• Info Âgisme

    D'après un quiz des Petits Frères des Pauvres

    L’âgisme, cette discrimination fondée sur l’âge

    Que savez-vous vraiment sur ce phénomène ? Dépassez vos idées reçues…

    Homme âgé

    De l’âgisme institutionnalisé à la petite discrimination banalisée, ce fléau touche aujourd’hui toutes les couches de notre société ; l’âgisme concerne aussi bien les personnes âgées que les jeunes, même si ce sont les "vieux" qui sont le plus touchés.

    Parlons statistiques

    Selon un rapport des Nations Unies consacré à l’âgisme (18/03/2021), une personne sur deux dans le monde aurait des attitudes "âgistes", ce qui a des conséquences négatives sur la santé des personnes âgées.

    Selon une étude française de la Défenseure des droits (01/10/2021), 17% des personnes âgées auraient été victimes de discriminations liées à leur âge au cours des 5 dernières années. 30% en auraient été témoin au cours de leur vie.

    Idées reçues et conséquences

    "Les personnes âgées sont vieux-jeu, votent 'mal', leur conduite est dangereuse, etc."

    Ces clichés sur les personnes âgées ont la vie dure ! Et pour cause, l'âgisme se fonde sur l'hypothèse qu’en raison du vieillissement, les personnes âgées manquent de certaines capacités et aptitudes. Ces préjugés amènent ainsi à les percevoir de manière généralisée alors que chaque aîné est unique.

    Certains facteurs sont susceptibles d’accroître le risque d’être une cible d’attitudes "âgistes". Par exemple, le fait d’être très âgé, d’être dépendant vis-à-vis de soins et/ou d’être une femme. Les conséquences sont graves pour les personnes âgées : moral en berne (jusqu'à la dépression), solitude et moins bonne santé physique et mentale.

    "Anti-âge", "anti-rides"… notre image de la beauté ne serait pas âgiste ? De nombreux stéréotypes véhiculés par la mode, la beauté, la publicité… associent les idées de beauté, de performance avec la jeunesse. Ainsi, nous avons une mauvaise image de la vieillesse, vue comme un déclin. Notre société entière doit changer de regard !

    Types d’âgisme

    Il existe trois grands types d’âgisme : le compatissant, le marchand et le conflictuel.

    "La première idée reçue sur l’âgisme, c’est ce qu’on appellerait l’âgisme compatissant. 'Ce pauvre vieux, il est tellement malheureux, il faut bien qu’on s’en occupe'. (…) Or il y a une chose qu’on a bien appris de Louis Ploton : l’attitude la plus dangereuse lorsqu’on travaille au contact des personnes âgées, c’est la 'gentillothérapie'. À force d’adopter cette attitude, le vieux devient un objet : objet de soin et d’assistance"

    décrit François Blanchard, chef du service de gériatrie du CHU de Reims pour des tables rondes sur le vieillissement et la santé.

    L’âgisme peut être institutionnalisé

    Il peut prendre de nombreuses formes.

    "Il s’agit aussi des pratiques discriminatoires telles que le rationnement des soins de santé en fonction de l’âge ou les politiques institutionnelles telles que le départ à la retraite obligatoire à partir d’un certain âge"

    décrit Alana Officer, Coordonnatrice au Département Vieillissement et qualité de vie à l’OMS. En effet, comme le souligne l’OMS, les limites d’âge appliquées à des politiques telles que l’âge du départ à la retraite ne reconnaissent pas l’éventail de capacités des personnes âgées et supposent que toutes les personnes âgées ont des caractéristiques similaires.

    L’âgisme est peu puni

    Même si l’âgisme est particulièrement banalisé et peu réprimé, il est, au même titre que toute discrimination basée sur l’état de santé, le handicap, l’identité de genre ou l’orientation sexuelle, puni par la loi. La personne risque jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.

     

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