3 pathologies à éviter chez le chien sportif

Lettre de Chien Vie et Santé d'avril 2022

3 pathologies fréquentes mais à éviter chez le chien sportif

Peu importe le type de sport que votre chien pratique, que cela soit du canicross de temps en temps, du sport de haut niveau ou des compétitions, il ne faut pas sous-estimer sa préparation et sa récupération.
Il est extrêmement important de connaître les bons gestes à adopter lorsque nous souhaitons faire pratiquer un sport à Médor.
Un chien mal accompagné aura plus de risques de contracter des pathologies plus ou moins lourdes, qui ne seront pas sans conséquences sur sa vie actuelle ou future.
Il en existe 3, qui sont malheureusement répandues dans le milieu sportif.

1- La tendinite

La tendinite correspond à une inflammation ou à une lésion du tendon. Le tendon permettant de relier les muscles et les os.
C’est à différencier d’une entorse, qui elle correspond à l’élongation, ou à la rupture d’un ligament. Le ligament reliant lui-même différents os entre eux.
L'entorse peut survenir à n’importe quel moment, sur des chiens à l’activité normale, tandis que la tendinite, elle, apparaît en générale sur des chiens actifs et sportifs.
Pouvant paraître sans gravité à première vue, la tendinite n’est pas à prendre à la légère, car, si elle n’est pas prise en charge rapidement, elle peut s’aggraver, et même devenir permanente. (tendinite chronique)
Elle apparaît dans ces situations :

• Un effort trop intense (votre chien est allé trop loin dans son activité)
• Une mauvaise préparation (votre chien a couru ou sauté alors qu’il n’était pas échauffé)
• Un mauvais mouvement, une mauvaise réception ou un mauvais appui
   

La tendinite présente différents symptômes :

• Douleur, visible par une boiterie après l’effort et à la remise en route. (Si la tendinite est chronique, la boiterie est permanente.)
• Gonflement
• Sensibilité au contact et lors de certains mouvements
   

Pour la soigner, il faut mettre votre chien au repos, faire des sorties courtes qui ne le sollicitent pas trop.
Vous pouvez aussi appliquer une poche de glace, ou éventuellement du chaud pour réduire la douleur et les gonflements, et lui donner des anti-inflammatoires naturels, comme de l’harpagophytum.
L’idéal reste de consulter votre vétérinaire pour éviter que la tendinite ne s’aggrave. Si la boiterie persiste plus de 15 jours, il y a peut être une pathologie sous-jacente plus grave (dysplasie ou arthrose)
N’hésitez pas à avoir recours à de l’ostéopathie, ou à de l’hydrothérapie en cas de tendinite chronique.

2 - L’élongation musculaire

L’élongation, c’est un étirement extrême des fibres musculaires, qui va au-delà de leurs capacités élastiques.
Résultat : une réaction inflammatoire.
L’élongation a lieu lorsque le chien a réalisé des mouvements brusques, ou lorsqu’il n’a pas été échauffé avant une activité sportive.
C’est une pathologie très douloureuse pour Médor. Les symptômes sont les suivants :

• Muscle dur
• Douleur à la palpation, diffuse sur l’ensemble du muscle
• la douleur disparaît quand l’animal est au repos, mais dès qu’il se remet en action elle refait surface
• Refus de poser la patte au sol
   

Une consultation chez le vétérinaire est primordiale pour confirmer qu’il s’agisse bien d’une élongation, et non d’une déchirure.

3 - La rupture des ligaments croisés

Cette pathologie n’apparaît pas d’un coup d’un seul.
Elle est la conséquence de micro-traumatismes des ligaments, dus à une répétition de choc.
Les ligaments croisés permettent de faire le lien entre le fémur et le tibia. Ce sont eux qui permettent au genou de maintenir une position stable, ils sont donc au cœur de la mécanique de l’articulation.

Un chien qui en est atteint ne pose plus sa patte au sol. Si jamais ce n’est pas pris en charge, on pourra penser à une rémission car la douleur aura l’air de s’estomper. En réalité, elle finira par réapparaître, avec, en prime, de l'arthrose dans l’articulation de votre chien.
Pour cette pathologie seul un traitement chirurgical permet de réparer la rupture.
C’est une opération plutôt lourde, qui nécessite une convalescence de 8 semaines lorsque tout se passe bien.

Le suivi du chien sportif est extrêmement important pour éviter tout accident, qui pourrait être irréversible.
Un chien mal entraîné aura plus de risques de mal vieillir, de développer de l’arthrose ou d’autres pathologies articulaires.

Sylvia Morand, vétérinaire et ostéopathe vous parle de tout ça dans son article de la revue du mois d’avril : Mon Chien est un Compétiteur, comment l’aider au mieux ?

La Revue Chien Vie et Santé (vidéo)

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