• Swadisthana, le Bonheur sacré

     

    Traduction et signification de base

    Swadhistana

    Swa : le sien propre, Dhisthana : demeure = "Sa propre demeure"

    La racine des organes sexuels

     

    Remarques.
    Pour Chakra "de la Rate", voyez
    Manipura, le Feu solaire
    Le terme Chakra "du Nombril" est aussi ambigu, donné tantôt à Swadisthana tantôt à Manipura...

     

    Méconnu, ce chakra possède différents noms, par le fait des emplacements variables dans le corps et différentes fonctions qui lui sont attribuées, selon les auteurs... et les tabous, comme nous venons de le voir dans l'intro. Rappelons que la notion de "chakra", mot sanskrit qui signifie "roue", est d'origine indienne, tout comme "le Prâna", "l'Énergie vitale" (Voyez À propos de "Souffle" - Énergie) : cette "science" ne saurait parfaitement correspondre à celle de l'Occident, qui place ses tabous à d'autres endroits... (Voyez Leadbeater et Amis Chakra présentez-vous ! : Quelques rappels importants) 

    Que cela ne nous empêche pas de travailler sur ce Chakra, qui nous apporte quelques moments de réflexion et de méditation non négligeables. Nous avons déjà un exemple d'un enchaînement de postures destiné à "l'ouvrir" (Cordonnier ou Papillon, Baddha-konâsana), dans Ouvrez les Chakra ! 

    Allez voir aussi (les "Chakra" d'une manière plus générale) : Bonjour, Chakra !

     


    Octobre 1982 : jour d'anniversaire à Campagne-les-Bains (Aude). Créativité, gourmandise...

     

    Pour arriver à ces saines expressions et impressions...

    il faut passer les barrages culturels de la sexualité, de la sensualité, de l'estime de soi
    sans pour autant sombrer dans la luxure, la sensiblerie, l'égotisme *...

     

    * Égotisme : terme employé par Stendhal pour désigner l'étude analytique, faite par un écrivain, de sa propre personnalité (On peut reprocher de l'égotisme à la forme que j'ai adoptée - Stendhal, De l'Amour, 1re préface de 1826).
    Littéraire : sentiment exagéré de sa personnalité, jouissance raffinée de sa propre personne ; intérêt excessif accordé à sa propre personnalité, au développement de celle-ci.
    En particulier, culte du moi, manie de s'analyser soi-même, tendance à ne parler que de soi.
    Synonymes de "égotisme" : narcissisme, vanité.
    18 synonymes de "culte" : admiration, adoration, adulation, amour, catholicisme, confession, croyance, dévotion, fétichisme, hommage, idolâtrie, messe, office, pratique, prière, religion, rite, vénération.
    (Larousse, Wiktionnaire, L'Internaute)
    Ci-contre, photographie d’Edwin

     


     

    Le Martyr

    ♦ Le "Martyr" assume davantage la responsabilité de lui-même, par comparaison à la "Victime" (Chakra-Racine), mais n'a pas un "moi" assez fort pour devenir puissant ou se charger de vitalité.
    Incapable d'accomplir les changements nécessaires à la modification de ses attitudes négatives, son énergie est souvent éventée et stagnante. Quelle que soit la situation, il est incapable de s'écarter de ses attitudes extrêmement négatives à propos de la vie et de générer joie et bonheur. Il se sent désarmé lorsqu'il doit faire quelque chose pour changer sa situation, dans laquelle il est resté empêtré.
    Son bien-être amoindri, il se tourmente souvent pour les autres et a l'impression de ne pas avoir le droit au bonheur personnel et à l'amour. Il abandonne ce droit pour maintenir la paix, la stabilité et l'équilibre des autres, même au détriment de son bien-être voire de sa santé mentale et émotionnelle.

    Le terme de "sacrifice" * décrit parfaitement la nature de cet Archétype

    Un profond sentiment de culpabilité est aussi présent, car le Martyr a l'impression de mériter la souffrance qu'il s'impose.

    * Le sacrifice (étymologiquement "fait de rendre sacré" ; du latin sacrificium, de sacer facere) désigne une offrande, en particulier de la nourriture, des objets voire des vies humaines ou animales, à une ou plusieurs divinités (immolation de victimes). À l'origine, le terme de sacrifice s'emploie pour une grande variété d'actes. Habituellement, il est surtout utilisé pour les sacrifices sanglants. Dans le cas d'offrandes de nourriture ou de liquide, on parle de sacrifice non sanglant ou libation, et, dans le cas d'une portion du sol, d'inauguration. Effort volontairement produit, peine volontairement acceptée dans un dessein religieux d'expiation ou d'intercession, le terme est également passé dans le langage courant pour désigner le fait de détruire ou laisser détruire stratégiquement une partie d'un ensemble en vue d'un objectif global jugé plus important : le sacrifice aux échecs (qui consiste à donner un pion, une pièce ou une qualité pour obtenir l'avantage), sacrifier une escouade afin de gagner notamment une bataille ou une guerre, ou au travail, aux études... Plus couramment encore, le "sacrifice" c'est le renoncement volontaire à quelque chose (ou quelqu'un), perte qu'on accepte, privation, en particulier sur le plan financier (faire de grands sacrifices pour ses enfants). Synonymes : abnégation, dévouement, offrande, privation (anglais : sacrifice). (Wikipédia, Larousse, L'Internaute)

     

    Hélas !

    Notre culture accepte le bien-fondé du sacrifice et pousse parfois les gens à abandonner leurs rêves pour le bien des autres. Rien ne fera perdre aussi vite des forces à une personne que le sentiment de devoir renoncer à ses rêves pour le bonheur d'un autre ; si on ne choisit pas de vivre sa propre vie, on sera rabaissé.
    Inconsciemment, famille et amis poussent le Martyr à continuer de s'occuper des autres, de sorte qu'eux-mêmes soient libérés de cette responsabilité.

    Le Martyr immobilise sa force vitale, crée des relations de co-dépendance et ne semble jamais s'amuser...
    Mais le pire est, probablement, qu'il s'attend à ce que les autres se sacrifient à leur tour, comportement acceptable pour lui - alors qu'en fait le sacrifice mine la possibilité d'une vie riche et satisfaisante - et ce modèle insidieux est "transmis" à ses enfants ou à des proches : s'il abandonne la responsabilité de son bien-être, il s'attend donc à ce que les autres fassent de même.

    Sa force et son pouvoir gisent dans la "manipulation" des autres
    pour les pousser à faire ce qu'il fait et c'est ainsi qu'il contrôle et donne l'impression d'être "juste"

     

    Exercice

     
    1. Souvenez-vous d'une situation où vous vous êtes rendu compte que vous étiez un "Martyr" : au travail, dans la vie personnelle, avec vos proches. Le critère est le sacrifice pour une autre personne.
    2. Que ressentez-vous actuellement à propos de cette situation ? Pouvez-vous vous souvenir à "quoi" vous vous attendiez pour vous-même et ce que vous "espériez" obtenir grâce au sacrifice ? Cherchiez-vous l'amour ou l'acceptation ?
    3. Examinez la situation où vous "jouiez" le Martyr ; avez-vous gardé du "ressentiment" parce que votre sacrifice n'a pas été reconnu ? Si oui "quel" est-il ? Soyez honnête pour pouvoir relâcher votre négativité à propos de cette situation.
    4. Pouvez-vous assumer la "responsabilité" de cette situation sans tomber dans la culpabilité et l'auto-récrimination ? Si vous en êtes conscient, vous éviterez de revenir à ce modèle.
    5. Pouvez-vous : "accepter" votre besoin d'amour, d'appréciation ? "admettre" que votre diligence à vous sacrifier est une tentative de gagner amour / approbation des autres ? accepter l'idée que vous n'avez pas à vous sacrifier pour être aimé ?

    L'amour vous appartient simplement parce que vous existez.
    Si vous avez du mal à admettre cette idée, réfléchissez un peu à votre droit à l'amour et au bonheur.

    MÉDITATION

    Cliquez sur le petit bonhomme en bois chaque fois où vous vous êtes senti faire le "Martyr"...

         

    ♦ Beaucoup se sacrifient pour une juste cause ou une situation difficile plutôt que de se plonger dans le vide de leur existence et des mythes qui freinent le développement de celle-ci. La vérité est que personne n'aime les Victimes, qui épuisent notre énergie et poussent à bout notre bonne volonté.

    La "compassion" est une chose dont tout le monde devrait faire preuve,
    mais celle-ci est différente de la "pitié" que le Martyr suscite en nous

    Nous disons : "Oh, le pauvre, combien il souffre !". Cela ne donne à personne l'énergie nécessaire pour bâtir une vie heureuse. En revanche, la compassion permet de nous rendre compte que quelqu'un est dans une mauvaise passe et regrettons sincèrement sa souffrance. Nous n'essayons pas de changer sa situation ni l'en éloigner, mais n'ignorons pas sa douleur.

    Si vous voulez considérer les mythes dirigeant votre vie...

    ... posez-vous ces quelques questions

    Pensez-vous qu'il vaut mieux donner que recevoir ?

    Croyez-vous devoir vous sacrifier ou renoncer à votre vie d'une quelconque façon afin de recevoir ces choses ?

    Pensez-vous être moins digne qu'un autre de recevoir de bonnes choses ?

    Que pensez-vous de votre droit au bonheur ? Vous considérez-vous digne de celui-ci ?

    Pensez-vous mériter de recevoir les choses que vous voulez dans la vie ?

    Quelles choses parmi celles que vous souhaitez vous apportent bonheur et joie ?

    Voulez-vous développer votre créativité et votre joie ?

    Acceptez-vous une situation chroniquement mauvaise sans faire les changements qui faciliteraient votre liberté et votre joie ?

     

    Vitalité

    Intérioriser notre énergie et écarter nos projections des autres, éliminer le sacrifice de notre vie autant que possible en écoutant sa voix intérieure :

    plus nous nous faisons plaisir - joie, vitalité -
    plus nous nous éloignons de l'Archétype du Martyr

    Peindre, écrire un poème, commencer un journal, visiter un ami, faire des courses, acheter une revue...

     

    Pour accroître l'énergie dans le Chakra sacré (Swadisthana), créez une méditation animée associant mouvement et pensée !

    - Nagez lentement en maintenant une affirmation dans votre esprit.

    - Promenez-vous au grand air et videz votre esprit de toute pensée afin de vous sentir dans le moment présent.

    - Faites de même à vélo, en patins, en skiant, en jouant au tennis... etc.

    Pour "affirmation", voyez l'article Sankalpa pour bien commencer l'année (2013)
    Pour "moment présent", voyez l'article Relaxations (2013) et le texte de Maryse Lehoux sur le Lâcher-prise

     

    Chargé de pouvoir

    Souvenez-vous que le pouvoir se concentre toujours sur le moment présent et que vous pouvez choisir de vous sacrifier ou de défendre ce qui est le meilleur pour vous. Ouvrez cœur et esprit !

    je choisis de m'aimer sans conditions

    j'oublie le passé et me comprends pleinement

    j'écarte le sacrifice de ma vie ; je fais ce que je choisis, pour mon bien-être et mon bonheur

    je laisse aller les doutes et les peurs qui m'empêchent de rencontrer l'amour que je sais mériter

    je suis capable de me libérer de toute situation qui ne me permet pas d'être pleinement moi-même

    je suis reconnaissant pour l'acquis des erreurs possibles ; j'apprends vite et ferai le mieux pour moi à l'avenir.

     

    (Cette première partie est tirée de Chakras & Archétypes, par Ambika Wauters)

     

    Des postures

    Certaines postures paraissent plus indiquées que d'autres pour prendre conscience de tel ou tel chakra. Ainsi, pour Swadisthana, nous avons par exemple, dans un tableau récapitulatif, que vous pourrez consulter ci-dessous, demi-Pont, Sauterelle, Chat, Charrue et demi-Pince mais il y en a d'autres : Chameau, Chandelle, Étirement Cigogne (ou Pince debout, Uttanâsana)...

    Bestioles Le Chat dans tous ses états Les Oiseaux par monts et par vaux
    La Sauterelle dans Bestioles Le Chat dans tous ses états (2013) La Cigogne dans Les Oiseaux par monts et par vaux (2013)

    Rappelons que la liste n'est pas exhaustive et les postures non obligatoires...

    Voyez La visualisation ? C'est...

      Cliquez sur la posture de la demi-Pince pour visionner le tableau récapitulatif - et comparatif - sur les chakra !

     

    ... Mais nous savons, cependant, que "méditer" sur les chakra (ou tout autre support) peut être facilité par une prise de posture... ou de "Mûdra" ("geste") plus exactement.

    ♦ Les Bandhà ("contractions", voyez la fiche Les 3 Bhandà) agissent comme autant de "barrages" retenant les énergies que vous voulez canaliser, par exemple lors des rétentions de l’air (poumons pleins). Quelles soient effectuées avec les mains (Hasta-mûdra) ou avec une posture, les Mudrâ favorisent la tenue de ces barrages (en les "scellant").

    Avant de passer à la suite, voici donc un exemple de Mûdra, à partir de la Chandelle : Viparîtâ-karanî

    (Guide Marabout du Yoga, Julien Tondriau, Joseph Devondel) 

     

    Par ici, la suite !

     

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