• Tantrisme, Tantra, Yoga tantrique

     

    Le Tantrisme ou tantra

    Ensemble de certains traités enseignant doctrines, rituels et méthodes de discipline initiatique, ascétique et de progression spirituelle, qui ont pénétré de façon diffuse la plupart des branches de l'hindouisme et dont la définition exacte ainsi qu'une origine historique restent un sujet de discussion parmi les spécialistes occidentaux.

    Dans l'hindouisme, le mot tantra [sanskrit devanagari : « trame », « chaîne » ; « se déroule en s'enchaînant »...] désigne :

    1. le tissage ;
    2. les écritures sacrées de l'hindouisme – présentées comme un dialogue entre Shiva et Pârvati, sa Shakti : parèdre (= « assis à côté de ») et force, puissance de manifestation et d'action du Divin, Pouvoir-Conscience conçu comme la Mère divine et représentée comme une déesse (≃ Prakriti)

     

    Le Yoga tantrique « de la main gauche », en fait, utilise mal la maîtrise du corps en vue du perfectionnement de l’âme — Hatha Yoga, psycho-physique.

    Le Yoga primitif a développé un Yoga magique purement hindou qui revendique des pouvoirs miraculeux, fort analogues à certaines performances des fakirs [1] mendiants ou apparentés aux charmeurs de serpents ou autres animaux dressés.

    Le Yoga magique ne possède pas que des recettes orales. Certains écrits, dès une époque fort reculée, furent consacrés aux pouvoirs surnaturels, et c’est ainsi que se développa toute une littérature connue sous l’appellation de tantrique.

    Ces tantras certifient livrer au yogin « La voie secrète de la Main Gauche » qui lui conférera les vrais siddhis, ou puissances extraordinaires, mais le yogin authentique « peut et doit mépriser ces vaines tentations » aux dires de plusieurs sages de Bénarès et de Madras.

    Sans être bouddhistes, ils ont rappelé que le Bouddha avait eu bien raison de railler le yogin qui, après un entraînement intensif de 20 ans, il était venu lui montrer qu’il était capable de traverser le Gange en marchant sur l’eau : « Pourquoi consacrer 20 années de ton existence à ce périlleux exercice, avait demandé le Sublime, alors qu’un batelier peut te faire passer le fleuve pour une somme dérisoire ? »

    Car les siddhis ne sont que des prestiges illusoires ; en s’y adonnant, le yogin compromet non seulement sa santé, mais surtout sa raison et il laisse à son âme peu de chances d’obtenir son salut. L’offre *magique* peut paraître alléchante, mais comme on le dit dans les ashram [2] : Que vaut une vie par rapport aux millions d’avatars de l’Éternel ?

    Seuls s’y livrent les mégalomanes, les inconscients ou encore certains ascètes du renoncement intégral, puisqu’ils se condamnent d’office pour tout au-delà. D’autres, enfin, ne sont que des yogins de music-hall.

     

    Bon "Yoga-nidrâ" !…

     

    [1] Fakir, nom masculin 1. Ascète musulman ou hindou. Synonyme : ascète — 2. Personne faisant des tours de magie avec hypnose, voyance... Synonyme : voyant.

     

    [2] Dans l'Inde ancienne, les āshram ou āshrama — sanskrit — étaient des ermitages retirés dans la nature, dans la forêt ou la montagne, où les sages vivaient dans la paix et la tranquillité, loin de l'agitation du monde. Si le lieu servait à la pénitence, il était aussi utilisé pour l'éducation. En effet, le même mot est employé pour un lieu dirigé par un gurû où des élèves, petits et grands, séjournent pour suivre les enseignements d'un maître. On utilise alors souvent, dans ce cas, le mot gurukula — de guru (enseignant, professeur) et kula (famille) — pour désigner tant la famille biologique du gourou que le groupe de ses élèves. Le mot désigne aussi les quatre stades de la vie qu'un brahmane doit traverser selon la tradition védique.

     

     

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    Postures d'Animaux

    De Relax à Nidrâ

     

     

     

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