre franciscain est aujourd'hui l'Ordre le plus important en nombre au sein de l'Église. Le second ordre, les pauvres dames, à son apogée au XIIe siècle et réformé au XIIIe, ne connaîtra pas les perturbations du premier ordre au XVe siècle, mais subit de plein fouet la Révolution française. L'ordre se relève au XIXe siècle. En 1978, la nouvelle Règle émise sous le pontificat de Paul VI fixe des règles plus adaptées aux diverses cultures, conformément aux orientations du Concile Vatican II. (Histoire des ordres franciscains - Un contexte politique et religieux troublé) Les Franciscains étaient en rivalité avec les Dominicains, surtout depuis leur introduction dans les chaires de l'université de Paris. Dans le domaine de l'enseignement de la philosophie et de la théologie, les deux ordres eurent pour principaux guides : chez les Franciscains Duns Scot *, chez les Dominicains saint Thomas d'Aquin, qui pendant longtemps divisèrent l'école en scotistes et thomistes. Jean Duns Scot – Joos van Wassenhove (peintre et dessinateur sud-néerlandais) * Trois autres penseurs marquèrent l'histoire des Franciscains : Roger Bacon, Bonaventure de Bagnorea et Guillaume d'Ockham. Franciscains et Dominicains, ces deux ordres mendiants fondés au XIIIe siècle, restèrent en opposition pour obtenir la mainmise sur l'Inquisition, notamment en Provence et à Florence en Toscane. Méditation Saint François, toi qui as été transformé par l'amour divin, tu es devenu louange par ta vie et tes paroles, apprends-moi à m’abandonner à Dieu pour chanter avec toi sa beauté : Saint François, toi le frère universel, apprends-moi à désarmer mes peurs pour m’ouvrir à l’accueil de l’autre ; à passer de l’amer au doux en offrant mes bras et mon sourire au pauvre de la rue, au voisin dans la peine, à l’étranger rejeté, au malade isolé… À partir du XXe siècle Documentation Abbé Pierre Emmaüs International En bref : créé en 1971 par l’abbé Pierre, Emmaüs International compte 350 associations membres dans 37 pays d’Afrique, Amérique, Asie et Europe. Ces organisations mettent en œuvre localement des activités économiques avec les plus exclus pour l'accès aux droits fondamentaux de chacun, et démontrent par des actions collectives qu'il existe des alternatives crédibles aux situations d'injustice (Emmaüs International) Au fur et à mesure de la construction du Mouvement, les organisations membres d’Emmaüs International ont adopté des textes fondamentaux qui définissent la raison d’être du Mouvement, ses caractéristiques et son champ d’action. Ces documents sont téléchargeables en PDF en cliquant sur les liens (Emmaüs International) Fondation Abbé Pierre La Fondation Abbé Pierre est répartie sur l’ensemble du territoire et œuvre au quotidien contre le mal-logement. Elle est constituée d'une Délégation générale située à Paris et 9 Agences régionales (Ile-de-France, Nord Pas-de-Calais, Bretagne, Rhône-Alpes, Provence Alpes Côte d’Azur, Ile de la Réunion, Languedoc Roussillon, Alsace Lorraine, Aquitaine). Organisme de contrôle du Don en confiance, le Comité de la charte s'assure que la Fondation Abbé Pierre, qui en est membre depuis 1997, respecte les engagements de sa charte de déontologie : fonctionnement régulier et transparent, gestion rigoureuse et désintéressée, actions de communication et de collecte de fonds irréprochables, transparence financière. |
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Fondateur : Ignace le Loyola Engagement prioritaire : |
Ignace de Loyola (v.1491-1556) Pierre Favre (1506-1546) François Xavier (1506-1552) André des Freux (v.1515-1556) Pierre-Jean de Smet (1801-1873) Pedro Arrupe (1907-1991) Pape François (né en 1936) |
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« Pour une plus grande gloire de Dieu » La Compagnie de Jésus La Compagnie de Jésus (Societas Jesu, S.J.) est un ordre religieux catholique masculin dont les membres sont des clercs réguliers appelés « Jésuites »
(Wikipédia) La vocation des Jésuites La vocation des Jésuites est de se mettre au service de l'Église catholique. Cela les conduisit rapidement à s'engager dans la réforme catholique post-tridentine (après le Concile de Trente, 1545-1563). À la tête des Jésuites, Ignace de Loyola devint un ardent promoteur de la réforme appelée (péjorativement ?) « Contre-Réforme ». Cela les conduisit aussi à se porter sur l'évangélisation, la justice sociale et l'éducation. Ignace de Loyola orienta sa congrégation vers l'œuvre missionnaire, en particulier vers les Indes, l'Afrique et les colonies portugaises d'Amérique du Sud. La Compagnie forma rapidement le premier corps enseignant de la catholicité moderne (missions paroissiales) (Wikipédia) Les Exercices spirituels Auteur des Exercices spirituels, Ignace de Loyola fut un remarquable directeur de conscience. La spiritualité ignatienne est l'une des principales sources d'introspection religieuse dans le catholicisme. Les Exercices spirituels * sont un ouvrage de prière faite de méditations progressives et systématiques composé à partir de la propre expérience d'Ignace de Loyola de recherche de la volonté de Dieu dans sa vie. La première annotation qui ouvre le livre explique le titre :
(Wikipédia) * Voir aussi Les exercices de saint Ignace Exercitia spiritualia 1548 – première édition par Antonio Bladio (Rome) Réformes En Espagne, Sainte Thérèse d'Ávila est à l'origine de la réforme des Carmélites espagnoles entre 1562 et 1582, Jean de La Croix de celle des Carmes. Ils sont mal reçus - et même persécutés - par les autres Carmes à cause de leur spiritualité particulière basée sur la contemplation mystique. Ignace de Loyola, gentilhomme espagnol, avec Pierre Favre et François Xavier, organise autour de lui une communauté, la Compagnie de Jésus (les Jésuites), à partir de 1534. Il prend comme modèle l'organisation militaire et l'obéissance absolue à la hiérarchie. Son recrutement très sélectif nécessite une très longue formation. La Compagnie est entièrement aux ordres du pape. Dirigée par un supérieur général élu à vie, elle a plusieurs activités : la mission en Europe pour reconquérir les espaces gagnés au protestantisme, l'évangélisation outre-mer, la direction de conscience, la confession. Cela amène les Jésuites à développer la théologie morale et la théologie de la grâce. Ils ouvrent aussi des écoles et des universités pour former le personnel nécessaire à la diffusion de la Contre-Réforme et pour instruire les laïcs. Les deux ordres les plus actifs au temps de la Réforme catholique, les Capucins (frères mineurs capucins, l'une des 3 branches masculines du premier ordre des Franciscains) et les Jésuites, ont vu le jour avant le concile de Trente, preuve que le renouveau catholique n'est pas seulement une réaction à la Réforme protestante (voir encadré bleu sous Franciscains). L'activité des missionnaires catholiques est intense durant toute la première moitié du XVIe siècle, surtout dans les terres nouvelles : Amérique latine et Mexique. Prédicateurs, confesseurs des souverains et des princes, éducateurs influencés par les valeurs humanistes, ils parviennent à freiner l'essor du protestantisme en Pologne, en Bohême, en Hongrie, en Bavière, en France et dans les Pays-Bas espagnols. La plupart d'entre eux sont originaires d'Espagne. Dans ce royaume très catholique, les souverains veillent à la résidence des évêques et le clergé a accompli sa propre réforme grâce au cardinal Cisneros, mort en 1517. La solidité et la rigidité théologiques de l'Espagne s'affirment au concile de Trente. (Wikipédia) Pierre-Jean de Smet « Grande robe noire » est le surnom que les Indiens d'Amérique du Nord donnèrent au missionnaire jésuite belge Pierre-Jean de Smet (1801-1873). À pied, à cheval, en raquette, en canot ou en traîneau, il parcourt des centaines de milliers de kilomètres de sa mission située dans le Missouri. Comme ses frères jésuites des missions du Paraguay, il cherche à comprendre les populations pour leur annoncer l’Évangile. Il s'intéresse à leur culture, à leurs croyances et à leurs souffrances. Dans les années 1840, il réconcilie la tribu des Têtes-Plates avec leurs ennemis, les Pieds-Noirs (Blackfeet). Dans les années 1860, l'avancée des chercheurs d'or provoque un surcroît de tensions chez les Indiens dont ils traversent les terres, suscitant de sanglantes ripostes. Le gouvernement américain fait appel au Père de Smet pour amener Cheyennes et Sioux à la table négociation. Le traité de Fort Laramie est signé en 1851, mais 10 ans plus tard, il n'est pas respecté par le gouvernement. Les combats reprennent. Le Père Pierre-Jean de Smet au milieu de représentants Le président Lincoln mandate le Père de Smet auprès de Sitting-Bull, le redouté chef sioux. Aucun Blanc ne l'a jamais rencontré. Les Pieds-Noirs rejoignent la lutte des Cheyennes et des Sioux. Le Père de Smet assure, encore une fois, une médiation pour aboutir au traité de Fort Rice en 1868, qui ne sera pas plus respecté du côté du nouveau pouvoir... (Voir 1868 - Chronique religieuse) Les Indiens auront toujours une confiance indéfectible envers le jésuite qui refuse à plusieurs reprises de devenir évêque, préférant rester à leurs côtés. Sitting-Bull conservera jusqu'à la fin de sa vie une croix offerte par « Grande robe noire ». (Croire) À partir du XXe siècle Documentation Pape François |
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Fondateur : Saint Maron Engagement prioritaire : |
Saint Maron (fin IVe-v.410) Charbel Makhlouf (1828-1898) Frère Estephan (1889-1938) |
Ordre Libanais Maronite | |||
La figure emblématique de cette communauté est Saint Charbel Makhlouf * Cette communauté chrétienne du Liban doit son nom à son « saint fondateur » : Saint Maron, qui vécut aux IVe-Ve siècles avec un groupe d’anachorètes aux environs d’Apamée, au nord de la Syrie, sur les bords du fleuve Oronte. La renommée et la sainteté de Maron étaient si grandes que Saint Jean Chrysostome lui dépêcha une lettre vers l’an 405 qui témoignait du respect qu’il vouait au Saint et demandait d’intercéder pour lui dans sa prière (source : vie de Saint Maron - Opus Libani) * Après la mort de Charbel Makhlouf, en 1898, son tombeau, L’Église maronite est une église arabe avec sa propre hiérarchie : un patriarche entouré d’évêques et de prêtres. Elle est unique parce que, contrairement aux autres Églises d’Orient (Arménienne, copte, Assyro-Chaldéenne, grecque), les Maronites n’ont connu aucun schisme au cours de leur histoire. Ils ont toujours été en communion avec Rome, et n’ont pas de « branche orthodoxe »** comme leurs sœurs orientales. ** Le terme orthodoxe vient du grec όρθός orthós (droit) et δόξα dóxa (opinion). Il trace la limite entre la pensée exacte, conforme, et celle qui diverge de l'exactitude. Au sens religieux :
L'Église maronite compte actuellement près de deux millions de fidèles regroupés en un patriarcat rattaché à Rome de tout temps. Le rite maronite est empreint de pratiques populaires : bénédictions et dévotions. Histoire Toute l’histoire de l’Église maronite est jalonnée par une alternance de périodes dramatiques de massacres et de persécutions, suivies de temps, plus ou moins longs, de tranquillité. Les débuts Profondément mystiques, ces hommes de Dieu resteront à l’écart des schismes qui opposeront les différentes familles chrétiennes lors des premiers conciles notamment celui de Chalcédoine en 451. Se ralliant finalement aux thèses de « l’Église occidentale » (deux natures, divine et humaine, dans le Christ) dès 591, les fidèles de saint Maron deviennent la cible des chrétiens monophysites, qui ne reconnaissent que la nature divine du Christ. Persécutés, massacrés par ces derniers, puis à partir de 636, par les armées musulmanes qui ont conquis le pays, les maronites émigrent finalement vers le sud, pour trouver refuge dans les grottes des montagnes nord de l’actuel Liban. Une Église arabe Influencée par l’Occident Le temps des croisades (1099-1291) voient les maronites sortir de leurs ermitages montagneux pour s’ouvrir au monde extérieur. C’est à partir de cette époque que cette Église établit un lien indéfectible avec l’Occident, lien qu’elle maintient aujourd’hui encore, ce qui lui vaut d’être souvent taxée par les musulmans, mais aussi par les Églises orthodoxes, « d’agents de l’Occident ». 1860 : Naissance d’un protectorat, base du futur Liban En 1860, des troubles politico-confessionnels autour de la possession des terres opposent les maronites aux druzes (secte musulmane ismaélienne). Très vite les manifestations tournent en affrontements violents. Mal organisés, les maronites sont écrasés. Les féodaux druzes déclenchent un épouvantable massacre, où des centaines de maronite sont passés par les armes. Bienveillant à l’égard des druzes, le pouvoir ottoman laisse faire. En réaction, Napoléon III envoie des bataillons français pour sauver la communauté maronite, dont il se fait le protecteur. Le 09 juin 1861, un statut d’autonomie est accepté par les Ottomans. C’est la naissance du gouvernorat (Moutassarifat) du Mont-Liban, une bande montagneuse de 4800 km², dirigé par un Ottoman de confessions catholique (maronite). À partir du XXe siècle Ce territoire deviendra la base du futur territoire Libanais (10 400 km²) qui obtiendra son indépendance le 22 novembre 1943. La constitution qui stipule que le président doit être obligatoirement maronite, montre à quel point le Liban est lié à cette Église. Et aussi tout ce que ce pays, seule nation véritablement démocratique du Proche-Orient, doit aujourd’hui encore à cette église. (Croire) |
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Fondateurs : Théodore et Alphonse Ratisbonne Engagement prioritaire : |
Théodore Ratisbonne (1802-1884) Alphonse Ratisbonne (1814-1884) |
Notre-Dame de Sion | |||
La recherche du « lieu saint de Jérusalem » L'origine L'origine remonte à la conversion de 2 frères juifs, Théodore et Alphonse Ratisbonne. Celle de Théodore fut l’aboutissement d’une longue recherche, au contact de chrétiens engagés ; celle d’Alphonse, en revanche, fut instantanée, comme conséquence d’une expérience religieuse, le 20 janvier 1842. Cette expérience religieuse, une vision de la Vierge Marie dans l’Église Saint André delle Fratte à Rome, fut interprétée par les 2 frères comme signe de la volonté de Dieu pour développer une œuvre de l’Église auprès des Juifs. Apparition à Alphonse Rastibonne – 20 janvier 1842 Après avoir consulté les autorités de Rome, le Père Théodore reçut l’encouragement du Préfet de la Sacrée Congrégation de la Propagation de la Foi pour fonder une Société de Prêtres. Cependant, l’intention première, toujours exprimée par le fondateur de la Société, était d’en faire un vrai institut religieux et sacerdotal, dans lequel la vie contemplative et la vie active seraient une seule réalité. Les efforts constants et persévérants du Père Théodore n’aboutirent pas de son vivant. Cependant, après sa mort, le 10 janvier 1884, ses successeurs se convainquirent de la nécessité de transformer la société en congrégation religieuse, catholique, ce qui fut fait le 27 juillet 1893 avec l’approbation officielle du nouvel institut et de ses règles constitutives par le Cardinal Richard, l’archevêque de Paris. Notre-Dame de Sion (couramment abrégée en N.D.S.) était née. Plusieurs communautés ainsi que de nombreux établissements scolaires portent actuellement le nom de « Notre-Dame de Sion » dans le monde. C'est la congrégation dont était issue sœur Emmanuelle (les amis de sœur Emmanuelle qui deviendront "ASMAE - Association, Sœur Emmanuelle" en 2005) On distingue trois types de communautés
L'histoire de Notre-Dame de Sion se confond avec celle des relations entre judaïsme et christianisme. D'abord fondée dans le but de convertir les Juifs au christianisme, la congrégation change radicalement d'orientation à partir du concile Vatican II et la déclaration Nostra Ætate. Dans le monde catholique, elle devient alors l'un des principaux acteurs du dialogue avec le judaïsme, dans le respect de cette religion et en excluant toute volonté de conversion. |
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Fondateur : Alphonse de Liguori Engagement prioritaire : |
Alphonse de Liguori (1696-1787) |
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Notre-Dame du Perpétuel Secours * La congrégation du Très Saint Rédempteur La congrégation du Très Saint Rédempteur (Congregatio Sanctissimi Redemptoris, C.Ss.R.), aussi appelée « Rédemptoristes », est une congrégation cléricale de droit pontifical.
Une mission paroissiale est une retraite spirituelle dans la vie courante particulièrement adaptée aux communautés paroissiales des campagnes. Durant généralement plusieurs jours, voire une semaine, elle consiste en une série d’exercices spirituels (processions, adoration du Saint-Sacrement, récitations du chapelet, confessions, messes, etc) ponctués de prêches et conférences religieuses données par un groupe de prédicateurs venus de l’extérieur (souvent Jésuites ou Rédemptoristes) et se terminant par une grande célébration eucharistique. * Notre-Dame du Perpétuel Secours était une icône très vénérée par Alphonse de Liguori, car la sandale de l'Enfant Jésus qui se détache signifierait le « rachat » (coutume israélite de donner sa sandale pour conclure un marché) donc la Rédemption (de redimere, racheter), par conséquent le rachat de toute l'humanité perdue par le péché ** originel du pouvoir du démon, par Jésus-Christ lors de sa Passion. Jésus regarde donc l'ange lui tendant les instruments de sa passion et non sa Mère comme sur d'autres icônes tandis que la Vierge, nous regardant plutôt que son enfant, peut être considérée comme une Mère universelle, celle du Sauveur de tous les hommes. ** Péché : voir Avons-nous oublié le péché ? Sur Alphonse de Liguori Enfant doué, Alphonse est docteur en droit civil et ecclésiastique à 16 ans. Il devient un avocat de renom et de succès. Mais, de son côté, le Seigneur plaide tout doucement la cause du Royaume des cieux dans son cœur... Alphonse décide de se consacrer à Dieu dans le monde et pour cela renonce à un beau mariage. Il fréquente les malades incurables et les condamnés à mort. À 27 ans, il perd un procès, pourtant juste, à cause des pressions exercées sur les juges par des puissants fortunés. Désespérant de la justice humaine, il démissionne, devient prêtre et se consacre aux lazzaroni, ces pauvres des bas-fonds de Naples et des campagnes. Il a choisi son camp, celui des pauvres rejetés, pour qui il fonde la Congrégation des Rédemptoristes sous le patronage de saint François de Sales (voir Salésiens et Visitation, ci-dessous). Toute sa vie, il se battra contre le rigorisme et fera triompher dans l'Église une pastorale de miséricorde et de liberté. |
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Fondateur : Don Bosco Engagement prioritaire : |
Maman Marguerite (1788-1856) Jean Bosco (1815-1888) Ste Marie Mazzarello (1837-1881) |
Salésiens | |||
La passion pour la jeunesse L'origine Don Bosco se place sous la protection de saint François de Sales (1567-1622) * et, en 1859, il fonde une société qu'il nomme Les Salésiens (Salésiens de Don Bosco, S.D.B.). Son but : S'essayer à l'exercice pratique de la charité. Don Bosco Spécificité de la vie religieuse salésienne La communauté religieuse salésienne partage sa mission avec beaucoup de témoins aux multiples visages, et en particulier avec les Salésiens laïcs. Nous redécouvrons, du moins en France ces dernières années, la belle vocation du salésien laïc que Don Bosco a eu l'audace d'initier à son époque. Ainsi la famille salésienne se développe dans la diversité et travaille dans l'église à mettre en œuvre les multiples facettes du charisme prophétique de son fondateur : saint Jean Bosco, père et maître de la jeunesse. Le site des salésiens, dont François est le saint patron, présente sa "pédagogie de la douceur" **. ____________________ ____________________ « Nunquam excidet » Telle est la devise du blason de François de Sales, que l'on peut traduire, se rapportant à la foi, à l'espérance et à la charité, par : Il ne tombe jamais. (Saint François de Sales, évêque et prince de Genève...) L’ordre naquit en 1610 d’une profonde amitié spirituelle entre François de Sales (1567-1622), le doux évêque de Genève et une veuve mère de famille, Jeanne de Chantal (1572-1641). Saint François de Sales Depuis le XVIIe siècle, environ 80 000 Visitandines ont fait ce choix de vie : Tout par amour, rien par force. Quelle belle devise ! ** Comment Saint François de Sales est-il devenu doux ? À ses débuts, homme assez impétueux et sanguin... il s'est attaqué par petites étapes à cette colère... jusqu'à devenir le doux qu'on connaît tous. Document complémentaire Comment devenons-nous « durs » et « méchants » ? message de Sophie Merle |
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Documentation
- Abréviations des ordres religieux catholiques (Wikipédia)
« Les abréviations typographiques des ordres religieux catholiques sont utilisées conventionnellement après le nom d'un religieux ou d'une institution religieuse. Cet usage est tardif (XIVe siècle au plus tôt). Il est sujet à de nombreuses variations, notamment en fonction des langues, et ne repose sur aucune règle stable. Elles n'ont pas de caractère officiel et les autorités des ordres religieux ne se sont jamais souciées d'en fixer ou stabiliser l'usage. Cette liste inclut les anciens ordres religieux, les instituts et congrégations religieuses et les sociétés de vie apostolique de fondation plus récente. »
- Athée ? Agnostique ? Non-croyant ? (Croire)
- Bière (Yantra)
- Congrégation catholique (Wikipédia)
« Principales congrégations ou sociétés religieuses catholiques, et les abréviations correspondantes. »
- Congrégations chrétiennes (histoire) - Wikipédia
- Conversion (religieuse) - Wikipédia
- Définitions philo-mytho / français (Yantra)
- Foi et prières (Yantra)
- Les Mères (Gigeoju)
- Liste d'ordres religieux catholiques (Wikipédia)
« Cette liste reprend les instituts de vie consacrée (ordres, congrégations religieuses, sociétés de vie apostolique) reconnus par l'Église catholique. Depuis Concile Vatican II, plus aucune distinction n'est faite, canoniquement parlant, entre un 'Ordre', une 'Congrégation' ou autre 'Institut' religieux. Cette liste est arrangée, autant que faire se peut, suivant le nom par lequel les religieux(ses) sont populairement connu(e)s, et non pas par le nom officiel de l'institut religieux. Ainsi, par ex. : 'Franciscains', plutôt que 'Ordre des Frères Mineurs'. »
- Missionnaire (chrétien) - Wikipédia
- "Mon Père" ou "Monsieur l'Abbé" ? (Croire)
- Papes (Gigeoju)
- Sur le chemin de la route (Yantra)
- Sur les chemins de pèlerinage (Yantra)
- Vaudois (du Luberon) - Wikipédia
« Les Vaudois sont les membres d'une Église vaudoise, suivant les doctrines de Vaudès (ou Pierre Valdo), créateur en 1170 d'un mouvement religieux appelé Les Pauvres de Lyon.
Un exemple en sont les Vaudois du Luberon (sud de la France, principalement en Vaucluse). L'histoire des Vaudois du Luberon illustre les tensions religieuses qui secouent le monde chrétien au Moyen Âge et à la Renaissance, en particulier lors du massacre de Mérindol du printemps 1545, qui coûta la vie à 3 000 personnes en cinq jours et dévasta 24 villages, tandis que 670 personnes étaient envoyées aux galères de Marseille. »
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