• 2-Les Renouées

    Page en construction créée fin mai 2023

    Les Renouées

    Autrefois "Polygonum", les différentes espèces de renouée, d’aspect très divers, se plaisent dans les terrains frais et surtout au bord de l’eau où elles font de remarquables couvre-sol.

    Renouée Persicaria (Rustica)

    Vu dans Rustica [archive sans vidéo]

     

    Bistorte

    Bistorta officinalis

    La Bistorte est une espèce de renouée, citée dans le capitulaire carolingien De Villis qui en recommande la culture. L'aspect de son rhizome lui a valu son nom de "bistorte".

    Au Moyen Âge, elle est réputée favoriser la conception. Ses feuilles écrasées ont été utilisées comme hémostatique sur les blessures – réduire les écoulements de sang et guérir les plaies. La poudre de son rhizome était prise par le nez pour arrêter les saignements.

    Ce rhizome est par ailleurs consommé comme légume en Russie, Sibérie ou Alaska, une fois cuit dans plusieurs eaux pour éliminer son amertume. Les feuilles et les jeunes poussent se mangent cuites comme des épinards ; les feuilles plus âgées, amères, nécessitent elles aussi d’être cuites dans plusieurs eaux.

    L’écorce donne un brun marron utilisé en teinture.

    La bistorte présente enfin un intérêt comme plante ornementale (pour sa partie aérienne...)

    D'après Gallica [archive]

    Voir Lexique "phyto-bota" à Rudérale (plante)

    Persicaria bistorta Superba

    Hauteur : 80 cm. Coussin de feuilles oblongues, pointues, vert tendre.

    Floraison : mai à juillet. Fleurs en épis rose clair.

    Rustica [archive sans vidéo]

    Persicaria capitata 

    Hauteur : 10 cm. Tapis au feuillage vert grisâtre, marqué d’une trace brune en V.

    Floraison : juillet à octobre. Nombreux petits épis ronds, rose clair.

    Rustica [archive sans vidéo]

     

    Renouée de l'Himalaya

    Persicaria affinis

    Hauteur : 20 à 30 cm. Vigoureux tapis aux feuilles lancéolées, devenant rousses en hiver. Le feuillage de la variété ‘Darjeeling Red’ prend de belles colorations automnales jaune et rouge.

    Floraison : avril à juillet. Épis de fleurs blanches au calice rouge, devenant rose en défleurissant.

    Rustica [archive sans vidéo]

    Persicaria amplexicaulis Speciosa

    Hauteur : 1 à 1,20 m. Touffe dressée aux feuilles en forme de cœur, prenant de belles teintes d’automne.

    Floraison : juillet à septembre. Les longs épis rose carminé (de 15 cm) sont portés par de hautes hampes ramifiées.

    Rustica [archive sans vidéo]

     

    Renouée des oiseaux

    Polygonum aviculare

    La Renouée des oiseaux est une plante herbacée annuelle de la famille des Polygonacées.

    Plante herbacée annuelle, elle développe de nombreuses tiges qui très souvent forment un tapis sur le sol. Son aire d’origine couvre l’hémisphère Nord tempéré.

    Adventice souvent envahissante, elle doit son nom à ses graines particulièrement appréciées par les oiseaux. Elle est appétente pour les bovins et les équidés.

    C'est une plante mellifère et médicinale : utilisée contre diarrhée, goutte, hémorroïdes et rhumatismes, elle est astringente, apaisant cutané, serait vermifuge et diurétique. Elle est réputée efficace dans le traitement des varices.

    Suite dans Wikipédia

    Voir aussi

    Lexique "phyto-bota" à Rudérale (plante)

    Plantes des "Lexiques"

     

    Renouée du Japon 

    Reynoutria japonica x bohemica

    Au "nom" de la renouée... du Japon

    Extrait de [Books of] Dante [archive] :

    La renouée du Japon est, comme son nom l’indique, originaire d’Asie orientale, mais ne se cantonne pas qu’au seul archipel nippon, puisqu’elle apparaît aussi bien en Chine, en Corée qu’en Sibérie. C’est là-bas que le naturaliste suédois Carl Peter Thunberg (1743-1828) fit sa connaissance en 1775, année durant laquelle il se trouvait sur l’île artificielle de Dejima, au large de Nagasaki. Malgré l’extrême rigueur dont le Japon faisait alors preuve à l’égard des Occidentaux, Thunberg parvint tout de même à collecter des échantillons végétaux qu’il expédia à Amsterdam. Là, son ami le botaniste hollandais Maarten Houttuyn (1720-1798) décrivit, parmi le lot de plantes reçues, une renouée et lui donna le nom de Reynoutria japonica en 1777, en hommage au botaniste flamand Karel van Sint-Omaars (1533-1569), plus connu sous le nom de Baron van Reynoutre. Une cinquantaine d’années suivant ces faits, l’officier médecin d’origine bavaroise Philipp von Siebold (1796-1866) s’engagea auprès de la Compagnie des Indes orientales et débarqua lui aussi sur l’île de Dejima en 1823, avant d’en être expulsé six ans plus tard. Il eut cependant le temps de faire des collectes suffisantes, et en profita pour embarquer une renouée qu’il installa à son retour dans son jardin d’acclimatation de Leyde, avant de lui donner le nom de Polygonum cuspidatum en 1846. Pendant ce temps, la Reynoutria japonica de Thunberg dormait quelques part, car cette espèce, non seulement fut publiée en néerlandais mais dans une catégorie erronée, ce qui fit qu’elle tomba dans l’oubli, et ce jusqu’en 1901 ! Cela signifie que pendant la quasi totalité du XIXe siècle, l’Europe ne sut pas qu’elle avait accueilli deux plantes qui, bien qu’on leur ait accordé des noms différents pourraient bien être la même espèce. Bref, au milieu du XIXe siècle, la renouée de Siebold fut mise à la disposition du public dans le but d’agrémenter les parcs et les jardins : cette variété exotique rencontra un succès d’autant plus facilité qu’il était soutenu par force réclame. En effet, cette nouveauté végétale était vantée pour "sa vigueur, ses qualités ornementales, médicinales, alimentaires, fourragères, mellifères automnales". De plus, on ajoutait "qu’elle protège les jeunes plantations du soleil (sic), fixe le sable des dunes et on précise même que ses tiges sèches font d’excellentes allumettes. Enfin, ultime argument, on l’assure ‘inextirpable’", et pour cause !1. Mais à cette époque, il n’était pas encore question de s’inquiéter, la renouée japonaise de van Siebold étant un mâle stérile, jusqu’à ce que le chirurgien russe Heinrich Weyrich (1828-1863) fasse la rencontre avec une autre renouée sur l’île russe de Sakhaline en 1853 : Polygonum sachalinense. Celle-ci débarqua tout d’abord à Saint-Pétersbourg, puis en Europe dans les années 1860 et tout aussitôt s’échappa des jardins où l’on pensait naïvement l’avoir sagement claquemurée. Le gros hic, ce fut le coup de foudre retentissant qui se produisit entre la renouée de Weyrich et celle de Siebold qui se trouvait être fécondable par elle. De l’union des deux naquit un vigoureux hybride (sans doute dans les années 1880), de plus parfaitement compatible avec ses deux parents. L’on donna à ce nouvel arrivant le nom de Reynoutria x bohemica, non pas pour en souligner l’origine géographique, mais très certainement pour en évoquer le caractère vagabond. Bien plus compétitive que ses parents, cette renouée (que l’on peut confondre avec au moins quatre autres hybrides, tous chromosomiquement différents), s’appuie sur le bagage génétique que lui a légué la renouée de Siebold qui compte, elle, jusqu’à 88 chromosomes, ce qui, pour partir à la conquête du monde, offre aux renouées un large éventail de possibilités (accroissement de la taille de la plante, vigueur végétative multipliée, etc.).

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    1. La Garance voyageuse n°106, été 2014, p.36

    Voir aussi De bonnes "mauvaises herbes"

     

    Renouée grimpante

    Fallopia auberti ou Polygonum

    La renouée grimpante (renouée d'Aubert) ou rampante, fait partie de la famille de Polygonacées. Il s'agit d'une vivace rhizomateuse à souche ligneuse. Elle développe de très longues tiges de plusieurs mètres qui partent à l'assaut de n'importe quel support.

    Vigoureuse et volubile, elle est capable de coloniser rapidement un mur, une pergola, un tronc d’arbre ou une vieille bâtisse. Rien ne l'arrête !

    Voir, de Rustica

    Bien choisir l'orientation de sa grimpante

    Installer une grimpante sur une façade

    Envahissante mais protectrice

    Elle peut vite devenir très envahissante si elle n'est pas contenue par des tailles sévères au printemps ou au cours de l'été. Il faut cependant prendre garde de ne pas déranger un nid d'oiseau. En effet, la densité de son feuillage abrite de nombreux volatiles et plus particulièrement les merles, les accenteurs et les chardonnerets.

    Une plante mellifère

    La renouée grimpante offre une longue floraison de fleurs blanches en forme d'épis en fin d'été d’août à septembre et parfois jusqu’en octobre.

    Ses fleurs fourmillent de vie. Mellifères, elles attirent les insectes butineurs, des hyménoptères de toutes les couleurs mais aussi des coléoptères, comme par exemple les cétoines dorées.

    La multiplication se fait par semis, bouture et marcottage en été.

    Source Rustica [archive sans vidéo]

     

    Renouée persicaire

    Persicaria maculosa

    La Renouée persicaire ou Persicaire douce, Pied-rouge, Pilingre, Fer à cheval, est une plante herbacée annuelle de la famille des Polygonacées. C'est une plante pionnière, nitrophile.

    Adventice souvent envahissante, elle doit son nom (comme les autres espèces de son genre) à la forme de ses feuilles, Persicaria signifiant "à feuilles de pêcher".

    Wikipédia

    Elle se développe dans les endroits humides du jardin, pousse dans les champs, les sous-bois..

    Suite dans Renouée persicaire (Cuisiner les mauvaises herbes)

    Voir aussi dans

    Lexique "phyto-bota" à Rudérale (plante)

    Plantes des "Lexiques"

     

     

     

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    Documentation

     

    "Mauvaises herbes", voir

    Cuisiner les mauvaises herbes

    Des "mauvaises herbes" ?

    Rudérale (plante) (Lexique "phyto-bota")

     

    Bon à savoir

    Curiosité. Le sarrasin (Fagopyrum esculentum Moench), de la famille des Polygonacées, est connu sous divers noms communs dont renouée sarrasin, blé noir, blé de barbarie...

    /!\ Le Sceau-de-Salomon Polygonatum ou "Faux Muguet" : Attention à la confusion avec le genre Polygonum, les renouées ou persicaires et avec la plante Smilacina racemosa, surnommée "Faux Sceau-de-Salomon" : son feuillage ressemble beaucoup à celui du Sceau-de-Salomon… Mais pas sa floraison (et elle est comestible) !

     

     

     

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