• Pré... méditation

    Article mis à jour (liens) et complété le 09 février 2019

    Important ! Étant donné qu'en ce moment des illustrations "sautent" çà et là et que les images sont essentielles à cette page, en cas de problème cliquez ICI

    Salles d’attente

     

    Il fut un temps où je fus confrontée à de nombreux organismes sociaux et autres centres pédopsy au sujet de mon fils atteint d’un retard mental sévère. J’ai rencontré pas mal de galères au nom de mon fils, dont ce n’est pas le propos ici, mais je veux vous conter cette anecdote.

    Ainsi, allant de rendez-vous en convocations, pour des entretiens plus ou moins utiles, plus ou moins néfastes, dirai-je, j’avais remarqué qu’un certain centre, en particulier -pour les autres ce n’est tout même pas aussi marqué, heureusement !-, ne proposait aux personnes qui attendaient que ces imprimés rabâchant les sempiternelles rengaines des "démarches" et autres articles de loi sociale.

    Or, depuis un certain temps, j’avais pris l’habitude de laisser à disposition des autres personnes en mal d’attente, quelques revues du style « Santé naturelle » ou « Soleil Levant » dont je n’avais plus l’utilité. Et c’est tout naturellement que j’en ai apporté lors d’un nouveau rencart avec ce centre.

    Peu de temps après, autre convocation : je n’ai plus revu "mes" magazines, mais de nouveau, soigneusement empilées, ces plaquettes indigestes et... destructrices.

    C’est désagréable, à la fin !

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    Cela me donne l’impression que nous sommes des indigents, des délinquants, et que ces organismes tout-puissants nous culpabilisent : nous devons faire profil bas face à eux, c’est nous qui sommes "fautifs", du moins c’est ce qu’ils veulent nous faire croire (d’ailleurs, quelle "faute" ? Eux seuls le savent...).

    Et d’enfoncer le clou en imposant dans les salles d’attente de la littérature genre « droits et devoirs », de ce que nous sommes censés faire (ou surtout ne pas faire) sous peine d’être mis au pilori de la "société", de passer pour des marginaux. Filer droit... Les organismes "sociaux" sont les plus redoutables.

    Mais bon sang ! Nous sommes déjà assez tracassés par le fait même d’avoir "rendez-vous" chez eux, pourquoi en rajouter ? La salle d’attente ne pourrait-elle pas devenir, pour quelques minutes, un sas où nous pourrions nous poser un peu, une occasion d’évacuer temporairement ce pour quoi nous sommes venus ?

    S’il s’agit d’un cabinet médical, par exemple (parmi d’autres...), ces minutes de pause sont idéales pour évacuer le stress, surtout quand on vient se faire arracher une dent...

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    ... en mauvais état ou dépassés...

      Les premières fois, quand je devais "attendre", j’aimais prendre une revue au hasard et faire les mots croisés. Malheureusement, outre le fait que très souvent je n’avais pas de crayon sur moi, lesdits jeux étaient bien souvent complétés, gribouillés, pages trouées... quand il y en avait ! Alors je décidais de lire un article qui pourrait m’intéresser, dont j’ai lu le titre sur la couverture. Hélas ! le rendez-vous n’était plus possible, les pages n’étaient plus disponibles, arrachées : d’autres avant moi l’avaient apprécié, très apprécié... D’ailleurs, la plupart des magazines mis à disposition dans ces lieux sont en mauvais état ou dépassés (trop vieux)... ou sans grand intérêt. 

     

    Alors, je me suis mise à "programmer" d’autres "situations d’attente". Quelques exemples.

    La plus simple, que l’on peut utiliser également en attendant quelqu’un dans la rue ou un bar, est d’observersans jugement les gens, leurs habits, leurs mimiques, les murs, leurs décors, leurs dimensions, les plantes, etc.

    On peut aussi s’attacher à un point, un dessin sur le mur, une affiche, une tache...

    Visualiser un paysage « élargi », par exemple en imaginant le paysage au-delà d’une photo * d'affiche ou en « améliorant » une tache, un motif et en les habillant de détails.
    * À ce propos, jetez donc un œil ;-) 
    ICI : Daniela dépasse les limites de ses photographies en peignant au-delà du cadre (Daily-geek-show.com)

    Visualiser toutes suggestions que peuvent donner un défaut dans un meuble, une fissure sur le mur... Par exemple, une poignée de fenêtre ressemblera à un champignon, mais aussi à une table, un parasol... visualiser un champ de champignons, poser des chaises autour de la table, s’abriter sous le parasol sur la plage...

    Observer les détails d’une pièce, s’attarder sur un objet.

    Imaginer l’histoire de cet objet jusqu’au moment où il a atterri dans cette pièce.

    Imaginer la construction de cet objet, son élaboration à partir des matières premières (même si on ignore de quoi il est fait exactement ou comment on le fabrique, ce n’est pas le plus important) jusqu’à ce qu’il soit en vente dans un magasin.

    Une respiration simple « par le ventre »

    - expir égale, au moins, ou jusqu'au double, au plus, de l’inspir :
    par exemple inspirer sur 4, expirer sur 4 à 8

    - respiration « carrée » : inspir 4 - rétention 4 - expir 4 - vacuité 4

    On se focalise sur le va-et-vient du souffle, on le sent, on le ressent, on l’écoute.

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    La Salle d’attente - Mario Del Curto

    En fait, ces petits "trucs" ne sont pas de la méditation, mais une sortie hors de notre pensée habituelle, ce qui n’est déjà pas mal.

    « À quoi bon emprunter sans cesse le même vieux sentier.

    Vous devez tracer des sentiers vers l'inconnu »

    Henry David Thoreau

    Car, il faut bien le faire remarquer, pour bébêtes qu’ils paraissent au premier abord, ces exercices sont plutôt difficiles à mettre en pratique, par manque de discipline, d’habitude, de patience...
    C’est justement là leur valeur, qui peut être un tremplin vers la concentration voire la méditation.

    Singe Gibbon de l'esprit

    Gibbon

      Il y a tellement de textes sur la méditation, tellement à "voir", tellement de "vues" différentes, que même un résumé ne suffirait pas à rendre lisible et compréhensible ce phénomène ; s’agissant d’un domaine touchant l’esprit, toute interprétation est forcément subjective, sujette à caution.
    Aussi, ne vais-je pas "singer" ces quelques sites intéressants que j’ai rencontrés au fil de mes recherches, mais proposer des extraits avec des liens pour vous y rendre et vous rendre compte de la complexité du sujet.

     

    Le mental est comme un petit singe excité *


    * La méditation | Le Tao de Kian - https://taodekian.wordpress.com

    « Il court dans tous les sens, saute de branche en branche, incapable rester concentré. Il se crée la plupart du temps ses propres problèmes, les problèmes concrets de la vie ne lui sont pas suffisant. Il va chercher des poux chez les autres, il va se trouver des problèmes bien à lui, toujours insatisfait par lui-même et par les autres. Les branches de l’arbre voisin semblent toujours mieux que les siennes alors il va errer d’arbre en arbre à la recherche du bonheur.

    Il pourra agir de la sorte sans savoir qu’il court après lui-même, il n’y a que lorsqu’il aura mis un miroir devant lui et qu’il se fera face qu’il trouvera son bonheur. Avant que petit singe puisse se trouver, avant qu’il puisse rester suffisamment calme pour que la boue de son esprit se dépose, pour enfin se voir apparaître dans le miroir de la vie, il doit se calmer, il doit se centrer. Il doit se détourner de son agitation en lui donnant quelque chose d’agréable à faire qui va le garder occupé et le faire taire.

    Ce quelque chose d’agréable c’est la méditation. Cela peut paraître austère au début, mais les qualités plaisantes vont très rapidement se manifester. Mais comment méditer ? Dans la jungle de la littérature spirituelle, de gestion du stress et le new âge, vers quel choix se porter ? On pourrait écrire un livre de 500 pages sur la méditation, mais les principes sont très simples en vérité.

    La méditation va révéler à quel point ce qui est dit à propos du petit singe est vrai pour notre mental, c’est effrayant mais il vaut mieux en rire. Pour certains cela peut-être un véritable choc et une prise de conscience mais sachez que cela est normal dans le sens que nous n’avons jamais appris à faire autrement.

    Pour ceux qui préfèrent un exercice de méditation plus simple et moins “académique” il est conseillé de lire cet article sur La Lumière ou ce petit exercice énergétique (La Croix).

    Si votre intention est de pratiquer sur le long terme, il est important de revenir sur cette page par la suite. Je vous invite également sur ma page qui parle de la science dans un contexte de méditation. »

     

    Le Mental / Singe *


    * Yoga, Voie du Divin, Enseignements de Paramahamsa Prajnanananda (extrait du chapitre 7) :
    http://www.kriya.asso.fr/french/sc1535.htm

    « Lors du discours que j’ai fait en Juillet dernier à Vienne à l’occasion de Gurupurnima, une mère européenne me demanda : “Pourriez vous s’il vous plaît nous parler d’Hanuman ?” Je lui demandais : “Savez vous à quoi ressemble Hanuman ?” Elle me dit : “À un singe.” Je répondis : “Il y a un singe dans chaque être humain et ce singe est le mental.”

    [...] Le mental, comme un singe, est toujours agité. Le singe saute d’une branche à l’autre. Le mental humain saute aussi d’une branche à l’autre. Dans la mythologie Indienne, Hanuman est le fils du Vent. Le mental et le souffle sont en corrélation. Le mental est né du souffle. Lorsque le souffle est calme, le mental est calme et tranquille, le jeu du mental cesse. Lorsque le souffle est agité, le mental est turbulent.

    Le mental est un flot de pensées, un état de confusion et d’incertitude. C’est la faculté de douter, l’incapacité de décider. Le mental est agité et dynamique et ne peut pas prendre de décision. Avant de m’aventurer davantage dans le mental, je veux parler du corps et de l’âme. Le mental est entre les deux. Nous sommes tous une combinaison de ces trois éléments. »

     

    La symbolique d’Hanumân *


    * Bulletin de Liaison de la Fédération française de Hatha-yoga, n° 45 décembre 2009
    (+ Hanumanâsana, la posture d’Hanumân, juste après)
    Voir aussi :
    Guerrières ! (Série "Yogactif")

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    Hanumanâsana, la posture d’Hanumân

    En pratiquant la posture d’Hanumân, demi-dieu, héros de l’épopée du Râmâyana, l’adepte acquiert naturellement ses qualités. Cette posture appartient à la famille des postures d’équilibre.

    La posture présentée ici est une variante simple, mais complète pouvant être exécutée par tous. Elle est travaillée aussi bien chez l’enfant pour la prise de concentration que chez les personnes âgées pour entretenir la puissance des membres inférieurs et l’équilibre.

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    Cette posture doit se pratiquer des 2 côtés. Elle demande un bon équilibre sur un pied et un ajustement du centre de gravité du corps par la conscience de la position du corps et par le sentiment dévotionnel qu’elle développe.

    Ainsi, le pratiquant n’a plus qu’à soulever sa jambe en arrière et son bras vers le haut et en avant sans perturber son équilibre, c’est-à-dire sa "fidélité" à l’enseignement.

    Les muscles extenseurs de hanche et fléchisseurs des bras s’installent dans un même alignement avec le tronc ; tous les muscles postérieurs du dos sont stimulés. Il y a un effet de légèreté, d’envol provoqué par l’étirement des chaînes antérieures musculaires du tronc et des membres. Hormis des douleurs de genoux et de hanche, il n’y a pas de contre-indication ; il est possible de ne soulever que légèrement le membre inférieur si l’équilibre est difficile à réaliser. La position "d’envol" induite par les lignes du corps dans l’espace, lui donne tout son symbolisme.

     

    Restez avec nous !

    « Les bouddhistes et taoïstes ont compris la puissance de ce singe, et la nécessité de l’apprivoiser pour avoir une vie équilibrée et centrée sur des objectifs définis par notre volonté consciente.

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    Ils ont donc inventé des exercices destinés à accroître la maîtrise de soi, à commencer par la maîtrise du Singe de l’esprit.

    Or, nous voilà en ce début de XXIe siècle avec un deuxième singe, extérieur celui-là ! Un singe multimédia, social, temps réel… un animal de compagnie bien envahissant. On pourrait l’appeler Zappy le Singe, et il donne une parfaite réplique à notre Singe intérieur ; il nous fait ouvrir 10 fenêtres de navigateur web, répondre au téléphone en même temps que nous lisons un e-mail, et tolérer que des fenêtres fassent Pop ! Ding ! Bzzz ! sur nos écrans, au royaume de la Notification.

    Comment se concentrer quand tout autour de nous zappe, frétille, tweete, clignote ?

    Certes le Singe de l’Esprit a du bon, et Zappy son compagnon de jeu qui lui donne la réplique, le rend peut-être encore plus agile.

    Vivacité, rapidité, c’est très bien.

    Mais voilà, la fébrilité du Singe a beaucoup d’inconvénients

    - agitation

    - sur-stimulation, saturation

    - stress

    - éparpillement et troubles de l’attention

    - inefficacité

    - difficulté à se concentrer pour les tâches qui le nécessitent

    - fatigue voire épuisement

    Et pour vous ?

    Comme le signalait Guillaume Louriais dans son article, une enquête du Monde intitulée « Concentrez-vous ! » dresse un état des lieux de cette “pollution attentionnelle”.

    Alors comment se centrer et se concentrer à notre époque ? Comment apprivoiser son Singe de l’Esprit et l’envoyer avec Zappy le Singe faire une sieste bien méritée ?

    Premier principe

    On ne peut pas faire taire le Singe en s’opposant à lui

    Cela ne fonctionne pas. C’est le principe de la double contrainte, "n’aie pas ces pensées perturbatrices" met le focus sur les pensées.
    Un exemple connu est "ne pensez pas à un éléphant rose !"… à quoi pensez-vous, là ?

    Conclusion : il faut au contraire se concentrer sur autre chose, faire diversion à la diversion, remplacer la compulsion par autre chose.

    Second principe

    La discipline avant toute chose

    Pas de magie, mais de l’entraînement ! Si nous avons perdu l’habitude de nous concentrer, c’est comme un muscle qu’il faut faire (re)travailler. Et comme tout muscle, il a besoin de phases de travail limitées, entrecoupées de pauses (pendant lesquelles nous pouvons donner libre court à notre dispersion mentale, façon récréation) ; ces respirations sont essentielles pour une concentration de qualité. Certaines études disent que nous ne pouvons nous concentrer efficacement que pendant 25 à 45 minutes ; une durée probablement variable selon les personnes, la tâche à effectuer, leur entraînement, etc.

    4 pistes pour se centrer

    1. Du Mental au Ressenti

    Le Singe étant exclusivement mental, il s’agit de changer de mode, en passant de la pensée au ressenti.

    Vous rappelez-vous L’index de conscience ?

    Changer de mode nous aide à nous déconnecter d’une boucle de fonctionnement. Par exemple, en vous centrant sur votre ressenti face à une situation, vous mettez de côté le mental. Note :

    une vraie respiration s’avère une alliée de poids pour se connecter dans le ressenti. Notre Singe de l’esprit parfois, nous entraîne à respirer superficiellement, uniquement par la région des clavicules et non profondément, par l’ensemble abdomen + thorax dans une respiration complète.

    Comment vous connectez-vous à votre ressenti ?

    2. Du Bruit au Silence

    Le Singe de l’esprit est parfois aussi bruyant qu’un magasin de jouets avant Noël ! Pour avoir les idées claires, il est nécessaire de laisser retomber cette agitation sonore dans notre tête. Le silence offre comme un lac immobile, sans une ride, sur lequel la pensée devient limpide.

    Comment faites-vous le silence en vous ?

    3. Du Stress à la Détente

    Le Singe est agitation et sur-stimulation, d’où un stress. Le contre-pied, c’est la détente : la décider comme une priorité plutôt que d’espérer l’atteindre en calmant le Singe (voir Premier principe ci-dessus)

    Ici encore la respiration profonde nous aide.

    Que faites-vous pour vous détendre ? Qu’est-ce qui vous détend ?

    4. De l’Éparpillement au Centrage

    Dernière étape, le centrage actif remédie à l’éparpillement. Les moines zen pratiquent cela sur plusieurs jours de méditation zazen intensive sous le nom de sesshin littéralement « rassembler l’esprit ». Il s’agit de maîtriser sa conscience, la diriger où on le souhaite, en avoir le contrôle. Corollaire : votre conscience est pleinement présente là où vous l’avez décidé. Vous pouvez être dans l’"ici et maintenant", sans être dérangé par les ronflements de votre Singe de l’esprit enfin endormi.

    Savez-vous vous centrer sur une seule idée ? Comment faites-vous pour revenir à l’ici et maintenant ?

    Pas facile, n’est-ce pas ?

     

    Sur son blog, Chris Peiffer donne quelques techniques : se centrer pour exceller.

    Commentaires

    « "Si vous avez d’autres exemples de cet état, partagez-les dans les commentaires." Dont acte !

    Mon jeune fils fait du basket et je me suis fait la réflexion suivante sur le “panier”. Les professionnels du basket s’entraînent à réussir leurs paniers. Dans le même temps, quand ils lancent le ballon lors d’une compétition l’enjeu peut les paralyser.
    Il leur faut alors tout oublier (sans rien oublier). Laisser en quelque sorte, leurs mains faire le travail (même si c’est tout le corps et le cerveau qui font le boulot !).
    En d’autres termes, plus on se focalise sur : il faut que je réussisse mon panier, moins on a de chance de le réussir.
    Difficile d’expliquer cela, ou plutôt de le mettre en pratique.
    Les tennismen, les joueurs de golf, font la même expérience.

    Lorsque j’avais l’âge de mon fils, en sortant du métro nous jouions avec d’autres camarades à lancer notre ticket de métro plié en quatre dans un haut-parleur fixé au plafond d’un couloir.
    Nous nous arrêtions, visions, comptions les points, etc.
    Un jour, seul et en retard, j’ai lancé mon ticket dans réfléchir, sans m’arrêter, sans calculer, comme pour m’en débarrasser. Une sorte de réflexe.
    Et je me souviens encore de mon étonnement de voir ma petite boulette de papier s’envoler droit vers le “panier” et tomber pile dedans, alors que je bougeais, ne visais pas, ne calculais pas, ne cherchais même pas à atteindre la cible.
    Ma main, mon cerveau (sûrement l’hémisphère droit) avaient tout calculer (le poids du projectile, ma vitesse, l’angle, les frottements de l’air, etc. sans que mon cortex ne porte de jugement et ne vienne tout fausser).

    Évidemment, le lendemain, en tentant de reproduire l’expérience, une partie de mon cerveau à voulu reprendre le contrôle. Et le geste n’a pas été aussi “juste”. Quelque chose retenait ma main. La peur de lancer trop fort, ou pas assez fort.
    Bref, j’ai raté la cible.

    Alors, pour revenir à de fameux “état” évoqué plus haut, je crois qu’il s’agit d’un total lâcher-prise allié à une forte concentration pour atteindre ce lâcher-prise.
    Se concentrer pour ne pas être concentré. Y a du boulot ! » (Gérard, 02 avril 2012)

    « D’abord bravo pour votre blog que je découvre… et je sens que j’en ai pour un moment ! Je relie cette centration pour exceller à l’expérience autotélique dont parle Csikszentmihalyi avec le “flow”, lorsque l’on est à 100% “dedans”. [...] » (Alain, 23 mai 2012). Réponse de Chris Peiffer « [...] Eh oui, c’est tout à fait ça que Dilts nous a communiqué comme référence : le “flow” est cet état où le temps semble être suspendu et où notre alignement entre nos pensées/émotions/actions est à son apogée. [...] Merci pour cet enrichissement de l’article. »

     

    Vous trouverez également six techniques pour se concentrer au bureau par Alexia Eychenne – L’Express. »

     

    Pensée et non-pensée *


    * http://europsy.org/marc-alain/meditation.html (qu'est-ce que méditer ?)

    « L’Occident a toujours cherché à avoir une pensée vive et agitée et a découvert que l’on pensait mieux en marchant, soit en allant et venant soit en tournant en rond. Pendant tout le Moyen-âge, on a construit ces machines à "méditation" que sont les cloîtres où l’on peut par tous les temps tourner en rond en réfléchissant autour d’un jardin (med-itare = marcher en tournant). Mais il s’agit toujours de penser.

    Alors que la méditation dont nous parlons dépasse cette pensée pour atteindre le non-mental, l’autre versant de l’esprit. Cette pensée sans pensée, cette non-pensée est justement ce qu’il y a de plus difficile à comprendre pour qui n’en a pas fait l’expérience. Seul Goethe en approche lorsqu’il écrit : ‘‘La pensée ne sert de rien pour penser’’.

    ‘‘Le yoga est l’arrêt des perturbations du mental’’. D’emblée le yoga est défini par la méditation et son résultat : l’arrêt du surgissement des idées dans l’esprit, le calme du fonctionnement de la conscience. Par le terme de méditation nous entendons la moitié du yoga, ses quatre membres supérieurs (angas) : pratyahara, dharana, dhyana et samadhi. Pratyahara que l’on traduit par ‘‘le retrait des sens’’ est l’intériorisation. Ne plus être absorbé par le monde, bu par lui, ne plus se laisser distraire par les sensations, pour rentrer en soi et se regarder penser. Pour certains il suffit d’être à côté d’un guide qui a atteint la vacuité. Pour les autres, il reste à arriver à fixer leur attention sur le même objet de pensée, à l’aide d’une des centaines de techniques de dharana, la concentration. Lorsque par la suite cela se fait sans effort par un courant ininterrompu de conscience vers l’objet, on atteint dhyana que l’on traduit par ‘‘méditation’’ et qu’il vaudrait mieux nommer ‘‘le recueillement’’. Puis lorsque l’objet de concentration envahit tellement l’esprit que l’on cesse pour la première fois de penser à soi, on entre dans le Samadhi que l’on a nommé extase, enstase ou ravissement.

    Son secret a été donné par les six règles de Tilopa (encadré ci-dessous) : ‘‘Ne pense pas, ne réfléchit pas, ne médite pas, n’analyse pas, n’imagine pas, garde ton esprit dans son état naturel’’. C’est aussi exact que difficile.

    Pour commencer il nous est apparu que le meilleur objet de concentration est ‘‘ce que l’on aime le plus au monde’’.

    Plus la pratique du stop si cher à Gurdjieff (encadré ci-dessous). Toutes les 30 secondes, on dit ‘‘stop, à quoi je pense maintenant ?’’

    Et l’on passe à la technique du pêcheur à la ligne. On revient à la pensée de l’objet de concentration avec la même indifférence que le pêcheur à la ligne qui ramène son bouchon là où il doit être, sans aucune indignation ou haine envers le courant de la rivière qui le déplace.

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      La Voie du Cœur est souveraine dans la méditation et le yoga de l’amour est le chemin le plus aisé. Plutôt que de chercher directement à contrôler ses pensées, il vaut mieux passer par ses sentiments. Sentir battre son cœur incite à se mettre à aimer, puis à ouvrir son cœur à l’Amour. Dieu est amour et s’absorber rapidement dans cet amour véritable est le plus sûr moyen pour entrer directement dans la béatitude (Ananda) du Samadhi.

    Cet arrêt de la pensée fait très peur aux Occidentaux qui tiennent ferme avec Descartes que je ne suis qu’en tant que je pense (cogito ergo sum). Et leur ego exacerbé craint la méditation comme la mort.

    La Réalité est tout autre. Mais il convient de s’expliquer avec soin. Déjà Jacques Lacan réfute Descartes avec l'inconscient : "Je pense où je ne suis pas et je suis où je ne pense pas". Effectivement je ne suis vraiment dans la réalité que lorsque j'ai réussi à stopper la machine à fabriquer les idées. On peut donc dire qu’il n’y a pas disparition de l’esprit, mais changement de mode de fonctionnement. On passe de la suite incohérente des idées à la connaissance intuitive directe par identification ou participation. Et ce n’est pas une perte mais un enrichissement. »

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    Pré... méditation

     

    Anxieux à l’idée de commencer la pratique de la "Méditation" ? [1]

    « Beaucoup d’entre nous trouvent intimidant le seul fait d’évoquer le mot "méditer", mais en fait, la plupart pratique des mini-méditations très souvent (voir plus bas)

    - Pensez à chaque fois que vous êtes en colère, comptez-vous jusqu’à 10 ? – méditation.

    - Comptez-vous les moutons pour faire le vide dans votre esprit afin de pouvoir dormir ? – méditation.

    - Peut-être vous promenez-vous à pieds ou à bicyclette, ceci peut être aussi méditatif.

    Il n’y a aucune raison d’avoir peur, la méditation est faite pour tous. Chacun peut la pratiquer.

     

    Le décompte de Bareh [1]
    ou la Méditation facile - Bareh signifie « 12 » en hindi. 

    Une méditation "auto-guidée" facile à retenir et simple à reproduire n’importe où, à n’importe quelle heure.

    Prenez une assise confortable ou Shavâsana, fermez les yeux et commencez à prendre quelques lentes et profondes respirations. Quand vous êtes prêt...

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    - Prenez lentement une profonde inspiration.

    - Tout en expirant, détendez-vous et mentalement dites ‘12’.

    - Inspirez de nouveau,

    - À l’expiration, relaxez-vous davantage, dites mentalement ‘11’.

    Poursuivez ainsi le compte à rebours, lentement, en vous détendant et relaxant avec chaque souffle expiré.

    Si vous vous voyez atteindre ‘0’ et que votre esprit ou corps sont toujours en effervescence, recommencez à partir de ‘12’

    Bienfaits

    - Une grande technique de relaxation à faire chaque fois que l’on est stressé.

    - Elle peut aider à contrôler sa colère.

    - Parfaite pour décompresser après une longue journée.

    - Une méditation idéale quand on ne peut s’endormir... »


    [1] www.Second-Star-To-The-Right-Yoga.com (novembre 2011, mars 2013) (traduction) 

     

    La méditation pour faire le bilan positif de sa journée

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    La méditation est avant tout une prise de contact avec soi-même : il s’agit de se sonder et de mieux se connaître.

    Faire le bilan de sa journée lorsqu’on médite aide à atteindre un état d’apaisement.

    Le soir, en position allongée et les yeux fermés,

    répertoriez 3 évènements positifs dans votre journée

    C’est une première approche de la méditation puisqu’elle consiste à chasser les pensées stressantes ou nuisibles.

    Se focaliser sur le positif permet de mettre au second plan ce qui est pour nous une source de contrariété et de mieux l’affronter. 

     

    Pour réduire le stress et l’anxiété

    La méditation a vu ses effets prouvés sur le stress et l’anxiété. En méditant, on apprend à "se poser". Pendant quelques minutes, on chasse de son esprit ce qu’on est au quotidien au sein de la société : une femme, un père de famille ou un salarié, pour atteindre l’essence même de ce qu’on EST. Ce sont ces facteurs externes qui sont source de stress et d’anxiété. Renouer avec soi-même permet de se détendre réellement en prenant une vraie distance avec l’extérieur, ce qui éloigne les facteurs anxiogènes.

    Pour une meilleure santé

    La méditation permet de travailler à la base du stress et de l’anxiété et de les apaiser. On sait que le stress peut rendre malade. Bien que le stress cause rarement seul une maladie, il aggrave les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, du cancer, de l’hypertension ainsi que de troubles mentaux comme ceux de l’alimentation, la dépression, les phobies, les crises de paniques, etc.

    Pour réduire la douleur chronique

    La méditation aiderait le cerveau à mieux "s’organiser" pour lutter contre la douleur [2]. Les adeptes de la méditation feraient face à une douleur tout aussi intense que les non pratiquants, mais le travail qu’ils opèrent sur leurs émotions leur permettrait de moins la ressentir. C’est pour cette raison que la méditation est vivement recommandée pour les personnes atteintes d’un cancer, pour les femmes souffrant de fibromyalgie ou pour les personnes âgées touchées par les douleurs chroniques.


    [2] Grant JA, Courtemanche J, Rainville P, A non-elaborative mental stance and decoupling of executive and pain-related cortices predicts low pain sensitivity in Zen meditators, Pain, 3 novembre 2010 [Epub ahead of print]

    Pour améliorer le sommeil

    Souvent, l’insomnie est liée au fait de « trop penser ». Nous avons tendance à ressasser un certain nombre de pensées négatives tout au long de la journée. Au moment du coucher, lorsque nous n’avons plus rien d’autre à faire que laisser notre esprit aller, les pensées nuisibles et superflues prennent plus de place : il devient alors difficile de s’endormir. Méditer permet de faire une pause avec ces pensées en maintenant son attention sur autre chose (un paysage agréable, un son, etc.) pour se détendre réellement et ainsi, s’endormir plus facilement.

    Pour une meilleure mémoire

    Par le même processus que celui de neutralisation de la douleur, la méditation permet d’avoir une meilleure mémoire. Il s’agit d’un entraînement de l’esprit. Lorsque l’esprit est préoccupé par des pensées parasites ou simplement quand on se sent débordé, il est plus difficile de se concentrer et donc de retenir certaines choses à court et long terme.

    Pour lâcher prise

    La méditation est souvent perçue comme une activité difficile parce qu’elle nécessite de lâcher prise et de laisser ses pensées défiler, sans se laisser captiver. Penser est une qualité propre à l’Homme dont il est impossible de se défaire. La méditation enseigne à s’éloigner de ses pensées en se focalisant sur une pensée neutre, comme un son, "AUM" par exemple, un objet ou une image mentale. Certains adeptes de la méditation n’arrivent pas à se défaire de leurs pensées mais affirment qu’elles n’empêchent pas de méditer tant qu'on arrive à prendre une distance suffisante et à sentir qu'on lâche prise.

    Pour apprendre être heureux

    Pour beaucoup d’entre nous le quotidien est agité : vie de famille, travail, problèmes financiers, études… des domaines où l’être humain est sans arrêt en quête de reconnaissance. C’est notre perception des événements qui nous permet d’être heureux ou de ne pas l’être. Si être heureux ne dépend pas de ce qu’on nous donne, mais de notre vision du bonheur, pour certains, être heureux est donc plus facile que pour d’autres. La quête du bonheur doit passer par un travail sur soi-même et sur une réelle relativisation du quotidien afin de prendre la vie avec du recul : la méditation y contribue.

     

    Méditation ? [3]

    « J'aimerais répondre à une lettre qui m'a été envoyée d'une fidèle lectrice de France qui s'interroge sur la méditation.    

    "Quand j'ai commencé la méditation, je n'arrivais pas à percevoir le chemin au delà des inspirations et expirations, je découvrais mon corps d'une autre façon, puis l'apprentissage pour discipliner mon esprit prenait beaucoup d'énergie dans ma concentration.

    Aujourd'hui, j'ai dépassé ce stade et j'entrevois un chemin différent chaque fois que je commence à méditer. Je rencontre cependant un petit souci quand il s'agit de sortir complètement de mon corps qui est lourd, très lourd, je n'arrive pas à le laisser... mais je suis confiante je sais qu'arrivera un moment ou j'arriverai à le laisser sans crainte"

    Tout comme cette fervente adepte de Yoga nous sommes nombreux à s'interroger sur le pourquoi et le comment de la Méditation.

    Quand nous pratiquons depuis quelque temps le Hatha-yoga nous en venons tout naturellement à explorer et à vouloir développer des "techniques" de Méditation.

    Seulement parfois à trop vouloir, à trop chercher, on en oublie l'essentiel qui est pourtant juste devant nos yeux !

    J'essayais, depuis que j'ai lu cette lettre de trouver une réponse simple et concise car souvent aller au delà de la concentration (souffle, objet, ou quoi que ce soit d'autre) s'avère être plus difficile... Ce "au-delà " est certes effrayant car on ne sait trop ce qu'on va y trouver mais je pense qu'il ne s'agit en aucun cas de "laisser son corps" car ce n'est pas un voyage astral ou d'une mort dont il s'agit mais bien d'une union entre son corps, son âme, son mental, ses émotions, son esprit... d'une fusion si on veut, de tous ces plans.

    N’oublions pas c'est ce que le mot "yoga" signifie : Union, absence de dualité de séparation !

    C'est dans le livre d'Osho Qu'est-ce que la méditation ? que je suis tombée sur un passage très beau et concis qui correspond parfaitement à ce que je souhaitais vous partager. Jugez vous-même...

    La méditation est vacuité... [...]

    De temps en temps, malgré vous, en voyant un coucher de soleil, vous oubliez tous vos désirs. Vous oubliez toute convoitise, toute aspiration au plaisir. Le coucher de soleil est si beau, si bouleversant, que vous oubliez le passé, le futur; il ne reste que le présent. Vous êtes tellement un avec l'instant qu'il n'y a ni observateur ni observé. L'observateur devient l'observé. Vous n'êtes pas séparé du coucher de soleil. Vous êtes relié ; dans une telle communion, tout s'éclaire, et cette clarté vous rend joyeux.

    Mais de nouveau, vous retombez dans un trou noir pour la simple raison qu'il faut du courage pour rester dans un ciel vide.

    C'est je que j'appelle sannyas. J'appelle ce courage sannyas -ne pas fuir mais entrer dans cette clarté, voir le ciel sans nuage, écouter le chant des oiseaux sans les déformer. Puis, à chaque fois, vous vous accordez de plus en plus à la vacuité et à la joie d'être vide. Peu à peu, vous découvrirez que la vacuité n'est pas un simple vide ; elle est plénitude, mais une plénitude dont vous n'avez jamais été conscient, que vous n'avez jamais goûtée. Aussi au début cela semble-t-il vide ; à la fin c'est plein, totalement plein, débordant de plénitude. C'est plein de paix, c'est plein de silence, c'est plein de lumière.

    Nul besoin d'être un grand maître, un professeur ou un élève expérimenté... Tous nous pouvons vivre de tels moments et c'est cela la Méditation... rien de plus et tellement d'autres choses aussi.

    Quand on pense à la méditation, on a souvent l'image de quelqu'un assis en lotus, les yeux fermés et qui fixe toute son attention sur le passage de l'air à l'entrée de ses narines.

    Bien que ce type de méditation (Vipassana) soit très répandu, ce n'est qu'une des multiples formes que peut prendre la méditation. Bien souvent il faut savoir aller au plus simple et ne pas trop chercher, analyser, chercher à comprendre et à y "arriver" à tout prix. Il suffit de faire confiance, à soi-même, à la vie, à notre force créatrice incroyable, de lâcher-prise, pour accueillir les plus belles et les plus grandes expériences. [...] vous en faites l'expérience, sans même savoir peut-être que vous touchez à l'essentiel de la Méditation en ces moments précis... Mais oui ! Cela peut être seulement et simplement cela ! »


    [3] Gaëlle Cosnuau (yogapourtous.ca)

     

    « Le but n’est pas d’arrêter de penser, mais plutôt de prendre assez de recul par rapport aux divagations de la « folle du logis » pour apprendre à ne pas s’y accrocher.

    La marche, le jogging, le jardinage, la prière et bien d'autres activités peuvent devenir des formes de méditation. En fait, toute activité qui implique la répétition d'un son, d'une phrase ou d'un mouvement peut devenir méditation si elle est accompagnée d'un détachement passif des pensées envahissantes. » [4]


    [4] Pierre Bélisle 

     

    « Si vous aimez marcher ou jogger en pleine nature et avez la chance d'avoir un environnement inspirant (on pourrait le faire aussi en ville, mais admettons que cela prend plus d'efforts et constitue un autre défi !)

    Réciter mentalement le mantra : "So Ham" (Je suis Cela, je suis la Vie) s'applique particulièrement bien à la contemplation lors de la marche. Essayez de rester absorbé par ce que vos sens perçoivent et unifié à chaque élément, comme un tout indivisible, unifié à la Création. Comme par exemple quand votre regard se tourne vers le sentier, ou une feuille en particulier, une fleur, affirmez : je suis cette fleur, ce caillou... j'y suis relié, inter-relié, unifié "Un dans l'Univers", etc. Et bientôt, vous ne marchez plus, vous ne courrez plus, vous volez !!! Sans crainte, (toujours dans votre corps) mais avec l'esprit élevé, léger (sans la contrainte du mental), totalement relié, unifié à la Création, l'Univers.

    Et ce sont tous ces précieux instants, que vous créez (cela n'a rien de magique, vous en êtes le maître) qui vous rapprochent de plus en plus de l'essence de la Méditation, de l'essence de vous-même... du divin. » [3]


    [3] Gaëlle Cosnuau op. cit.

     

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