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3-Esprit rugby
Larges extraits de l'article de Boulevard Voltaire 06/09/2023 [archive]
Voir aussi Rugby
Esprit rugby
[...] Le rugby, ce jeu où l’on respecte les arbitres, où, si l’on reste au sol, c’est qu’on est mort, où la tribune chante quand le terrain danse, où l’on bataille rudement avec l’adversaire sur le chemin lumineux de la fraternité [...]
Le rugby... qui fait le sel de la vie, des relations humaines faites de chaleur. Et de respect, une des valeurs qui le caractérise et que tout vrai Français revendique. Alors vive le XV de France. Et quand Herrero dit "à terre on est mort" ce n'est que de la fatigue, les enfants, ouais, le rugby apprend plein de petites choses, hyper importantes en réalité...
Des internautes
Les ballons de rugby Gilbert sont devenus la norme réglementaire. En 1930, la forme du ballon est légèrement modifiée pour être un peu plus ovale. Aujourd'hui, les ballons ont les dimensions suivantes : 28 à 30 centimètres de longueur, un diamètre de 74 à 77 centimètres et leurs poids varient de 410 à 460 g. (Vu dans Rugby)
Extraits
[...]
La grand-messe de l’Ovalie approche [Coupe du monde de rugby 2023] et la voix de Daniel Herrero nous enchante déjà. Son talent de conteur, sa faconde, son pouvoir d’évocation y sont pour beaucoup, mais le rugby, ce sport si pimenté, plein de singularités, qui est bien plus qu’une discipline sportive, a de quoi, en lui-même, nous fasciner. Il a sa propre géographie, ses terroirs, ses légendes, ses rituels, son langage. Toulouse, Bayonne, Wellington, Cardiff et mille autres. Autant de chants, de traditions, de styles, mais un même cœur : ovale.
Voir Le Haka
Sur le terrain
Drôle de sport s’il en est. Qu’est-ce que ce jeu où l’on se pousse, s’empile, se bourrine, se rudoie, se bagarre, se percute, se donne des coups de dents, des coups de tête, de "courge dans les côtelettes" ? C’est encore autorisé, cela, sous nos latitudes, à notre époque ?
Celui qui n’y voit qu’une mêlée informe et brutale, violente et grossière, un sport de brutes virilistes, pourra toujours trouver de quoi se donner raison. Mais celui qui y discerne une trame intelligente, de la noblesse, est sans doute plus près du vrai. En passant le parvis d’un stade, on entre non pas dans le champ de la friction mais de la fusion. Car le collectif est une loi essentielle, fondamentale, du rugby. Il est toute son âme.
Sans le groupe, sans le "tas fusionnel solidaire", comme le baptise Herrero, c’est un sport absurde. Dans un face-à-face, bloc contre bloc, le porteur du ballon doit courir, droit devant, seul. En face, quinze sauvages qui grognent, l’écume aux lèvres, les yeux injectés de sang. Personne ne peut en sortir indemne. Mais on y va, on fonce, parce que le groupe est derrière. On pourra fendre la ligne, comme la proue pénètre les eaux, parce que l’on s’appuie sur du solide, bien soudé, et parce que, grâce à la règle de l’en-avant, le relais suivra, nécessairement. En intégrant l’équipe, on signe là-dessus un contrat de solidarité. Il suffit de respecter cette grande loi morale. Tout est là.
Ce sport a été inventé pour que le corps joue, s’active, s’éprouve et souffre, avec une dose de rudesse, mais dans l’entraide, le partage, le soutien. Il faudra se rentrer dedans, mais pour s’affronter soi-même plutôt que de régler des comptes, pour prendre la mesure de son courage, repousser ses limites, se donner aux autres et compter sur l’équipe.
Dans les gradins
Tout autour de la lice, sur les travées, la foule riante et joyeuse joint sa ferveur au combat des quinze. Sans son seizième homme, l’équipe doute, se sent faillible. Mais quand les chants jaillissent de dizaines de milliers de poitrines, comme un gave pyrénéen, la revoilà galvanisée. Le rugby a besoin de ces mots portés par la mélodie. Des chants de chez nous, des chants d’ici. Des chants graves, des chants tristes, solennels, entraînants, gais, exaltants. Les chants du folklore basque, béarnais, landais. Les chants de France et de Navarre.
Voir Du bleu et du blanc (Paquito à Bayonne)
Et cette foule bariolée donne un spectacle qui n’est pas moins beau. Tout le monde y affiche avec naturel un air local. Un béret vissé sur le caillou, un verre à la main, les accents du patois aux lèvres. Le visiteur n’est pas un étranger, un danger parqué derrière des grilles. Il pourra brandir ses couleurs, et si quelque fâcheux s’avise de passer le seuil des bravades innocentes, il sera gentiment rabroué en ces termes : "Tiens-toi bien, garçon ! On n'est pas au foot !"
Alors, oui, place au rugby, le jeu le plus sociable du monde. Et pour reprendre l’annonce solennelle du héraut de l’Ovalie Herrero : "Place aux grandes joutes ! Aux matchs épiques et aux élans enthousiastes !"
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Voir et revoir
Du bleu et du blanc (Paquito à Bayonne)
Un jeu qui associe rugby et échecs !