• 2-Maceron Smyrnium olusatrum

    Fiche provisoire sur le maceron créée le 03 mars 2024

    Maceron

    Smyrnium olusatrum

    Bisannuel, le maceron (Smyrnium olusatrum), de la famille des Apiacées, est une belle plante herbacée pouvant dépasser 1 m en tous sens. Spontané dans les friches d’Europe méridionale, le maceron est arrivé dans les potagers au Moyen-âge comme légume, puis s’est installé sur le littoral de l’ouest.

    Maceron Smyrnium olusatrum (© Nick Saltmarsh CC BY 2.0 Flickr).jpg

    S'il est originaire d'Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie), d'Europe méridionale (Grèce, Italie, ex-Yougoslavie, Midi de la France, Portugal, Espagne) et d'Asie occidentale (Turquie, Israël, Liban, Syrie, Chypre), le maceron s'est naturalisé un peu partout, en particulier sur le littoral atlantique, grâce à sa culture régulière pendant des siècles dans les potagers.

    En effet, le maceron se plaît particulièrement bien dans les dunes, là où le sable lui permet d'installer ses longues racines, charnues, denses, en forme de fuseau.

    Les tiges sont creuses, vigoureuses. Les grandes feuilles vert foncé, aromatiques, longuement pétiolées, brillantes, sont divisées en larges folioles crénelées. Si l'hiver est doux, elles sont persistantes.

    Le maceron fleurit la deuxième année, en ombelles (de mai à juillet). Apparaissent ensuite les graines groupées par deux, en forme d'anneau ouvert, qui, de vertes, deviennent noires. Elles sont si nombreuses, qu'en laissant un pied se ressemer, il est possible de cultiver un champ entier (ou presque !)

     

    Cultiver le maceron

    Oublié depuis de nombreuses années, le maceron refait surface dans nos jardins actuels. Seule l’espèce type est cultivée au potager, jardin d’herbes ou jardin d’ornement.

    D'entretien facile, de croissance rapide, le maceron demande un sol sableux (et/ou humus), au pH neutre et bien drainé, n'est pas trop exigeant en eau. Il résiste moyennement au froid mais se ressème spontanément.

    Au tout début du printemps (mars-avril) ou d'août à mi-octobre, semez en place en rayons distants de 60 cm, quelques graines tous les 20 cm. Recouvrez de 1 cm de terre fine. Arrosez en pluie.

    Si vous avez acheté un pied chez un pépiniériste spécialisé, la plantation se fait au printemps ou à l'automne, au soleil. Faites un trou de trois fois le volume de la motte Apportez une poignée de compost. Si le maceron préfère un sol frais et riche en matière organique, il se plaît aussi en sol sableux. L'important est qu'il puisse enfoncer ses longues racines sans rencontrer d'obstacles. Positionnez le plant, après avoir remis de la terre. Tassez, arrosez. Paillez. Éclaircissez et ne conservez qu'un plant tous les 60 cm (2 ou 3 pieds au m² ).

    Cette plante saine à toute saison ne demande pas d'entretien spécifique si ce n'est un désherbage au pied. En cas de fortes chaleurs, paillez, pour conserver la fraîcheur de la terre. De plus, un bon paillage vous évitera la corvée du désherbage !

    Quelques plantes du même type

    Angélique (voir aussi dans Herbes de la Saint-Jean)

    Criste marine

     

    Récolter le maceron

    Entre l’installation et la récolte, il faut attendre 3 ou 4 mois pour les feuilles, 12 à 15 mois pour les boutons floraux. Les racines se récoltent la deuxième année de culture.

    Cueillez les feuilles au fur et à mesure des besoins et les jeunes fruits lorsqu’ils sont encore verts et tendres.

    En supprimant auparavant les tiges florales dès leur apparition, la récolte s’étale jusqu’à la mi-mars (à partir de septembre pour les racines).

    Conservation. Consommez les feuilles rapidement. Vous pouvez les congeler telles quelles.

     

    Usage culinaire

    Toutes les parties de la plante sont comestibles, les racines, feuilles, tiges, fleurs et boutons, graines.

    Les racines charnues du maceron, recouvertes d'une peau noire, se récoltent la deuxième année, en hiver de septembre à mars et se mangent crues ou cuites, comme des carottes.

    Dégustez les feuilles crues ou cuites. Jeunes, elles rehaussent les salades et accompagnent les poissons. Plus âgées, elles relèvent soupes, pots au feu et gâteaux d'herbes. C'est la partie de la plante la plus consommée (toujours couramment en Espagne, en Sardaigne, en Turquie), où on les utilise comme le persil.

    Les jeunes tiges, creuses, peuvent aussi aromatiser les salades ou être confites comme l'angélique. Elles peuvent également être servies cuites comme des asperges.

    Les fleurs agrémentent les salades, aromatisent les beignets, les jeunes fruits et les boutons floraux se confisent dans le vinaigre.

    Les fruits mûrs, moulus, servent d'épices. Utilisez le maceron à petites doses, car le parfum et le goût sont puissants : odeur de myrrhe et saveur de céleri.

     

    Usage médicinal

    Si le maceron renferme de nombreuses vitamines et des sels minéraux, il possède des vertus utilisées en phytothérapie.

    Racines et fruits ont des propriétés stomachiques, antispasmodiques, diurétiques, apéritives et dépuratives.

    Les feuilles sont antiscorbutiques.

    Autrefois, le maceron était employé pour enrayer les crises d'asthme et il est toujours préconisé en usage externe, pour soulager légères brûlures, coups de soleil, petites blessures et plaies.

     

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    Voir aussi

    Quelles plantes aromatiques récolter en février ? [archive sans vidéo]

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