2-Tussilage, plante des poumons

D'après la lettre de Christophe Bernard d'Althea Provence¹ du 1er avril 2022²

Tussilage

Tussilago farfara

Le tussilage est une plante vivace qui appartient à la famille des Astéracées. On l'appelle aussi le "pas d'âne". Son nom latin, c'est Tussilago farfara [...] il a quelques points qui le rendent assez unique... D'après Fournier, il fut un temps où on appelait cette plante "Filius ante patrem". Le fils avant le père [...] parce que les fleurs apparaissent, s'épanouissent puis se fanent entièrement avant que les feuilles n'apparaissent.

"[...] j'aimerais vous parler du tussilage et comment il fonctionne. J'espère que cela vous aidera à bien le positionner dans votre stratégie. Ceci afin de créer une belle équipe."

>> Le tussilage, "plante des poumons"... un peu vague non ? << [archive sans media]

Tussilage (Tussilago farfara) : guide d'utilisation et précautions (Podcast)

Tussilage (Tussilago farfara) : guide d'utilisation et précautions (YouTube)

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Notes

1. ALTHEA CONSEIL, 838C Route de Cavaillon, 84440 ROBION, France

2. "PS : le poisson d'avril, c'est pas ici, c'était sur Facebook et Instagram, pour les curieux..."

Tussilage Tussilago farfara, un peu de botanique

La tige fleurie va apparaître assez tôt, dès le mois de février. Les capitules vous rappelleront un peu ceux du pissenlit. Ce capitule de fleurs, composé de fleurs ligulées (celles qui sont à la périphérie) et tubulées (celles qui sont au centre) sont de couleur jaune.

La tige est assez épaisse, assez robuste comparée à celle du pissenlit et elle est recouverte d'écailles, qui sont en fait de petites feuilles alternes collées à la tige. Et tout en haut vous avez le capitule. À ce stade, vous n'avez donc que des tiges avec capitules. Pas de grosses feuilles basales. Le fils avant le père. Ou la fille avant la mère. Filia ante matrem.

Les fruits sont surmontés d'une aigrette blanche, typique, ce petit parapluie qui va disséminer les graines au gré du vent.

Une fois que la tige fleurie a terminé son travail, les feuilles vont apparaître. Et ceci va se faire vers le mois d'avril donc beaucoup plus tard. Les feuilles sont larges, échancrées en forme de cœur à la base, d'abord blanches et cotonneuses sur les deux faces, puis seulement cotonneuse en dessous lorsque les feuilles sont matures.

La forme des feuilles ont donné au tussilage le nom de "pas d'âne" (anglais colts foot "pied de poulain")

Christophe Bernard d'Althea Provence

Tussilage Tussilago farfara, quelques usages médicinaux

Traiter les inflammations. L’inflammation est désignée par le suffixe “-ite”.

Comme le coquelicot, le tussilage est une plante pectorale. Dans des affections comme la laryngite (mais aussi angine, aphonie, enrouement, ...) la fleur pectorale du tussilage est adoucissante, comme le coquelicot ou la guimauve (+ toux quinteuse)...

Le tussilage a aussi son utilité dans le rhume ''des foins', la dyspnée, l'asthme, l'emphysème pulmonaire...

- Tisane Pectorale aux 7 fleurs

Ce très ancien mélange est réputé à juste titre pour lutter contre les affections ORL et respiratoires comme les trachéites-bronchites ou les toux grasses (productives)...

Le Tussilage fait partie du mélange de la Tisane Pectorale aux 7 fleurs :

1. Bouillon blanc (Molène)
2. Coquelicot
3. Guimauve
   
4. Mauve
5. Pied-de-chat
6. Tussilage
7. Violette

• Mélangez en parties égales.
• Mettez 30-50 g de mélange / litre d’eau bouillante.
• Laisser infuser 10 minutes.
• Buvez chaude et sucrée au miel à raison de 4 à 6 / par jour.

Vu dans Glaires Mucus Sécrétions

- Tisane Pectorale aux 4 fleurs

1. Bouillon blanc (Molène)
2. Coquelicot
3. Mauve
4. Tussilage

• Mélangez en parties égales.

Vu dans Fleurs Pectorales (Info Soins de la voix)

Tussilage « Qui chasse la toux »

- Infusion de ses fleurs pectorales à raison de 8-10 / tasse ou 15-20 g / litre d'eau ; contre la toux, pour faciliter l'expectoration : boire au moment où le catarrhe est en pleine maturité.

- Décoction de 50-100 g de feuilles / litre d'eau : en lotion...

- Les asthmatiques éprouveront un soulagement en fumant les feuilles en guise de tabac.

Vu dans Tabac, une histoire fumeuse

Substitut au tabac

• Mêlées à des feuilles de menthe et de tussilage, les feuilles de Galium odoratum (aspérule odorante) ont été utilisées comme substitut au tabac * (Wikipédia)

* Voir aussi Tabac bienfaits et toxicité (PDF)

Voir aussi

Info Soins de la voix

Info Toux grasse / sèche

Tussilage (La bonne fame n'aime pas les gros maux)

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Documentation

"Souvenirs douloureux d'une bronchite mal soignée"

On apprend de ses plus belles erreurs.
Parfois, on en garde quelques cicatrices.
Du coup, la leçon reste bien imprimée en mémoire.

Ma plus belle collection de bourdes herboristiques, je les ai commises sur moi-même.
Heureusement, me direz-vous.
Au top du palmarès : une bronchite qui date d'une douzaine d'années.
J'en parle souvent car elle m'a beaucoup marqué.

D'abord, à cette époque, j'avais clairement un terrain délabré par la fatigue et le stress.
Non, on ne parle pas du terrain au jardin, qui était lui aussi délabré d'ailleurs.
On parle de moi, de ma vitalité, de mon immunité : dans les chaussettes.
De plus, on avait un mois de février des plus froids (20 cm de neige, un évènement ici en Provence).
Et puis oui, allez, si ça vous fait plaisir, dites-le : je ne suivais pas mes propres conseils.
Vous avez raison, donc autant que ça sorte :-)

Pourtant, j'avais sorti mes plus belles plantes des placards.
Belles, mais mal choisies d'un point de vue propriétés.
C'est comme si on sortait un Brad Pitt pour faire un travail de plomberie.
Ou un Will Smith pour distribuer des bouquets de roses aux Oscars.

Et puis mal dosées, avec une main beaucoup trop légère.
J'avais aussi arrêté un peu trop rapidement (eh oui, j'avais "d'autres choses à faire").
Du coup, une belle brochette de bourdes et maladresses

Net des courses : rechute et surinfection.
Et là, ça a fait très mal.
Je m'en suis sorti en adoptant, cette fois, les bonnes stratégies et les bons dosages.
Par la suite, j'ai traîné une grande faiblesse pulmonaire pendant des années.

Quelle était l'erreur principale dans le choix des plantes exactement ?
Trop de mucilages.
Trop de douceur.
Pas assez d'énergie "montante" des aromatiques et des résineuses pour décoller la glu épaisse qui tapissait mes poumons.

Une fois sorti de ce merdier, j'ai pu me replonger dans mes livres.
Et là, ça m'a frappé.
Le terme "plantes des poumons" utilisé dans certains ouvrages est clairement limité et beaucoup trop vague.
Il a fallu que je me crée, par la suite, mes propres "tiroirs" pour réordonner cette information.

Christophe Bernard d'Althea Provence

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