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2-Les mousses (plantes)
Page provisoire sur les mousses créée le 03 décembre 2022
Les mousses
La mousse est une plante terrestre non vasculaire de petite taille, possédant des rhizoïdes pour l'ancrage et des feuilles simples, ne possédant ni tissu vasculaire, ni racine.
Mousse sur un rocher en Australie
Les mousses se contentent de peu. Certaines sont avec les algues et les lichens des organismes pionniers.
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Voir aussi Bryophyte (Wikipédia)
Dans les friches pionnières nitrophiles, sur les trottoirs, on peut trouver des herbes prostrées, entre les pavés des trottoirs, des mousses de fentes : Bryum d'argent, Sagines...
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Voir
Friches industrielles (Wikipédia)
Rudérale (plante) Lexique "phyto-bota"
Voir aussi Les Mousses (PDF), tourbe
Bryum d'argent
Bryum argenteum
Le bryum d'argent est une mousse rustique et assez commune, dont la particularité dans le genre Bryum est son aspect argenté.
Elle se développe typiquement dans les interstices des rues piétonnes en compagnie de Sagina procumbens.
Description
Plante non ramifiée (ou dichotome) de 0,5 à 1,5 cm de long, Bryum argenteum se présente sous la forme d'un gazon ras et dense. Ses feuilles ovoïdes se rétrécissent progressivement et se recouvrent partiellement comme les tuiles d'un toit de telle manière que la tige feuillée prend l'aspect d'un chaton. Ses nervures dépassent à peine le milieu de la feuille. Les feuilles ressemblent à des coussinets blancs argentés par la présence de très nombreux poils hyalins ou de couleur toute verte dans les stations humides et ombragées1.
Écologie et distribution
Elle présente de nombreuses formes sur calcaire sec ou humide, sur le sable ou les graviers. Relativement insensible aux contraintes mécaniques, c'est une espèce pionnière, ubiquiste et cosmopolite. Elle peut donc se glisser dans les fissures des architectures citadines. Elle forme, avec la Caryophyllacée Sagina procumbens, le syntaxon Bryo–Saginetum procumbentis que l'on retrouve typiquement dans les interstices des pavés ou dans les murs2.
Largement répandue dans tout l'hémisphère nord, elle est abondante depuis la plaine jusqu'à la limite des neiges1.
Usage
Les variations pluriannuelles depuis 1957 de l'épaisseur de la couche d'ozone dans l'Antarctique peuvent aussi être mesurées par le taux de flavonoïdes contenus dans cette mousse conservée dans des herbiers.
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Notes de Wikipédia
1. Guide des fougères, mousses et lichens d'Europe, H-M. Jahns, Delachaux et Niestlé, 1989, (ISBN 2-603-00684-3)
2. Guide des groupements végétaux de la région parisienne. Bassin parisien - Nord de la France (Écologie et Phytogéographie), Gérard Arnal, Christian Bock, Marcel Bournérias, 17/01/2002, Belin, Collection Botanique (ISBN 2-7011-2522-7)
Les Sagines
Sagina
Les "Sagines" est un genre de plantes à fleurs de la famille des Caryophyllaceae ; il compte entre vingt et trente espèces.
Habitat
Les sagines sont originaires des zones tempérées de l'hémisphère nord et se rencontrent aussi dans les régions tropicales situées à haute altitude.
Caractéristiques
Les sagines sont des espèces herbacées pérennes ou annuelles, dressées ou couchées et entre cinq et quinze centimètres de longueur. Les feuilles sont opposées et mesurent entre cinq et vingt millimètres de longueur. Les fleurs sont solitaires ou groupées en petites inflorescences et produisent des fruits qui contiennent quelques graines chacun.
La Sagine couchée (Sagina procumbens) est une plante vivace du genre Sagina et de la famille des Caryophyllaceae.
Cette espèce est assez répandue sur l'ensemble de l'hémisphère nord. Elle forme un tapis dense et est typique des interstices des rues pavées.
Interactions entre plantes
Il est souvent possible de reconnaître un arbre par son écorce, dont l'aspect peut cependant fortement varier selon les régions (latitudes, altitudes), son âge, son exposition, et la présence éventuelle de lichens, mousses, algues ou d'autres épiphytes.
Voir la suite dans Interactions : parasitisme et symbioses
Tourbe et tourbières
Les tourbières se forment lorsque le sol est constamment engorgé d'eau, sous un climat frais et humide. Elles se caractérisent par leurs formations végétales où dominent des végétaux hydrophiles (mousses, sphaignes, hypnacées ou hypnaceae : vaste famille de mousses * répandue sur la majeure partie de la planète, carex, roseaux, joncs...) dont la croissance engendre une accumulation importante de matière végétale non décomposée, la tourbe.
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* L'embranchement des Bryophyta ne concerne que les mousses au sens strict, tandis que le terme bryophyte pris au sens large s'applique aux trois embranchements de plantes terrestres qui ne possèdent pas de vrai système vasculaire (Hepaticophyta, Anthocerotophyta et Bryophyta). Dépourvues de racines et de lignine, leurs rhizoïdes permettent l'ancrage au substrat et, pour certaines espèces, une vie épiphyte. Elles sont dépourvues de tissus conducteurs comparables à ceux des plantes à graines. (Wikipédia)
Voir Tourbière (Lexique "phyto-bota")
Voir aussi Baies rouges noires 1. tourbe, tourbière (à Bourdaine p.2 note 4) PDF
Sphaigne
Sphagnum cuspidatum
La Sphaigne, partie vivante de la tourbière, croît dans sa partie émergée (aérobie) et se dégrade lentement dans sa partie immergée (anaérobie). C'est la seule partie de la tourbière qui est capable de se régénérer si elle est prélevée.
La Sphaigne est un genre de mousses bryophytes, le seul de la famille des Sphagnaceae. Elle regroupe environ 285 espèces à travers le monde et recouvre 1% des terres émergées.
Les Sphaignes se développent en touffes très denses, dans des milieux gorgés d'eau (tourbières à Sphaignes). Une Sphaigne peut stocker jusqu'à 90% de son poids en eau. Les Sphaignes n'ont pas de tissu conducteur ou de soutien ; leur port dressé est donc dû à la turgescence.
Organismes végétaux sans racines ni vrais tissus conducteurs, elles ont une croissance indéterminée par leur extrémité apicale (s'allongent rapidement, environ 3 cm par an) alors qu'elles meurent par leur base. Ces bryophytes sont à l'origine de la formation de plusieurs types de tourbières par accumulation de leur matière organique : lorsque la production de biomasse végétale est supérieure à sa décomposition à la base, il y a accumulation de la matière organique. Les parties mortes, à la base des coussins, constituent la tourbe.
Des utilisations "détournées". Les Sphaignes sont parfois utilisées en lieu et place de la tourbe blonde pour fabriquer l'hypertufa. La Sphaigne est aussi utilisée pour la réalisation de structures végétales, toitures ou murs végétaux ainsi que pour la culture de plante carnivore. Des entreprises spécialisées utilisent plus particulièrement la Sphaigne du Chili, extraite sur l'île de Chiloé et possédant des propriétés intéressantes pour la culture des plantes à la verticale.
Lu dans Baies rouges noires 2. Sphaigne, Mousses (p.17) . Schéma tourbière (JPG)
Mousses au jardin : des avantages
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Source de ce § (sauf mention contraire) : Rustica [archive sans vidéo] [archive plus ancienne]
Là où la pelouse ne pousse plus la mousse pousse !
Après une plantation d’arbres, quand le gazon régnait en maître, il est vite détrôné au fur et à mesure que les branches s’étoffent en faisant de l’ombre. On rencontre le même phénomène, normal, aux pieds des arbres dans une forêt. Non seulement, les graminées disparaissent (hormis les carex), les arbustes privés de lumière meurent aussi pour être remplacés par une végétation adaptée à l’ombre (inutile de vouloir faire pousser à tout prix du gazon à coup "d'anti-mousse" ou d'engrais gazon)
Voyons d'abord les avantages de la mousse pour mieux l'apprécier. La mousse (bryrophyte) est très intéressante sous les arbres d’un jardin car elle ne possède ni racine ni tige. Épiphyte, elle est capable de puiser sa nourriture dans l’humidité de l’air où elle trouve des sels minéraux pour se développer. La mousse ne parasite pas son support.
• La mousse se contente de très peu de lumière et d’un sol compact piétiné.
• Elle attire de nombreux oiseaux qui l'utilisent pour réaliser leurs nids et plus particulièrement les mésanges, chardonnerets, troglodytes, merles, moineaux, rouge gorge, rouge queue etc.
• La mousse sur les troncs d’arbres abrite les parasites mais en le même temps elle fournit aussi un couvert aux prédateurs.
• Elle protège l’écorce contre les intempéries (le gel ou à la grêle).
• Elle tapisse les vieilles pierres exposées à l’ombre. Elle crée un lien harmonieux entre le naturel et l’artificiel comme par exemple un bloc de ciment.
• Elle supporte de longues périodes de sécheresse et repousse dès que l’humidité augmente.
La mousse écologique
Sur ce mur maçonné il y a une vingtaine d’années [fin XXe s.] on observe une succession, mais au stade initial, celui où commence à apparaître une végétation sur un milieu qui n’en contenait pas. Sur les parois on voit le stade initial qui est une croûte d’algues, dont certaines sont des cyanobactéries et sont capables de transformer l’azote atmosphérique en protéines, qui commencent à se couvrir de mousse. Plus sur le dessus, la pente étant moins forte, les mousses ne sont pas entraînées au fur et à mesure qu’elles grandissent et elles commencent à s’accumuler vraiment, formant un espèce d’humus, un début du sol, dans lequel peuvent germer un certain nombre de plantes. Ici la forme du mur fait que le sol qui se forme est évacué au fur et à mesure.
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Vu dans Haie bocagère
Mousses au jardin : des inconvénients
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Source de ce § (sauf mention contraire) : Rustica [archive sans vidéo] [archive plus ancienne]
• Le nettoyage de la mousse sur les toitures est nécessaire car elle favorise les fuites d’eau et détériore les tuiles.
• Elle peut également boucher les gouttières et descente d’eau.
La mousse indésirable
L’usage d’un scarificateur permet au gazon de reprendre sa place naturellement avec un apport de compost ou un fertilisant organique. Ailleurs dans une pelouse éclairée la mousse s’installe lorsque le sol est maltraité (une tonte trop rase, un désherbage chimique, l’absence de lombrics…)
La cendre en amendement calcique pour corriger le pH d’un sol trop acide au potager La cendre est un produit alcalin c'est-à-dire le contraire d'un acide. Elle va permettre de désacidifier les sols qui sont envahis par la mousse. La mousse a besoin d'un sol acide pour se développer et si vous répandez un peu de cendres là où vous avez de la mousse... vous n'aurez plus de mousse.
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Vu dans Cendres (séquence 3:44 de la vidéo)
La fausse bonne idée. Le sulfate de fer fut très longtemps vendu comme la panacée des belles pelouses sans mousse. Or la mousse se développe surtout dans un sol asphyxié et acide. Si on répand du sulfate de fer, la mousse noircit et grille rapidement. Mais attention, le sulfate de fer acidifie le sol et détruit les lombrics ce qui favorise ensuite la prolifération de la mousse. C’est le chien qui se mord la queue !
Mousses médicinales
Les Amérindiens se sont servi de la mousse verte qui poussait sur les glands immergés dans la boue pour traiter les infections.
Mousses en cuisine !
On avait l’habitude des noix et fruits, de la sève (le sirop d’érable, voire de sapin), mais pas des autres composantes, graines, racines, feuilles, pollen, mousse, champignon… Même l’écorce s’ingère [...] Pour sa part le bois se cuisine sous forme de farine.
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Vu dans Mangez le sapin de Noël
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Documentation
Des publications
Le guide de la nature en ville
Sur le chemin de l’école ou de votre lieu de travail en milieu urbain profitez en pour reconnaître la nature environnante : les arbres et arbustes, plantes herbacées, mousses, lichens, champignons, oiseaux et petites bêtes ! (T. botanica 03/09/2015)
Lichens, sentinelles de l’environnement
Voir Bio-accumulateur / indicateur (Lexique "phyto-bota")
"Air Lorraine" a réalisé un dépliant qui vous permet non seulement de reconnaître les lichens que vous croisez sur votre route, mais aussi de savoir à quelle qualité de l’air, que vous respirez, ils correspondent. (Tela-botanica 11/06/2015)
Téléchargez le dépliant sur les lichens (PDF 8.8 Mo) ICI ! ou LÀ !
Un herbier
Voir Herbiers
Georges BOUVET (1850-1929) et son herbier de mousses et de lichen
Georges Bouvet est un pharmacien et naturaliste angevin né le 27 Juillet 1850 à Angers (49-Maine-et-Loire) et décédé en 1929 dans la même ville.
L’herbier de mousses et de lichens de BOUVET a été conçu entre 1867 et 1904 et regroupe des échantillons récoltés pas plusieurs botanistes de renom dont Georges BOUVET lui-même, Toussaint BASTARD, Alexandre BOREAU, Fernand CAMUS, l’abbé HARMAND et un certain M. QUEREL... (Tela Botanica)
Ambiguïtés
Mousse ou lichen... ou algue ? faudrait savoir
Cetraria islandica, lichen d’Islande, mousse d’Islande (anglais Iceland moss, Iceland lichen) voir Lichen (Lexique "phyto-bota")
Chondrus crispus, mousse d’Irlande, chondrus crépu (anglais lichen carraghen, Irish moss) voir Lichen (Lexique "phyto-bota") - Des algues pour tout et plus
La "mousse" qui est un lichen
La "mousse de chêne" ou "mousse arborescente" (Evernia Prunastri) est en fait un lichen vert clair qui pousse surtout sur les chênes, dont on extrait une essence (extraction au solvant volatil puis lavage à l'alcool et concentration) aux vertus antiseptiques, émollientes et fixatives. Excellente en tant que stabilisant, elle est employée dans la parfumerie de grande classe (composition de notes orientales).
Développé dans Lexique "phyto-bota"
Un surnom trompeur
La grande camomille (Tanacetum parthenium) ou partenelle, chrysanthème matricaire, pyrèthre doré, pyrèthre mousse (anglais feverfew), un arbrisseau vivace de la famille des Asteraceae, de courte durée, peu exigeant, qui se porte à merveille dans un bon sol de jardin...
Vu dans Ne confondons pas Les camomilles (grande camomille)
À voir
Bryophyte (Lexique "phyto-bota")
Lichen (Lexique "phyto-bota")
Prêle des champs Equisetum arvense
Tourbière (Lexique "phyto-bota")