• 2-Zygophyllum dumosum

    Page révisée mi-décembre 2018

    Une plante biblique : Zygophyllum dumosum

    Comme la coupe du « roi des rois » (le Graal) - si toutefois elle existe comme telle - n'est vraisemblablement pas faite d'ors et de pierres précieuses, mais creusée dans un morceau de bois (n'oublions pas que Jésus était charpentier), les plantes qui ont jalonné la vie du Christ, à l'instar de la myrrhe et l'encens, ne sont pas les plus attractives. Mais sous leur aspect modeste, elles possèdent des vertus tout à fait étonnantes.

    0 Une plante biblique : Zygophyllum dumosum
    Zygophyllum dumosum in the Negev Desert of Israel at site A in 2010. (A) Perennial Z. dumosum plants dominate in a desert landscape other- wise composed of many annual plants, which proliferate after the spring rains (April). (B) Young plant (ca. 1 yr old) (April). (C) Same collection site in August. (D) Mature plant after losing its leaflets in summer (August). Note the rocky soil surface. All photographs by the authors.

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    Notes

    La myrrhe est une gomme-résine aromatique produite par l'Arbre à myrrhe (Commiphora myrrha ou Commiphora molmol), appelé aussi « myrrhe ». Une gomme à peu près similaire, le baume de La Mecque, est produite par Commiphora opobalsamum. C'est surtout la parfumerie qui continue à en faire la gloire, notamment dans les parfums de type oriental, où elle accroît la sensualité des notes de rose. En aromathérapie, on extrait une huile essentielle de cette gommo-oléorésine. La myrrhe, astringente, est utilisée dans le traitement des ulcères de la bouche et des gencives. (Wikipédia)

    L'encens, appelé également oliban (bas-latin olibanum et grec λίϐανος Libanos), est une oléo-gomme-résine aromatique, tirée de « l'Arbre à encens » (Boswellia sacra), arbre de la famille des Burséracées. Les extraits d'encens, sous forme de gélules, pourraient avoir une discrète efficacité sur certaines maladies, dont l'asthme... En parfumerie, l'encens est utilisé sous forme d'essence ou d'absolue. Il est utilisé pour son odeur boisée, assez minérale, aux aspects légèrement épicés. De par l'histoire de cette matière et les symboles religieux qui lui sont associés, son usage dans les parfums évoque une certaine religiosité et confère un aspect sacré. (Wikipédia)

     

    Pour Zygophyllum dumosum [1] ce serait le courage et la vérité.

    Courage, car son habitat est une contrée hostile et désertique, dans laquelle elle doit user de toute son ingéniosité pour y survivre (voir plus bas § Que faire quand il fait chaud ?...)

    Vérité, car elle aiderait les chercheurs à lever un peu du mystère autour de la Crucifixion du Christ et plus particulièrement du « saint Suaire » [2]... De toute façon, on ne peut évoquer Zygophyllum dumosum sans évoquer le Christ... (voir Documentation plus bas)

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    [1] Désolée, je n'ai pas trouvé d'équivalent en français...
    Il s'agirait d'une sorte « Câprier », mais le vrai s'appelle Capparis spinosa.

    [2] Voir aussi : Des données qui posent problème [archive]

     

    Découvrons Zygophyllum dumosum

    Zygophyllum dumosum est une espèce vivace commune autour de la Mer Morte, endémique d’Israël (le Néguev), de Jordanie et du désert du Sinaï, de la famille des Zygophyllaceae.

    • Nom scientifique : Zygophyllum dumosum Boiss. ou Tetraena dumosa (Boiss.) Beier & Thulin
    • Étymologie : le nom Zygophyllum a été formé à partir du grec zygon (= joug) et phyllon (= feuille), du fait de la forme symétrique des folioles (Wikipédia)
    • Noms locaux : זוגן השיח (hébreu) خريزى، خريزه (arabe)
    • Nom commun anglais : Bushy Bean caper plant. 

     

    Habitat : oued d'ordre 3 (Géographie du cycle de l'eau) – roches de l'Éocène inférieur – caillasse de craie et de silex avec présence de loess.

    Distribution : steppes arbustives, déserts y compris les plus arides.

    0 Une plante biblique : Zygophyllum dumosum

    Une plante biblique : Zygophyllum dumosum

     

    Les plantes appartenant à la famille des Zygophyllaceae sont très reconnaissables à l’aspect de ses herbes, arbustes, ou arbres, elles ont des feuilles stipulées, très polymorphes.

    Voir Tribule terrestre

    Les fleurs de 4 à 5 mères, isolées ou inflorescences, la corolle, est également de 4 à 5 mères, et parfois nulle.

    Généralement, ces plantes renferment 10 étamines, le plus souvent, à stipules unies, un ovaire de 4 à 5 carpelles, à un ou plusieurs ovules par loge.

    Ses fruits, sont en général, capsulés, loculicides, ou septicides, se dissociant en coques, parfois bacciformes, ou drupacés (Référence bibliographique : Mitaine-Offer, A.C., Tapondjou, L.A., 2003. Biochemical Systematics and Ecology31, 227-228)

     

    Type de Zygophyllum dumosum : arbustive, chamæphyte.

    0 Une plante biblique : Zygophyllum dumosum 

    Herbier

    Port : haut de 40-90 cm, ramification diffuse.

    Feuilles : grisâtres, opposées, cylindriques, succulentes ; divisées en 2 folioles (0,5-1 cm) ; caduques.

    Fleurs : entre janvier et avril, inflorescences solitaires et axillaires, aux pétales blancs.

    Fruits/gousses : capsules angulaires (4-5) ou ailées.

     

    Propriétés

    Source : Recherche et Détermination structurale des métabolites secondaires de l’espèce : ZYGOPHYLLUM CORNUTUM (ZYGOPHYLLACEAE)

    D'après mes recherches, la famille des Zygophyllaceae (je vous fais grâce des 5 sous-familles et 27 genres, en tout près de 300 espèces...) comporte beaucoup d'espèces aux « propriétés thérapeutiques remarquables », utilisées en médecine traditionnelle (suit une liste de « quelques espèces de très grande importance thérapeutique »)

    J'ai remarqué que presque toutes les espèces énoncées ont des propriétés anti-diabétiques (7 / 9)

     

    Que faire quand il fait chaud ? Que faire quand on manque d'eau ?

    Les déserts couvrent 40 % des étendues terrestres ; plantes, hommes et animaux y vivent pourtant, adaptant leurs besoins aux ressources. De même, les sociétés d'hier et d'aujourd'hui bâtissent des chefs-d’œuvre ou trouvent de simples astuces pour faire venir à elles torrents ou gouttelettes. (...) 

    Le prophète Isaïe décrivait le Néguev comme une « région de détresse et d'angoisse pleine de vipères et de dragons volants ». Yoram Ayal, écologue en bermuda et chemise à carreaux, y voit tout autre chose : « une grande diversité de plantes vivaces et annuelles ». Pourtant, seuls des buissons et quelques acacias ponctuent le plateau blanc de lumière qui traîne jusqu'aux montagnes; au fond de l'oued, serpente une ligne grise d'herbes folles et mortes. La diversité est discrète. Mais le biologiste la connaît, lui qui travaille et vit depuis seize ans à quelques mètres de là, sur le campus de l'Institut Jacob Blaustein pour la recherche sur le désert (Tous les chercheurs cités travaillent dans cet institut. Site web : www.bgu.ac.il/BIDR).

    Surplombant la vallée de l'oued Zin, en plein cœur du Néguev, à 60 kilomètres à vol d'oiseau de la Jordanie, ce centre, qui accueille une centaine de scientifiques israéliens et des cinq continents, est l'un des rares instituts au monde dédié à la vie ­ végétale, animale, humaine ­ dans les milieux arides. Il a été créé il y a vingt-cinq ans dans le sillage du vieux rêve du pionnier David Ben Gourion, premier chef de gouvernement israélien: faire fleurir le Néguev qui couvre la moitié de l’État hébreu et dont quelques rares oueds furent cultivés, dès le Ier siècle après Jésus-Christ par des Nabatéens, puis des Byzantins et des Arabes. Aujourd'hui, l'espoir n'est plus de faire reculer le désert (« si on le pouvait, le voudrait-on ? », s'interroge Yoram Ayal) mais de l'empêcher d'avancer ­ ici comme ailleurs, en Chine comme au Kenya, pays menacés par la désertification avec lesquels l'institut coopère.

    Seul rempart contre la mort. Pour mener cette lutte, encore faut-il connaître les ressources de ses alliés qui se battent sur le terrain, depuis la fin des temps glaciaires: à savoir, la flore des lieux arides ­ dite xérophyte car elle « pousse dans la sécheresse ». Les plantes ­ seules capables de changer le roc en sucres ­ sont, en tout lieu, le premier maillon du cycle de la vie. Mais dans le désert, elles sont le seul rempart contre la mort minérale. D'où leur vient cette force ? Constituées d'eau à 60 %, comment peuvent-elles vivre dans cette fournaise où tombent 100 millimètres d'eau par an, en deux grosses pluies hivernales et incertaines ?

    « Ce n'est pas facile d'être un végétal dans le désert, compatit le biologiste Moshe Silberbush, spécialiste du système racinaire. Un animal peut se mettre à l'ombre, il se déplace. Une plante, elle, doit rester là où elle a pris racine, en plein cagnard. » (...)

    Dans le désert, il est bon de savoir se laisser ­ presque ­ mourir. Immoler une partie de soi pour sauver son avenir. Zygophyllum dumosum, une vivace locale, est capable de canaliser sa sève dans quelques branches seulement, laissant périr le reste.

    (Voir le texte en entier : - Version pdf)

     

     

     

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    Documentation

    Consulter

     

    • Sur Jésus

    En 1982, Max Frei, criminologiste suisse, publia les résultats de ses études concernant les pollens qu’il avait pu recueillir sur le linceul en 1973 et 1978 grâce à des rubans adhésifs. N’étant pas spécialiste de palynologie (science de l’étude des pollens) il avait dû ensuite parcourir lui-même Europe et Moyen-Orient pour découvrir les espèces correspondant aux grains de pollen recueillis sur le suaire. Sa conclusion fut que la majorité des espèces trouvées provenaient du Moyen-Orient.

    Ce résultat fut vivement contesté par des spécialistes pour diverses raisons. Cependant, en 1998, 2 spécialistes israéliens réputés (Avinoam Danin et Uri Baruch) confirmèrent dans ses grandes lignes les conclusions de Frei, décédé entre temps. Ils travaillèrent à partir d'échantillons de Frei et purent ainsi observer en tout 313 grains, dont ils purent identifier 204 (soit 65%)

    Sur ces 65% identifiables, près de la moitié soit 29% étaient de l’espèce Gundelia tournefortii. Les autres étaient par ordre de fréquence des Cistaceae (7.3%), des Ombellifères (4.2%) et des dizaines d’autres espèces ou genres (chacun représentant 1% et moins). Selon les auteurs, Gundelia tournefortii ne pousse qu’au Moyen-Orient et fleurit de février à mai. Une si grande quantité de pollens ne peut pas avoir été apporté par le vent. Leur conclusion est que, à un moment de son histoire, le suaire s’est trouvé au Moyen-Orient et que des fleurs de Gundelia tournefortii ont été déposées dessus ou mises à son contact au printemps.

    Les auteurs affirment aussi pouvoir reconnaître, à la suite de beaucoup d’autres, sur des photos du suaire et aussi par observation directe, des dizaines d’empreintes de fleurs dont Gundelia et aussi Zygophyllum dumosum. Ces dernières fleurs sont présentes entre janvier et avril dans le désert de Judée.
    (Voir La Cannelle et le Panda de Jean-Marie Pelt - Jésus de Jean-Christian Petitfils)

    2-Zygophyllum dumosum 0 Une plante biblique : Zygophyllum dumosum   2-Zygophyllum dumosum 0 Une plante biblique : Zygophyllum dumosum

     

    Malheureusement il n’est pas possible de prouver réellement la présence de ces empreintes (pas plus que celles des pièces de monnaie alléguées depuis longtemps sur les yeux de l’homme du suaire) car on sait combien l’interprétation de formes à la limite de la visibilité est sujette à caution. Pour s’en tenir aux seuls pollens, les affirmations de ces auteurs israéliens (qui ne peuvent être biaisées par des questions religieuses) doivent être prises sérieusement en considération.

    Cependant il faut bien reconnaître que des interrogations persistent concernant la provenance des échantillons actuels de Frei car, au cours du temps et selon les études, le nombre de pollens sur ces échantillons semble varier anormalement. Il n'est pas exclu qu'il y ait eu, à un moment ou à un autre, une fraude. Les pollens sont un argument important mais fragile dans la discussion sur l'authenticité du suaire. 

    (Extrait de l'article "Les pollens" de Suaire et Science, malheureusement disparu)

    Petit lexique anglais/français

    angled : orienté, coudé, incliné, angulaire

    branched : ramifié

    bush : buisson

    chalk : craie, crayeux

    deciduous leaflets : à feuilles caduques

    flint : silex, pierre (à briquet)

    foliolate : feuillage

    pebble : galet, caillou

    pod : gousse, cosse (haricot)

    shrub : arbuste, arbrisseau

    stem : tige, queue (feuille, fruit)

    wadi : oued

    winged : ailé

     

     

     

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