• ARTS MARTIAUX Goshindo (Japon)

    Le Goshindo (護身道) est un art martial japonais que l'on peut traduire par "la voie de la protection du corps".  

    Goshindo panorama

    La voie de la protection du corps

    Même si certains aiment à définir le Goshindo comme un cocktail explosif de techniques de défense, il s’agit avant tout d’un art martial en constante évolution, fruit du travail d’Alain Sailly, qui s’appuie sur les enseignements de plusieurs écoles traditionnelles telles que la Hakkō-ryū1 ju jitsu2 et la Daitōryū aikijūjutsu. Alliant de nombreuses techniques différentes, ces écoles s'inspirent du Jū-jutsu, du Judo, du Karaté encore de l’Aïkido.

    Notes :

    1. Ryū (japonais 流派) : école ; Koryū : école traditionnelle ancienne.

    2. V. Jutsu, jitsu puis jujutsu, jujitsu, jiu-jitsu... ou quoi ? (Samourai – du Jutsu au Dō)

    Art-Martial sans but compétitif, adapté aux réalités du monde moderne et mis au point par Hanshi * Alain Sailly  9° Dan. Jusqu’en 1978, il étudia les arts martiaux traditionnels d’origine japonaise.

    * Hanshi est un maître dans le système des grades japonais dans les arts traditionnels – go (jeu de société d'origine chinoise), shakuhachi (flûte japonaise à cinq trous, droite, en bambou munie d'une embouchure de type quena), etc. – et les arts martiaux. Dans l'esprit des pratiquants d'arts martiaux japonais, les titres (Renshi, Kyoshi et Hanshi) prévalent toujours sur les grades modernes appelés "dan". En karaté, le titre de hanshi ne s'obtient, en principe, que plus de 15 ans après celui de kyoshi et 55 ans révolus. Le titre de hanshi a été créé à la Dai Nippon Butoku Kai, prestigieuse organisation placée sous l'égide de la famille impériale et du gouvernement japonais. Hanshi (範士) : maîtrises intérieure et extérieure unifiées, grades du 8e au 10e dan (âge minimal de 60 ans) – Wikipédia

    Grade dan. Le terme japonais dan est utilisé dans les arts martiaux ainsi que d’autres pratiques traditionnelles japonaises – ikebana (arrangement floral), shōgi, cérémonie du thé, etc. – pour signaler différents niveaux de maîtrise ou d’expérience. – Wikipédia

    En Gymnastique chinoise et "Tai Chi Chuan" (Taijiquan), le 1er degré correspondant déjà à une homologation de 4e Dan. – Vu dans Qi-gong)

    Le Dan ne doit pas être confondu avec le Duan, son équivalent chinois.

    Alain Sailly constata que l’utilisation du corps dans l’art du combat n’était pas optimale. Il remarqua en outre que les formes de projections telles qu’elles étaient pratiquées en Judo, en Sambo, ou dans d’autres formes de Ju-Jitsu, étaient complémentaires. Son constat fut le même en ce qui concernait les formes frappées, les clés, les contrôles

    Alain Sailly entreprit alors de rechercher d’autres formes de techniques, d’autres approches d’autodéfense. Pendant 10 ans, il apprit de ses rencontres avec différents professeurs de plusieurs styles. S’appuyant sur les écoles traditionnelles qui donnèrent naissance aux formes modernes de Ju-Jitsu, Judo ou d’Aïkido.

    Le fondateur du Goshindo commença à construire un programme de techniques qui, sans perdre de leur efficacité martiale, contribuent au développement du corps et de l’esprit. Il sélectionna un large éventail de techniques et fit un travail de synthèse autour de ces éléments, tout en refusant de se laisser enfermer dans un courant particulier. Cette origine fait du Goshindo un art martial en constante évolution et qui reflète, d’une certaine manière, la mondialisation des arts martiaux.

    Depuis 1989 Alain Sailly travaille plus particulièrement à l’optimisation de chaque technique. Il en développe ainsi les aspects pédagogiques autour de trois points essentiels : la recherche d’une forme harmonieuse permettant l’épanouissement de l’individu, la recherche d’une forme efficace permettant d’affronter les situations conflictuelles et la recherche d’une forme esthétique permettant de protéger son corps en trouvant les positions adéquates. Voir plus bas

    La F.F.G.D. (Formation Fédérale de Goshindo en 2001, appelée "Fédération Française de Goshindo" en 2000)1 était affiliée à la World Kobudo Federation, organisation vouée à la promotion des arts martiaux dans le monde.

    Note de Wikipédia :

    1. Résultat recherche goshindo "Recherche associations" sur journal-officiel.gouv.fr

     

    Les techniques du Goshindo

    D'un esprit traditionnel par sa non-compétition, le Goshindo joue néanmoins la modernité par sa perpétuelle recherche d'efficacité, de forme de corps, de créativité.

    Goshindo kimonos blanc-noir

    Il se veut accessible à tous.

    Du fait de ses origines, le Goshindo se construit comme un ensemble de techniques comprenant projections, clés, étranglements, formes de contrôle, mais aussi des frappes et des mouvements en rotation tels qu’ils peuvent exister dans d’autres arts martiaux, tous les mouvements et postures permettant d'avoir une forme de corps la plus adaptée aux situations proposées.

    Goshindo FB Goshindo Sweden 2016

    Voir aussi Les chutes (Aïkibudo Glossaires)

    Le Goshindo comprend également le travail des armes comme le bâton court (tambo), le couteau ou le (bâton très long). La manipulation de ces armes est enseignée dans une optique de maîtrise tant sur le plan de la défense "avec" ou "contre" que sur le plan de la qualité d'apport gestuel et technique du corps en mouvement.

    Voir Quelques variétés de "bâtons" (Arts martiaux amérindiens)

    Sans perdre de leur efficacité et de leur sens martial, ces techniques contribuent autant au développement du corps que de l'esprit.

    D'après Wikipédia

    En résumé

    Les nombreux outils pédagogiques du Goshindo

    Techniques de Karaté, Judo, Aïkido, Jiu jitsu, Sambo, etc.

    Travail au sol, techniques de clés, projections, atémis *, katas, kobudō

    * Note de Wikipédia :

    Voir "Encyclopédie technique, historique, biographique et culturelle des arts martiaux de l'Extrême-Orient" Gabrielle & Roland Habersetzer, Éditions Amphora 2004

     

    Les spécificités du Goshindo

    Comme pour beaucoup d’arts martiaux, la principale caractéristique du Goshindo est de prétexter une certaine confrontation physique pour permettre à chacun d’affirmer sa personnalité. Au-delà de cette affirmation, il permet d’accéder à une meilleure maîtrise de soi, tout en pratiquant des techniques susceptibles d’assurer sa protection.

    En conservant les acquis de la tradition et en y ajoutant le fruit de ses recherches, Alain Sailly a synthétisé et sélectionné un très large éventail de techniques sans se laisser enfermer dans un courant particulier. Les techniques d’attaques ne sont pas développées. Seules les réponses dans toutes les situations de défenses sont travaillées

    Voir Techniques d'autodéfense en images

    Proposant un principe d’éducation marqué par la découverte et l’affirmation de soi, tout en respectant autrui, le Goshindo est destiné à la fois à un public d’enfants et à un public d’adolescents et d’adultes. Pour les adolescents et adultes, l’apprentissage du Goshindo passe par la mise en place d’une méthodologie précise qui s’appuie sur quatre ensembles d’outils pédagogiques : l’étude de techniques fondamentales, les exercices à thème, les Randori dits "souples" et le travail des armes.

    1. La pratique des techniques fondamentales est orchestrée autour de situations d’agression spécifiques. Les pratiquants répondent à ces agressions avec l’enchaînement technique présenté par l’enseignant. Il s’agit essentiellement d’exercices conçus à partir de l’analyse des bases techniques (postures, déplacements, formes de contrôles, déséquilibres, etc.). Ces éléments de base sont ensuite assemblés pour construire une défense variant suivant l’agression. Les mouvements ne sont pas figés pour autant, puisque les éléments techniques d’un enchaînement peuvent être réutilisés dans un autre. Cette modularité favorise ainsi la perception et la répétition des déplacements et des formes de contrôles, et donc l’apprentissage de gestes justes. Ces exercices reposent essentiellement sur le développement de la motricité et de qualités physiques telles que l’équilibre, l’agilité, la précision et la coordination. Ils constituent un parcours progressif et précis avec pour objectif de développer un Goshindo équilibré et personnel.

    2. Les exercices à thème, variés, se pratiquant à deux, dans lesquels au moins une directive est imposée aux pratiquants. L’objectif principal de ce travail est d’obliger les pratiquants à construire eux-mêmes leurs enchaînements à partir des techniques qu’ils connaissent. Ces exercices permettent aux pratiquants de mieux ressentir les déplacements et les déséquilibres qui pourront les amener à utiliser une technique particulière. C’est également une manière de mieux leur faire ressentir le rythme et la sensation de leur enchaînement. Ainsi, malgré le cadre précis de ce type d’exercice, les pratiquants sont libres d’enchaîner et de s’approprier les techniques. Ce travail requiert non seulement un certain niveau technique (postures, frappes, déplacements élémentaires, chutes...) mais demande aussi à chacun des pratiquants de se mettre sans réticence au service de son partenaire. Il est alors important de lui faire confiance, de savoir se relâcher et de se contrôler physiquement et mentalement.

    3. Le randori "souple" est un jeu d’opposition durant lequel les deux partenaires s’attaquent l’un après l’autre. Cet exercice n’exclut en aucun cas l’intensité et l’engagement mais doit toujours s’inscrire dans une relation de confiance, où le pratiquant subissant l’action doit se mettre au service de l’autre. Il s’agit donc de composer un enchaînement technique afin de vaincre son "adversaire" par la maîtrise des déplacements, des contrôles, des rythmes… Ces exercices peuvent être adaptés selon le niveau de pratique pour laisser plus ou moins de champ à la spontanéité de chaque pratiquant, pour aller jusqu’à les laisser combattre librement. Cette forme de travail incite donc les pratiquants à "prendre le risque" d’exécuter tel ou tel enchaînement en laissant au partenaire la possibilité de riposter. Il s’agit alors de "défier" (amicalement !) en adresse et en technique les autres pratiquants. Cette approche a plusieurs avantages, dont la mise en pratique et la possibilité de tester ainsi l’efficacité de ses connaissances techniques. Les déplacements sont plus nombreux, plus divers et plus spontanés. Les attaques sont moins codifiées, plus variées et subtiles. Par conséquent, le travail de défense doit être plus instinctif, ce qui permet de développer considérablement le potentiel technique, l’adresse, la vitesse, et l’efficacité des mouvements. Ce type d’exercice apparaît comme une permanente recherche de frappes, de saisies et de déséquilibres par confusions, enchaînements, changements de rythme, le tout dans un travail en déplacement.

    4. Le travail des armes est utilisé comme un moyen de ressentir ses propres déséquilibres et les mouvements de son propre corps. Il s’agit d’une pratique indispensable à la progression de tous les pratiquants. Le Goshindo engage les pratiquants dans une recherche d’efficacité technique où le travail des armes est la garantie de la mise au défi de son propre équilibre. Ce travail passe notamment par des exercices de Bô, un bâton d’environ 1,80 m, avec lequel des enchaînements de frappes et de blocages peuvent être pratiqués. Le développement de l’adresse dans la manipulation de cette arme passe nécessairement par un travail sur l’équilibre, les placements et les mouvements du corps. Dans son exigence, elle est aussi la seule façon d’aborder certains aspects fondamentaux des déplacements et de la puissance des frappes, qu’ils soient physiques ou mentaux, techniques ou tactiques. Il s’agit d’un des vecteurs essentiels de la maturation globale du pratiquant.

    Wikipédia

     

    Les bénéfices du travail du Goshindo

    Depuis 1989 Alain Sailly travaille plus particulièrement à l’optimisation de chaque technique pour que le Goshindo soit un moyen d’épanouissement de l’individu, aussi bien physiquement que mentalement et socialement.

    Protéger son corps en trouvant les positions adéquates

    # Travail corporel par la formation physique

    Physiquement en développant l’habileté en termes de posture et d’équilibre, mais également en maîtrisant mieux ses déplacements et sa gestuelle. L’acquisition d’éléments techniques fondamentaux sert de base aux exercices de développement de l’adresse générale du pratiquant. Il est également un moyen de se développer physiquement non seulement par les renforcements musculaire et ligamentaire, mais également par le travail d’endurance. C’est pourquoi la séance d’entraînement laisse une place importante à la préparation physique et à l'échauffement, qui se composent d'exercices de musculation, d'assouplissement et d'étirement

    # Développement des fonctions physiologiques et des qualités neuromotrices

    La recherche de l’épanouissement personnel

    # Moyen d’éducation mentale et sociale

    Mentalement à travers l’apport d’une certaine discipline imposée par la pratique d’un art martial, que ce soit à travers la démarche nécessaire pour vaincre les appréhensions ou par la pratique d’un effort volontaire. En effet, le pratiquant est inscrit dans une logique de recherche de progrès dans sa maîtrise. Ceci se traduit, sur le plan mental, par la nécessité de respecter des règles de base comme le respect du lieu de travail, le respect de l’enseignant et de son enseignement, le respect des partenaires de travail, l’obligation d’une attention soutenue et d’une concentration sur la pratique, la persévérance dans l’effort, et une constante remise en question.

    Affronter les situations conflictuelles

    # Maîtrise de soi

    Socialement par la canalisation de l’agressivité, la sincérité obligatoire envers les autres, l’élimination de la méfiance, l’entraide, et le respect des autres pratiquants et du professeur.

    En résumé

    Les effets du Goshindo

    Physiques : renforcement musculaire, cardio, équilibre, perte de poids.

    Psychologiques : confiance en soi, respect, partage…

    Goshindo–PAYS CATHARE + D'après Wikipédia

    Goshindo illustration

    Voir

    À propos d'Arts Martiaux (Série)

    Samouraï

     

     

     

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