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Info Classification du vivant
Page créée début janvier 2022, révisée et complétée le 14 août 2023
Classification du monde vivant
L'espèce est le dernier échelon de la hiérarchie du vivant
La classification classique propose une hiérarchie codifiée en 7 rangs principaux et 5 rangs secondaires, présentée, dans l'ordre décroissant : Monde vivant, domaine : règne → embranchement (division ou phylum) → classe → ordre → famille → tribu → genre → section → série → espèce → variété → forme
Dans les sciences du vivant, la classification scientifique des espèces (également nommée "classification biologique") correspond autant à la systématique, qui est la méthode ou ensemble de méthodes pour classer le vivant, qu'à la taxinomie, qui est la classification elle-même, résultante de l'application de la méthode. Les méthodes de la classification classique ont été dominantes jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, marquée par l'apparition, en 1950 *, de la systématique phylogénétique (classification phylogénétique ou encore cladistique). (Wikipédia)
Un clade (du grec ancien κλάδος/kládos "branche") aussi appelé "groupe monophylétique", est un groupe d'organismes, vivants ou ayant vécu, comprenant un organisme particulier et la totalité de ses descendants. (Wikipédia)
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* (de) Willi Hennig "Grundzüge einer Theorie der phylogenetischen Systematik"
Deutscher Zentralverlag, Berlin 1950La terminologie
La terminologie est une discipline qui a pour objet l'étude théorique des dénominations des objets ou des concepts utilisés par tel ou tel domaine du savoir, le fonctionnement dans la langue des unités terminologiques, ainsi que les problèmes de traduction, de classement et de documentation qui se posent à leur sujet (Larousse en ligne).
On appelle également "terminologie" l'ensemble des termes, rigoureusement définis, qui sont spécifiques d'une science, d'une technique, d'un domaine particulier de l'activité humaine.
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Voir Système de référence en anatomie (Anatomies)
La diagnose
Une diagnose, en biologie, est une description scientifique, concise, permettant d'isoler un taxon (espèce, genre, famille, etc.), actuellement présent sur terre, ou connu par ses fossiles. La diagnose est un élément du protologue et est généralement associée à des types. (En pétrographie, cette description correspond également à observer des critères ou caractères diagnostiques pour distinguer une roche d'une autre). Elle ne doit pas être confondue avec le diagnostic médical qui fait lui aussi appel à des critères diagnostiques appelés symptômes.
La diagnose en botanique a longtemps été écrite en latin. En biologie, on a tendance à fonder la diagnose sur des critères d'identification, qui ne prennent de la valeur que si tous (une majorité) sont valides. Ces critères peuvent être discriminant entre plusieurs taxons, ou bien uniquement descriptif pour un taxon à identifier. (Wikipédia)
La création d'un nom et la citation d'auteur
Lors de sa création, le nom d'un nouveau taxon ne comporte aucune parenthèse dans la citation d'auteurs. Lorsqu'un systématicien estime que le genre choisi n'est pas le meilleur pour cette espèce (notamment à la suite de la création d'un nouveau genre), il peut décider de transférer ce nom dans un autre genre, ou à un autre rang, etc. Il devient le basionyme (le nom d'origine, mais qui doit être légitime) d'une combinaison nouvelle (comb. nov.). Dans ce cas, le nom de l'auteur de la combinaison d'origine demeure, mais il est placé entre parenthèses, et la nouvelle dénomination est suivie du nom de l'auteur du transfert (Cf. G. Redeuilh (2002) "Vocabulaire nomenclatural" Bull. Soc. Mycol. France 118(4) : 299-326)
Danae racemosa (L.) Moench
Parfois le basionyme appartient à un genre ou à une famille très différente : Symphoricarpos albus (L.) S.F. Blake (Caprifoliaceae) est défini à l'origine par LINNÉ comme un Vaccinium º Vaccinium album L. (Ericaceae ) !
Exemple de synonyme remplacé Anemone pulsatilla L. (s.r. ou synonyme remplacé) º Pulsatilla vulgaris : le code interdit d'écrire "Pulsatilla pulsatilla" et P. vulgaris constitue alors un nomen novum. Le signe º indique que Anemone pulsatilla et Pulsatilla vulgaris sont des synonymes nomenclaturaux.
Source inrae.fr/flore [archive]
En nomenclature botanique et mycologique, on appelle citation d'auteur les patronymes, souvent abrégés, indiqués à la suite des noms de taxons. Il s'agit du nom de l'auteur ayant le premier utilisé ce nom dans une publication valide (le plus souvent avec la description originale)
Voir "auct. p.p. non L." dans Info Réglisse
Voir plus bas Liste d'abréviations botaniques
Voir aussi Liste des abréviations d'auteur en taxinomie végétale (Wikipédia)
En botanique, pour les angiospermes, les classifications les plus généralement admises sont
pour la classification classique, la classification classique de Cronquist (1981)
pour la classification phylogénétique, la classification phylogénétique APG (1998) et particulièrement la dernière mise à jour, APG IV (2016)
La classification classique
En sciences naturelles, la classification classique est un paradigme où les espèces vivantes sont classées selon les ressemblances les plus visibles entre elles. Elle s'est développée en intégrant le système de nomenclature proposé à partir de 1735 par Linné. Les espèces reçoivent un nom latinisé, constitué de deux termes (nomenclature binominale1) et sont hiérarchisées en genres, familles, ordres, classes, embranchements (en mycologie, on préfère parler de divisions) et règnes.
1. Un "binôme", dans la nomenclature des êtres vivants, est l'ensemble de deux mots latins, le premier désignant le genre (nom générique), le second l'espèce (nom spécifique). Du latin médiéval binomium "quantité algébrique à deux termes", le sens premier du mot est, en mathématiques : "quantité algébrique composée seulement de deux termes unis entre eux par les signes plus (+) ou moins (-)". Voir Wiktionnaire
En botanique, la règle est d’utiliser toujours deux mots. Le nom de genre et son adjectif. Cette convention date de 1753 et a été inventée par Charles Linné, un botaniste suédois. En fait, toutes les espèces vivantes et même fossiles ont un nom latin qui suit exactement le même système, par exemple nous sommes Homo sapiens et vous connaissez très certainement un dinosaure qui s’appelle Tyrannosaurus rex.
Il y aussi des règles pour écrire le nom latin correctement. Le nom de genre prend toujours une Majuscule, quant à l’adjectif lui, il prend toujours une minuscule. Une seconde règle est qu’il faut toujours écrire ces noms en italiques.La classification de Cronquist
La classification de Cronquist (1981) est une classification classique des angiospermes. Elle est peut-être la dernière version des classifications majeures basées essentiellement sur des critères morphologiques, anatomiques et chimiques, et qui donc ignore les critères de la classification phylogénétique. Elle est encore plus ou moins utilisée dans certains ouvrages et bases de données.
La classification phylogénétique
La classification précédente est appelée "classique" par opposition à la classification phylogénétique, formalisée en 1950 et principalement fondée sur la cladistique, une méthode de reconstruction phylogénétique qui a remplacé en grande partie la classification traditionnelle dans la plupart des milieux scientifiques et universitaires. (Wikipédia)
La classification APG (1998) ou phylogénétique est une classification botanique des angiospermes établie selon les travaux de l'Angiosperm Phylogeny Group (APG). Elle est la première classification publiée par ce groupe, en 1998, les suivantes étant APG II (2003), puis APG III (2009) et sa révision APG IV (2016). (Wikipédia)
Les sept rangs principaux de la classification hiérarchique
Les rangs taxonomiques2 (ou taxonomique) utilisés en systématique pour la classification hiérarchique du monde vivant sont présentés dans le tableau ci-dessous, par ordre décroissant.
2. En botanique le nom scientifique d'un taxon est toujours écrit en italique (en zoologie seulement le genre et les taxons de rang inférieur)
En gras les sept rangs principaux (RECOFGE, sigle mnémotechnique pour Règne/Embranchement/Classe/Ordre/Famille/Genre/Espèce), en maigre les rangs secondaires. En romain les noms vulgaires, en italique les noms scientifiques3.
3. Nous nous concentrons ici plus particulièrement sur le végétal, les champignons et les algues. Pour plus de détails, voir dans Wikipédia. Voir aussi Lexique Latin botanique.
Super-règne, Empire, Domaine (Superregnum, Imperium, Dominium)
Domaine ou Empire : Procaryote / Eucaryote
1. Règne (Regnum)
Règne : Procaryote : Bactéries (Bacteria) et Archées (Archaea)
Eucaryote : Plantes (Plantae) Algues (Algae) Champignons (Fungi) Animaux (dans les classifications scientifiques modernes, le taxon des animaux se nomme Animalia)
Règne animal. Les Animaux (du latin animalis "animé, vivant, animal") sont en biologie, selon la classification classique, des êtres vivants hétérotrophes (c’est-à-dire qui se nourrissent de substances organiques) et possédant du collagène dans leurs matrices extracellulaires. On réserve aujourd'hui le terme "animal" à des êtres complexes et multicellulaires, bien qu’on ait longtemps considéré les protozoaires comme des animaux unicellulaires. Comme les autres êtres vivants, tout animal a des semblables avec qui il forme un groupe homogène, appelé espèce.
Sous-règne
Rameau (Ramus, "branch" en anglais)
Infra-règne
Super-embranchement, Super-division
2. Embranchement, Division (Phylum, Divisio)
Un embranchement en zoologie, ou division en botanique, est traditionnellement caractérisé par une description schématique appelée "plan d'organisation".
Suffixes du rang taxinomique3 des plantes (Plantae) et algues (Algae) –phyta
champignons (Fungi) –mycota
Sous-embranchement, Sous-division (Subphylum, Subdivisio)
Suffixes du rang taxinomique3 des plantes et algues –phytina
champignons –mycotina
Infra-embranchement (Infraphylum)
Micro-embranchement (Microphylum)
3. Classe (Classis)
En biologie, la classe est le troisième niveau de la classification classique (c.-à-d. n’utilisant pas la notion de distance génétique) des espèces vivantes. Par exemple, selon la classification des biologistes Ruggiero et al. (2015), les 7 règnes du vivant sont constitués de 352 classes.
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CF. [en] Michael A. Ruggiero, Dennis P. Gordon, Thomas M. Orrell, Nicolas Bailly, Thierry Bourgoin, Richard C. Brusca, Thomas Cavalier-Smith, Michael D. Guiry et Paul M. Kirk "A Higher Level Classification of All Living Organisms" PLoS ONE, vol.10 no4, 29 avril 2015 et correction.
Suffixes du rang taxinomique3 des plantes –opsida et algues –phyceae
champignons –mycetes
Sous-classe
Suffixes du rang taxinomique3 des plantes –idae et algues –phycidae
champignons –mycetidae
Infra-classe
Suffixe du rang taxinomique3 des plantes et algues –anae (à vérifier)
4. Ordre (Ordo)
Suffixe du rang taxinomique3 tous les règnes sauf animaux –ales
Sous-ordre (Subordo)
Suffixe du rang taxinomique3 tous les règnes sauf animaux –ineae
Infra-ordre (Infraordo)
Suffixe du rang taxinomique3 des plantes et algues –aria (à vérifier)
Micro-ordre (Microordo)
Suffixe du rang taxinomique3 des plantes et algues –acea
5. Famille (Familia)
En biologie, la famille est un taxon qui regroupe les genres qui présentent le plus de similitudes entre eux. Elle constitue le cinquième niveau de la classification classique (c'est-à-dire n'utilisant pas la notion de distance génétique) des espèces vivantes.
Suffixe du rang taxinomique3 tous les règnes sauf animaux –aceae
Sous-famille
En biologie, une sous-famille est un niveau intermédiaire, immédiatement inférieur à la "catégorie" famille de la classification classique des êtres vivants.
Suffixe du rang taxinomique3 tous les règnes sauf animaux –oideae
Tribu (Tribus)
Dans la systématique classique ("linnéenne") des êtres vivants, la tribu est un rang taxonomique de niveau inférieur à la famille et supérieur au genre. En cas de besoin il peut être créé un rang intermédiaire avec la famille (sous-famille) et avec le genre (sous-tribu).
Suffixes du rang taxinomique3 des plantes et algues + champignons –eae, ae
Sous-tribu
En systématique, le genre est un rang taxinomique qui regroupe un ensemble d'espèces ayant en commun plusieurs caractères similaires. Le genre est le sixième rang principal de la systématique classique des espèces vivantes. On estime qu'environ 290 000 genres sont utilisés dans le règne animal (dont près de 10% de papillons)
Suffixes du rang taxinomique tous les règnes – -us, -a, -um, -is, -os, -ina, -ium, -ides, -ella, -ula, -aster, -cola, -ensis, -oides, -opsis…
Genre type. En biologie, et plus particulièrement en zoologie, on appelle genre type le genre qui a été utilisé pour définir une famille et qui lui a fourni le radical de son nom. (Wikipédia)
Au-dessous du rang de genre, tous les noms de taxons sont appelés combinaisons. La plupart reçoivent également une terminaison latine plus ou moins codifiée selon les disciplines. On distingue plusieurs catégories de combinaisons...
... voir et suite dans Rang taxonomique de Wikipédia
N.B. : En biologie, une catégorie de la classification scientifique des espèces regroupe tous les taxons ayant le même rang taxonomique, autrement dit c'est une classe dans laquelle on range des objets de même nature ➙ espèce, famille, genre, groupe, ordre, série, etc.
Sous-genre
Section (Sectio)
Taxon placé à un rang taxonomique différent en botanique et en zoologie.
La section est placée, en botanique, immédiatement sous le sous-genre. On utilise la section pour organiser les genres les plus importants, qui peuvent regrouper des centaines d'espèces (en zoologie, la section est placée entre l'ordre et la famille).
Les sections peuvent être divisées en sous-sections. (Wikipédia)
Sous-section
Dans les sciences du vivant (biologie), l’espèce (du latin species4, "type" ou "apparence") est le taxon de base de la systématique. Il existe 22 concepts d'espèce (espèce biologique, morphologique, écologique, comportementale…) dans la littérature scientifique.
4. Au moyen-âge, le poivre, importé d’Extrême-Orient, valait son poids en or. Il était devenu une pseudo-monnaie en Europe. Il était courant d’évaluer la fortune d’un seigneur en kilos de poivre. D’ailleurs les espèces avec lesquelles nous payons et les épices ont la même racine latine, species.
(Vu dans Une simple convention)Espèce type. En biologie, on appelle espèce type l'espèce que l'on utilise pour définir un groupe taxonomique de rang supérieur, tel le genre ou la famille. À partir des caractéristiques de cette espèce, on établit la description et la caractérisation du groupe d'espèces partageant ces caractéristiques. (Wikipédia)
Sous-espèce (subspecies) - dernier rang zoologique "officiel" *
Variété (varietas) - "race" étant un rang zoologique "informel" *
Dans la classification des végétaux, la variété est le rang situé sous l’espèce. En botanique, en mycologie et dans toutes les disciplines qui font appel à la systématique, la variété est un rang taxonomique de niveau inférieur au rang d'espèce ("infraspécifique")
Sous-variété (subvarietas) - "sous-race" étant un rang zoologique "informel" *
* Les taxons aux rangs de race et de sous-race (animaux domestiques principalement) n'ont pas de nom scientifique. Ils ne sont pas régis par le Code international de nomenclature zoologique (CINZ).
Forme (forma) dernier rang en mycologie
Sous-forme (subforma)
Liste d'abréviations botaniques
Le nom scientifique comporte deux mots en latin qui désignent : le premier, le genre et le deuxième, l’espèce. La langue latine est obligatoire pour les genres, espèces, variétés, subdivisons de genres, d’espèces et de variétés de plantes spontanées et pour les noms spécifiques des hybrides. Elle est interdite pour les cultivars obtenus après le 1er janvier 1959 des plantes cultivées, hybrides ou non.
Épithète (n. fém. et adj.). L'épithète spécifique (ou nom spécifique) est le second terme du nom binominal (ou binôme linnéen), qui est le nom scientifique d'une espèce biologique, le premier terme étant le nom du genre (ou nom générique)
Rappelons qu'un "binôme", dans la nomenclature des êtres vivants, est l'ensemble de 2 mots latins, le premier désignant le genre (nom générique), le second l'espèce (nom spécifique). En botanique, la règle est d’utiliser toujours deux mots. Le nom de genre et son adjectif. Le nom de genre prend toujours une Majuscule, quant à l’adjectif, il prend toujours une minuscule. Une seconde règle est qu’il faut toujours écrire ces noms en italiques.
L. : “Linné” (par exemple)
L’espèce est souvent suivie du nom en abrégé de l’auteur qui l’a dénommée pour la première fois. Remarque : L. - Carl von Linné (1707-1778) - C'est, à titre d'hommage, la seule abréviation d'une seule lettre. (Wikipédia)
Voir Liste des abréviations d'auteur en taxinomie végétale (Wikipédia)
Genre, sous-genre, section
Gen. (Genus) : “Genre”
Gen. sp. Gen. avec majuscule et sp., abréviation de species (voir plus bas) toujours en minuscules. Cette rédaction est à utiliser lorsque l'on a un doute sur l'identité du matériel, et que ni le genre ni l'espèce ne sont connus. (PDF pp 6-7)
subg., subgen. (subgenus) : “sous-genre” (subgenus)
sect. (sectio) : abréviation pour “section”. (Voir Genre)
Espèce, sous-espèce, variété, forme
sp. (species) : “espèce” est à utiliser lorsque l'on a un doute sur l'identité du matériel, que le genre est connu et que ce matériel appartient apparemment à une seule espèce du genre. Hydrangea sp.
spp. (species plurimae, specierum) pour désigner plusieurs espèces non identifiées ou non encore décrites au sein d'un genre. Hydrangea spp. (Voir Wikipédia)
subsp. (abréviation recommandée) ou ssp. (moins courant, au pluriel sspp.) : “sous-espèce”. Abréviations de subspecies, en biologie, phylogénétique.
(Voir Wiktionnaire - PDF p.6)var (varietas) : “variété”. Dans la nature, les végétaux présentent des variations - port, couleur, panachure, etc. - par suite des réactions aux conditions du milieu.
Lorsque la variation est permanente, elle donne naissance à une variété de l’espèce. Son nom est souvent précédé de “var”. Ex. : Acacia logifolia var sophorae. (Voir plus bas cultivar, hybride)
f. ou fo. (forma) : en botanique et en mycologie la “forme” est une entité ou taxon de rang inférieur à l’espèce et à la variété. Exemple : Hydrangea macrophylla f. buergeri. (Voir Wikipédia)
Cultivar, hybride
cv : “cultivar”. Contraction de "cultivée" et "variété"
Soit "variété horticole" obtenue en culture par l’homme qui bien souvent porte le nom de la personne à qui l’obtenteur a dédié sa variété. Son nom s’écrit entre guillemets simples (‘) en minuscule romaine, avec l’(les) initiale(s) en majuscule. Ex. : Aster novii belgii ‘Marie Ballard’.
Parfois, quand les origines ne sont pas certaines, un nom de cultivar peut suivre directement un nom de genre. Ex : Rosa ‘Complicata’.
Si l'épithète de cultivar a été publiée, à l'origine, avec un alphabet différent, elle devrait être translittérée selon des tables officielles de romanisation. Un seul et même système de romanisation doit être utilisé dans une même publication.
Ex. : Lilium ‘Белоснежка’ devient Lilium ‘Belosnezhka’ (utilisation de la norme ALA-LC romanization Tables) ou Lilium ‘Belosnežka’ (utilisation du standard ISO 9 : 1995). (PDF p.4)Nom de cultivar pour lequel une dénomination commerciale existe
La dénomination commerciale est à distinguer typographiquement du nom de cultivar. Elle est inscrite en petites majuscules, sans guillemets. Idéalement, il faudrait toujours indiquer l'épithète de cultivar complète, sachant que deux possibilités existent : l’épithète de cultivar (encadrée des guillemets simples anglais) précède la dénomination commerciale OU l’épithète de cultivar suit la dénomination commerciale et elle est alors encadrée des guillemets simples anglais et placée entre parenthèses. Exemple : Lilium ‘Belosnezhka’ BLANCHE NEIGE OU Lilium BLANCHE NEIGE (‘Belosnezhka’). (PDF p.5)
x pour “hybride”
Plante issue du croisement de deux végétaux génétiquement différents, le plus souvent entre espèces d’un même genre. Son nom est précédé d’un x. Exemple : Camellia x williamsii est un hybride de C. saluenensis et C. japonica.
L'intitulé "variété" est réservé en botanique à des taxons sauvages reconnus au rang variétal par un spécialiste de la classification des êtres vivants (systématicien).
Dans le langage courant, le commerce et la réglementation sur la protection des obtentions végétales, “variété” et “cultivar” sont souvent confondus car il est d'usage de nommer variétés ce qui correspond aux cultivars des systématiciens, c'est-à-dire à des taxons de plantes cultivées.
Ces caractéristiques pouvant être combinées, on peut avoir un cultivar issu d’un hybride. Ex. : Spiraea x bumalda ‘Anthony Waterer’.
Les chimères de greffe
En agriculture, la chimère peut résulter d'une reproduction végétative, par greffage. (Voir PDF pp 5-6)
Nom de genre pour une chimère de greffe entre deux genres
La rédaction est similaire à celle d’un nom de genre mais avec le symbole addition + avant le nom de genre. Le signe + indique une origine inhabituelle. La distance entre + et la première lettre du nom de genre est laissée au choix du rédacteur. Ce + n’est jamais en italiques. Ex. : +Laburnocytisus (pour la chimère de greffe impliquant les genres Laburnum et Cytisus)
Nom d’espèce pour une chimère de greffe impliquant des individus de deux espèces de genres distincts
La rédaction est similaire à celle d’un nom d’espèce mais avec le symbole addition + avant le nom de genre et mêmes remarques que ci-dessus. Exemple : + Laburnocytisus adamii (pour la chimère de greffe impliquant des individus des espèces Laburnum anagyroides et Cytisus purpureus)
Nom de cultivar pour une chimère de greffe impliquant des individus de deux espèces d’un même genre
La rédaction est celle d’un nom de cultivar (voir plus haut). Note : si la chimère implique un ou deux cultivars, la rédaction est similaire. Exemple : Syringa ‘Correlata’ (pour la chimère de greffe impliquant des individus des espèces Syringa x chinensis + Syringa vulgaris)
Le Code international pour la nomenclature des plantes cultivées (CINPC) règlemente la désignation des espèces cultivées, dont les cultigènes, constituées de cultivars, de groupes de cultivars et de chimères de greffe. Le terme "Groupe" (avec l'initiale G en lettre capitale) a été introduit dans l'édition de 2004 du Code des plantes cultivées, en remplacement de "Groupe de cultivars" de la version de 1995. (Voir PDF p.4)
Cas particulier des orchidées
gx (sans italiques, contraction du mot grex, dérivé du latin grex, gregis "troupeau") : peut être utilisé dans le nom en lieu et place du mot entier. Exemple : Thrixspermum grex Eric Holttum
Un grex est une catégorie particulière de groupe de cultivars basée uniquement sur une parenté spécifiée, et ne peut être utilisé que pour la nomenclature des orchidées. (Wikipédia - Voir aussi PDF p.7)
Enfin, notons qu'en latin
les adjectifs se déclinent en us, a ou um en fonction du genre du nom auquel ils se rapportent : Geum coccineum, mais Stachys coccinea
les terminaisons en double i correspondent à un complément de nom ou génitif. Exemple : Berberis darwinii.
Sources
Arrosoirs et Sécateurs [archive]
Recommandations et règles de rédaction des noms scientifiques de plantes [PDF] Fiche réalisée par Valéry Malecot (agrocampus ouest-centre d'ANGERS
À consulter
- Comment écrire les noms scientifiques (carnibase.com) très complet
- Herbiers
- Interactions : parasitisme et symbioses
- Le vasculum ou boîte d’herborisation
- Les différents niveaux de classification en botanique (Tela botanica) PDF
- Lexique Latin botanique
- Lexique "phyto-bota"
- Noms des plantes en français
- Phanérophytes – dont les bourgeons sont éloignés du sol
- Vernaculaire (adjectif)
- Recommandations et règles de rédaction des noms scientifiques de plantes [PDF] Fiche réalisée par Valéry Malecot (agrocampus ouest-centre d'ANGERS)
Animaux
- Archéoptéryx
- Aurochs
- Bathynome des fonds abyssaux
- Des grands singes aux australopithèques
- Mammouth
- Mastodonte des Pyrénées
- Un carnivore opportuniste
Divers
??? !
Documentation
Le Carbonifère houiller du Nord et sa flore fossile
[https://www.youtube.com/watch?v=aFP6JQQdzIM] 18/08/2023
"Bienvenue dans le Carbonifère1 houiller2 du Pas-de-Calais, où les grès et pélites charbonneuses dévoilent de fantastiques plantes fossiles ayant vécus 315 millions d'années avant notre ère. Au programme : fougère arborescente Pecopteris, ptéridospermes (seed fern) médullosales arborescentes (Alethopteris) et lianescentes (Mariopteris), écorces de Lycopodes géantes (Lépidophytes) : Lepidodendron et Sigillaria, Calamites et interactions plantes-arthropodes. À travers le prisme des roches fossilifères du terril d'Avion, je vous propose de découvrir ce qu'était l'écosystème tropicale humide et marécageux qui perdurait au Paléozoïque supérieur." – Alexis Rastier
Notes
Xérophyte : a qualifié des plantes adaptées aux milieux secs. De nos jours ce terme définit plutôt une plante vivant en milieu aride, capable de résister à de grands déficits d’eau.
1. Système du paléozoïque supérieur, le carbonifère est la période de l'ère primaire, de – 359 à – 299 millions d'années (durée 65 millions d'années), entre le dévonien et le permien. Cette période est caractérisée par la présence des premiers grands arbres en abondance – larousse.fr
2. Pour le découpage du temps, plutôt que la charte stratigraphique internationale, on utilise la chronostratigraphie de Heerlen, qui parle du Namurien (de 325 à 315 Ma), du Westphalien (de 315 à 307 Ma) et du Stéphanien (de 307 à 300 Ma), trois périodes regroupées sous le nom de Houiller – PDF sans la vidéo : Le Carbonifère
[https://www.youtube.com/watch?v=u2dcS68pcM4] 02/03/2019
Voir Chrononyme – Petit âge glaciaire
Géopolitique des plantes (podcast Conflits 28/08/2023)
Qu'elles viennent d'Asie, d'Europe ou d'Amériques, les plantes n'ont cessé de voyager au gré des échanges et des évolutions de la botanique. Canne à sucre, vigne, tomate, café, leur histoire raconte celle de l'humanité et des efforts agronomiques menés pour vaincre les famines et nourrir l'humanité.
Voir
Le voyage des plantes (Conflits 29/09/2023) [PDF]
Depuis des siècles, témoins des évolutions du temps, les légumes, les fruits et les fleurs ont vu du pays...
Voir une capture d'image d'illustration