• Info Pneumonie

    Page créée le 26 février 2023

    La pneumonie

    Pneumonie (Passeport Santé)

    Source principale Passeport Santé

    La pneumonie est une infection des poumons causée le plus souvent par un virus ou une bactérie. L’infection touche plus précisément les alvéoles pulmonaires, ces minuscules sacs en forme de ballons situés à l’extrémité des bronchioles. Elle touche généralement un seul des 5 lobes du poumon (3 lobes dans le poumon droit et 2 dans le gauche), d’où le terme pneumonie lobaire. Lorsque la pneumonie atteint aussi les bronches, on l’appelle bronchopneumonie.

    La pneumonie désigne en fait des infections très diverses qui peuvent être sans gravité ou mettre la vie en danger. Ainsi, si une pneumonie apparaît en complication d’une maladie grave ou chez une personne âgée, elle peut être mortelle. Dans de très rares cas, une pneumonie peut aussi être mortelle chez une personne en bonne santé.

    Le terme pneumopathie est parfois utilisé comme synonyme de pneumonie. En fait, dans l’usage médical, la pneumonie désigne une infection des poumons causée par un microbe (virus, bactérie), tandis que la pneumopathie est un terme plus large signifiant "maladie des poumons". Il existe, par exemple, des formes de pneumopathies causées non pas par des microbes, mais par l’inhalation de produits irritants, de poussières ou l’usage prolongé de tabac. Leurs symptômes ressemblent à ceux de la pneumonie.

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    Voir Appareil respiratoire (Lexique "phyto-médical")

    Les origines

    Presque toutes les pneumonies sont causées par des germes, virus ou bactéries. Lorsque le microbe attaque les poumons, le corps réagit en déclenchant une réaction d’inflammation. Les alvéoles se remplissent de pus et de liquide inflammatoire, ce qui entraîne des difficultés respiratoires.

    Le médecin doit faire une distinction entre deux modes de contraction de la pneumonie : la contraction en milieu hospitalier – pneumonies nosocomiales – et la contraction en dehors de l’hôpital – pneumonies "acquises dans la communauté".

    Les pneumonies nosocomiales sont généralement plus dangereuses, car elles surviennent chez des personnes affaiblies par une autre maladie. À l’hôpital, la pneumonie est souvent transmise par les appareils de ventilation mécanique (intubation) dans les unités de soins intensifs.

    Le type exact de bactérie ou de virus responsable de la pneumonie chez un patient donné n’est connu que dans la moitié des cas1, en partie parce que les techniques de laboratoire ne sont pas assez performantes.

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    Note et référence de Passeport Santé

    1. Les pneumonies. F. Gass, E. Degris, J.-M. Canonge, E. Bonnet. Actualités pharmaceutiques hospitalières N°13. Février 2008. Lire un extrait (PDF p.1) sciencedirect.com

    À titre d’information, voici ceux qui sont les plus fréquemment trouvés chez les personnes atteintes de pneumonie.

    Bactéries responsables de la pneumonie

    Des infections bactériennes causent le plus souvent une pneumonie typique. La plupart du temps, les bactéries Haemophilus influenzae, Staphylococcus aureus ou Streptococcus pneumoniae (causant la pneumonie à pneumocoque), en sont responsables.

    Pneumonie atypique

    Elle se manifeste par des symptômes qui peuvent être moins prononcés que la pneumonie typique. Par exemple, certaines personnes atteintes de pneumonie n’ont ni fièvre, ni douleurs thoraciques. La pneumonie fait alors penser à une infection respiratoire, comme une bronchite, une sinusite ou une grippe (influenza).

    Parmi les bactéries qui causent la pneumonie atypique, on retrouve Mycoplasma pneumoniae (causant la pneumonie à mycoplasme), Chlamydia pneumoniae et Legionella pneumophila (responsable de la maladie du légionnaire).

    Virus en cause

    Les virus plus fréquents responsables de la pneumonie sont les virus influenza et para-influenza, le virus respiratoire syncytial, les virus du rhume (rhinovirus), les virus de type herpès ou encore le virus du SRAS ou Syndrome Respiratoire Aigu Sévère. Le virus de l’influenza, c’est-à-dire celui de la grippe, atteint parfois les alvéoles pulmonaires et cause ainsi une pneumonie virale. Par la suite, l’appareil respiratoire fragilisé par l’infection virale peut ouvrir la porte à une surinfection bactérienne potentiellement plus grave.

    Au début de l’année 2003, une épidémie de SRAS a fait des victimes dans plusieurs pays. La Chine, Singapour et le Canada (surtout la ville de Toronto) ont été les plus touchés. Au total, plus de 8 000 personnes ont alors été infectées par le SRAS. Parmi celles-ci, 800 en sont décédées, dont 43 au Canada1. L’épidémie a pu être maîtrisée en l’espace de 4 mois grâce à des mesures visant à prévenir sa transmission (port de masques, mises en quarantaine, etc.).

    Le SRAS est causé par un coronavirus très contagieux.

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    Note et référence de Passeport Santé

    1. Dr Curie G et coll. SARS Reference (10/2003) Flying Publischer, Adapté de Kamps-Hoffman, www.sarsreference.com

    Vitamine D

    Ces dernières années, plusieurs études ont découvert une connexion prouvée entre la déficience en vitamine D et les infections des voies respiratoires, telles que la bronchite, la pneumonie et le rhume commun (à ceci près que la pneumonie, se manifestant avec fièvre élevée et difficultés de respiration, ne ressemble absolument pas à un rhume ordinaire)

    D'autres causes plus rares de pneumonie

    Pneumonie d’aspiration

    Elle se produit lorsqu’un peu du liquide contenu dans l’estomac est aspiré dans les poumons. Les bactéries présentes dans ce liquide atteignent alors les bronches et les alvéoles pulmonaires et causent une infection.

    Ce phénomène survient généralement après une anesthésie ou à la suite d’un trouble neurologique touchant le réflexe de déglutition ou en cas d’inhalation de ses vomissements, en raison d’une surconsommation d’alcool ou de drogue.

    Inhalation de produits toxiques

    L’inhalation de certains produits toxiques (du kérosène1, des vernis, des diluants à peinture, etc.) ou de moisissures (durant des travaux de construction, essentiellement chez des personnes dont le système immunitaire est affaibli par un traitement immunosuppresseur) ou encore une allergie à des produits employés en milieu professionnel peuvent causer une inflammation des poumons et des saignements.

    Ces conditions augmentent le risque de pneumonie et peuvent causer une pneumonite, une inflammation des poumons, d’origine non infectieuse.

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    1. Le kérosène est un produit pétrolier issu du raffinage du pétrole brut. Remarque intéressante : le mot kerosene est utilisé en Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et États-Unis. Le kérosène est appelé paraffin au Royaume-Uni, Asie du Sud-Est et Afrique du Sud, tandis qu'en Allemagne et autres parties de l'Europe centrale il est appelé "pétrole léger" (light petroleum) et, médicalement, petrolatum. Kerosin est un mot allemand pour "carburant d'avion" (aircraft fuel) - Lu dans Lexique "phyto-médical"

    Voir aussi SEVESO

    Tuberculose

    La tuberculose peut se présenter sous la forme d’une pneumonie.

    Système immunitaire affaibli

    Des pneumonies causées par un parasite ou un champignon se rencontrent surtout chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli. L’aspergillose pulmonaire en est un exemple, tout comme la pneumocystose (causée par un parasite).

    Les symptômes

    La pneumonie s’attrape le plus souvent comme une grippe ou un rhume, en inhalant des particules contaminées. Dans certains cas, elle survient après une autre infection respiratoire, comme une grippe ou une bronchite, qui "dégénère" et s’installe dans les alvéoles des poumons. Certains des symptômes peuvent durer plusieurs semaines mais la pneumonie est habituellement peu contagieuse.

    Cette maladie pulmonaire se manifeste généralement par une toux souvent accompagnée d’expectorations, d’essoufflement. À noter, si la toux grasse est généralement bénigne, elle peut donc révéler des pathologies plus graves (pneumonie mais aussi bronchite chronique, infection bactérienne importante, œdème pulmonaire, tuberculose, asthme...)

    La pneumonie peut être reconnue par une montée de fièvre soudaine et des frissons, mais ce n'est pas son seul symptôme.

    Pneumonie typique

    • Montée de fièvre soudaine pouvant atteindre 41ºC (106ºF) et des frissons importants.
    • Souffle court, une respiration et un pouls rapide.
    • Toux. Au début, la toux est sèche. Après quelques jours, elle devient grasse et s’accompagne de sécrétions jaunâtres ou verdâtres, parfois striées de sang.
    • Douleur thoracique qui s’intensifie durant la toux et les inspirations profondes.
    • Dégradation de l’état général (fatigue, perte d’appétit).
    • Douleurs musculaires.
    • Maux de tête.
    • Respiration sifflante.

    Certains signes de gravité doivent conduire à une hospitalisation immédiate

    • Altération de la conscience.
    • Pouls trop rapide (supérieur à 120 battements par minute) ou fréquence respiratoire supérieure à 30 respirations par minute.
    • Température supérieure à 40°C (104°F) ou inférieure à 35°C (95°F).

    Pneumonie atypique

    Les pneumonies "atypiques" sont plus trompeuses, car leurs symptômes sont moins spécifiques.

    Elles peuvent se manifester par des maux de tête, des troubles digestifs ou des douleurs articulaires. La toux est présente dans 80% des cas, mais dans seulement 60% des cas chez les personnes âgées1.

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    Note et référence de Passeport Santé

    1. Les pneumonies. F. Gass, E. Degris, J.-M. Canonge, E. Bonnet. Actualités pharmaceutiques hospitalières N°13. Février 2008. Op. Cit.

    Ne pas confondre

    ... une pneumonie aiguë avec d'autres causes d'insuffisance respiratoire aiguë : œdème du poumon, décompensation d'une bronchite chronique, pneumothorax, etc.

    Quoi qu'il en soit, lors d'une douleur thoracique persistante, il ne faut pas tarder à consulter un médecin.

    Pour info, l’infection au covid-19 se manifeste par des symptômes similaires à une forte pneumonie ou à un début de grippe : température supérieure ou égale à 38°, douleurs musculaires associées à des troubles respiratoires comme la toux, difficulté à respirer, fatigue.

     

    Les personnes à risque

    D'après l'Organisation Mondiale de la Santé, en 2015, la pneumonie aurait été responsable de 15% des décès chez les moins de 5 ans. C'est donc une maladie dangereuse chez les jeunes enfants, c'est pourquoi l'OMS recommande la vaccination pour prévenir la pneumonie.

    Les personnes à risque sont donc le plus souvent les enfants, aussi les personnes âgées, les personnes atteintes d'une maladie respiratoire chronique, etc.

    En détail + Facteurs de risque de la pneumonie ICI

    Le diagnostic

    Le médecin évalue les symptômes, s’enquiert des antécédents familiaux et ausculte les poumons. Il peut faire passer un examen radiologique des poumons et demander une analyse des sécrétions pulmonaires (expulsées en toussant). Au besoin, il aura recours à d’autres tests, par exemple la recherche de bactéries dans le sang.

    Lignes de Beau

    Les lignes de Beau sont des indentations qui traversent les ongles et peuvent apparaître au début dans la zone sous la cuticule. Ce phénomène a été initialement décrit en 1846 par le médecin français Joseph Honoré Simon Beau.

    Les lignes sont causées par des maladies qui affectent l’ensemble du corps et assez sévères pour affecter la croissance de l’ongle :

    • la crise cardiaque,
    • les maladies du foie,
    • des infections telles que oreillons, rougeole, scarlatine, pneumonie...
    • et les troubles métaboliques comme un diabète mal contrôlé.

    Le début de la maladie peut être estimé en mesurant la distance de la ligne de Beau à la base de l’ongle.

    • La malnutrition et les médicaments de chimiothérapie contre le cancer peuvent également causer les lignes de Beau, tout comme une carence en zinc.
    • Un traumatisme ou une blessure peut aussi être une cause de lignes de Beau ou de nervures de l’ongle.

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    Vu dans 0ngles bizarres

     

    Les possibles complications

    La pneumonie se guérit la plupart du temps en 2 semaines ou un peu plus. Cependant, davantage de temps est souvent nécessaire avant de récupérer complètement.

    Bien que rares, quelques complications graves sont possibles.

    Grâce aux antibiotiques, la pneumonie cause beaucoup moins de décès qu’avant. Tout de même, les personnes très âgées, dont le système immunitaire est plus faible, et les personnes atteintes d’une autre maladie grave sont les plus susceptibles d’y succomber.

    La pneumonie et la grippe (influenza) constituent, toutes deux réunies, la première cause de mortalité découlant d’une maladie infectieuse au Canada1.

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    Voir Antibiotiques naturels

    Note et référence de Passeport Santé

    1. Santé Canada. Les maladies respiratoires au Canada. Septembre 2001, p.VII - PDF
    https://www.canada.ca/fr/sante-publique.html

    Un épanchement pleural

    C’est l’accumulation de liquide d’inflammation entre les deux feuillets de la plèvre, qui cause une compression du poumon. S’il y a beaucoup de liquide, on doit le retirer par aspiration. Exceptionnellement, il arrive que ce liquide persiste et devienne purulent. Une chirurgie est alors souvent nécessaire.

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    Voir aussi

    Pleurésie (Lexique "phyto-médical")

    Pneumothorax (Lexique "phyto-médical")

    Une détresse respiratoire

    Lorsque la pneumonie touche les deux poumons, la respiration devient extrêmement difficile. La mise sous ventilation assistée est alors souvent nécessaire.

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    Voir Détresse respiratoire (Respirations antidotes)

    Un choc septique

    C’est-à-dire une infection généralisée de l’organisme dû au passage de la bactérie des poumons vers le sang. Cela survient surtout avec les pneumonies à pneumocoque.

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    Voir Choc septique (Lexique "phyto-médical")

     

    Un abcès au poumon

    L'abcès du poumon est une infection nécrosante caractérisée par une collection purulente. Elle est le plus souvent causée par l'inhalation de sécrétions oropharyngées1 chez des patients qui ont des troubles de la conscience. Les symptômes sont une toux persistante, de la fièvre, des sueurs et un amaigrissement.

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    Source Le Manuel MSD [archive]

    1. Oropharyngé (adjectif). En anatomie, en médecine, relatif à l'oropharynx, partie moyenne du pharynx qui communique avec la bouche. Voir Lexique "phyto-médical"

     

    Le traitement à la maison

    Pneumonie bactérienne

    Chez les personnes en bonne santé, la plupart des pneumonies ("acquises dans la communauté", en dehors de l’hôpital) sont traitées par un antibiotique de la classe des macrolides1. Il n’y a généralement pas de raison de se rendre à l’hôpital.

    Les bactéries responsables des pneumonies sont de plus en plus résistantes aux antibiotiques2. Le phénomène est particulièrement inquiétant dans le cas des pneumonies acquises à l’hôpital3.

    Si l’antibiotique ne semble pas faire effet au bout de quelques jours, il peut être nécessaire d'en changer. Pour éviter de contribuer à la résistance, il est important de prendre son traitement jusqu’au bout, tel que prescrit par le médecin.

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    1. Les antibiotiques macrolides sont un groupe d'antibiotiques généralement bactériostatiques, utilisés couramment utilisés pour traiter les infections aiguës et chroniques, en seconde intention par voie orale. (PHARMACOmédicale)

    2. Antibiorésistance. Sans doute l’un des phénomènes les plus inquiétants de la médecine moderne.
    Voir Antibiorésistance et Huiles essentielles

    3. Voir Maladie nosocomiale (Lexique "phyto-médical")

    Pneumonie virale

    La plupart du temps, les pneumonies virales guérissent sans traitement. Les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus. Dans certains cas, des médicaments antiviraux peuvent être utilisés, comme l’oséltamivir (Tamiflu®) ou le zanamivir (Relenza®).

    Au besoin, d’autres médicaments aideront à soulager les douleurs thoraciques et à faire baisser la fièvre (le paracétamol1 ou "acétaminophène", et plus rarement l’ibuprofène1).

    En ce qui concerne la toux, on ne doit pas l’éliminer complètement puisqu’elle contribue à expulser les sécrétions qui encombrent les bronches. Les sirops contre la toux sont d'ailleurs généralement déconseillés par les médecins.

    Pour soulager la toux et les maux de gorge, les solutions naturelles, comme boire de l’eau chaude dans laquelle on a ajouté un peu de miel, sont préférables.

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    1. Voir Antalgique (Lexique "phyto-médical")

    Kinésithérapie respiratoire

    Cette technique, surtout employée chez les personnes atteintes d’une maladie respiratoire chronique, peut aider à désencombrer les voies respiratoires.

    Des mouvements de percussion1 sont exécutés sur le dos du malade, ce qui déclenche la toux et évacue les sécrétions. La personne doit être couchée sur le ventre, le haut du corps incliné vers le bas.

    La kinésithérapie respiratoire semble contribuer à raccourcir le temps de guérison et à prévenir les complications.

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    1. Le clapping est une technique de kinésithérapie respiratoire visant à mobiliser et à évacuer les sécrétions bronchiques par percussion du tronc. (Respirations antidotes)

    Voir aussi Physiothérapie (Différentes disciplines)

    Suivi

    Une visite chez le médecin, de 4 à 6 semaines après le diagnostic et une radiographie pulmonaire permettront de s’assurer que la pneumonie est bien guérie. Si elle ne guérit pas dans les délais habituels, le médecin recommandera une investigation appropriée, par exemple un examen au tomodensitomètre (scanner) ou une bronchoscopie. Une pneumonie persistante peut être causée par une tumeur dans une bronche.

    Le traitement à l’hôpital

    Lorsque la pneumonie est grave ou que le risque de complications est élevé, l’hospitalisation peut être nécessaire. On pourra alors administrer des médicaments par voie intraveineuse ou encore fournir de l’oxygène si on constate que le taux d’oxygène sanguin est trop bas. La plupart des personnes hospitalisées pour une pneumonie sont des bébés, de jeunes enfants, des personnes âgées ou des personnes affaiblies et atteintes de maladies chroniques.

    Des approches complémentaires 

    Ces traitements dits "non conventionnels" ne guérissent pas la pneumonie, mais peuvent apporter du confort et soulager les symptômes, en complément du traitement médical. Certains contribuent à renforcer les défenses naturelles du corps.

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    Voir Info Immunité : le mot du naturopathe

    Ail (Allium sativum)

    Traditionnellement, l’ail a été utilisé pour combattre des infections de toutes sortes, ainsi que pour prévenir le rhume et la grippe.

    L’ESCOP reconnaît son usage pour traiter des infections des voies respiratoires supérieures, comme le rhume. L’effet de la consommation d’ail sur les symptômes de la pneumonie a été testé chez seulement quelques sujets atteints de cette affection1.

    Dosage : consommez environ 4 gousses d'ail frais (16 g) par jour ou prenez de 2 g à 4 g d’ail séché 3 fois par jour. Aussi sous forme de teinture ou d’extrait standardisé.

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    Voir Ail noir : Stimulez votre système immunitaire (Info Immunité : le mot du naturopathe)

    Note et référence de Passeport Santé

    1. Koch HP, Lawson LD. Garlic, The Science and Therapeutic Application of Allium sativum L. and Related Species, Williams & Wilkins, États-Unis 1996, pp 162-173

     

    Isatis (Isatis tinctoria)

    En Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), la racine dIsatis tinctoria ou Pastel des teinturiers – nom chinois Ban Lan Gen – est employée, en association avec d’autres plantes de l’herboristerie chinoise, pour traiter une multitude de maux, dont les infections respiratoires supérieures et certaines pneumonies. Isatis tinctoria a connu un regain de popularité en 2003, en Asie, en raison de l'épidémie de SRAS.

    La racine d'Isatis tinctoria, sous forme d'extrait, a des propriétés antibactériennes et antivirales. Pour le dosage, consultez un praticien dûment formé en Médecine Traditionnelle Chinoise pour obtenir un traitement personnalisé.

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    Documentation sur la médecine chinoise

    Kuatsu (Lexique "sportif")

    Prise du pouls de la MTC (ARTS MARTIAUX chinois Vieux documentaire)

     

    Cataplasme à la moutarde

    Le cataplasme de moutarde (appelé aussi "mouche de moutarde") est un remède efficace et vieux comme le monde. Nos arrière-grand-mères l'utilisaient certainement pour soigner les congestions pulmonaires, la toux, la bronchite ou la pneumonie.

    L'avantage du cataplasme de moutarde est le soulagement immédiat des troubles pulmonaires. C'est un remède indispensable qui peut lutter contre les maladies contagieuses. Il est très efficace car il augmente la circulation sanguine, la transpiration et la chaleur des zones affectées.

    Appliqué sur la poitrine, le cataplasme à la moutarde contribuerait à apaiser la douleur et à réduire la fièvre1,2. Il stimulerait également la production de fluides dans les poumons, facilitant l’expulsion du mucus.

    Pour profiter davantage de son effet expectorant, une fois l’application terminée, il est possible d'entreprendre une séance de kinésithérapie respiratoire.

    Préparation

    • Mélangez 1 partie de moutarde sèche dans 2 ou 3 parties de farine de blé.
    • Ajoutez un peu d’eau tiède afin d’obtenir une pâte.
    • Étendez la pâte sur un linge et pliez-le en deux afin d’éviter le contact direct avec la peau.
    • Déposez sur la poitrine ou sur le haut du dos.
    • Laissez agir de 10 à 15 minutes.
    • Si possible, appliquez 2 fois par jour.

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    Voir une autre recette dans Remèdes anciens

    Notes et références de Passeport Santé

    1. Balch PA. Prescription for Herbal Healing, Avery, États-Unis 2002, p.214

    2. Ernst E (Ed) The Complete Book of Symptoms and Treatments, Element Books Limited, Angleterre 1998, p.284 et p.877.

    Attention

    N'administrez pas ce soin aux enfants en bas âge, aux personnes âgées ou aux personnes souffrant d'une maladie grave sans consulter un médecin au préalable.

    Vérifiez la température du cataplasme avant de l’appliquer afin d’éviter les brûlures.

    Dans certains pays d’Europe, on trouve en pharmacie des cataplasmes à la moutarde prêts à l’emploi.

     

    Inhalation de vapeur

    L’inhalation de vapeur d’eau contenant de la camomille allemande, des fleurs de sureau noir ou de la mélisse peut aider à réduire l’irritation de la gorge et des bronches1. Elles contribuent également à expulser les sécrétions. Marche à suivre2 :

    • Mettez 30 g de la plante choisie dans 1 litre d’eau bouillante.
    • Retirez du feu et laisser infuser 15 minutes.
    • Versez l’infusion dans un large bol.
    • Mettez la tête au-dessus du bol et inhalez la vapeur durant une dizaine de minutes.
    • Placez une serviette pour couvrir la tête et le bol afin de ne pas laisser s’échapper la vapeur.
    • Il est ensuite recommandé de rester bien au chaud durant au moins 30 minutes, afin de faciliter l’évacuation du mucus.

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    Voir Un bain de vapeur (Décrasse-poumons)

    Voir aussi Neti, les nettoyages du nez

    Notes et références de Passeport Santé

    1. 2. Balch PA. Prescription for Herbal Healing, Avery, États-Unis 2002 (1. p.214 - 2. p.433)

    Drainage lymphatique manuel

    Cette technique de massage, tout en douceur, stimule la circulation de la lymphe. Celle-ci transporte plusieurs composantes qui participent aux réactions immunitaires de l’organisme. C’est pourquoi certains estiment que le drainage lymphatique renforcerait le système immunitaire.

    Chez les personnes souffrant d’une pneumonie, ce type de massage aiderait aussi à soulager les douleurs et les tensions musculaires au thorax1. En outre, il favoriserait l’évacuation des sécrétions pulmonaires.

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    Un choix d’articles sur le Drainage lymphatique chez Passeport Santé

    Note et référence de Passeport Santé

    1. Ernst E (Ed). The Complete Book of Symptoms and Treatments, Element Books Limited, Angleterre 1998, p.284 et p.877

    Ostéopathie

    Le caractère préventif n’a pas encore été prouvé scientifiquement mais des études ont présenté certains bénéfices de l’ostéopathie pour les personnes âgées : contre les douleurs musculo-squelettiques à la ménopause, les problèmes aux épaules et la pneumonie.

    Pneumonie : quels exercices ?

    En présence d'un pneumonie, doit-on vraiment faire des exercices ? La pneumonie est un des problèmes de santé les plus fréquents et comptent pour une proportion élevée de décès sur la planète.

    [https://www.youtube.com/watch?v=NKpvssSl4C0] YouTube 21/02/2023

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    Denis Fortier s'est dit que ces conseils sur la respiration vous seraient utiles. En voici plusieurs autres, sur son blog : Comment la respiration peut atténuer la fatigue et diminuer les tensions

    Voir aussi Respirations antidotes

    Techniques de relaxation

    Peu importe la technique privilégiée (respirations profondes, training autogène1, biofeedback, etc.), il s’agit de réduire les tensions musculaires afin de favoriser la guérison2.

    Il faut savoir que les gens qui souffrent de pneumonie ont des douleurs thoraciques qui s’intensifient durant la toux et les inspirations profondes.

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    1. Voir Relaxations Schultz

    Voir aussi Relaxations Jacobson

    Note et référence de Passeport Santé

    2. Ernst E (Ed). The Complete Book of Symptoms and Treatments, Element Books Limited, Angleterre 1998, p.284 et p.877. Op. Cit.

    Probiotiques

    Les probiotiques1 pourraient contribuer à prévenir la pneumonie chez les enfants en raison, croit-on, de leur effet stimulant sur le système immunitaire.

    Un essai clinique2 a montré que la consommation de lait fermenté (Actimel®, qui contient des lactobacilles de type Lactobacillus casei), réduisait l’incidence des infections respiratoires inférieures (bronchite et pneumonie). Dans un autre essai, on a observé qu’un supplément de Lactobacillus GG procurait une protection légère, mais statistiquement significative, contre les infections du système respiratoire (otite, sinusite, bronchite et pneumonie)3.

    Au besoin, d’autres médicaments aideront à soulager les douleurs thoraciques et à faire baisser la fièvre (ibuprofène, paracétamol).

    Par ailleurs, plusieurs études suggèrent que les probiotiques pourraient limiter le risque de pneumonie acquise à l’hôpital chez les patients sous ventilation mécanique. Un essai mené auprès de 146 patients, dont la moitié recevait du Lactobacillus 2 fois par jour, a montré que leur risque de pneumonie était divisé par 24.

    Enfin, la prise de probiotiques contribue à prévenir la diarrhée5 qui peut accompagner la prise d’antibiotiques.

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    1. Voir Pré- Pro- biotiques

    Notes et références de Passeport Santé

    2. Cobo Sanz JM, Mateos JA, Munoz Conejo A. [Effect of Lactobacillus casei on the incidence of infectious conditions in children] Nutr Hosp 2006 Jul-Aug;21(4):547-51. Spanish.

    3. Hatakka K, Savilahti E, et al. Effect of long term consumption of probiotic milk on infections in children attending day care centres: double blind, randomised trial. BMJ 2001 Jun 2;322(7298):1327. Texte intégral : https://www.bmj.com/

    4. Probiotic prophylaxis of ventilator-associated pneumonia: a blinded, randomized, controlled trial. Morrow LE, Kollef MH, Casale TB. Am J Respir Crit Care Med. 2010 Oct 15;182(8):1058-64. Epub 2010 Jun 3.

    5. Lu dans Lexique "phyto-médical" :

    Ultra levure

    Saccharomyces boulardii est une souche tropicale de levure ("ultra levure") isolée pour la première fois en 1923 à partir de fruits de litchis et de mangoustans.

    Mais attention !

    Utilisées dans la prise en charge de la diarrhée, les spécialités ULTRA-LEVURE (Saccharomyces boulardii) sont désormais contre-indiquées chez les patients en état critique ou immunodéprimés... (Vidal)

     

    Pour un meilleur confort

    • La position assise est la plus confortable. À l’horizontale, la respiration est plus laborieuse. La nuit, opter pour une position légèrement inclinée. Surélever le dos à l’aide d’oreillers.
    • Appliquer une compresse chaude et humide sur la poitrine aide à soulager les douleurs thoraciques.
    • Bien s’hydrater1.
    • Dans les débuts de la maladie, éviter de s’exposer à l’air froid.
    • Cesser les activités physiques exigeantes. Les reprendre progressivement, selon les capacités2.
    • Ne pas prendre de sirop contre la toux sans l’avis du médecin. Certains sirops en vente libre pourraient empêcher l’évacuation du mucus et aggraver la situation.
    • Les médicaments contre les remontées acides dans l’œsophage (inhibiteurs de la pompe à protons) augmentent le risque de pneumonie, d’infection digestive, de diarrhée, et provoquent des déficits en vitamine B12 et en calcium.

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    1. Voir Hydratation - Déshydratation (Listes "activités physiques")

    2. Voir aussi Reprise dans Info Grippe

     

    Restrictions alimentaires

    Les naturopathes et le Dr Weil recommandent d’éviter certains aliments qui augmenteraient la production de mucus1,2. Les aliments à bannir sont le lait et les produits laitiers, les aliments très sucrés et ceux préparés avec de la farine de blé blanchie. Mais ces recommandations restent un sujet de controverse au sein de la communauté scientifique.

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    Voir Les aliments qui soulagent ou provoquent le mucus de la gorge (Glaires Mucus Sécrétions)

    Notes et références de Passeport Santé

    1. Balch PA. Prescription for Herbal Healing, Avery, États-Unis 2002, p.215.

    2. Ask DrWeil, Polaris Health (Ed). Q & A Library - Why not drink milk?, https://www.drweil.com/

     

    Peut-on prévenir la maladie ?

    Mesures préventives de base

    • Avoir une hygiène de vie saine (sommeil, alimentation, exercice physique, etc.), surtout durant l’hiver.
    • Ne pas fumer aide à prévenir la pneumonie. La fumée rend les voies respiratoires plus vulnérables aux infections. Les enfants y sont particulièrement sensibles.
    • Se laver les mains régulièrement avec de l’eau et du savon, ou avec une solution à base d’alcool. Les mains sont constamment en contact avec des microbes qui peuvent causer toutes sortes d’infections, dont une pneumonie. Ceux-ci entrent dans le corps lorsque l’on se frotte les yeux ou le nez et lorsque l’on porte les mains à sa bouche.
    • Lorsque l’on prend des antibiotiques pour traiter une infection, il est important de suivre le traitement du début à la fin.
    • Respecter les mesures d’hygiène affichées dans les cliniques et les hôpitaux comme se laver les mains ou porter un masque, si nécessaire.

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    Lire aussi Attention à l’air que vous respirez (Nutrilife)

    D'autres mesures pour prévenir l’apparition de la maladie

    Vaccin contre la grippe

    Le virus de l’influenza peut causer une pneumonie de façon directe ou indirecte. Ainsi, le vaccin contre la grippe réduit le risque de pneumonie. Il doit être renouvelé chaque année.

    Vaccins spécifiques

    Le vaccin anti-pneumococcique protège avec une efficacité variable contre la pneumonie au Streptococcus pneumoniae, la plus fréquente chez les adultes (il combat 23 sérotypes1 de pneumocoques). Ce vaccin (Pneumovax®, Pneumo® et Pnu-Immune®)2 est surtout indiqué pour les adultes atteints de diabète ou de MPOC, les personnes dont le système immunitaire est affaibli et celles qui sont âgées de 65 ans et plus.

    Son efficacité a été démontrée de façon convaincante chez les personnes âgées qui résident en centre de soins prolongés. Le vaccin Prévenar® offre une bonne protection contre la méningite chez les jeunes enfants, et une légère protection contre les otites et les pneumonies causées par le pneumocoque.

    Le nombre de doses varie en fonction de l’âge à la première dose.

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    1. Glossaire | Vaccination Info Service

    2. Vaccin anti-pneumococcique

    Pneumovax®. Ce médicament est un vaccin composé de fragments de pneumocoques de 23 sérotypes différents. Il ne contient aucun germe vivant. Il est utilisé dans la prévention des infections à pneumocoques chez les adultes et les enfants de plus de 2 ans. (Vidal)

    Pneumo®. En juin [2017] le laboratoire Sanofi Pasteur annonçait l'arrêt de commercialisation du vaccin PNEUMO 23, seul vaccin pneumococcique à 23 valences commercialisé en France. En remplacement de PNEUMO 23, le laboratoire MSD Vaccins met à disposition à partir du 5 septembre [2017] le vaccin PNEUMOVAX solution injectable IM/SC. PNEUMOVAX est identique à PNEUMO 23 en termes d'indication et de composition. Seule différence, PNEUMOVAX se présente en flacon sans seringue, ni aiguilles (à prescrire) alors que PNEUMO 23 était présenté en seringue préremplie. (Vidal 05/09/2017 [archive])

    Pnu-Immune®. Vaccin contre le pneumocoque (polysaccharide). Classe inerte (polyosidique non conjugué). 1 dose de 0,5 ml en Sous-Cutané ou Intra-Musculaire. (mes vaccins.net)

    Mesures pour favoriser la guérison et prévenir l’aggravation

    Tout d’abord, il est important de respecter une période de repos.

    Tout au long de la maladie, éviter autant que possible l’exposition à la fumée, à l’air froid et aux polluants atmosphériques.

    Mesures pour prévenir les complications

    Si les symptômes de pneumonie persistent avec la même intensité 3 jours après le début d’un traitement aux antibiotiques, il faut revoir son médecin dans les meilleurs délais.

     

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    Sources et/ou en savoir +

    Source principale

    À consulter

     

     

     

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