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2-Consoude Symphytum
Page complétée à la mi-décembre 2021
Les consoudes
Symphytum
Connues depuis l'Antiquité comme plantes médicinales, les consoudes (Symphytum) ont été propagées le long des grandes routes européennes par les pèlerins et les gens du voyage.
Le nom “consoude” vient du latin consolida – “consolider” – qui fait allusion à ses propriétés médicinales. En effet, la consoude a longtemps été utilisée pour accélérer la cicatrisation et la rémission des fractures.
Très communes en Europe, on peut rencontrer les consoudes dans la nature, mais aussi dans les jardins, près des habitations, échappées des cultures près des lieux humides ou au bord des chemins.
En vogue au XIXe siècle en Angleterre, les consoudes ont connu un engouement depuis les années 1960 aux États-Unis et ailleurs pour leur intérêt thérapeutique et pour le jardin.
Les horticulteurs ont développé des variétés ornementales dans le but d'obtenir des effets de massifs intéressants.
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D'après Wikipédia
Voir aussi La consoude officinale : plante qui soude ! (Le Chemin de la Nature) [archive sans vidéo]
De nombreuses variétés de consoude
La consoude officinale, Symphytum officinale, famille des Boraginaceae, présente de nombreuses variétés et s'hybride facilement, cette dernière caractéristique ayant été utilisée en agronomie comme en horticulture.
Les limites de définition de l'espèce ne sont d'ailleurs pas fixées de manière définitive. C'est une plante utile et utilisée depuis longtemps, à la fois pour la production agricole, pour ses vertus thérapeutiques et pour l'agrément des jardins. Sauvage, la consoude s'invite spontanément dans les jardins.
Autres noms de la consoude officinale : Grande consoude, Oreille d'âne, Langue de vache, Confée, Consolida major...
La consoude officinale à fleurs bleu/rose atteint facilement 1 m de haut. Une forme (sous-espèce) se rencontre également souvent, davantage bourrue et rugueuse au toucher ("Langue de vache"), Symphytum asperum, également bleu/rose. Nitrophiles [1] toutes les deux, elles se rencontrent souvent en bord de chemins.
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[1] En botanique, une nitrophyte (ou plante nitrophile) est une plante qui se développe préférentiellement sur les sols ou dans les eaux riches en nitrates (azote).
On appelle aussi parfois ces plantes des "pointeurs d'azote". Avec la diffusion des engrais chimiques, ces plantes sont favorisées au détriment d'autres plantes appréciant moins l'abondance d'azote, ce qui contribue à réduire la biodiversité.
Suite dans Lexique "phyto-bota"
Attention, avant la floraison, les feuilles de digitale, très toxiques, pourraient être confondues avec celles de consoude, mais au toucher la digitale est laineuse et douce alors que la consoude est rêche.
Digitalis purpurea L. =>
La consoude tubéreuse, Symphytum tuberosum, plus petite et à fleurs jaunes, se rencontre sous le couvert de feuillus.
Consoudes officinale et tubéreuse semblent les plus répandues en France (Massif Central...)
« J’ai dans mon jardin, à l’état spontané, la Consoude tubéreuse ainsi que la bardane (des espèces différentes ayant des ressemblances entre elles en France) » (un internaute)
Feuilles de bardane Arctium =>
Les autres espèces de consoude de France : bulbosum, orientale, caucasicum, etc. et selon les classifications modernes, se rencontrent plus rarement.
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Voir Consoude (Wikipédia)
Propriétés médicinales de la consoude
Il y a tellement d’informations sur la consoude qu'on ne peut pas tout détailler. C’est un problème fréquent d’ailleurs, avec les plantes : on vous donne des listes interminables de vertus, tout le monde s’y perd.
Telle plante est sécrétagogue, dépurative, émolliente, carminative et cholagogue. Il faudrait un lexique car on n’est pas censé connaître tous ces mots barbares !
- Sécrétagogue : se dit de toute substance qui provoque ou augmente la sécrétion d'une glande endocrine (hormones)
- Dépuratif : purifie le sang et élimine les poisons
- Émollient : détend les tissus d’un organisme
- Cholagogue : chasse la bile vers l’intestin
- Carminatif : se dit d'un un traitement qui « favorise l’expulsion des gaz intestinaux », pour rester poli...
Bref
... la feuille de la bardane et surtout sa racine sont reconnues pour soulager les douleurs articulaires, les fractures, les affections intestinales (comme la diarrhée) et les ulcères. La racine est également très renommée en médecine populaire pour calmer la toux et les troubles de la menstruation.
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Vu dans L'écolomag
La consoude consolide et ressoude
Pendant des siècles, nos ancêtres ont fabriqué des pommades avec la racine de consoude pour soigner les plaies et les bosses.
En effet, la consoude tient son nom du latin consolida, car elle consolide la peau, les tendons, les ligaments, les os. Ses propriétés cicatrisantes sont dues à la présence en abondance d’allantoïne, agent efficace du renouvellement cellulaire.
Le remède est toujours très utilisé actuellement contre les entorses et escarres, ces lésions de la peau qui se forment chez les personnes qui restent alitées trop longtemps.
La recette avec vaseline
- Broyez de la racine fraîche épluchée, récoltée à l’automne ; la texture est gluante et collante.
- Mélangez-la à de la vaseline.
- Portez le tout à ébullition et laissez reposer une nuit.
- La mixture est ensuite filtrée et mise en pot pour servir à tout moment.
- La vaseline se sera chargée des principes actifs de la consoude.
Des onguents avec de l’huile et/ou de la cire d’abeille
Si, pour des raisons écologiques (bien louables !), vous ne voulez pas de vaseline, qui est un dérivé du pétrole...
- Rhizomes frais de Consoude officinale (Symphytum officinale) environ 375g
- Huile d'olive 400ml
- Cire d'abeille 30g
- Huile essentielle de Lavande vraie (Lavandula Vera), aux propriétés cicatrisantes 15ml
- Rincez soigneusement les rhizomes à l'eau et nettoyez les impuretés à l'aide d'une petite brosse. Changez l'eau jusqu'à ce qu'elle devienne claire.
- Essuyez les rhizomes et coupez-les en morceaux. Dans un récipient, recouvrez-les avec l'huile d'olive. Laissez-les mariner un moment.
- Puis mettez-les à chauffer au bain-marie pendant à peu près une heure.
- Passez la préparation dans une passoire. N'oubliez pas de récupérer le macérât huileux obtenu.
- Ajoutez la cire d'abeille au macérat huileux. Une fois la cire fondue, laissez refroidir la préparation.
- Ajoutez ensuite l'huile essentielle de Lavande. Remuez énergiquement avant de mettre en pot. (Voir Le Chemin de la Nature)
Attention
La racine de consoude contenant de l'allantoïne parmi ses composants, la préparation ne doit pas être stockée dans des récipients métalliques.
L'alcoolature de consoude
À utiliser en cas de plaie non ouverte, d’hématome ou de douleur articulaire.
- Lavez les racines fraîches en les brossant sous l’eau.
- Coupez les racines en rondelles, mettez-les dans un bocal et recouvrez avec le double de la masse d’alcool à 55% vol. : pour 50g de racine de consoude, ajoutez 100g d’alcool à 55% vol.
- Laissez macérer 3 semaines à l’abri de la lumière en remuant régulièrement sans ouvrir le flacon puis filtrez à l’aide d’un linge propre.
- Versez le liquide obtenu dans une bouteille ou un flacon teinté et étiquetez.
- Utilisation : diluez 1 volume d’alcoolature dans 1 à 4 volumes d’eau à appliquer localement en compresses.
- L’alcoolature peut se conserver jusqu’à 2-3 ans.
Attention
Comme elle contient des molécules toxiques pour le foie, il est recommandé de n’utiliser cette alcoolature que pour un usage externe sur une peau intacte (non écorchée) et une zone peu étendue (pas plus de 4 à 6 semaines par an sans dépasser 10 jours consécutifs). (Le Chemin de la Nature)
Alimentation
La consoude est classée comme plante vénéneuse
Il n’est pas agréable de savoir que la consoude est classée comme plante vénéneuse... Des analyses chimiques ont démontré qu’elle contient des alcaloïdes toxiques pour le foie. Elle a même été classé comme plante vénéneuse en 2011.
Cependant, ce classement a plus été fait par prudence, que sur des bases scientifiques solides. En effet, ces composés toxiques sont surtout présents dans la racine. Or, c'est la feuille que mangeaient les gens autrefois, traditionnellement regardée comme comestible crue ou cuite.
La Grande Consoude contiendrait de la vitamine B 12, bien utile aux végétariens, mais ceci reste à vérifier. Ainsi, sous certaines précautions, vous pouvez consommer la feuille de consoude, particulièrement douce au printemps.
Attention cependant
Il est déconseillé de manger quotidiennement de la consoude. À titre occasionnel, on peut consommer : les très jeunes feuilles, encore tendres, coupées finement et ajoutées aux salades ; les feuilles peuvent être cuites dans des soupes, en légumes, en beignets ; les feuilles, riches en protéines et minéraux peuvent parfaitement remplacer l'usage d'épinards dans une variété de préparations culinaires, de plus la consoude n'a pas le défaut des épinards de devenir toxique sous l'influence prolongée de l'air. (Wikipédia)
Les consoudes officinale et asperum semblent être riches en acide oxalique et les personnes sujettes aux calculs rénaux d’oxalate de calcium doivent se méfier.
Les gourmets connaissent le filet de sole végétale, fait avec des feuilles de consoude, cependant, même jeunes, celles-ci peuvent ne pas être appréciées en raison de leur aspect duveteux.
L’herboriste Anny Schneider recommande dans son excellent livre « Plantes sauvages médicinales » (éditions de l’Homme), de consommer la feuille jeune en soupe, en gratin, en quiche ou en omelette.
De par ses feuilles et ses fleurs, la consoude peut faire penser à la bourrache qui attire un grand nombre d’insectes pollinisateurs et dont les feuilles et les fleurs sont comestibles. L’été, il est possible d'ajouter ses jolies fleurs bleues dans les salades (avec d’autres) pour leur donner une couleur agréable qui procure l’envie…
Planche botanique
Bourrache officinale Borago officinalis =>Voir Bourrache (fiche d'identité jpg)
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Voir aussi Cuisiner les mauvaises herbes
La consoude n’est pas une "mauvaise herbe"
Comme tant d’autres plantes médicinales de premier plan, la consoude est victime de l’oubli et de l’ignorance de tant d’entre nous. Elle est d’autant plus détestée des jardiniers que ses grosses feuilles repoussent à toute allure chaque fois qu’on les arrache.
Il est vrai que, si vous ne faites rien, votre potager est bientôt envahi
Mais pour résoudre le problème, il suffit de changer de perspective et vous vous apercevez alors que ces feuilles qui poussent et qui repoussent sont en vérité… un don pour votre jardin, tel une corne d’abondance qui déverse continuellement ses bienfaits sur vous, gratuitement !
En effet, au lieu de vous désespérer de voir pousser ces feuilles, réjouissez-vous et récupérez-les car elles font un excellent activateur de compost. Elles font un engrais liquide, aux vertus semblables au purin d’orties. La recette est simple :
- placez 1 kg de plantes dans 10 litres d’eau,
- laissez fermenter 15 jours à 20°C,
- filtrez.
- Diluez cet engrais dans de l’eau à 5 ou 10 %
- et versez au pied de vos plantes.
L’utilisation en purin est excellente
Chez les jardiniers, elle est reconnue comme un engrais et puissant fertilisant, à mettre à décomposer où vous le souhaitez dans votre jardin et quand vous le souhaitez.
- Par exemple, au pied des fruitiers (arbres et arbustes), ça leur donne un bon coup de fouet pour faire des feuilles au printemps et se fortifier face aux nuisibles que sont la cloque et les pucerons tout au long de la saison…
- Ou encore des feuilles de consoude sèches au fond des trous de plantation de tomates et de pommes de terre où elles se transformeront en très bon terreau...
La consoude aide à la multiplication des racines
Ses racines étant capables tracer très profondément dans le sol, à plus de 2 mètres, la consoude joue ce rôle vital pour les jardins de remonter des minéraux à la surface, comme la potasse dans ses feuilles, ce qui explique leurs vertus fertilisantes.
Les racines de la consoude sont ainsi utilisées en permaculture. Certains en font même des purins nutritif pour le jardin.
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Voir aussi La consoude au jardin (Consoude de Russie)
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Documentation
Pour en savoir plus
regardez cette petite vidéo publiée par le site « Graine Indocile »
[https://www.youtube.com/watch?v=49tKf8O_Egs]
Source principale
D'après l'article Indispensable consoude de Santé Nature Innovation, dont la source est L’Herbier Oublié, Bernard Bertrand, plante n°25, aux éditions Plume Carotte.
Voir aussi
Plantes 'maléfiques' vs plantes 'bénéfiques' est-ce bien raisonnable ? ([Books of] Dante)
Comment collaborer avec les abeilles
Les jeunes fleurs de la pulmonaire (même famille botanique, Boraginacées) sont rose/rouge, invisibles pour les abeilles qui ne les voient pas, puis deviennent bleues à maturité et attirent alors les pollinisateurs. (Voir Théorie des signatures)
Pulmonaria officinalis bluete =>
Ce changement de couleur n’est pas un hasard. En effet, les abeilles ne perçoivent pas le rose. Cela permet d’éviter qu’elles ne viennent butiner les fleurs trop tôt, ce qui serait nuisible pour la plante. En devenant bleues, les fleurs peuvent attirer les abeilles au bon moment, lorsque leur intervention permet la pollinisation. Tous les insectes sont concernés.
Cependant, les fleurs de la multitude d’espèces de consoude, aux couleurs très variables, ne changent pas nécessairement de teinte en fonction de la maturité, mais attirent tout autant abeilles et insectes.
« ... Je suis aussi étonné du bleu des fleurs après fécondation de la Consoude officinale qui varient plutôt du blanc/jaunâtre au violet/rosé. Cette particularité se voit dans d’autres membres de la famille des Boraginacées (Lithospermum, Lithodora) où les fleurs passent du rosé au bleu par une montée d’anthocyanes, je croyais qu’il était provoqué par le déroulement de la maturité de la fleur. C’est vrai que la Renoncule des glaciers passe du blanc au rosé après fécondation. » (observation d'un internaute)
Dans nos contrées, la consoude officinale, qui est le plus souvent rencontrée à l’état sauvage, a des fleurs rosé/pourpre, blanc/crème ou jaune pâle.
Ces fleurs bleues appartiennent à la consoude de Russie, échappée des jardins.
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Voir aussi La consoude de Russie (jardiner-facile.com)
- Sécrétagogue : se dit de toute substance qui provoque ou augmente la sécrétion d'une glande endocrine (hormones)