• Yoga et bâton I

    Page créée le 28 janvier 2024 – Les exercices dans Yoga et bâton II

    Source : Extraits de Yoga Et Bâton 6 - PDFCOFFEE.COM [archive]

    L’utilisation d’un bâton dans la pratique du yoga (Jacques Perrin 2005) PDF

    Yoga et bâton I

    Il est important de se rappeler que dans l’histoire de l’humanité, le bâton a constitué la premier outil utilisé par l’homme pour l’aider à marcher dans le cas de situations difficiles telles que la vieillesse (canne de marche) ou lors de blessures subies aux jambes (béquille), pour l’aider à garder les troupeaux de bêtes (bâton de berger) ou pour l’aider gratter la terre pour enfuir les semences (ce qui donna par la suite l’araire qui fut dotée dans un second temps d’un profil en métal).

    Voir Bâton & Baguette

    Il nous faut savoir aussi que le bâton fut la première arme utilisée par les hommes, ce qui donna la lance (un bâton dotée d’une pointe métallique), puis le sabre. Même si on peut dire que "le bâton reste et demeure tant l’arme fondamentale, que l’outil servant à faire travailler son corps", de par les usages très variés du bâton qu’ont développé les hommes, le symbolisme du bâton dans les différentes cultures est très divers et très riche.

    Voir Bâtons et armes (quelques variétés) (Arts Martiaux amérindiens)

    L’utilisation du bâton dans les pratiques corporelles chinoises

    En Chine, l’utilisation du bâton se retrouve dans deux types de pratiques corporelles apparemment différentes : les arts martiaux d’une part, et la gymnastique énergétique et respiratoire ou gymnastique thérapeutique d’autre part. Mais il faut savoir que toute étude des pratiques corporelles chinoises se heurte à des problèmes de terminologie qui varient selon les auteurs et surtout qui ont pris des sens différents depuis qu’ils ont été exportés hors de Chine. C'est notamment le cas du terme Kung fu1 qui a été utilisé en Occident pour désigner à la fois les arts martiaux et la gymnastique énergétique ou thérapeutique. Je2 me référerai, pour préciser le contenu des termes employés, à l’Encyclopédie des Arts Martiaux d'Extrême Orient publiée par G. A Habresetzer aux éditions Amphora.

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    1. Kung-fu (ChangquanYoga chinois (YOGAS) – Voir aussi Kung-fu

    2. Jacques Perrin. Ingénieur INSA et Directeur de Recherche Honoraire en sciences économiques au CNRS, il a été enseignant chercheur à l'Université de Grenoble, au SPRU (University of Sussex), et à l'INSA de Lyon. Il a été expert auprès de plusieurs organismes internationaux (OCDE, ONUDI, BIT, UNESCO). Il enseigne le yoga depuis une quinzaine d'années (Institut International de Yoga Fondé et dirigé par Yogi Khane).

     

    Les arts martiaux, le kung-fu, le Quan-fa1

    Le terme du kung-fu a été popularisé en Occident par Bruce Lee. Le terme Kung fu signifie "travail accompli", "travail dur", "un homme accompli par son travail. "[...] En réalité, le terme exprime simplement la notion de travail parfait, en voie d’accomplissement, et ce dans n’importe quel domaine"2 [...] un terme plus exact pour rendre compte des pratiques kung-fu, telles qu’elles ont été popularisées en Occident, est "Quan-fa ou encore Quan-shu qui désigne la technique de combat à main nue, celle-ci n’étant elle-même qu’un volet du Wu-shu3, ou Guo-shu (ensemble des arts martiaux chinois)". Le Kung-fu, ou plutôt le Quan-fa, comporte "un courant externe (Wai-jia) fait d’arts martiaux à finalité de combat, et un courant interne (Nei-jia) qui regroupe avant tout des voies philosophiques dites de l’accomplissement de soi. En fait, tout style externe sérieux a également des préoccupations d’ordre interne"2.

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    1. Quan signifie "poing" ou "combat à mains nues", et incorpore la dimension des arts martiaux.
    Vu dans Taï chi = Tai Ji Quan

    2. Selon L'Encyclopédie des Arts Martiaux d'Extrême Orient

    3. Le Wushu, qui veut dire "arts martiaux" en chinois, regroupe tous les arts martiaux chinois internes & externes. Le Wushu dit "style moderne" avec ses figures gymniques sportives très complexes et difficiles, est beaucoup plus aérien et chorégraphique. Lu dans Sanda (boxe chinoise). Voir aussi YOGAS

    « "Wu-Shu" est utilisé pour désigner "les arts martiaux" de la Chine. "Il y a eu cependant une évolution au sens qu’il convient de donner au concept ancien. Il fallait en effet traduire l’idéogramme "Wu" par bravoure, puisqu’il comportait le signe arrêter, limiter, faire cesser, s’opposer à— accolé au signe "lance". On peut donc penser que Wu, la bravoure, consiste donc à s’opposer à l’action des armes sans pour autant utiliser celles-ci ("Shu", que l’on peut également lire "Yi", référant à l’habileté, au talent, à l’art). Or le terme chinois Wu-Shu, comme le terme japonais Bu-jutsu, qui s’écrit de la même manière, a été traduit par les Anglo-saxons en "Martial Art". Mais cette traduction ne rend plus compte de la signification originelle. Entre l’art de la bravoure, en quelque sorte "l’art chevaleresque" donc capable de s’opposer à l’action des armes, conception très orientale, et l’"art du Dieu Mars", donc "art de guerre", de conception très occidentalisée, il y a une vaste marge. Aujourd’hui, et depuis l’arrivée du Communisme en Chine en 1949, le terme Wu-Shu est un concept moderne utilisé pour désigner l’ensemble des techniques individuelles de combat. Il rassemble indifféremment les techniques avec armes (Gong-fu –wu-qi) ou sans armes (Qan-fa). Hors de chine on lui préfère l’appellation générique de Gong-fu. Le Wu-Shu moderne, et tel qu’il est largement popularisé, avec le soutien des autorités chinoises, est devenu une gymnastique". » Note du PDF pp 4-5

     

    Les styles internes et les styles externes – Les apports de Bodhidharma

    Bodhidharma (Da Mo en chinois) (454-534) est un moine bouddhiste venu d’Inde en Chine, qui séjourna au monastère de Shaolin ; et la tradition lui accorde une importance primordiale dans la longue histoire des arts martiaux d’Extrême Orient.

    Développement dans le PDF pp 5-7 

     

    L’utilisation du bâton par les moines de Shaolin

    PDF pp 7-8

    Dans son article gun ("bâton"), l’Encyclopédie des Arts Martiaux d'Extrême Orient précise que "pour les détenteurs de la tradition classique dans l’art martial chinois (Wu-shu), il (le bâton) est le passage obligé du travail à main nue vers les armes puis l’outil d’initiation vers les autres armes. (…) Sur le plan martial, les Chinois ont l’habitude de le nommer 'mère de toutes les armes'".

    Il est souvent dit que les moines de Shaolin avaient l’habitude de manier différentes armes, dont le bâton, dans les styles de Wushu traditionnels (art de s’opposer à l’action des armes sans pour autant utiliser celles-ci). Parmi les exercices avec bâton pratiquées par les moines de Shaolin avant la venue de Boddhidharma il faut signaler la pratique "bâton de la double peau du tigre" introduite grâce à Batuo, premier moine indien à s’installer à Shaolin [développement PDF p.8]

    On peut dénombrer en Chine entre 100 à 200 armes dont l’emploi complétait les techniques de combat à main nue. Ces armes étaient classées en cinq catégories : la lance, la hallebarde à lame en forme de sabre, l’épée droite à double tranchant, le sabre, et le bâton (Bang, Kwon, Gun). Mais on ne sait pas précisément quelle a été l’utilisation de ces armes par les moines de Shaolin.

    Au cours des décennies après Boddhidarma, "le monastère devint un véritable centre d’entraînement aux arts martiaux, réputé dans la Chine toute entière pour la prouesse de ses experts (…). On a retenu le nom du général Yu Dayou (1503-1579), qui enseigna aux moines de Shaolin, un certain nombre de perfectionnements dans l’art de manier le bâton, d’où résultèrent de nouvelles combinaisons. On trouve d’ailleurs toujours l’art du bâton au centre de l’entraînement, les techniques de combat à mains nues n’étant souvent qu’une adaptation des mouvements et déplacements exécutés avec le bâton." (Encyclopédie des Arts Martiaux d'Extrême Orient, article Shaolin)

    Voir Shaolin & Kung-fu (Chine)

     

    Le kung-fu selon le Père Amyot

    Le Père Amyot (1718-1793) est mathématicien, astronome, vicaire apostolique et écrivain, mais a aussi été fait mandarin par l'Empereur de Chine et demeura près de quarante deux ans à Pékin. Lorsque le Père Amyot vivait en Chine, le fameux Kung-fu faisait encore officiellement partie de la médecine chinoise telle qu'elle était enseignée et pratiquée dans l'enceinte du Palais Impérial. Amyot publie, à Paris en 1779, un mémoire ayant pour titre L'histoire, les sciences, les mœurs, les usages des Chinois, dans lequel il consacre un important chapitre au "Cong-fou des bonzes de Tao-Ssé" ; avec force planches dessinées avec minutie donnant la liste des principales postures et de leurs effets supposés.

    Développement dans le PDF pp 9-10

    Voir aussi La Voie Dō (Lao-Tseu Ve-IVe s. av JC)

     

    Le Dao-yin 

    PDF p.11

    Voir plus bas Les trois courants du ''kung-fu"

    La présentation du dao-yin reprend le texte publié sur le site Santé et Hygiène Taoïstes

    La pratique du Dao-yin repose sur un certain nombre de principes simples

    • Réguler la respiration. C’est une respiration naturelle sans bruit, sans forcer qui accompagne logiquement chaque mouvement.

    • Détendre le corps. Bien que parfois certaines tensions sont recherchées pour mettre le Qi en mouvement, les gestes doivent être lents et décontractés.

    • Favoriser la circulation du sang et de l’énergie. Les exercices de Dao-yin font partie du Qigong externe et l’essentiel des techniques est de mettre le corps en mouvement pour faire circuler l’énergie. Le Dao-yin requiert mouvement à l’extérieur et immobilité à l’intérieur.

    • État mental pendant les exercices. L’énergie suit l’intention, le regard intérieur doit toujours accompagner les mouvements.

    • Massages et Dao-yin vont de pair (ex. 12 étoiles de Ma Danyang)

     

    Les Huit Pièces de Brocart

    Un brocart est une étoffe de soie rehaussée de dessins brochés d’or et d’argent. Le terme de brocart a souvent été appliqué à des soieries brochées richement décorées. (Wikipédia)

    Voir Origines des Huit Pièces de Brocart

    Il y a de nombreuses versions des "Huit Pièces de Brocart". Celle ci-dessous est incluse dans le Daozang et est sans doute la trace écrite la plus ancienne. D'autres exercices s'effectuent debout et sont parfois appelés "la forme martiale" [wu]. Une autre forme dite "du lettré " [wen] est similaire à celle debout, mais se fait assis les jambes croisées. Cette forme comprend entre huit et douze exercices selon la version.

    • Les Huit Pièces de Brocart (qigong.sanyuan)

    Ba Duan Jin. Littéralement les 8 (八 bā) pièces (段 duan) de brocart (金 jin), les exercices suivants furent créés par Yue Fei (Général du XIIe siècle après J.C.) pour améliorer la santé de ses soldats. À l’origine existaient 12 exercices, ramenés à 8 aujourd’hui.

    • Les 8 pièces de brocart (Vivre QiGong) [archive]

    1-2 Les 8 pièces de brocart.jpg

    2-2 Les 8 pièces de brocart.jpg

    Voir Qi-gong La médecine qui défait les nœuds

    Voir aussi Qi-gong Les postures clés

     

    L’utilisation du bâton dans le Dao-yin

    PDF p.12 

    Les fresques de Ma Wang Dui1 attestent que le bâton2 fut utilisé dans le cadre de la gymnastique taoïste (Dao-yin Fa) par la Marquise de Dai *. En effet sur le rouleau de soie concernant "Le Traité de gymnastique énergétique" est représenté une quarantaine de personnages dont trois utilisent un bâton3. L’Encyclopédie des arts martiaux note que "concernant le Qi-gong; on retrouve dans les figures datées de 184 avant J.-C., plusieurs exercices utilisant un bâton. Chaque école possédait un bâton caractéristique tant dans le matériau, que dans le poids, la longueur ou la forme. Celui-ci pouvait évoluer entre la simple canne et la perche de quatre mètres de longueur. Il pouvait être de chêne, de buis, de rotin, de bambou…" (Encyclopédie des Arts Martiaux d'Extrême Orient, article Gun)

    Lire la suite dans le PDF pp 12-13

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    1. Ma Wang Dui ou Mawangdui (馬王堆) est un site archéologique chinois exceptionnel datant des Han Occidentaux (env.190-168 av.J.-C.). (Wikipédia)

    2. Version PDF – Voir aussi Bâton dans le Lexique "sportif"

    Voir encore Main de justice (Vishuddha, la porte de l'Esprit)

    * Xin Zhui (chinois 辛追, morte en 163 av. J.-C.) également connue sous le nom de madame Dai ou marquise de Dai, est une noble chinoise, épouse de Li Cang (利 苍), le marquis de Dai, au cours de la dynastie des Han (206 av. - 220 apr. J.-C.). Une précision : les titres nobiliaires chinois ne correspondent pas tout à fait aux titres nobiliaires occidentaux il est donc possible de retrouver la Dame Xin Zhui en tant que Duchesse de Dai ou Marquise de Dai. Hou peut en effet se traduire par marquis ou par duc. En référence et par comparaison à l’Empire Russe il peut dont être question de Grande Duchesse...

    Partie du rouleau du Daoyin Tu, le Traité du Daoyin (Tao Yin).jpg

     

    [...] la bibliothèque choisie par la Duchesse dénote une grande érudition ou, tout au moins, le souci d’un choix très particulier et très éclectique.

    Cette bibliothèque consistait principalement en rouleaux manuscrits (Boshu). L’un de ces rouleaux (Daoyin Tu Boshu) présentait la pratique du Daoyin, donc de la "gymnastique" taoïste telle qu’elle était pratiquée au second siècle avant notre ère.

    Une quarantaine de personnages, hommes et femmes de tous âges, y sont représentés dans des postures diverses avec pour bon nombre d’entre-elles un son et un organe ou un viscère correspondant à la pratique concernée.

    Partie du rouleau du Daoyin Tu, le Traité du Daoyin (Tao Yin)
    Premier document historiquement daté sur le "Qigong" (env.190-168 av.J.-C.)

    Personnage au bâton du rouleau du Daoyintu, 2000 ans av. la ''Gymnastique Suédoise'' !.gif

      Quelques personnages pratiquent avec un bâton long, ce qui atteste que l’Art du Bâton était connu bien avant l’arrivée de Bodhidharma à Shaolin et que cet art était inclus dans les pratiques médicales.

    Personnage au bâton du rouleau du Daoyintu, 2000 ans avant la ''Gymnastique suédoise'' de Ling !

    La Duchesse ne s’intéressait pas uniquement à la gymnastique "respiratoire et mécaniste" ou de "gymnastique pneumatique" comme la définissent parfois nos sinologues patentés. La liste de tous les ouvrages serait fastidieuse et presque redondante mais parmi les rouleaux il y avait deux versions du Daodejing de Laozi (Tao Te King de Lao Tseu), le fameux "Traité de la Voie et de sa Vertu". Qu’on devrait d’ailleurs traduire plus simplement par "Traité de l’Efficacité de la Voie", vertu (De) représentant simplement l’efficience, ce qui rend efficace, l’action et non une quelconque relation à la moralité. Comme les plantes médicinales possèdent une vertu particulière à chacune. Également une version du Yijing ou Yi King (I Tching) le "Traité des Mutations" avec de nombreux commentaires démontrant déjà qu’il ne s’agissait pas d’un simple ouvrage de chiromancie ou de divination mais d’une œuvre essentielle à la compréhension des phénomènes. (TAO-YIN [archive])

    Voir La Voie Dō (Lao-Tseu Ve-IVe s. av JC)

    Qigong Mawangdui Daoyin

    [https://www.youtube.com/watch?v=sNfycLRwLyE] 21/08/2013 – Québec Qigong

    Le Mawangdui Daoyin Shu a été recréé sur base de dessins anciens trouvés dans les tombes de Mawangdui lors des fouilles archéologiques des anciennes tombes de la dynastie des Han à Changsha en Chine (Mawangdui Est). L’association Chinoise de Qi Gong de la Santé a demandé à l’université de Shanghai de recréer ce qi gong très ancien. (Institut de Qigong du Québec)

    Principes généraux

    Ce Qi Gong a pour but d'harmoniser la forme et le corps dans une succession de mouvements d'ouverture et de fermeture, ascendants et descendants, d'étirement et de relâchement. Durant l'exercice on fait circuler l'énergie à travers les méridiens ce qui a pour effet de réguler le qi et le sang, d'équilibrer le Ying et le Yang et de renforcer le corps tout en nourrissant le sang.

    Par des mouvements lents, fluides et doux cet exercice est facile et varié et permet de pratiquer des étirements et des rotations bénéfiques pour le corps. Ce daoyin est très populaire car il est très complet et convient à un grand nombre de personnes.

    Ceux qui le pratiquent longuement constatent un effet bénéfique sur leur moral et leur état émotionnel. En outre il a pour effet d'affiner la silhouette, de brûler les graisses et d'améliorer la condition physique générale.

    Voir aussi

    Bâton (Lexique "sportif")

    Canne (France, Europe)

    Tahtib (Égypte) (Arts Martiaux africains)

     

    Les trois courants du ''kung-fu"

    Dans son livre, Les Exercices de santé de Kung-fu (Albin Michel 1983), Georges Charles distingue trois tendances fondamentales dans le Kung-fu : les styles externes1, les styles internes et "les formes thérapeutiques, énergétiques et psychosomatiques : la gymnastique bouddhiste, la gymnastique taoïstes n’ayant qu’un rapport lointain avec l’art du combat".

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    1. Selon Georges Charles, les styles externes "prônent l’accomplissement physique et mental au travers d’exercices basés sur le travail de la vitesse, de la précision, de l’amélioration des réflexes et de l’équilibre dynamique, de la coordination des mouvements, du développement d’une certaine condition physique". Tandis que les styles internes "favorisent la concentration active et la recherche du Chi (énergie vitale, énergie respiratoire) au travers de mouvements effectués dans la triple harmonie du corps, de la respiration et de l’esprit".

    Les trois courants du ''kung-fu''.jpg

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    Lexique du tableau (Cf. PDF p.14)

    Bruce Lee (1940-1973), né dans le quartier de Chinatown à San Francisco aux États-Unis le 27 novembre 1940 et mort d'un œdème cérébral à Hong Kong (colonie britannique à l'époque) le 20 juillet 1973, est un artiste martial, réalisateur, acteur, producteur, scénariste et philosophe sino-américain.

    Dao-yin (guide, conduite du qi) : art taoïste de la respiration combiné avec des exercices physiques et psychosomatiques.

    Huangdi Nei Jing, (Classique de l'interne) : ouvrage rédigé par l'empereur jaune (2697-2597 av. J.C.), il traite de la philosophie et des techniques qui sont à l'origine de l'acupuncture et du Qi-gong (ou chi-kong).

    Kung-fu : entraînement, travail bien accompli. Très tôt dans la civilisation chinoise, ce mot a remplacé le terme de dao-yin pour désigner l'ensemble des gymnastiques énergétiques.

    Qanfa : boxe à main nue

    Style externe (Wai-jia) : arts martiaux à finalité de combat1

    Style interne (Nei-jia) : voies philosophiques d’accomplissement de soi1.

    Vajramukti : technique de combat pratiquée par la caste guerrière en Inde

    Wu-shu : arts martiaux chinois ou arts de la bravoure (s’opposer à l’action des armes sans pour autant les utiliser) 

    Yi-King (livre des mutations) : ouvrage rédigé par Fuxi en 2852 av. JC, puis mis en forme par Wen Wang, premier souverain de la dynastie Zhou, en 1122 av. JC. Ouvrage le plus important de l'histoire du chi-kong qui explique comment Fuxi a déterminé l'interaction des énergies yin et yang ou qi, à partir de l'observation de astres, des animaux2, des êtres humains, des changements saisonniers et des fluctuations climatiques. 

    1. Voir Arts martiaux chinois Vieux documentaire

    2. Voir Le jeu des 5 animaux (Mimer l'animal) – Voir le PDF

    Voir aussi Mimer l'animal

     

    L’utilisation du bâton dans les gymnastiques thérapeutiques en Europe

    La gymnastique suédoise

    Lire PDF pp 15-16

    Lire aussi Gymnastique suédoise (Callisthénie)

    Peter Henrik Ling, Pehr Henrik Ling ou Per Henrik Ling (776-1839), né le 15 novembre 1776 dans le Småland (province historique au sud de la suède) et mort le 3 mai 1839, est un pédagogue suédois considéré comme "le père de la gymnastique suédoise" et de ce que l'on connaît aujourd'hui comme étant le "massage suédois". Fils d’un modeste pasteur, il fit des études de théologie à l’Université de Stockholm. Dans un premier temps, il n’avait aucun intérêt pour les pratiques physiques. Il découvre les bienfaits de la gymnastique à cause de sa blessure au bras. En 1804, il rencontre le Danois Nachtegall à Copenhague qui rééduque la paralysie de son bras par l’escrime1. Devenu maître d’escrime, il étudie les bienfaits probables de la gymnastique. Son rêve était de régénérer la race suédoise, minée à cette époque par l’alcoolisme et la tuberculose. En 1811, il commence à structurer sa méthode et à partir de 1814, il dirige l’Institut central de Stockholm, jusqu’à sa mort. Il assurait la formation des médecins, des futurs professeurs de gymnastique et des cadres militaires. Grâce à l’appui du roi, la gymnastique fut rendue obligatoire à l’école en 1820. Il fut reconnu et nommé membre de l’académie suédoise. Il commença la rédaction d’un ouvrage important, Principes généraux de la gymnastique, qu’il ne put achever avant sa mort. Ses anciens élèves et son fils achevèrent ce livre et le publièrent en 18402. Ling, également poète, fit la connaissance du poète danois Oehlenschager lors de son séjour à Copenhague.

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    1. Voir aussi Valeurs et bienfaits de l'escrime

    2. Histoire du sport (PDF) La gymnastique suédoise pp 13-14

    Note : STAPS = Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (Onisep Sport)

    Ling et la lignée de la médecine physique égyptienne

    PDF pp 16-17

    Un site Internet [dont je n'ai pas retrouvé le lien] sur l’histoire de "la médecine physique", présente Per Enrik Ling comme un "novateur" de la discipline appelée aujourd’hui "Médecine physique et de réadaptation". C'est en 1954 que la Fédération Européenne de Médecine Physique et de Réadaptation a vu le jour, alors que la fédération Internationale de Médecine Physique existait depuis 1950. L’auteur (Dr Nimzilne Brahim) de l’histoire de la médecine physique précise que "c'est probablement en Égypte [Cf. Leca J.P. La médecine égyptienne] qu'il faut chercher les origines de la médecine physique. Certes, des documents plus anciens ou contemporains des papyrus existent, originaires d'autres régions du globe, tel la gymnastique médicale préventive, le Tai qi quan en Asie. Mais c'est l’Égypte ancienne qui nous a légué les textes fondamentaux1. Les écoles Crétoises et grecques en furent largement inspirées, ainsi tout l'occident fut probablement influencé pour des siècles et bâtit sa tradition médicale sur des fondements de la médecine égyptienne".

    Il n’est pas sans intérêt pour la suite de ce travail, de noter que l’auteur de l’article sur l’histoire de la médecine physique cite, en bibliographie de référence, le livre de De Sambucy Défendez vos vertèbres. Et c’est dans un autre ouvrage De Sambucy Pour comprendre le Yoga et les lois brahmaniques, que l’on trouve une confirmation des origines égyptiennes des massages de Ling : "cette médecine vibratoire, héritée de celle des Prêtres égyptiens, nous fut enseignée à Paris de 1880 à 1914 par les maîtres virtuoses suédois de l’Institut Royal de Stockholm. Par un étouffement et une propagande longue et scientifiquement menés, le corps médical est arrivé à en effacer jusqu’au souvenir".

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    1. Le papyrus Edwin Smith, long de 4 m 68, est daté du début de la 18ème dynastie (-3500 environ), est probablement la copie d'un texte de l'époque des pyramides (3e et 4e dynastie de -5000 à -4700). C'est un véritable traité global en traumatologie.

    Voir Du yoga égyptien

     

    La gymnastique suédoise en France

    PDF p.17

    C’est seulement à partir de 1850, que les premiers cours de gymnastique furent introduits, en France, de façon progressive dans les écoles primaires, les écoles normales d’instituteurs, les lycées. Ces cours sont donnés principalement par des instructeurs militaires, issus des gymnases divisionnaires créés par le colonel Amorós. Après la défaite de 1870, on assiste à un regain d’intérêt pour les activités physiques. Puis l’influence des militaires sur la gymnastique s’estompe, grâce notamment au courant de la gymnastique suédoise et à la méthode naturelle de Georges Hébert *. Reprenant les idées de la gymnastique analytique de Ling, le docteur Philippe Tissié, crée la Ligue girondine d’Éducation Physique qui deviendra plus tard la Ligue Française d’Éducation Physique. Pour Tissié, "l’éducation physique doit agir sur le squelette notamment sur la colonne vertébrale pour planter solidement l’homme, pour qu’il puisse œuvrer dans l’aisance et la force". Dans sa méthode naturelle, G. Hebert brandit l’élément naturel contre l’élément scientifique : "une méthode de travail ne peut être déduite de simples connaissances anatomiques et physiologiques, elle ne peut découler que d’observations de faits, par l’expérience" (Hébert, Médecins halte-là, 1924). De ce foisonnement d’idées et de méthodes, naît après la guerre de 1914 /18, la Méthode française qui sera enseignée de 1925 à 1940. Cette méthode fait cohabiter des exercices analytiques, des exercices respiratoires, des marches avec chant, des exercices d’ordre, des sports individuels et collectifs1.

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    1. D'après Un peu d'histoire du CREPS d'Alsace (Strasbourg) – Sommaire de l'historique

    Note : CREPS = Centre de Ressources, d'Expertise et de Performance Sportive (établissement public local de formation dans les domaines du sport, de la jeunesse et de l'éducation populaire)

    * Georges Hébert, né le 27 avril 1875 à Paris 5ᵉ et mort le 02 août 1957 (82 ans) à Tourgéville, dans le Calvados (14) est un officier de marine et éducateur français promoteur d’une méthode d’éducation physique naturelle, l’hébertisme, opposée à la gymnastique suédoise et à la spécialisation sportive. (Vu dans PiYo)

    Voir aussi La gymnastique militaire française

     

    L’utilisation du bâton dans la gymnastique suédoise

    PDF p.18

    Utilisation du bâton dans la gymnastique suédoise

    Ling inventa l’espalier pour développer des exercices de suspension de la colonne vertébrale. On sait aussi que cette gymnastique utilisait un bâton. Selon George Charles plusieurs anciens ouvrages montrent la gymnastique suédoise pratiquée par des femmes avec un bâton. Dans son ouvrage Yoga et les lois brahamanique, De Sambucy note que les gymnastiques rationnelles suédoises à but de correction sont du Yoga et que certains exercices utilisent le bâton, il cite "le bâton pour le travail vertébral à plat ventre".

    Voir Bâtons et objets en bois (quelques définitions) (Micocouliers Celtis)

    Si on peut être certain que Ling a fait des emprunts importants au Cong-fu des bonzes de Tao-tse, il est impossible de savoir s’il a été influencé par les pratiques chinoises, et notamment les pratiques liées au Dao-yin, pour ses exercices avec bâton. Georges Charles note que "concernant Amyot, il n’y a pas de représentations gymniques avec bâton mais il y a dû avoir deux types de transmission à l’époque d’Amyot : une transmission livresque avec les planches connues de son ouvrage et une transmission gestique puisqu’il semble, selon des sources internes (ex bibliothèque de la Compagnie de Jésus aux Trois Fontaines, près de Chantilly) qu’il ait enseigné certaines de ces pratiques à des confrères et même à des profanes" (e-mail de George Charles du 16 mars 2004).

    En France, Napoléon Laisné (1810-1896) a mis au point un espalier avec un bord central qui supporte la colonne vertébrale et qui est inclinable. Il a aussi mis au point une série d’exercices avec bâton qui sera repris en partie par De Sambucy. Il est fort probable que Napoléon Laisné a été influencé par Ling pour son espalier et aussi pour ses exercices avec bâton, mais on ne dispose pas actuellement de preuves d’une telle influence.

     

    La gymnastique corrective vertébrale du docteur A. De Sambucy

    Lire PDF pp 19-21

    Selon De Sambucy, toute pratique sportive peut être considérée comme étant du Yoga, si cette pratique se fait dans un certain état d’esprit et certaines conditions. Reprenant les propos de Selvarajan Yesudian et Élisabeth Haïch dans leur livre Sport et Yoga , il note par exemple que "la natation est un Yoga, naturellement pas la natation que vous pratiquez en fumant ou en tenant une conversation avec des gens assis sur le côté de la piscine, Mais une nage symétrique religieusement pratiquée avec la pensée de tirer de l’eau, notre milieu primitif, force et santé". Il précise également que le ski de fond est un Yoga et que l’aviron est un remarquable Yoga. (De Sambucy, Étude et Emploi du Yoga Iranien et Égyptien, Éditions Dangles, Paris, p.130)

    Les principes de l’enseignement de De Sambucy

    Parmi les principes qui ont guidé l’enseignement de De Sambucy, on peut citer :

    • Tout se découvre par soi-même ;

    • On ne comprend que ce qu’on a senti ;

    • On ne réalise que ce qu’on a dessiné ;

    • C’est le corps qui est le livre où tout est écrit ;

    • Toute méthode existant depuis les Égyptiens et les Chinois a son utilité pour un cas rhumatologique ou orthopédique ou neuro-psychiatrique déterminé ;

    • L’identification védique est la base de la compréhension du client (patient), par opposition à l’attitude du thérapeute observateur ;

    • Tout action mécanique doit avoir été pratiquée souvent et longuement sur soi-même avant d’être appliquée au client ;

    • C’est de la colonne vertébrale que sort la vie.

    (De Sambucy, Gymnastique corrective vertébrale, Éditions Dangles, Paris 1973, p.20)

    Voir Les neuf temps – Les trois mondes (André de Sambucy)

    L’utilisation du bâton dans la gymnastique corrective vertébrale de De Sambucy

    Dans son livre Gymnastique corrective vertébrale (Éd. Dangles Paris 1973), De Sambucy consacre un chapitre entier (le n° 9) aux exercices avec bâton. Pour mettre au point ces exercices, il s’est fortement inspiré du traité de Napoléon Laisné (réédité en 1879). La série complète de Laisné comprend 50 mouvements. De Sambucy a retenu 26 mouvements qu’il considère comme les plus utiles et qui ont été publiés dans son livre Le Bâton et la Barre de fer légère (épuisé et introuvable)

    Vu dans PDF p.21

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    Documentation, voir aussi

    La physiothérapie est une discipline de la santé de première ligne intervenant au niveau de la prévention et de la promotion de la santé, de l’évaluation, du diagnostic, du traitement et de la réadaptation des déficiences et incapacités touchant les systèmes neurologique, musculosquelettique et cardiorespiratoire de la personne. Voir aussi Apnée

    La technique FM Alexander (méthode de travail postural développée dans la première moitié du XXe siècle par Frederick Matthias Alexander), basée sur des mouvements corporels doux et subtils, permet de prendre conscience des mauvaises habitudes posturales et de découvrir de nouvelles manières plus libres et efficaces de bouger, en développant la clarté d’intention et de direction dans le mouvement. Cette pratique donne une base pour les mouvements de la vie quotidienne et pour toute pratique corporelle telle que le Hatha-Yoga ou le Taï-chi. Elle s’adresse à tous et ne requiert aucune condition physique particulière.

     

    Séances de yoga utilisant un bâton

    Avant de continuer, une pensée pour Philippe de Méric (1914-1991), qui fut l'un des pionniers du Yoga en France.

    Les spécificités d’une posture de yoga

    PDF p.22

    De prime abord, il peut paraître étonnant d'utiliser un bâton dans la pratique du yoga. Il n'est pas inutile de rappeler que certaines écoles de yoga utilisent elles aussi des objets techniques tels que des sangles, des ceintures, des briques,...

    Voir aussi Yoga avec accessoires

    Plus fondamentalement, l'utilisation d'objets techniques, tel qu'un bâton, dans le yoga, doit être en accord et en cohérence avec les spécificités et les finalités d'une posture de yoga. Une posture de yoga a pour objectif de mobiliser les différents plans de l'individu : physique, respiratoire, émotionnel, mental, spirituel et de tendre vers une harmonisation de ces différents plans.

    Voir

    Iyengar + sangles et accessoires (YOGAS) voir Thérapeutique - Yogathérapie

    L'alignement selon BKS Iyengar (Le Pilier Stambha-vritti) Ooreka

    Il nous semble important de rappeler que "pour le hatha yoga, le corps est un bien précieux. Il est à la base de son travail et l’instrument de la réalisation : le corps est le temple de l’âme et le reflet du mental. En travaillant sur le corps, en le nettoyant et en l’équilibrant, le hata travaille aussi sur le psyché de l’être intérieur"1. Les blocages du corps correspondent souvent à des blocages de l’être intérieur.

    C’est ce que nous disait à sa manière Léonard de Vinci : "Toi qui veux savoir comment l’âme habite le corps, tu n’as qu’à regarder comment le corps use de sa quotidienne habitation" (Phrase mise en exergue par Dominique Martin, ostéopathe et professeur de yoga, dans son ouvrage Comment entretenir, protéger son patrimoine physique aux Éditions Sol’Air, 1999). 

    Pour mobiliser les différents plans (physique, respiratoire, émotionnel, mental, spirituel) d’un individu, la posture une fois placée doit être maintenue. C’est cette immobilité qui "permet au sang et à la lymphe de travailler différemment dans le corps ; elle produit un effet de nettoyage et de tonicité sur les muscles, les articulations, les organes. Elle permet au souffle de se placer. Celui-ci est capital : il va accélérer le nettoyage et la tonicité qu’apporte une posture. Il permet au prana d’être véhiculé rapidement et efficacement dans la zone travaillée, renforçant puissamment les effets de l’asana"1.

    Dans son ouvrage sur la pratique posturale ostéo-articulaire et musculaire, Dominique Martin explicite les mécanismes et les bienfaits du maintien d’une posture : "La position statique se prête particulièrement bien à une mobilisation massive des récepteurs sensitifs et à une stimulation de la vigilance du système nerveux central responsable du contrôle. Cette situation a pour conséquence dans une apparente immobilité de solliciter intensément les centres nerveux et d’obliger le sujet à gérer les réactions réflexes pour progresser psychologiquement et physiquement. Le succès (d’une posture) dépend de l’attention qu’on porte au détail dans un dialogue avec soi qui privilégie l’écoute, la réceptivité, la volonté, la confiance jusqu’à une sensation de bien-être".

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    1. Bien choisir son cours de yoga, Santé Yoga N°54, sept 2005

     

    Les exercices

    "L’utilisation du bâton dans les pratiques corporelles nous étant parvenue par l’intermédiaire de la gymnastique et notamment de la gymnastique suédoise, c’est par rapport au maintien de la posture que la vigilance doit porter dans la réalisation des postures de yoga avec bâton. Pour ma part, j’ai été amené à modifier et à compléter certains exercices que j’avais appris ; d’autre part les trois phases d’une posture (dynamique, respiratoire ou statique, et contraction/décontraction) qu’utilise Babacar Khane m’ont été très utiles pour proposer de nouvelles postures avec bâton qui reprennent la structure des postures de la série dorsale du yoga égyptien et des postures du dragon du yoga chinois."

    Jacques Perrin (PDF p.23)

    Voir

    Animaux martiaux

    Kung-fu : repères d'Animaux martiaux

    Qi-gong : 6 exercices pour le haut du corps

    Les exercices à suivre dans Yoga et bâton II

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    Quelques exercices à retrouver

    Exercices choisis HORS DE CHEZ SOI (PDF) Sommaire

    Exercices choisis pour entraîner CORPS ESPRIT (PDF)

    Guerriers I II III variantes (PDF)

    Le jeu des 5 animaux (Mimer l'animal)
    Animaux martiaux Qi-gong et Champs d'énergie (PDF p.3 et suivante)

    Les Ailes de l'Aigle égyptien (PDF)

    Rugissez comme un Dragon et spirale vibratoire (Animaux fantastiques)

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    Divers et varié

    Bâton (Lexique "sportif")

    Bâton & Baguette

    Ce qui est bon pour le dos

    Droit mon arbre de vie

    Du nombre de respirations

    École de Salerne

    Listes "activités physiques"

    Paroles d'internautes : Colère et émotions négatives

    Redressement du corps

    YOGAS index

     

     

     

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