• CAYCEDO Alfonso 1932-2017 (Sophrologie)

    Page mise à jour le 14 décembre 2017

    Alfonso Caycedo 1932-2017  

    Né le 19 novembre 1932 à Bogotá en Colombie, il est le fondateur de la Sophrologie (octobre 1960), qu'il nomme plus tard sophrologie caycédienne (qualificatif ajouté et labellisé en 1989).

    Après des études secondaires en Colombie, il se rend en Espagne et fait ses études universitaires à la Faculté de médecine de Madrid où il obtint le titre de docteur en médecine et en chirurgie.

    Il se spécialise ensuite en psychiatrie et en neurologie (il s'intéresse particulièrement aux états et niveaux de conscience : veille, vigilance, concentration, attention flottante, coma...) sous la direction du professeur de psychiatrie espagnol le docteur López Ibor.

    + voir "Sophrologie" dans Relaxations

     

    Le Professeur Alfonso Caycedo est décédé le 11 septembre 2017 à l’âge de 84 ans.
    Lire aussi : Alfonso Caycedo est mort

     

    De l’hypnose à la sophrologie

    Confronté professionnellement à l'observation d'états de conscience modifiés et obligé d'utiliser des procédés thérapeutiques violents (comas insuliniques, électrochoc sans anesthésie), il s'interroge sur la nécessité de modifier ou altérer ainsi la conscience dans un but thérapeutique. Il recherche alors d'autres options et se tourne d'abord vers l'hypnose clinique (création en 1959 de la Société Espagnole d'Hypnose Clinique et Expérimentale, à Madrid), mais, rapidement, l'hypnose ne lui convient plus. D'une part, ses observations cliniques ne coïncident pas toujours avec les théories. D'autre part, le terme d'hypnose est souvent associé à quelque chose de mystérieux, voire magique et suscite la méfiance. Il crée ainsi le terme sophrologie et fonde en cette même année 1960 le premier département de sophrologie clinique à Madrid, dans le service de neuropsychiatrie du Pr López Ibor. La sophrologie est, à cette époque, techniquement proche de l'hypnose, même si le rapport au patient s'y inscrit davantage dans une approche humaniste.
    Caycedo rencontre en Suisse Ludwig Binswanger, père de la psychiatrie phénoménologique. Caycedo est admis comme médecin neuropsychiatre au sanatorium Bellevue à Kreuzlingen et devient le dernier élève de Binswanger qui influence définitivement sa démarche de recherche sur la conscience. Caycedo tente de populariser la phénoménologie existentielle à travers la sophrologie (1963-64). Il se propose de redécouvrir les phénomènes d'états de conscience modifiés à l'aide d'une approche d'inspiration phénoménologique. La sophrologie devient progressivement une méthode moins inductive. L'expérience subjective de chacun, la déduction personnelle des phénomènes, priment sur les inductions provoquées par le thérapeute.

     

    L’Extrême-Orient et les états de conscience modifiés (1965-1968)

    Encouragé par L. Binswanger, et sans doute influencé par sa femme Colette (une Française passionnée de yoga avec qui il se marie en 1963) Caycedo se rend en Orient. Il séjourne en Inde où il s'initie au yoga auprès de grands Yogis rencontrés par le biais de médecins indiens. Il rencontre ensuite dans l'Himalaya l'un des médecins du 14e dalaï-lama et découvre des méthodes comme le tummo qui permettent d'accéder à des états de conscience modifiés. Il se rend finalement au Japon où il est également impressionné par le zazen. Il constate l'importance du corps dans ces différents procédés. Il tirera de ces expériences les trois premiers degrés de la Relaxation Dynamique ou Relaxation Dynamique de Caycedo adaptés à la culture occidentale. Les aspects philosophiques ou religieux sont laissés de côté pour élaborer une nouvelle science : son objectif reste l'étude de la conscience humaine et le moyen de la faire varier dans un but thérapeutique ou prophylactique.
    Caycedo est nommé Professeur à l'école de psychiatrie de la faculté de médecine de Barcelone (1968-82). C'est l'époque de nombreuses expérimentations et recherches basées sur les Relaxations Dynamiques : la sophrologie doit faire ses preuves.
    C'est aussi l'époque des premières scissions (1974) : certains lui reprochent de ne plus limiter la sophrologie au champ de la thérapie et des thérapeutes officiels. En 1991, Caycedo sonorise sa méthode et introduit les sons dans les 4 degrés de la Relaxation Dynamique avec les syllabes (ou "phonèmes", selon Caycedo) "é - u - fro - ni - a" (de euphronie, néologisme renvoyant à l'harmonie de la conscience)...

     

    Bibliographie

    - La sofrología médica. Su aplicación a la odontología,1961, Rev. Esp. de Estomatología, Barcelone.
    - Hacia un estudio fenomenológico de la Hipnosis clínica. Las técnicas de la relajación y estados afines, 1962, Rev. Lat. Amer. de Hip. Clin. vol III, n° 2, Buenos Aires.
    - Sophrology and Psychosomatic Medicine, 1964, The American Journal of Clinical Hypnosis, Arizona.
    - Relajación Hipnosis, Yoga, Zen, fenómenos unitarios,1965, Rev. Ibero Americana de Sofrología, Buenos Aires.
    - Letters of silence, 1966, Bhawani and Sons, New-Delhi (Inde).
    - India of Yogis, 1966, National Publishing House, New-Delhi (Inde).
    - Progresos en sofrología,1969, Editorial Scientia, Barcelona (Spain), ouvrage collectif traduit sous le titre Progrès en sophrologie, Société centrale de sophrologie et médecine psychosomatique.
    - La India de los Yogis, 1971, Editorial Scientia, Barcelona.
    - Diccionario Abreviado de Sofrología y Relajación Dinámica, traduit sous le titre Dictionnaire abrégé de Sophrologie et Relaxation Dynamique, 1972, ediciones Emegé, Barcelona.
    - Sofrología médica, 1974, ediciones Aura, Barcelona.
    - L'aventure de la sophrologie, 1979, Éditions Retz, Paris.
    - Sophrologie Caycedienne, Relaxation Dynamique de Caycedo en 13 cassettes vidéo, 1994, Sophrocay International.
    - Sophrologie Caycedienne en médecine et en prophylaxie sociale, revue officielle de la Fondation Alfonso Caycedo dirigée par Caycedo, depuis 1995, Sophrocay S.A., PAL (La Massana), Principauté d'Andorre.

     

     

     

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