• 1-Greenwashing

    Page révisée en janvier 2019

    Les substances nocives
    cachées par le « greenwashing »

     

    Le greenwashing présente les produits cosmétiques comme plus "verts" et naturels qu'ils ne le sont en réalité.

     

    Mais quelle est la référence pour déterminer ce qui est vraiment "bio" ou "naturel" ? Certains s'amusent de la contradiction, mais malgré la tendance "verte", le nombre de produits chimiques nocifs qui entrent dans les chaînes de production continue d'augmenter ces dernières années et plus personne ne semble encore avoir d’idée précise de ce qui est en circulation ni de contrôle sur les composantes des produits. ‪L'Europe a évalué et adopté (1996) un règlement concernant tous les produits chimiques ayant un effet (bon ou mauvais) sur le corps humain et/ou l'environnement, et ce quelle que soit l'industrie dans laquelle ces produits sont utilisés (règlement REACH-CE n°1907/2006). ‪Il semble logique que à la suite d'une telle règlementation, on fasse en sorte que les substances nocives soient évitées. ‪Mais malheureusement la liste européenne INCI (liste des substances autorisées dans le cadre de la fabrication de produits cosmétiques en Europe) est encore pleine de substances nocives.

    En août 2005, Greenpeace a donné un coup de pied dans la fourmilière avec la campagne Cosmetox. ‪L'organisation a envoyé une lettre aux principales entreprises productrices de cosmétiques reprenant une liste de vingt substances nocives en leur posant la question : "Ces substances se retrouvent-elles dans vos produits ?" ‪Si c'est le cas : "Quand allez-vous les remplacer par des alternatives moins nocives ?". ‪Cette campagne a résulté en une brochure le guide Cosmetox (pdf)

    La journaliste Rita Stiens s'est intéressée, avec un chimiste, aux substances dangereuses de la liste INCI et a publié en ligne un site internet avec d’une part beaucoup d'informations sur les substances nocives et d’autre part un outil permettant de tester les étiquettes des produits de soins quant à leur véritable contenu. Ce site est d’une grande aide pour sortir de la confusion. ‪Sur le site internet, Rita Stiens a ainsi récemment rapporté que la ligne "Nectar de la nature" (uniquement disponible chez Carrefour) n'est en fait rien de plus qu'un cas de "greenwashing", car il est intégralement composé d'ingrédients synthétiques (= issus de la pétrochimie)
     

    Bien que la définition d’un produit de synthèse soit claire, la définition des produits "biologiques" et "naturels" est évolutive. ‪La route est encore longue. ‪Ainsi, la réglementation relative à la péremption souhaitée des produits (au moins 9 mois) et la réglementation concernant les agents conservateurs autorisés ne facilitent pas les choses. ‪Plus précisément : les conservateurs actuellement autorisés en Europe sont synthétiques, ils n'ont rien de naturel et ne sont certainement pas biologiques. ‪Comment donc "conserver" un produit biologique ou naturel en Europe si on autorise d'intégrer à ces produits un quota de 5% d'ingrédients non-biologiques et/ou non-naturels… ?

    Il y a encore beaucoup de travail à faire, et Rita Stiens, Greenpeace et Amanprana tentent de renverser la vapeur ("Arrêtez le greenwashing des cosmétiques ! demandent ‪Greenpeace et Amanprana" 2013). ‪Plus de poisons sur notre peau. ‪Plus de pesticides sur notre peau.

    Extraits d'article et photos de Amanprana

     

     

     

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