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ARTS MARTIAUX Kalaripayatt (Inde)
Sans doute l’un des plus vieux « Arts martiaux » au monde !
Weird Wild World sur Facebook – capture d'écran
Le Kalaripayatt, Kalaripayat, Kalarippayatt ou Kalarippayattu (കളരിപ്പയറ്റ്) [kaɭaɾipːajatːɨ̆] est un art martial originaire du Kerala et du Tamil Nadu (État voisin, historiquement la même région) en Inde du Sud. Kalaripayatt signifie, en malayalam, "le lieu des exercices" – de kalari (കളരി), le lieu, l'arène, l'espace de dialogue et payatt (പയററ്) dérivé de payattuka signifiant combattre, s'exercer intensément.
Le Kalaripayatt serait avec le Varma Kalai (art martial originaire du Tamil Nadu, v. plus bas "... quatre niveaux 4. Verumkai") l'une des plus anciennes techniques martiales – mais aussi médicales – connues ; les gurû de kalarippayatt, les gurukkal, sont guerriers et médecins, car ils sont censés connaître les techniques qui tuent mais aussi celles qui soignent.
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Voir
Kalaripayat (François Gautier) PDF
Kalaripayattu (MMArtial)
Les danseurs de kathakali exercent aussi leur art dans un espace consacré nommé kalari et leur entraînement emprunte des exercices au kalaripayatt, comme les quatre sortes de lancers de jambes (kalugal) mais aussi ses techniques de massages liées à l'Áyurvéda (du sanskrit veda "connaissance" et ayur "vie") la médecine traditionnelle indienne aujourd'hui essentiellement pratiquée dans l'Inde du Sud, en particulier au Kérala.
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La suite dans Wikipédia
Voir Danses indiennes (Tour du monde de la danse)
Le kalaripayatt se pratique généralement dans le kalari, une salle de 14 m sur 7, parfois sous terre. Il se caractérise par des positions très basses portant des noms d'animaux ainsi que par de nombreux sauts très hauts.
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Note, par exemple, deux entités du Kalaripayatt : le Cobra-Serpent (1., 2.) et le Poisson (1.), vus dans 1. Animaux martiaux (Kalarippayatt) – 2. Kung-fu
Le kalaripayatt connaît deux styles, le thekkan ("style du sud") et le vadakkan ("style du Nord"). Y sont encore enseignées une dizaine d'armes parmi les dix-huit étudiées autrefois. Dans la tradition locale, il fallait plusieurs années pour maîtriser une seule arme.
On compte dans la pratique quatre niveaux.
1. Meythari
La pratique d'exercices pour maîtriser l'équilibre tant au niveau du sol que durant les sauts, la concentration durant le combat, le développement de la souplesse et de la force.
2. Kolthari
La pratique des armes en bois qui sont de plus en plus courtes à mesure des progrès de l'élève.
Kettukari ou Vaddi (bâton d'environ 1,5 m)
Muchan (bâton d'environ 60 cm épais d'environ 3 cm à un bout et d'environ 1,5 cm de l'autre)
Otta (bâton incurvé de moins de 60 cm)
Cette étape est considérée comme la grammaire du kalaripayatt. C'est l'arme la plus dangereuse et prestigieuse du kalaripayatt car les points d'attaque sont uniquement les points vitaux (v. plus bas) de l'adversaire, le Gadai (massue de Hanuman), le Marma Vadi, etc.
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Voir Quelques variétés de "bâtons" (ARTS MARTIAUX amérindiens)
3. Ankathari
La pratique des armes en métal, tout d'abord en luttant contre la même arme, puis contre une arme différente. Par ordre d'apprentissage :
Daga ou Kadari (poignard courbe par détail à deux tranchants)
Vaal-Keddayam (épée à deux tranchants et bouclier)
Khathi (poignard)
Ouroumi (épée flexible à deux tranchants) arme extrêmement dangereuse pouvant même être fatale au pratiquant dans un instant d'inattention.
Lance à deux tranchants.
4. Verumkai
La pratique de l'auto-défense à mains nues, la connaissance des points vitaux (points sensibles du corps à la fois pour combattre et pour soigner) et des petites armes contre les grandes. Le Varma kalai est synonyme de verumkai désignant cette dernière partie de l'enseignement.
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Voir [en] Varma Kalai (Silambam Asia)
Voir aussi Techniques d'autodéfense en images
Les points vitaux
Les pratiquants plus anciens connaissent ainsi un ensemble de points vitaux qu'ils peuvent utiliser pour nuire à leur adversaire mais aussi pour soigner. Les maîtres de kalaripayatt sont généralement aussi médecins ayurvédiques, des thérapeutes qui mettent à profit leurs connaissances pour soigner leurs patients.
Les points vitaux des arts martiaux dravidiens utilisé en combat sont les zones du corps bien connues dans tous les arts martiaux comme la nuque, la pomme d’Adam, les tempes, certaines vertèbres, le sternum, l'estomac, la base du nez, les articulations, etc.
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Les marmas (points vitaux)
Selon les pratiquants de certains arts martiaux du Kerala dans le sud de l'Inde, comme le Kalarippayatt ou le Varma Kalai, les marmas sont les 107 points vitaux du corps humain.
Un des tout premier témoignage de l'existence de ces points remonte au Rig-Véda où l'on peut lire qu'Indra parvint à vaincre Vritra en attaquant ses points vitaux à l'aide de son vajra (le diamant ou la foudre).
Mais c'est le chirurgien Sushruta (Ve siècle av. J.-C.) qui fut le premier à décrire ces 107 points vitaux dans son Sushruta Samhita. Sur ces 107 points, 64 furent définis comme potentiellement mortels s'ils sont convenablement frappés d'un coup de poing ou d'un coup de bâton.
Les marmas peuvent être rangés en six catégories selon leur localisation dans le corps :
- Mamsa Marma (sur la peau/muscles)
- Asthi Marma (sur les os)
- Snayu Marma (sur les tendons)
- Dhamani Marma (sur les nerfs)
- Sandhi Marma (sur les articulations)
- Sira Marma (sur les veines)
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Documentation, thèmes approchants
Kuatsu (Lexique "sportif")
L'Art sublime et ultime des Points de Vie (Plée-Saiko) PDF
Ninja et Shinobi (Japon)
Sonmudo (Corée)
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Généralités, voir
À propos d'Arts Martiaux (Série)
À propos d'Arts Martiaux et de Muscu (Récap. de quelques principes)
Étirements « Arts Martiaux »
Yoganimal (Série)
Documentation
Cécile Gordon : danse et improvisation
École de danse orientale à Athènes, en décembre 2015
Rencontre avec Cécile Gordon, spécialiste en Kalarippayatt
YouTube : Montage vidéo ajouté le 28 septembre 2017
[https://www.youtube.com/watch?v=25SIaGoPVDY]
En Inde aussi